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What a lovely thing a rose is...

Sherlock reposa son microscope en grommelant. Son expérience venait de rater dans les grandes lignes, à cause d'une erreur stupide de sa part.

Mécontent de lui-même, il ne prit pas la peine de ranger son bazar – et tant pis pour l'acide qui rongeait doucement la table de Madame Hudson – et se laissa tomber dans le canapé, enveloppé de son éternelle robe de chambre à la couleur douteuse.

Il regarda son portable. Rien. Rien, toujours rien.

Il laissa échapper un son entre le miaulement et le grognement, s'étira, et se laissa tomer sur le sol, à plat ventre.

Il s'ennuyaiiiiiiiit...

Et en plus, il s'était disputé avec John. Enfin, pour être exact, John avait crié quelque chose, et lui avait fait semblant d'écouter en se concentrant sur son expérience, et lorsqu'il avait tourné la tête, c'était pour voir son amant, rouge de colère, partir en claquant la porte.

Il n'était même pas certain du pourquoi de son énervement. Parce qu'il avait envoyé Rosie à ses parents pour les vacances, peut-être ? Mais il se plaignait sans cesse qu'il avait envie de se reposer, il aurait dû être content. Certes, le fait que Sherlock ait oublié de le prévenir entrait peut-être en ligne de compte...

Il roula sur lui-même, envisagea de se traîner jusqu'à son ordi pour checker ses mails, puis renonça. Sa dernière vérification datait de quatorze minute et quarante-sept secondes. Très peu probable qu'une affaire merveilleuse ait surgit entre temps. Ça ne valait pas le coup de rassembler autant d'énergie.

Il roula sur le dos. D'un souffle, il voulut déloger les boucles brunes qui lui tombaient dans les yeux, puis, énervé, les chassa de la main.

Peut-être que si John et lui allaient voir Rosie demain...

Oui... Mais la seule idée de quitter Londres l'ennuyait, alors quitter Londres pour se retrouver coincé avec ses parents... Il espérait juste que la petite ait trouvé la cachette secrète de son enfance, où il avait rangé toutes ses affaires de pirate. Il lui avait donné les bonnes instructions, normalement.

Son portable vibra, sur le canapé.

Il bondit et se jeta littéralement dessus, comme un fauve sur sa proie.

JOHN !

Le détective eut un petit sourire satisfait, qui aurait arraché au médecin un soupir, s'il avait pu le voir.

Sherlock, content, s'assit de manière plus conventionnelle, c'est-à-dire à moitié sur les talons. Non seulement il n'avait pas eu à s'excuser, mais, en plus, c'était John qui craquait le premier. Parfait. S'il faisait bien son affaire, il arriverait même à lui extirper quelques caresses ce soir...

Il rougit d'excitation et reporta son attention sur le message. C'était une photo. Il déverrouilla l'engin, excédé de cette minuscule résistance que lui opposait l'appareil, et téléchargea illico le message.

C'était une photo de John, qui souriait de toutes ses dents.

Sherlock se laissa tomber sur le côté. Malgré lui, un énorme soupir franchit ses lèvres tandis qu'il continuait de fixer la photo. Qu'il enregistra aussitôt, au cas où. Il aimait bien ce sourire, sur les lèvres de John. Celui qui disait « Je t'aime espèce d'idiot ».

C'est alors qu'il la remarqua.

Bon, pour un détective consultant expert en déductions et observation, il avait été plutôt lent. Mais pour sa défense, il avait été distrait, et par une arme redoutable.

Il zooma sur la photo. Son sourire – un peu stupide – s'effaça, remplacé par un froncement de sourcil.

Pourquoi John avait-il une rose dans la poche avant de sa veste ?

Il jeta à la fleur un regard méchant. D'où tu sors, toi ? John n'aurait jamais acheté de fleur, certainement pas des roses, et certainement pas pour le plaisir de la mettre dans sa poche (aussi beau fut-il avec). Il n'était pas si stupidement romantique. Et s'il avait voulu lui offrir une rose – ce qui se discutait, surtout après leur dispute – il ne l'aurait pas fait de cette manière, pas en lui envoyant une photo de lui avec.

Bref.

Quelqu'un avait offert une rose à John.

Et John le mettait au défi de trouver qui.

Le détective sauta hors du canapé. Sur la photo, John était devant son cabinet. Il devrait être là dans une demi-heure tout au plus.

