La nuit venait de tomber sur le village, femmes, hommes et enfants se souhaitaient une dernière fois une bonne nuit avant d'aller eux même se coucher sous de grosses couvertures bien chaudes. Les dernières lumières aux fenêtres s'éteignaient. Ce village avait tout de vivant, tout, sauf ce manoir un peu à l'écart. Il était imposant dans la pénombre mais l'on pouvait bien voir qu'il était innhabité. L'immense jardin était mal entretenu et des mauvaises herbes poussaient un peu partout. L' allée n'était plus différenciable parmi ce bazar considérable. Mais on pouvait tout de même deviner qu'autrefois cette demeure était somptueuse et qu'elle resplendissait au clair de lune. Mais ce temps n'était plus. Bien trop de choses anormales et bizzare s'étaient passées en ce lieu. Cela avait commencé des années plus tôt avec un couple nommé Jedusor et leur fils. C'était des gens odieux et insupportables mais tout le monde avait été touché de ce qu'il leur était arrivé. Un jour, leur domestique les avait retrouvé étendu par terre de tout leur long dans le salon, morts. Le village avait été immédiatement au courant et il y avait eu enquête. Mais aucun scientifique ne pu dire de quoi ils étaient morts, aucun. Ce qui était normal car les Jedusor avaient été tués par l'Avada Kedavra, le sortilège de la mort. On pourrait se demander qui aurait pu s'en prendre à des moldus, mais c'était sans compter le plus grand mage noir de tous les temps. Lord Voldemort avait en effet tué son père et ses grands parents pour la simple et bonne raison qu'il s'agissait de moldus. Mais le plus étrange fut que ce soit un autre moldu qui fut accusé de meurtre. Pour un assassinat pareil, on aurait pu penser qu'il finirait sa vie en prison mais non, il fut tué plusieurs années plus tard par ni plus ni moins que Voldemort lui même avant que celui ci ne retrouve un corps. Ensuite, à la fin de cette même année, ce fut là qu'eut lieu le premier duel Harry-Voldemort et que Cédric Digorry mourut. Depuis, le manoir Jedusor était à l'abandon, mais plus pour très longtemps...

Un léger crac se fit entendre et deux silhouettes surgirent de nulle part. Il s'agissait de deux jeunes femmes, maigres et au visage pâle. Pourtant, elles se mirent à marcher avec énergie vers le manoir qui surplombait la colline. L'une avait des cheveux argentés avec de petites mèches bleus. Son visage était dur mais il reflétait aussi son immense joie. L'autre jeune femme avait elle aussi des cheveux blancs argentés mais ils reflétaient une autre puissance. Son visage ne trahissait pas la moindre émotion et ses yeux améthystes venaient complêter ce visage si inexpressif. Elle regardait droit devant elle et marchait d'un pas vif. Mais le plus étrange était de loin leur tenue, en effet, les deux filles portaient une robe rayée de noir et de blanc qui faisait beaucoup penser à celles des détenus dans une prison. Celle qui paraissait être la plus jeune s'arrêta à quelques mètres de la porte. Elle observa de long en long la façade puis déclara :

"Alors c'est ici, le manoir Jedusor, dit elle sans émotions. Je l'imaginais... plus impressionnant.

-Personne n'est venu ici depuis longtemps, déclara l'autre fille. Après un peu de ménage il sera comme neuf.

-Je ne suis pas ici pour faire du ménage, Delphi ! s'exclama t-elle

-Pourtant il faudra bien si l'on veut d'abriter ici quelques temps, rétorqua la dénommée Delphi.

L'autre ne répondit rien et se contenta de rentrer à l'intérieur. Le Hall de la maison était sombre et les murs étaient couverts de lézardes. Un bon mètre de poussière s'était installé au sol. La fille qui avait protesté pour faire le ménage se contenta d'observer sans rien dire. Elles continuèrent s'avancer jusqu'à un salon démeublé.

"Ça fera l'affaire, le temps que nous nous reposerons, fit celle aux yeux violets.

-Mais tu m'as promis que... commença Delphi mais l'autre l'interrompit :

"Et je tiendrai ma promesse mais ce n'est sûrement pas dans cette état que nous réussirons à retrouver ta mère. Pour faire simple, il va déjà nous falloir nos baguettes.

-Nos baguettes ont sûrement été détruites par le ministère, remarqua t-elle

-La tienne peut être mais la mienne non. Elle est indestructible.

-...

-Je sais que je dois te paraître étrange mais je ne te ment pas. Quand à ta baguette, si elle est détruite on t'en achètera une autre.

-En acheter une ? On rentrera avec quoi dans la boutique ? Du polynectar ?"

La jeune femme hocha la tête, un sourire sur les lèvres.

"Tu ne cessera donc jamais de m'étonner, Arya.

-J'espere bien ! Sinon je ne pourrai plus te paraître folle et... De quoi m'as tu traité à Azkaban ? Ah oui... De psychopathe.

-Tu y ressemblait là bas. Tu avais toujours ton regard fixé sur moi et tu n'as pas cligné des yeux une seule fois."

Alya esquissa un sourire. Elle se tourna ensuite vers la seule fenêtre de la pièce, soucieuse.

"Nous devrions dormir pour être en forme, déclara t-elle

-Et pour les Aurors ?

-Nous avons bien une nuit avant qu'ils ne s'aperçoivent de notre... Évasion."

Delphi approuva cette idée et se dirigea vers la porte. Avant de sortir de la pièce, elle jeta un regard vers Alya. Il y avait à peine quelques jours, elle ne la connaissait pas. Aujourd'hui, elle lui faisait confiance même si elle se doutait que cette dernière ne lui disait pas tout. Mais elles étaient alliées et non amies, cela ne changerait jamais. Après avoir retrouvé Bellatrix, elles se sépareraient et ne se reverraient plus. C'était évident.