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Shopping

Mardi 21 mai, jour 96 - 14e semaine

Boum boum.

-Debout là dedans!

Boum boum.

Je me réveille difficilement, et jette un coup d'oeil à mon réveil. 10h... 10h??? Je me lève d'un coup et le regrette instantanément quand mes jambes me font souffrir le martyr. Je me rappelle ensuite que je n'ai pas cours aujourd'hui, et que donc rien n'est sensé me forcer à me lever, ce qui m'arrange bien puisque ma nuit fut relativement courte. Qui est donc l'imbécile qui tambourine comme ça à ma porte?

Je connais déjà la réponse, et elle ne m'enchante pas.

Je dois aller acheter de nouveaux vêtements qui m'iront quand mon ventre aura encore grossi.

Camille n'est pas disponible car elle sort avec son nouveau mec.

Robin et Auguste profite d'un jour ensemble.

Mei est en cours.

Résultat:

-Réveille toi et ouvre cette porte où je l'enfonce, fichue marmotte! S'égosille Joy de l'autre côté de ma porte d'entrée.

J'entrouvre légèrement la porte pour découvrir la jeune femme de l'autre côté, son air renfrogné habituel scotché sur le visage. C'est la première fois que je la revois depuis près d'une semaine, et... comme je m'y attendais, elle feint que rien ne s'est passé.

-Ah, quand même. Râle-t-elle. J'ai attendu 10 minutes au moins devant ta fichue porte. Et tu répondais même pas au téléphone!

-Il est éteint, je crois...

-C'est pas une excuse! Rhaa, dire que je prends ma journée pour t'accompagner...

À vrai dire, rien ne force Joy à m'accompagner. Si j'ai demandé à quelqu'un de venir, au départ, c'est surtout pour me permettre de juger les tenues que je choisirai.

Quelque chose que Joy risque d'avoir du mal à faire.

Mais elle tenait absolument à venir, et je n'avais pas vraiment de raison de refuser. D'autant que je désire vraiment ne pas gâcher notre relation et notre amitié. Mais j'ignore si ce sera vraiment possible.

-Excuse moi... dis-je. Je vais me préparer rapidement.

-Très bien. Je peux rentrer?

-Oui, bien sûr, fais comme chez toi.

-Merci.

Je me hâte donc d'aller me débarbouiller, me maquiller légèrement. Mais lorsque j'entends des éclats de voix en provenance du salon, je me précipite pour trouver une scène plus qu'inattendue.

-Comment ça, mon odeur? Qu'est ce qu'elle a, mon odeur? S'exclame Diane, ma colocataire, à l'intention de Joy.

-Ce qu'elle a? Mais on sent qu'elle! Pouaah c'est chimique, quelle horreur... qu'est ce que tu utilise comme savon, de l'essence? Raille Joy.

-C'est l'odeur de ma teinture! C'est normal!

-Je vois pas l'intérêt d'un truc qui change l'apparence si c'est pour gâcher l'odeur.

-L'odeur ne dure pas! Aaaaarg, Anna, t'as encore paumé ton aveugle ici!

-L'aveugle n'est pas sourde, au cas où tu aurais oublié.

-Stoooop, calmez vous les filles s'il vous plaît vous me tapez sur le système! Dis-je. C'est quoi cette odeur?

Joy laisse apparaître une mine triomphale alors que Diane rugit et se dirige vers sa chambre.

-Je pensais qu'elle avait cours aujourd'hui... dis-je à mon amie. Désolée de son comportement, elle est toujours... un peu à fleur de peau.

-Je l'ai pas mal titillée aussi. Ricane Joy. Mais je l'aime bien. À part l'odeur de sa teinture, bien sûr. Quelle couleur, la teinture?

-Rouge.

-Oh. Ok. Pourquoi pas. Il parait que c'est une belle couleur. Bon, on y va?

-C'est que j'ai pas encore mangé...

-Eh bien, on mangera en ville! Allez hop, en route. À bientôt, Diane! Crie-t-elle en sortant de l'appart.

Son énième pique est accueilli par un monumental "tagueule" de la part de ma colocataire, avant que la porte ne se referme et que nous ne soyons seules toutes les deux.

-Bon... je te laisse me guider, hein. Me lance Joy dès que nous nous retrouvons dans la rue, ce qui me fait pouffer.

Nous nous baladons longuement dans les rues du centre ville, autant pour profiter de la tranquillité et du beau temps que pour que je regarde les vitrines des magasins proposant les produits m'intéressant. Et je découvre qu'en effet, la gamme de produit pour femme enceinte est bien plus large que ce à quoi je m'attendais. J'avais peur de me retrouver à devoir choisir parmi trois robes à la mode grand mère, alors que les choix sont multiples et très diversifiés.

-Celle là est magnifique! Dis-je en la plaçant devant moi et en me regardant dans le miroir.

-Probablement. Répond Joy avec un petit haussement d'épaule, assise sur une chaise. La seule chose que je peux juger, c'est la texture et le prix.