Il se dirigea vers sa chambre. Si quelqu'un avait offert une rose à son John, c'est qu'il avait de la concurrence. Il ne s'inquiétait pas trop sur le sujet – en fait si, il était mort de peur, mais ne se l'avouerais jamais – mais il fallait qu'il fasse un adversaire à la hauteur.

Lorsque John poussa la porte de l'appartement, pile une demi-heure plus tard, Sherlock était nonchalamment allongé dans le canapé, pile dans le rayon de soleil. Sa chemise négligemment entrouverte sur les premiers boutons laissait deviner sa poitrine pâle, et ses boucles brunes, qu'il venait de laver-sêcher-brosser, brillaient doucement, rebondis, contre son front.

John déglutit. Il prit son temps pour contempler le tableau qui s'offrait à lui avant d'enlever son manteau, sa rose à la main.

-Sherlock ? Chuchota-t-il.

Le détective ne bougea pas. Assumant qu'il dormait, John s'approcha et se pencha pour poser un baiser sur ses lèvres...

Aussitôt, les bras de Sherlock se refermèrent autour de son cou, et John bascula en avant, pris au piège.

-Hééééé ! Protesta-t-il mollement en atterrissant sur la poitrine du détective.

Il rit et posa un baiser sur son front. Sherlock sourit malgré lui.

John profita de cette faiblesse momentanée pour se défaire de son étreinte et se remit debout, sa rose à la main.

-Je vais la mettre dans l'eau, lança-t-il par-dessus son épaule.

Sherlock se rembrunit. Ah, c'était comme ça ?

-Sherlock ! Appela le médecin depuis la cuisine, pourquoi n'a-t-on plus aucun verre ?!

Le détective se garda bien de répondre. Sherlock : 1. Rose : 0.

-Qu'importe, lança John, pas plus étonné que ça par la disparition des verres – il en avait vu d'autres. Je vais demander à Madame Hudson. Si ça se trouve, elle a même un vase...

Sherlock grogna. Rectification. Rose : 1, Sherlock : 0. Elle était plus coriace que prévu.

Il se coula jusqu'au manteau du médecin, et tata ses poches.

Victoire.

Son portable. John avait changé le code, bien sûr (il le changeait toutes les semaines), mais Sherlock ne mit pas longtemps à le trouver. Son amant ne pouvait pas lutter contre le maître cryptologue qu'il était.

Il remonta rapidement le fils des messages de John. Rien d'intéressant. La plupart étaient de lui, avec deux ou trois propositions de se voir au pub d'un certain Greg, une histoire de couche culotte avec madame Hudson (Rosie n'avait plus besoin de couches, tout de même!), une invitation à prendre le thé de Molly...

Il laissa tomber les messages, fit un tour par les photos – principalement Rosie et lui – et se dépêcha de consulter le gps. Apparemment, John avait passé toute l'après-midi au cabinet. Il avait dû recevoir la rose là-bas. Sarah ? Il secoua la tête. Pas son genre. Alors qui ? Qui ? QUI ?

-Sherlock ! s'exclama John, dans son dos, le faisant sursauter.

Le médecin lui reprit son téléphone des mains et le glissa dans sa poche. De l'autre, il tenait un vase fin, dans lequel trônait la rose.

Rose : 2. Sherlock : 0.

Le détective se laissa retomber dans le sofa, morose, les yeux fixés sur la fleur.

-C'est idiot d'offrir des roses, grommela-t-il entre ses dents.

John eut un petit rire, un de ceux qui réchauffaient le cœur du détective.

-En effet, dit-il. Faut-il que j'aime la personne qui me l'a offerte...

Sherlock cru qu'il allait s'arrêter de respirer.

John, qui n'avait apparemment pas remarqué son trouble, ou l'avait attribué à autre chose, déposa un baiser distrait sur le haut de sa tête et partit se changer.

Sherlock réessaya de respirer, prudemment. Ça lui faisait mal, dans la poitrine. Ce n'était pas une douleur à laquelle il était très habitué.

Bon, voilà, John aimait quelqu'un d'autre. Il n'allait pas en faire tout un plat.

Si.

Parce que la douleur était toujours là.

Quelqu'un envoyait des roses à John, et John l'aimait. Ça se voyait sur son visage.

Avec horreur, il réalisa que le sourire, sur la photo, ne devait pas lui être destiné à lui, mais à la personne qui avait envoyé la rose.

