Alya entendit un bruit, la porte de la cellule venait de s'ouvrir. Un détraqueur entra et déposa par terre un pain et un verre d'eau. Loin d'elle. Elle le savait, c'était pour la Jedusor qui se trouvait près des barreaux. Elle se doutait que celle-ci avait eu peur d'elle quand elle s'était levé.C'était vrai qu'elle avait été plutôt en colère quand Jedusor l'avait traité de folle. Surtout quand on avait une mère qui rentrait parfaitement dans ce critère. Mais elle avait juste voulu lui dire un mot.

Elle jeta un coup d'œil vers le verre d'eau. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas bu d'eau, le ministère faisait tous ce qui était en leur pouvoir pour pas qu'elle ne s'en approche. Elle commençait à en avoir assez du ministère. Elle pouvait survivre sans eau mais cela la rendait vulnérable et de toute façon, c'était sans doute pour cela que le ministère ne voulait pas lui en donner, il voulait l'affaiblir. Mais malheureusement pour eux, même si sa condition physique et sa magie était à déplorer après ces années à Azkaban, son esprit était resté vif et clair. Les détraqueurs n'avaient pas réussit à lui faire perdre la raison comme ils l'avaient fait à un grand nombre de prisonniers. Elle releva la tête vers la fille Jedusor, sentant qu'elle l'observait. On pouvait voir dans ses yeux de la tristesse ainsi que de la peur mais aussi une autre émotion ; de la pitié. Elle détourna son regard, Alya ne voulait pas la regarder manger et boire. Ce serait un véritable supplice. Quand elle sut que Delphini avait terminé, elle posa son regard sur elle : la jeune femme tremblait et était visiblement fatiguée, mais quelque chose la retenait, l'empêchait de fermer les yeux.

"Tu devrais dormir, lui conseilla Alya, ici, il faut rester en forme si on ne veut pas sombrer dans la folie."

Delphini leva un regard craintif vers elle. Comprenant, Alya la rassura :

"Je ne te ferais rien, tu n'es pas mon ennemie et contrairement à ce que tu penses, je ne suis pas folle à lier.

-Comment te croire ? Si tu es enfermé ici, c'est sûrement pour une bonne raison, rétorqua t-elle

-Et toi aussi, répondit Alya avec douceur, mais cela ne fait pas de toi une personne vouée à la folie qui n'a peur de rien.

-Comment... Comment oses-tu ? murmura Delphini, menaçante

-Je sais qui tu es, je n'ai pas peur de toi. Ni te ta famille, ajouta t-elle, mais je sais des choses qui pourraient intéresser.

-Que peux-tu savoir que je ne sais pas. Il me semble que celle qui pourrait raconter des nouvelles du mondes des sorciers ici c'est moi ! s'exclama la jeune femme avec fureur.

-Pour un grand nombre de choses, oui, c'est vrai, admit Alya. Mais j'ai une information de plus haute importance et qui te concerne plus ou moins."

La Jedusor ne répondit pas. Alya lui décocha un sourire vainqueur : elle savait qu'elle avait gagné la partie et que la jeune femme mourrait d'en savoir plus. Ce qu'elle allait lui dire était véritablement quelque chose qui deviendrait vite une obsession pour la Jedusor et elle savait qu'elle allait pouvoir jouer de cela. Finalement, la jeune femme rompit le silence :

"Quelle est cette information ? demanda t-elle dans un souffle.

-Je te la dirais, mais à une seule condition.

-Dis toujours, marmonna Delphini Jedusor.

Alya savait que quand elle avait dit cela, la jeune femme n'allait pas être très emballée. Mais ce serait le prix à payer.

"Tu m'aides à m'échapper de cet endroit, ordonna Alya

-Avec plaisir ! promit la jeune Jedusor, mais seulement contre l'information !

-C'est d'accord. Approche toi, je ne veux pas que les autres prisonniers m'entendent."

La Jedusor hésita mais la tentation était trop forte et elle s'approcha de Alya. Celle-ci se pencha vers son oreille et tout dans un murmure, elle lui glissa ces mots dans l'oreille :

"Bellatrix Lestrange est en vie."