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4.

Je grimaçai un peu en grognant méchamment. J'avais déjà sorti une flopée de jurons quelques secondes plus tôt, ce qui m'avait valu de me faire réprimander comme un gamin.

Je ne pouvais même plus jurer comme un charretier comme je voulais.

Je fixais avec mon regard le plus noir ce qui me servait de mère alors qu'elle tentait de faire le nœud de cravate de mon uniforme.

J'avais l'impression qu'elle essayait de m'étrangler.

-Pardon, s'excusa-t-elle, c'est juste que... que je n'ai plus l'habitude de te les faire depuis que ton père t'a appris.

-Tu vas m'étouffer, me plaignis-je sans la regarder.

-Voilà, c'est bon.

Je pivotai vers le miroir pour observer mon reflet. Mon visage renvoyait une mine blasée que je connaissais par cœur.

C'était le genre de visage que j'avais porté toute ma vie.

Nous étions lundi et il s'agissait de la rentrée.

De ma rentrée.

Je n'avais réellement pas envie d'y aller.

Pendant le week-end j'avais énormément dormi. Trop peut-être, mais ça avait été plaisant.

Avant, d'aussi loin que je me souvienne, j'adorais dormir. Mais c'était avant que des insomnies ne me bouffent la vie et que le boulot ne me contraigne à rester éveillé.

À présent, débarrassé de ça, c'était du pur bonheur.

Et puis force était de constater que même si j'avais une gueule de merde, mon corps était complétement neutre par rapport à la clope. Le geste me manquait mais mon corps ne ressentait aucune addiction.

Mais l'inconvénient de ma nouvelle jeunesse retrouvée se trouvait ici, dans le reflet de ce miroir où j'apparaissais tiré à quatre épingles dans cet uniforme scolaire peu seyant.

Après avoir récupéré la boîte déjeuner que m'avait préparée ma génitrice, je quittai la maison. Jaehyo, dans le même uniforme que le mien, m'attendait à l'extérieur, au bord de la route - ce qui semblait être une habitude - et il me salua en ricanant :

-Ton plâtre, on dirait qu'il a été colorié par des enfants de cinq ans. Je suis sûr que les feutres fluos sont phosphorescents, tu vas briller dans la nuit et faire peur aux chats.

-Tant mieux, je hais les chats.

Ma phrase le fit rire mais ne m'arracha pas un rictus.

J'avais un désagréable sentiment qui était apparu juste après avoir enfilé l'uniforme. Il me grattait, m'oppressait. Je me sentais inconfortable là-dedans.

Néanmoins je jetai un coup d'œil à mon plâtre bariolé. Vu la façon dont Hoseok et cet imbécile de Wooji l'avaient décoré, il ne ressemblait plus à rien.

On fit le trajet de notre quartier jusqu'au lycée et je le suivis pendant presque vingt minutes sans aucune motivation. Il me parlait de la visite de son oncle la veille mais je n'écoutais qu'à peine.

Après ma visite chez lui, j'étais parvenu à me souvenir, en partie, de Jaehyo. Je n'avais réussi qu'à me rappeler qu'on avait passé la plupart de notre temps au lycée ensemble, qu'il s'agissait d'un voisin mais je n'arrivais pas à me souvenir de la raison pour laquelle il avait disparu de ma vie ensuite. Ne restaient que des images insensées et inaudibles dans mon esprit.

Est-ce qu'on s'était fâchés, comme je l'avais fait avec Hoseok ?

Possible.

Après tout, à une époque j'allais si mal que tout n'était que noirceur, rancœur, jalousie et orgueil. Des sentiments qui détérioraient tous les rapports humains amicaux, familiaux et même amoureux.

-Hey, tu m'écoutes ! s'exclama-t-il soudainement.

-Hein ?

-Putain t'es chiant...

-Ne me parle pas comme ça ! rétorquai-je brutalement.

Jaehyo soupira sans pour autant se sentir coupable et il jeta son sac de manière cool sur son sur son épaule :

-Je disais donc : pendant ta convalescence, tu n'as pas reçu de message de Minha ?

-De qui ?

-Minha.

Je ne voyais pas du tout de qui il parlait et je répondis sans le moindre intérêt :

-Aucune idée.

Il me fixa bizarrement avant de se mettre à sourire comme un demeuré ce qui me fit froncer les sourcils.

-Quoi ?

-Je suis sûr qu'elle t'a écrit et tu ne veux pas le dire, oooh le petit cachottier...

Parce que qu'il était plus grand que moi, et ce n'était pas bien difficile, il m'agrippa par le cou, bloquant ma tête dans son bras, et m'ébouriffa les cheveux.