Son cœur se mit à battre de plus en plus fort, à la limite de la panique. Il ramena ses genoux contre son torse et s'enferma dans l'étreinte de ses bras. Il se mordit la lèvre, le plus fort possible, et tenta de se convaincre que c'était à cause de cette douleur-là qu'il avait envie de pleurer, et pas l'autre, pas son cœur qui s'émiettait lentement, à chaque seconde de plus qu'il passait à s'enfoncer dans l'horreur.

John le trompait. Peut importait avec qui. Et il aimait l'autre. John allait partir. Quitter Baker Street. Et le laisser tout seul. Sinon, pourquoi lui envoyer la photo, pourquoi parader devant lui avec son trophée, cette horrible rose rouge ? Pourquoi sinon pour qu'il comprenne tout seul que John ne voulait plus de lui ? D'ailleurs, pourquoi avait-il voulu de lui, en premier lieu ?

-Sherlock ? Demanda doucement John. Ça ne va pas ? Sherlock ?

C'est bien lui, ça, me demander si ça va alors qu'il vient de me détruire le cœur.

Comme ça, au moins, je pourrais dire sans mentir que je n'en ai pas.

-Sherlock ? s'inquiéta le médecin en apercevant une larme briller sur la pommette du détective. Sherlock qu'est-ce qui...

-VAS-T-EN ! Hurla Sherlock en chassant violemment la main qu'il avait tendue vers sa joue. Après tout, je me débrouille très bien tout seul. Je me débrouillais avant toi. Je me débrouillais quand tu me croyais mort. Tu peux même prendre Rosie. J'ai toujours détesté les enfants.

John lui jeta un regard incroyablement blessé. S'en fut trop pour le détective, qui se précipita dans sa chambre et claqua la porte.

Il entendit un bruit de verre cassé. Le vase. Dans un sursaut de colère, John devait l'avoir cassé. Tant mieux. Ça lui faisait au moins un point.

Il se laissa tomber sur son lit.

Rose : vainqueur par KO.

Lorsqu'il ouvrit de nouveau les yeux, il faisait nuit.

D'abord, il ne se souvint de rien. Puis la mémoire lui revint d'un coup, comme un coup de poing dans la figure.

Prit d'une soudaine bouffée de colère, il se leva. Il devait savoir qui avait envoyé cette rose, qui John aimait plus que lui. C'était dans sa nature, de chercher à savoir. Quel qu'en soit le prix.

Il sortit dans le salon. Un éclat de verre entailla son pied nu.

Il fit la grimace, mais retint le grognement de douleur qui allait franchir ses lèvres.

Comme il l'avait supposé, le vase gisait sur le sol, la rose au milieu des débris scintillants. D'après les marques, il devait avoir été jeté contre le mur.

Sherlock fronça les sourcils. Son moment de panique passé, il sentait que quelque chose ne collait pas.

Il ramassa l'ignoble fleur et se rendit jusqu'à son petit laboratoire.

Le pire, dans cette affaire, c'est qu'il aimait bien les roses. Il ne l'avait jamais avoué à personne, bien entendu (Mycroft se serait moqué de lui jusqu'à la fin de sa vie), mais il avait une affection irrationnelle pour leur couleur profonde et le toucher soyeux de leurs pétales.

Il commença par analyser la composition de la fleur. Des plus classiques...

Il fronça les sourcils. Elle était recouverte d'un produit étranger. Il en préleva un iota pour analyse...

Et soudain, il comprit.

La mort de Victor Savage. Culverton Smith.

Prit d'un élan de terreur incontrôlable, il se précipita vers la chambre de John et ouvrit la porte en la claquant.

-Quoi ? s'exclama John en se réveillant en sursaut.

Le détective ne lui laissa pas le temps de reprendre ses esprits. Il sauta sur son lit et se saisit de ses mains, qu'il porta à ses yeux pour les examiner.

-Sherlock ?!

-Pour l'amour de Dieu, John, dis-moi que tu ne t'es pas piqué le doigt !

-Hein ? Sherlock, ça ne va pas ?

-JOHN, RÉPONDS ! Est-ce que tu t'es piqué le doigt sur la rose ?

-Non, répondit enfin le blogueur, inquiet. Je ne pense pas.

-Tu te sens bien ?

-Mon amant vient de me dire qu'il ne voulait plus de moi et que je pouvais partir en emportant ma fille, puis il a débarqué dans ma chambre au milieu de la nuit pour me crier dessus à propos de mes mains. Sinon, ça va. Et toi ?

Il désengagea brusquement ses mains de celles du détective. Sherlock se rendit soudain compte de l'énormité de sa méprise.

