La sombre et mystérieuse affaire de la disparition de l'œuf en chocolat
(L'histoire se passa après la saison 4, et John et Sherlock sortent déjà ensemble ;) )
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-Je ne comprends pas, déclara Sherlock. Des œufs en chocolat ? Pourquoi Rosie voudrait des œufs en chocolat ?
-Parce que c'est Pâque, soupira John en cachant un œuf derrière un coussin. Tu n'as jamais fait de chasse aux œufs, quand tu étais petit ?
Le détective plissa les yeux, tentant visiblement de rassembler ses souvenirs.
-Oh, il me semble que nos parents ont essayé, une fois. Mycroft a mit moins de cinq minutes à trouver tous les œufs, et n'a voulu m'en céder aucun. Mon père et ma mère ont vite abandonnés l'idée.
-Et voilà ! S'exclama John en posant le dernier œuf derrière une pile de dossier.
-John, tes cachettes sont beaucoup trop simples. Rosie est trop intelligente, elle les trouvera tout de suite.
-Sherlock, je sais que tu aimerais en faire un génie dès le berceau mais...
-Rosie est un génie, bouda le détective en croisant les bras comme un enfant.
John eut un sourire attendrit. Il adorait quand Sherlock paternait sa petite fille -qui était, de fait, un peu la leur.
-Si tu veux, répondit-il en approchant son visage du sien, l'année prochaine, ce sera toi qui t'en chargeras...
Sherlock sourit comme un gamin et referma les mains autour du visage de son médecin.
-Ça sera beaucoup plus intéressant, souffla-t-il.
-Mais je n'en doute pas, murmura l'autre au moment où leurs lèvres se rencontraient.
-Beuuuuuuuurk ! S'exclama soudain une petite voix.
John se détacha du détective en riant et s'accroupit pour recevoir dans ses bras sa petite fille, qui courait vers lui en criant. Sherlock, que cette vision rendait heureux, ne put se retenir d'ébouriffer les cheveux de la petite, qui protesta pour le principe.
Ses yeux s'agrandirent soudain.
-UN OEUF ! Hurla-t-elle dans l'oreille de son père, qui s'empressa aussitôt de la lâcher.
À la grande fierté de Sherlock, elle mit très peu de temps à dénicher les chocolats. Certes, il l'aida discrètement sur les plus difficiles. Mais ça ne comptait pas, de toute façon.
Enfin, madame Hudson vint prendre la relève, et la petite Rosie, ravit, couru dans ses bras lui raconter toutes ses aventures.
Sherlock soupira, un immense sourire aux lèvres.
-Tu vois, le taquina John, ce n'était pas trop facile.
-Peuh. Elle a fait semblant de chercher pour te faire plaisir, c'est tout.
-Vraiment ? Répondit l'autre, ironique.
-Mais oui, parfaitement. Tes cachettes étaient des plus évidentes.
-Serait-ce un défi ? Murmura John en se rapprochant significativement du détective.
-Voyons, John, ne sois pas ridicule, répondit l'autre en passant la main dans les cheveux du médecin. Tu ne vas pas prétendre me battre sur mon propre terrain !
-On parie ? Après-demain, Rosie a école. Il se rapprocha pour souffler directement dans son oreille : je t'organiserais ta propre chasse aux œufs...
-Tenu ! S'exclama Sherlock, heureux comme un gamin.
*
-Ce n'est pas possible, déclara Sherlock. Tu as dû oublier un œuf.
-Mais non, sourit le blond.
Sherlock se redressa, vexé, pour faire les cent pas au milieu de l'appartement complètement sens dessus-dessus. Il avait manqué quelque chose, forcément. Mais quoi ?
Il jeta des regards énervés tout autour de lui et envisagea de se plonger dans son palais mental, mais John s'en serait aperçu aussitôt et il ne voulait pas lui concéder la moindre victoire.
Où est-ce que cet œuf pouvait bien se cacher, bon sang de bonsoir ?
Son regard se posa sur le médecin, goguenard.
-Alors, Sherlock ? Tu déclares forfait ?
L'autre laissa échapper un sourire.
-Lorsqu'on a éliminé l'impossible, lança-t-il en s'approchant, ce qui reste, aussi improbable que ce soit, doit être vrai. Vois-tu, John, j'ai fouillé cet appartement de fond en comble. J'en ai retourné chaque recoin... J'ai regardé partout... ou presque.
Ses mains se posèrent sur la taille du médecin, qui rougit malgré lui. Sherlock, plus souriant que jamais, approcha ses lèvres de son oreille.
-Il me reste un endroit à examiner...
Ses mains glissèrent sous le pull beige de John, qui frémit en sentant les doigts fins de son colocataire effleurer son dos. Sherlock, prenant très au sérieux son investigation, fit remonter ses mains un peu plus haut, caressant sans vergogne la peau de son partenaire.
-Tu penses réellement trouver un œuf là ? Murmura John.
-Mmmh ? Qui sait, on ne doit éliminer aucune possibilité...
Ses bras se refermèrent autour de John et, sans le lâcher, il se mit à genoux.
Le médecin enfouit ses doigts dans les boucles brunes.