L'adulte que j'étais ne supporta pas cela et je lui donnai un coup de coude brutal dans les côtes ce qui le coupa en deux, le souffle court. Mais il riait comme un demeuré alors que je prenais ça très sérieusement.

Je l'insultai furieusement mais il demanda, toujours avec autant d'enthousiasme :

-Alors, elle a dit quoi ?

Je le repoussai encore, sans ménagement, sans prendre non plus la peine de lui répondre.

-Alors ? insista-t-il. Alors ?

-Ta gueule.

Il fit la moue et je m'éloignai un peu de lui. Son comportement venait de me mettre soudain de très mauvaise humeur.

Je savais qu'il s'agissait ici d'une taquinerie amicale mais je n'arrivais à réagir comme telle. C'était comme si je me mettais sur la défensive, prêt à me battre et décrocher mon poing dans la figure de tous les abrutis qui essayaient de m'emmerder.

-En tout cas, attends-toi à ce que le Boss vienne te chopper. Je suis sûr qu'il va te démolir la gueule. Ravi de t'avoir connu, mec, lâcha Jaehyo en prenant un air faussement triste.

Le Boss ?

On continua notre route et j'essayai, tout en me calmant, de tenter de décrypter ce qu'il m'avait dit. Je ne savais pas qui était la fameuse Minha dont il me parlait mais le surnom donné à un autre type m'évoquait vaguement quelque chose.

Devant mon manque de réaction, mon camarade s'inquiéta un peu :

-Yoongi ?

-Quoi ? arguai-je avec humeur.

-Tu flippes face à la punition qu'il va t'imposer ?

-De ?

-Bah, il va être carrément remonté vu qu'il va manquer quelqu'un dans votre équipe pour le tournoi inter-lycée, non ?

Soudain, j'eus le souvenir d'un type, au crané rasé, une boule de muscle au visage patibulaire. J'espérais vivement qu'il ne s'agissait pas de ce « Boss » là.

-Va savoir.

Jaheyo rigola comme si j'étais particulièrement amusant et je n'allais pas changer ça. C'était très difficile de jouer son propre rôle. Le problème était que j'ignorais comment j'étais à dix-huit ans. Je ne me souvenais que la galère de ma vingtaine m'avait endurci mais j'avais du mal à visualiser ma propre personnalité avant cela.

En apercevant les bâtiments du lycée, j'eus un drôle de pincement au cœur. C'était une sensation désagréable et pourtant cela m'apporta une douce chaleur dans la poitrine.

Alors, certes, j'allais sûrement en chier de nouveau avec les cours mais pourtant l'idée d'y remettre les pieds me fit presque sourire.

Après tout, lorsque j'avais quitté le lycée je savais que jamais de toute mon existence je ne pourrais y retourner. Mais à présent je me rendais compte que certaines croyances que j'avais, imprégnées en moi dur comme le fer, venaient de changer.

J'étais revenu trente ans en arrière, c'était comme si tout était redevenu possible.

-Tu es en admiration devant la devanture dégueulasse ou quoi ? cingla une voix.

Je pivotai vers celle-ci avant de reconnaître Wooji. Il venait d'arriver en compagnie de Minho. Ces deux-là étaient toujours fourrés ensemble. Je ne me souvenais presque pas d'eux. Pourtant on avait l'air de bien s'entendre.

Wooji était un garçon aussi pâle que moi mais minuscule et visiblement, notre blague la plus récurrente était de de l'emmerder sur ce détail. Il ne supportait pas qu'on le trouve mignon et adorable et c'était pourtant ce qu'on lui répétait à longueur de journée.

Personnellement, je trouvais qu'il avait une petite tête de renard et une bouille de bébé. Minho, lui, c'était l'opposé total. Il était grand, bronzé et athlétique mais j'avais un doute concernant sa dentition en me demandant s'il ne l'avait pas faite refaire. Il se donnait un style beaucoup plus m'as-tu vu et parlait sans cesse de sexe, à croire qu'il était obsédé par ça.

En même temps, nous avions entre dix-sept et dix-huit ans et apparemment perdre sa virginité travaillait ce garçon plus que n'importe quel autre adolescent.

Ce détail me faisait soupirer.

En tout cas, ça ne figurait pas dans mes priorités actuelles. J'avais quand même souvenir de regarder un peu de porno avant la vingtaine mais le peu d'utilisation d'internet nous avait pas mal freinés comparés aux générations suivantes, dans ce domaine. Mais avec trente ans de plus dans ma tête c'était bien le cadet de mes soucis vu l'ampleur du boulot que j'avais afin de sauver mon existence.

