Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

L'homme imprévu

~ Trois jours plus tard ~

Watson, Doyle et Malone regardèrent avec amusement se faire face les deux hommes les plus différents que la terre ait jamais porté. On aurait dit que chacun était l'exact inverse de l'autre. Holmes, fin, délicat, agile et sensuel, avec un visage en lame de couteau et un phrasé élégant. Challenger, grand, large, poilu, rustre et emporté, au visage rond couvert d'une barbe exubérante et à la langue bien peu entravée par les mondanités.

-Vous avez mis un temps incroyable pour nous retrouve ! commenta Challenger d'un ton cassant. Le plus grand détective de Londres ! Du vent ! Lorsqu'on met trois jours à mettre la main sur quelqu'un, on ne se fait pas détective, on se fait politicien !

-J'ai été distrait, rétorqua acidement Holmes. Il faut dire que l'affaire n'était pas de grand intérêt...

-Pas de grand intérêt ? Glapit Challenger. Sauver le plus grand scientifique de notre temps, sans intérêt ?

-Oui, j'ai entendu parler de cette histoire de dinosaures. Mais j'ai jugé cela d'une très pauvre utilité.

Challenger devint si rouge que Malone cru qu'il allait éclater comme un ballon.

-ET L'ON CONFIE NOS VIES À DES INCAPABLES ! Rugit le grand homme. DES ANALPHABÈTES, INCAPABLE DE RECONNAITRE UN PTÉRODACTILE S'IL LUI TOMBAIT SOUS LE NEZ !

-Vous devriez vous calmer, rétorqua tranquillement Holmes. Madame Hudson va vous mettre dehors, si vous faites tant de vacarme.

-QUE JE ME...

-Professeur, intervint Malone depuis son fauteuil, Holmes et Watson nous ont tout de même sauvé la vie !

-Humpf, répondit le scientifique en se drapant dans sa superbe. Je suppose que la bienséance exige des remerciements de ma part. Je vous les offre donc.

-Vous m'en voyez très touché, commenta Holmes d'un ton morne en prenant une bouffée de sa pipe.

-Vraiment, commenta Doyle avec un immense soupir, je ne sais pas lequel des deux est le plus consternant.

-Docteur Doyle, vos remarques sont d'une rare désobligeance, répliqua Challenger.

-Vous devriez pourtant être heureux que nous existions, embraya aussitôt Holmes, ou votre carrière littéraire aurait connu un succès légèrement moins retentissant.

-Je remercie surtout ceux qui ont le courage de vous supporter au quotidien, grinça le docteur. Sur ce... Je suppose que ma présence ne manquera à personne si je me retire...

Watson le détrompa d'un sourire plein de gentillesse. Doyle adressa un salut à l'assemblée et sortit de la pièce.

-Allons-y, déclara Challenger, soudain redevenu amène. S'il vous prenait la curiosité de venir me voir, lança-t-il au détective, je laisserai des instructions pour qu'on vous laisse entrer. Ma chère femme doit m'attendre avec impatience !

Apparemment, avoir une dent contre Doyle avait suffis à effacer leur inimité.

Holmes hocha la tête d'un air vaguement reconnaissant, dont Challenger se contenta avant de prendre le chemin de la sortie.

Malone soupira.

-Merci infiniment, lança-t-il à ses sauveurs. S'il y a quoi que ce soit que je puisse faire pour vous rendre la faveur...

-Nous verrons, répondit Holmes avec son manque de civilité habituel, tempéré, cette fois, d'une expression bienveillante.

Comme le scientifique piétinait sur le pas de la porte, Malone se leva, réprimant tant bien que mal une grimace de douleur.

-Ne vous faites pas attendre, grogna Challenger.

Mais le ton de sa voix était démenti par l'expression affectueuse de son visage et la main qu'il tendit au journaliste pour l'aider à descendre les marches.

Holmes entendit la porte d'entrée claquer avec un énorme soupir de soulagement. Il jeta un coup d'œil dehors, et puis jeta sur son attelle un regard accusateur.

-En effet, commenta Watson, une promenade dans le parc me semble bien compromise.

Le détective lui jeta un regard surpris.

-Élémentaire, mon cher Holmes !

Et Holmes explosa de rire.

Watson sourit à son tour. Le voir pris d'un fou rire était si rare ! Il s'approcha de son ami, enfoncé dans son fauteuil, et se mit à genoux pour lui prendre les mains.

-Watson ?

Le docteur porta à ses lèvres les longs doigts graciles du détective pour les embrasser un par un. Holmes rougit furieusement.

Watson lui envoya un regard amusé, et glissa l'un des doigts dans sa bouche.

Tétanisé, Holmes sentit une vague de chaleur glisser le long de son bras pour frapper son cœur, laissé sans défense.

-Que... Qu'est-ce qui vous prends ? Réussit-il enfin à balbutier.

Watson se releva et se dirigea vers la porte du salon, qu'il claqua et verrouilla. Les rideaux subirent une opération similaire.

-Il semble que vous ne puissiez vous enfuir, lança l'écrivain. Alors je profite de vous...

Holmes voulu se lever, mais Watson profita de son équilibre précaire pour le faire basculer et le rattraper dans ses bras. Il l'allongea sur le sofa et se mit à quatre patte au-dessus de lui.

-Vous savez que ce que nous faisons est un crime, Watson ? Murmura Holmes.

-Oui, répondit doucement son amant. Mais vous répétez sans cesse que vous auriez fait un grand criminel...

-Je n'avais pas exactement ce genre de délit en tête !

-Moi si... répondit Watson en se baissant pour embrasser la naissance de son cou, révélée par un pli de ses habits.

Les mains du docteur glissèrent doucement sous la robe de chambre gris souris.

Le cordon céda sans faire d'histoire. Les boutons de la chemise aussi.

Les lèvres de Watson rencontrèrent enfin la peau pâle et douce de son amant.

Il y déposa une myriade de doux baisers, qui laissèrent sur la peau du détective des traces brûlantes.

-John...

Watson frémit de tout son être. Entendre son prénom dans la bouche de Holmes était si... Intime.

-Sherlock, répondit-il simplement, obtenant un effet similaire chez son amant.

À cet instant, quelqu'un sonna.

-Je vous interdis d'aller répondre, rétorqua catégoriquement Holmes en attrapant le visage du docteur pour le plaquer contre le sien.

Watson se dégagea avec un petit rire – qui acheva de réduire en gelé le cœur de son amant – et déposa un baiser sur son front avant de se lever.

-Watson... gémit Holmes en se redressant.

Le docteur lança un regard insistant vers sa robe de chambre entrouverte. Holmes lâcha un énorme soupir et la referma d'un air boudeur.

Quelqu'un frappa de nouveau à la porte, de façon plus insistante.

Watson ouvrit.

Un homme se tenait debout, un revolver au poing.

C'était Kinman.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro