Les blues du docteur Watson
Hellooo :3
Aujourd'hui (enfin, techniquement, hier...), c'était mon anniversaire! Et pour fêter ça, quoi de mieux que du johnlock? ;) J'espère que ça vous plaira ;)
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John se perdit dans la contemplation de la pluie qui frappait les carreaux, encore, et encore, sans la moindre pitié, sans le moindre répit.
Chaque coup était une éraflure de plus sur son cœur déjà bien endommagé.
La douleur, la douleur familière...
Il sortit de son cabinet sans s'embêter à enfiler son manteau. Que la pluie le mouille, après tout, qu'importe ? Qu'elle le trempe, qu'elle le dissolve, qu'elle emmène avec elle tout ce qui était gris et sale dans le monde...
Une petite fille.
C'était une petite fille qui venait de s'éteindre sous ses yeux. Il était médecin. Il était ex-militaire. Il aurait dû avoir l'habitude.
Mais non.
Un coup de vent fouetta méchamment son visage, offrant à l'eau glacée une voie pour dégouliner à l'intérieur de son col. Il soupira et leva la main pour arrêter un taxi. Il ne se sentait pas le courage de prendre le métro.
Le premier l'ignora. Le deuxième aussi.
La pluie, par contre, se faisait un plaisir de se rappeler sa présence. Inutile de mettre son manteau maintenant, il était tout aussi trempé que lui.
Il fouilla dans ses poches et se courba en avant pour offrir à l'écran de son téléphone un minimum d'abri contre la pluie. Un message de sa sœur qu'il effaça sans le lire. Un sms de Greg qui lui demandait de lui ramener les vingt-huit cartes de police que Sherlock lui avait chapardé.
Et rien d'autre.
Un autre taxi passa, juste sous son nez.
John se sentit soudain infiniment seul.
Petit. Tout petit. Insignifiant.
Il n'avait pas pu sauver la petite fille cancéreuse.
Aucun de ses amis ne semblait se souvenir qu'il existait autrement que pour lui demander des services.
Et Sherlock l'ignorait depuis deux jours, passant de temps en temps par l'appartement, surexcité par une affaire dont il ne voulait absolument pas parler.
John soupira et se mit en marche, un pied après l'autre.
Ses vêtements mouillés collaient désagréablement à sa peau. Il avait froid.
Une demi-heure plus tard, le cadre familier de la porte du 221b se découpa dans la grisaille.
Enfin.
Il voulut entrer, et se heurta à une porte fermée. Madame Hudson devait être de sortie. Si même elle quittait le navire, il était bel et bien seul...
Il fit tourner sa clef dans la serrure, claqua la porte dans son dos, et grimpa les escaliers de bois, laissant derrière lui quelques flaques éparses.
La lumière n'était pas allumée. On était au beau milieu de l'après-midi, mais le temps pourris plongeait la pièce dans la pénombre.
Il fit un pas dans le salon... et su instantanément que quelqu'un d'autre se trouvait dans la pièce.
-John, lança une voix familière, surtout, ne fais pas de bruit ! Pas de mouvement brusques ! Ne bouge pas, ne respire pas trop fort...
Le médecin, blasé, jeta son manteau dans un coin et se laissa tomber dans son fauteuil.
Sherlock se pencha un peu plus sur sa table de chimie, le nez presque collé à une petite fiole emplie d'un liquide bleue. S'il ne s'était pas senti aussi déprimé, John aurait peut-être sourit devant sa moue concentrée, ou rougit en perdant ses yeux sur sa nuque pâle, où s'égarait quelques boucles brunes.
Mais pas aujourd'hui.
-J'AI RÉUSSI ! S'exclama soudain le détective en sautant sur ses pieds. John, j'ai réussi ! Le rat géant de Sumatra ne fera plus de mal à personne !
-Formidable... grogna John en se relevant.
Il était frigorifié, mais ne se sentait pas assez de courage pour prendre une douche. Se glisser dans son lit fera tout aussi bien l'affaire. Ça ira mieux demain...
Sherlock fronça les sourcils.
-C'est grave ? lâcha-t-il soudain d'une voix mortellement sérieuse.
John se retourna, surpris.
-De quoi ?
-Oh ! S'exclama Sherlock tandis que ses yeux scannaient le docteur, un patient ? Au vu de ton état, je dirais un enfant... Tu as toujours eu un faible pour les enfants. Assez bizarre. Pourquoi les gens aiment plus les enfants que les adultes ? Ils sont pourtant bien plus imparf...
-Sherlock, le coupa John, je n'ai pas envie d'en discuter. Je vais me coucher.
Tout en parlant, il frictionnait ses bras pour essayer d'y faire revenir un peu de chaleur.
-Pas comme ça ! S'exclama le détective.
-Comme quoi, Sherlock ? Demanda John, agacé.
-Tu es trempé ! Tu vas être malade !
-Je te rappelle que je suis le médecin. Laisse-moi tranquille.
Pour toute réponse, l'autre franchit la distance qui les séparait et referma ses bars autour du blogueur.
-Sherlock ! Glapis le docteur. Tu vas être trempé !
-Et alors ? Murmura le détective dans son oreille.
John déglutit.
-Tu ne peux pas te coucher dans des habits mouillés... continua Sherlock en glissant ses mains sous le pull de John, alourdis par la pluie.
-Mais...
La protestation fut étouffée lorsque le pull passa au-dessus de sa tête pour finir par terre.
-Tu es glacé, constata Sherlock en glissant une main sous le tee-shirt que portait le docteur en dessous de feu son pull beige.
Sans prévenir, il se pencha en avant et tira le tissu à lui pour pouvoir passer sa tête en dessous, plaqué contre le ventre de John.