Je traversai les cours en suivant mollement les garçons devant moi. J'avais du mal à comprendre comment ils pouvaient être si hyperactifs et bruyants dès le réveil. À l'intérieur du bâtiment, les couloirs étaient remplis d'élèves, je sentais l'odeur de la craie et j'observai toutes ces têtes de cheveux noirs et aux uniformes identique.

Je suivis Jaehyo, un peu paumé, alors que mon regard s'attardait sur des détails qui me rappelaient mille et un souvenirs. On entra dans une salle de classe et je sentis un léger mouvement de panique m'assaillir en me demandant où était ma place. Heureusement, Wooji se laissa tomber sur une table individuelle éloignée du tableau, avant de lâcher :

-Mec, prête-moi ta place. Je donnerai n'importe quoi pour être assis là. Franchement tu m'étonnes que tu pionces sans mal... personne ne te voit.

-Ce n'est pas parce que tu serais là qu'il ne te verrait pas, ironisa Jaehyo, c'est parce tu es aussi grand qu'un pois-chiche.

-Va chier !

Je poussai le fameux minus pour m'asseoir à ma place et je me surpris étonnement à apprécier d'être là.

Tout simplement.

*******


Trois heures plus tard, je regrettais amèrement tout ce que j'avais pu penser plus tôt.

Le lycée était l'enfer sur cette terre. J'avais passé trois heures assis sur une chaise à écrire tout ce que déblatéraient les professeurs tout aussi insipides les uns que les autres.

Quelle perte de temps.

J'avais le cul en compote et je souffrais d'une faim du diable. Ma mauvaise humeur était revenue et ne parvenait pas à disparaître.

Alors quand la sonnerie se mit à retentir, ce fut en proie à l'agacement que je me levai en grognant :

-Mais on se fait chier tous les jours comme ça ou aujourd'hui c'était particulièrement minable ?

Les trois acolytes, parce qu'Hoseok n'appartenait pas à notre classe, me fixèrent avant de rire de bon cœur.

-Pourquoi tu n'as pas dormi ? demanda tout simplement Jaehyo.

Excellente remarque, un point pour lui.

Je me mordis la langue pour retenir les insanités que je rêvais de sortir. Le plus dérangeant était que j'avais pris des bonnes résolutions pas plus tard que la veille et qu'en trois heures toute ma motivation s'était effacée.

C'était plus que médiocre.

L'après-midi ne fut pas mieux.

Lors de la première heure, en sciences, on m'avait rendu une copie d'un examen dont je n'avais absolument aucun souvenir d'avoir passé. J'avais obtenu un score moyen. Puis avais suivi, ensuite, un cours d'anglais d'un ennui violent et une heure de coréen appliqué.

Pourquoi on devait apprendre ça, sérieusement ? Ça avait toujours été aussi inintéressant ou c'était l'adulte en moi qui s'en rendait soudain compte ?

Ce système scolaire était vraiment nul à chier.

-MIN !

Je sursautai furieusement alors que tous les élèves qui se levaient pour quitter la classe, se tournèrent vers moi, la fin des cours ayant sonné depuis quelques minutes.

Une voix puissante avait vociféré mon nom à travers toute la pièce, couloirs compris, et vu les regards que me jetaient Jaehyo, Wooji et Minho, je sus que quelque chose de désagréable allait m'arriver.

-Mec, ravi de t'avoir connu, souffla Wooji d'un air désolé.

-Il a l'air vénère...fit remarquer Jaehyo en grimaçant.

-Tu devrais pleurer, je pense qu'il aura pitié et qu'il ne te tuera pas... proposa Minho avec un regard peiné.

Je fronçai les sourcils face à leurs remarques avant de pivoter la tête vers la porte où, sur le seuil, m'attendait la définition totale de ce qu'on pouvait appeler une grosse brute. Aussi haut que large, la peau noircie par le soleil, les cheveux quasiment rasés, il me fixait d'une lueur furieuse et je m'approchai doucement.

Je n'allais quand même pas me laisser intimider par un gamin ?

Je connaissais ce type, j'étais sûr que je le connaissais, mais son véritable nom ne me revenait pas du tout. Je parvins à sa hauteur et j'aperçus qu'il fulminait. Son uniforme paraissait un poil trop petit pour lui, dévoilant une musculature sous ses vêtements et probablement un abus de nourriture protéinée.

-Qu'est-ce que tu as foutu ! tonna-t-il d'une voix brutale.

-Pardon ?

-Te péter le poignet à deux mois des compétions, tu te fous de ma gueule ? Tu l'as fait exprès !