-La rose... dit-il. Tu pensais...

-Je pensais ? Grinça John.

-Tu pensais que c'était moi qui te l'avais envoyé, finit le détective, complètement abattu.

Un imbécile, voilà ce qu'il avait été.

John alluma la lumière de sa table de nuit, s'assit un peu mieux à côté de Sherlock, se frotta les yeux, et lui jeta son regard « Tu as intérêt à t'expliquer illico parce que j'en ai marre de tes bullshits ».

-Tu te souviens de Victor Savage ? Demanda Sherlock, soudain extrêmement honteux.

-Non, répondit sèchement John.

-Il est mort le mois dernier. Son oncle, Culverton Smith, l'a assassiné en lui inoculant une maladie exotique. Je suis tombé sur l'affaire, la semaine dernière, et j'ai aussitôt compris que Savage avait été victime d'un meurtre. Alors je l'ai fait savoir à Lestrade...

-Attends, attends, l'interrompit John, tu essaies de me dire que la rose que j'ai trimballé toute l'après-midi était empoisonnée ?

Sherlock, très pâle, hocha la tête.

-La moindre égratignure, la moindre éraflure, et tu... et tu...

Le mot se bloqua dans sa gorge au fur et à mesure qu'il réalisait ce qu'il aurait pu perdre.

John sourit tout doucement et s'assit devant lui pour le prendre dans ses bras. Sherlock enfouit sa tête dans le creux de son cou pour respirer son odeur, et s'emplir de sa présence, de son corps chaud et vivant contre le sien.

-Je vais bien, Sherlock, dit John. Je vais bien.

Le détective ne s'aperçut qu'à cet instant qu'il tremblait.

-Sherlock, continua John, je pensais que c'était toi qui m'avais envoyé la rose. Je parlais de toi quand j'ai dit que j'aimais celui qui me l'a offert.

-Je sais, je suis... Je suis tellement désolé.

-Je sais.

Il l'écarta tout doucement pour caresser son visage, caressant du bout de son pouce les joues humides du détective. Lui aussi avait pleuré, s'aperçut Sherlock. Et c'était sa faute. Fallait-il qu'il fasse du mal à tous ceux qui l'entouraient ? Finalement, il était aussi toxique que cette rose. Il suffisait de s'approcher trop de lui pour être blessé, empoisonné...

John posa sa deuxième main de l'autre côté de son visage, piégeant ses deux joues dans la chaleur de ses paumes. Puis il sourit. Le sourire préféré de Sherlock, le « je t'aime espèce d'idiot ».

Sherlock y répondit comme il put, d'un sourire que John connaissait bien, celui qui disait « j'ai besoin de toi et je t'aime sans oser te le dire ».

Puis il l'embrassa.

-Si je comprends bien, dit John au bout d'un long – long – moment à se regarder en silence, tu m'as fait une crise de jalousie ?

Le détective consultant chassa l'idée absurde du revers de la main.

-Et en plus, continua John, tu as fait une erreur de déduction ?

Cette fois blessé dans son orgueil, Sherlock se releva, dans l'idée de se draper dans sa dignité. Mais il avait oublié la coupure, sous son pied. La douleur le pris par surprise et il retomba en arrière, sur le lit.

John s'extirpa définitivement de ses couvertures, faisant déglutir Sherlock (on avait pas idée de dormir torse nu!). Il s'agenouilla devant son partenaire en crime, et souleva son pied blessé.

-Un morceau de verre ? Dit-il en chassant délicatement le sang avec un mouchoir. Oh, le vase. Je suis désolé.

-C'est toi qui t'expliqueras avec Madame Hudson, répondit Sherlock sans accepter l'excuse.

John banda le pied de son amant avec sa célérité coutumière.

Le bandage terminé, il se pencha... Et embrassa la cheville du détective, qui rougit furieusement.

-J... John ?

-Laisse-toi faire...

Et, une fois n'est pas coutume, Sherlock obéit docilement.

Très docilement.

Le lendemain, la rose atterrit entre les mains de l'inspecteur Lestrade, et Culverton Smith en prison. Où il fut victime d'un malheureux accident. Auquel Mycroft était tout à fait étranger.

John et Sherlock rejoignirent Rosie chez les Holmes.

Mais pas tout de suite.

Parce que le lendemain matin, John avait trouvé une rose, sur son lit. Et qu'il prévoyait de remercier correctement le généreux donateur...

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