-Sherlock ! Tu es ridicu...
La fin de sa phrase se finit dans un frisson. Le détective venait de lui donner un petit baiser, au dessus du nombril. Suivis d'un autre. Puis d'un autre.
Ses lèvres chaudes laissaient sur sa peau glacée leurs empreintes brûlantes, persistantes. John sentit sa température corporelle monter en flèche.
-Sherlock... bredouilla-t-il.
Le détective voulu remonter encore sa tête, mais se retrouva coincé par l'encolure du tee-shirt, trop étroite. Il se retira, l'air dépité, et, pour se venger, souleva brusquement l'habit fautif pour le faire passer par-dessus la tête de son médecin bien-aimé et le jeter quelque part sur le sol.
-On peut savoir ce que tu fais ? Demanda John, amusé.
-Une expérience, grogna Sherlock en refermant ses mains sur ses tempes.
Il approcha son visage du sien, les yeux plissés, fixés sur ses lèvres, comme s'il observait avec beaucoup d'intention un phénomène scientifique.
Puis il souffla et se retira, visiblement déçu.
-Sherlock ?
-J'essaie de te faire sourire. J'étais certain de les baisers suffiraient.
Il pencha la tête sur le côté, sur le point de plonger dans son palais mental pour mieux réfléchir à une autre possibilité.
John ouvrit des yeux ronds. Ses lèvres s'étirèrent d'elles-mêmes, ses yeux se plissèrent, son cœur fit un petit bond... Et il explosa de rire.
Sherlock lui jeta un regard perplexe. Mais John le lui laissa pas le temps de faire une autre remarque. Il se jeta presque sur lui, enfuis ses mains dans ses cheveux pour mieux les agripper, et l'embrassa passionnément.
Comme il aimait ces lèvres, douces, pleines, avides... Et les longs doigts qui caressaient la peau de son dos, d'abord timidement, puis avec empressement, comme s'il allait s'enfuir, comme si tout allait s'arrêter. Mais John comptait bien ne pas laisser une telle chose arriver.
Ses mains quittèrent les cheveux de Sherlock pour descendre le long de son dos, jusqu'à ses fesses, qu'il effleura brièvement avant de se pencher encore un peu.
Sa bouche quitta celle du détective pour se perdre dans son cou, qu'il caressa du bout des lèvres avant d'embrasser sauvagement. Le détective rejeta la tête en arrière avec un petit grognement de plaisir.
John agrippa soudain les jambes de Sherlock pour les surélever jusqu'à sa taille. Par réflexe, le détective referma ses jambes autour de son amant, qui fit trois pas en avant, planquant sans ménagement le détective entre le mur et lui..
Il s'arrêta un instant, essoufflé, et s'écarta légèrement de Sherlock. Son regard passa sur les joues roses du détective, ses yeux brillants, ses lèvres rouges...
Il repartit aussitôt à l'assaut de cette forteresse de tendresse.
Ses mains s'aventurèrent jusqu'au pantalon du détective, toujours accroché à son blogueur, aussi fermement que si sa vie en dépendait.
Les mains du docteur glissèrent sous le pantalon et sous le caleçon de son amant, qui glissèrent en même temps jusqu'à ses genoux...
Et John attaqua encore, et encore, cette peau pâle offerte comme un trésor, une friandise tendre qu'il lui appartenait de dévorer, jusqu'à la dernière miette, jusqu'au dernier gémissement de plaisir.
Sherlock referma soudain ses mains dans les cheveux blonds pour attirer la tête de John en arrière.
Il le fixa un instant, haletant, et se mordit la lèvre, indécis quant à ce qu'il devait dire.
John mit dans son sourire tout l'amour qu'il pouvait ressentir. Il cria sans un bruit son cœur sur le point de mourir d'ivresse, ses pensées gorgées de l'image du détective, et la chaleur de son corps, soudain à son comble.
Il releva encore un peu les jambes de Sherlock, qui referma ses mains autour de son cou pour ne pas tomber.
Puis il fit le premier mouvement en avant, pénétrant directement la chair rose.
Il y eut un cri qui se mua en gémissement rauque, reprit en échos par les deux amants.
Encore. Et encore.
Plus fort. Plus brusque.
Plus doux.
John connaissait Sherlock sur le bout de ses doigts. Littéralement.
Il n'avait pas besoin de plus que des gémissements pour le guider...
-JOHN !
Le détective se cabra avant de se laisser retomber, soudain pantelant, dans les bras du docteur, qui commençait lui aussi à vaciller sur ses jambes.
John transporta jusqu'à la chambre le détective toujours serré contre lui, faillit trébucher sur son pantalon, descendu jusqu'à ses chevilles, se rattrapa de justesse, et, finalement, s'écroula sur le lit.
La chemise de Sherlock, le seul vêtement qui lui restait, disparu comme par magie.
Le détective brisa soudain l'étreinte pour rouler sur le côté.
Il souleva la couverture et se glissa en dessous. Voyant que l'autre ne réagissait pas, il fit sortir sa tête et lui jeta un regard courroucé qui arracha à son amant un petit rire.
John se dépêcha de le rejoindre sous la couette. À l'abri de tout. Aussitôt, les longs bras du détective l'attirèrent à lui pour le serrer contre son lui, fort, le plus fort possible.
John passa lui aussi ses bras autour de Sherlock, chérissant de toute son âme ce corps qui lui semblait si fragile, si dangereusement vulnérable.
Il n'avait plus froid. Il ne se sentait plus seul.
-Sherlock ? Murmura-t-il.
-Mmm ?
-Je t'aime.
Pour toute réponse, le détective consultant le plus génial de Londres posa ses lèvres sur les siennes.
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