-Pourquoi je l'aurais fait exprès, rouspétai-je, me sentant agacé par ce ton arrogant et cette supériorité désagréable qu'il dégageait. Tu as une idée d'à quel point ça fait mal ?

Ça figure vira au rouge.

-...sunbae, finis-je après un temps de latence en regardant son uniforme où était identifié son grade, comme sur chacune de nos tenues scolaires.

Je me mordis la langue.

C'était difficile pour moi, dans l'état actuel des choses, de marquer les particules de respect envers ce type. En tout cas, il était fidèle au peu de souvenir que j'avais gardé de lui. « Le Boss », était le surnom qu'on donnait au capitaine de mon ancienne équipe de basketball. Avec le recul, je me demandais il ne s'était pas auto-proclamé ainsi. Mais qu'importe.

Je revoyais des images d'un type beuglant à tout vas, un tyran ne jurant que par la force, le pouvoir et la virilité. Visiblement j'avais gardé un souvenir intact du type qu'il était.

-Tu me parles sur un autre ton ! s'énerva-t-il.

Mais avant qu'il ne continue de me brailler à la gueule, une voix féminine le coupa :

-Oppa !

Nos regards pivotèrent vers une jeune fille, aux longs cheveux noirs, portant une frange sur son visage rond et poupon.

-Il faut qu'on rentre ! insista-t-elle. On doit être à la maison dans une demi-heure.

-Tu te tais et t'attends que je finisse, ordonna-t-il.

-Pas question ! s'écria-t-elle d'une voix aiguë. Et arrête de te donner en spectacle devant toute la classe !

Je fronçai les sourcils en me demandant si ces deux-là n'étaient pas frère et sœur. J'avais comme le pressentiment de ne pas me tromper.

-Ne me parle pas sur ce ton et reste à ta place ! aboya-t-il.

Elle le fixa avec un regard noir avant de se tourner vers moi et de me sourire doucement :

-Bonjour Yoongi. Ne fais pas attention à lui, s'il te plait. Désolée pour ton bras.

-Salut, répondis-je platement.

-Désolée pour son bras, répéta-t-il d'une voix nasillarde en se moquant d'elle. Tu sais dans quelle merde cette petite fiotte nous met à cause de son bras ?

Qui traite-t-il de petite fiotte, au juste ?

Mais au moment où j'allais sincèrement l'envoyer chier, elle reprit :

-C'est un des meilleurs joueurs de ton équipe ! Ne lui parle pas comme ça !

-Ne me dis pas ce que je dois faire !

Je fis la grimace en me mettant doucement à reculer. Leurs embrouilles m'agaçaient et j'avais d'autres chats à fouetter.

-Min, reviens là tout de suite ! ordonna-t-il alors que je m'éloignais.

Cause toujours.

Je fis mine de ne pas l'entendre et revins vers ma place alors que le frère et la sœur continuaient à se chercher des poux devant la salle de classe et les quelques curieux qui les regardaient. Mais alors que je jetais mes affaires dans mon sac, les trois garçons m'approchèrent avec des expressions que me firent plisser des yeux.

Quoi, encore ?

-Mec, tu as parlé à Minha, chuchota Minho d'une voix excitée.

-Pardon ?

-Tu as parlé à Minha !

Wooji était bouche-bée :

-Genre tu lui as parlé normalement et tout.

-Je suis sûr que tu as échangé des messages avec elle, souffla Jaehyo tout aussi excité que les deux autres, c'est pour ça que vous êtes proches.

Je me figeai avant de froncer les sourcils :

-Vous me fatiguez. Venez, on se casse. Quelqu'un a vu Hoseok ?

-Il est à son club de danse, comme d'habitude.

Mais sur le trajet en quittant le lycée, aucun des trois ne semblait vouloir lâcher le sujet, comme s'il s'agissait d'un événement majeur.

Je ne les écoutais pas ou à peine.

On se sépara à une intersection, Minho et Wooji tournant vers la rue à droite, celle dans la descente, alors que Jaehyo et moi nous dirigeâmes vers la ruelle gauche. Plusieurs dizaines de minutes plus tard, il me laissa devant la devanture de la maison de mes parents.

Il me salua avec bonhommie et je poussai un soupir à fendre l'âme à l'idée que cette même journée allait se répéter encore pendant cinq jours.

Et si mon temps était compté ?


Un frisson de terreur me reprit et je me figeai, la main sur la poignée de la porte d'entrée.

Il allait me falloir bien plus de motivation que cela.

Je devais réussir mon plan.

Coûte que coûte.



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Chapitre corrigé par automnalh

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