-Je retire ce que j'ai dit, sourit Sherlock. Tu sais très bien cacher les œufs de pâque...
Ses doigts rencontrèrent une ceinture de cuir. Ce minuscule obstacle finit bien vite sur le plancher.
-Cette enquête commence à me plaire...
-Commence seulement ? Plaisanta John en amenant la paume de ses mains sur les joues du détective.
L'autre se contenta de faire glisser le pantalon sans ceinture.
-Sherlock... HÉ !
Le détective, profitant que les jambes de John se trouvaient entravées par son pantalon, l'avait d'un geste fait basculer en arrière, freinant sa chute au dernier moment. Avant que l'ex-militaire ait put comprendre ce qui lui arrivait, il était étendu sur le sol, sous un Sherlock à quatre pattes qui le regardait avec un air de gourmandise.
-Voyons voir... Ce pull me paraît définitivement suspect.
Il attrapa aussitôt l'habit et, d'un geste ample, le passa par-dessus la tête de son blogueur -qui ne fit pas non plus grand-chose pour résister.
-Voilà qui est mieux, dit-il en posant ses lèvres sur le torse nu qui s'offrait à lui.
John referma ses bras autour du détective.
-Sherlock, je crois que tu t'égares...
-Certes, restons concentré ! L'œuf en chocolat ! Où pourrait-il bien être caché ?
Sans prévenir, il se pencha et embrassa à pleine bouche son amant, lançant sans vergogne sa langue à l'assaut de la sienne.
-Pas là, murmura-t-il, un peu essoufflé, en se détachant enfin.
-Tu... Tu en es sûr ?
-Tu as raison, une deuxième vérification s'impose. On est jamais trop prudent.
Et leurs bouches se rejoignirent encore, avides l'une de l'autre. Sherlock glissa des lèvres de John à sa joue, et sans cesser de l'embrasser, échoua au creux de son cou.
Le médecin referma ses mains autour de lui, le plaquant un peu plus contre son corps, laissant échapper un gémissement de plaisir qui fit frissonner Sherlock de la tête aux pieds.
-Bien, souffla le détective en relevant la tête. Il ne reste donc qu'un endroit à explorer...
Sa main s'aventura vers le boxer de John, dont les pieds étaient toujours emmêlés dans son pantalon.
-On dirait bien, commenta Sherlock, une note de convoitise dans la voix, que tu es à ma merci...
-Vraiment ? Grogna le médecin en retournant brusquement la situation, se retrouvant à quatre pattes au-dessus d'un Sherlock allongé. Ce que le détective avait bien sûr anticipé, puisque ses mains se refermaient déjà sur les fesses du blogueur de son cœur.
Le tissu glissa le long des jambes de John, qui s'en débarrassa, soudain impatient.
-Pas d'œuf de pâque ? Souffla Sherlock, que la vue du corps du de John le surplombant bouleversait.
-On dirait que tu as cherché au mauvais endroit...
La main de John s'insinua sous la chemise aubergine, défaisant sans pitié chaque bouton qu'elle croisait.
Les lèvres du médecin rencontrèrent un téton, qu'elles titillèrent avec passion.
Sherlock grogna, et, d'une main, attira à lui la tête de John pour l'embrasser tandis que de l'autre, il s'aventurait vers le bas du corps, où la virilité de son amant, dressé, commençait à se faire sentir contre sa cuisse.
Tandis que John continuait de l'embrasser un peu partout, soulevant à contact de ses lèvres un grognement d'approbation, Sherlock laissa sa main se balader sur l'entrejambe de son amant, déclenchant des rougissements et des exclamations qui n'étaient pas pour lui déplaire.
Enfin, il envoya à son tour valser pantalons et sous-vêtements pour se retrouver nus, contre John.
Ils bougèrent en même temps, provoquant chez l'un et l'autre une vague de plaisir monstrueuse.
-JOHN ! Eut le temps d'appeler Sherlock avant que l'orgasme ne l'emporte.
-Mmmm ? Fit le médecin, dans le même état, en laissant tomber sa tête au creux de son cou.
Soudain fébrile, le détective referma ses bras autour de lui et le serra à l'étouffer.
-Sherlock ? Marmonna John, surprit. Il sentit quelque chose d'humide toucher sa peau, et releva vivement la tête. Tu pleures ? Sherlock ! Je t'ai fait mal ? Ça ne va pas ? Ce n'était pas bien ?
-Je t'aime, répondit l'autre en raffermissant encore son étreinte. Je t'aime si fort que je n'arrive pas à y croire, je veux dire, comment quelque chose d'aussi puissant que ce que je ressens pour toi peut exister ? Et je me sens si heureux avec toi que j'ai peur, John, du moment où ça n'existera plus... Sa voix baissa pour n'être plus qu'un murmure. Je crois que ça me détruira.
-C'est une bonne chose, alors, répondit un John profondément émut, que ça n'arrivera jamais.
Ils restèrent un long moment, en silence, collés l'un contre l'autre.
-Mais, reprit soudain Sherlock, tu t'étais définitivement trompé, il manquait bien un œuf !
-Idiot, ria John. Au lieu de dire des bêtises, regarde dans la poche de ta robe de chambre...
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