Je doute que la texture d'une tenue donne beaucoup d'indications sur sa beauté. Quant aux prix... je vais éviter de les mentionner à Joy, elle ferait un scandale et commencerait à marchander avec les vendeuses pour baisser le prix.

Après deux magasins, nous prenons une petite pause pour manger dans un bar. Assises en terrasse, nous profitons de l'air frais et du soleil qui brille bien haut en ce milieu de mois de mai.

-Aaaah, que c'est agréable... soupire Joy en se laissant couler dans sa chaise. Je sais que tout le monde trouve ces sorties shopping géniales, mais moi ça m'ennuie à en mourir!

-Pourquoi es tu venue, alors?

-J'allais pas te laisser y aller toute seule quand même! C'est encore plus triste de faire du shopping sans personne.

J'éclate de rire, et une idée me traverse l'esprit en regardant la tenue de Joy, d'un classicisme absolu comme toujours: un t shirt uni et un jean noir.

-Tu sais quoi, Joy? Pour que tu ne restes pas sans rien faire, on va aussi faire les boutiques pour toi. Fais-je.

-Hein? Mais...

-Pas de discussion! Allez hop, suis moi!

Je l'entraine derrière moi, laissant derrière nous le café, jusqu'au magasin suivant. Là, tout en repérant des robes pour moi, je regarde des robes qui iraient à Joy à la perfection.

-Je te dis que c'est bon, Anna. Me dit-elle. Je vois même pas mes habits, quelle utilité à en avoir de particuliers.

-Parce que les autres gens, eux, te jugent sur l'apparence!

-Ils n'ont jamais eu besoin que je m'habille bien pour venir me draguer. Bougonne-t-elle.

Je soupire. C'est vraiment un problème de gens beaux, ça. Mais qu'importe, j'ai décidé de lui refaire sa garde robe, et je le ferais.

-Tiens, essaie moi ça. Dis-je en lui fourrant dans les bras une robe blanche très classique, mais qui devrait à mon avis faire ressortir la beauté de Joy à son maximum.

Et quand elle ressort de la cabine d'essayage après avoir râlé pendant 5 minutes car elle n'arrivait pas à l'enfiler, je suis simplement soufflée. Je m'attendais à quelque chose de correct, mais c'est au delà de toutes mes espérance. Joy se dandine, mal à l'aise dans cette tenue inhabituelle.

-C'est vraiment bizarre de sentir l'air entre les jambes. Marmonne-t-elle. Je préfère quand même les jeans.

-Crois moi, c'est mieux comme ça... dis-je dans un souffle.

Une vendeuse me dépasse, et s'arrête elle aussi net en voyant Joy.

-Ça vous va à merveille... murmure-t-elle. Laissez moi vous présenter quelques autres de nos produits qui vous iraient parfaitement.

-Hein? Mais... non, je...

-Oui, montrez en nous quelques uns. Dis-je à la vendeuse, coupant ainsi aux protestations de Joy.

La vendeuse est jeune, elle doit avoir à peine deux ou trois ans de plus que nous, mais connaît son métier. Non seulement elle arrive à nous vendre ses produits, mais surtout, elle trouve en effet les bonnes tenues qui mettent en valeur la fraicheur et la beauté de Joy. Celle ci, d'abord réticente, finit par céder sous les compliments de la vendeuse, et sous ses touchers professionnels qui remettent un élément en place ou éliminent un pli. La vendeuse ne s'en rend probablement pas compte, mais je sais à quel point la sensation du toucher est intime et importante pour Joy, et la voir se laisser pomponner de la sorte en dit beaucoup sur le plaisir qu'elle prend à cette séance d'essayage.

-Je vous fais tout ça à moins 10%! S'exclame la vendeuse quand elle pense en avoir fini avec Joy.

Je souris en voyant cette dernière choisir de garder la robe qui a reçu le plus de compliment, et s'avancer pour payer au comptoir. Son petit sourire angélique fait oublier tout l'aspect rude de sa personnalité. Elle ressemble à une enfant toute fière d'avoir reçu des compliments. Je paye moi aussi, puis nous sortons, et la vendeuse nous lance un "au plaisir de vous revoir".

Nous marchons quelques pas, Joy appréciant la sensation presque complètement étrangère de marcher en robe dans la rue. Puis elle marmonne.

-Elle sentait vraiment bon. En rougissant légèrement.

-Elle était vraiment gentille, oui. Tu veux tenter d'aller lui demander son numéro? Fais-je avec un air amusé.

-Oh, pas besoin. Me répond Joy du tac au tac en me montrant une petite carte qu'elle tient à la main, et où a été griffonné un numéro à la va vite. Par contre, je veux bien que tu m'épelle ce qu'il y a écrit dessus, parce que c'est pas du braille.

Je reste sidérée par la facilité avec laquelle, en ne faisant presque rien, elle a réussi à obtenir le numéro de cette inconnue. Je comprends un peu mieux pourquoi elle est si sûre de sa beauté, quand bien même elle ne peut pas la voir, et j'en viens même à me demander si sa rudesse ne serait pas volontaire pour éloigner le gros des dragueurs.

-Bon... on passe au magasin suivant?

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