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Chapitre 1

Le brouillard était présent et flottait autour du champ de bataille. Trois hommes longeaient la frontière, vêtus de treillis qui les protégeaient du froid mordant de la matinée de novembre. Leur bras gauche arborait un foulard blanc, symbole de paix et ils étaient dépourvus d'armes. Du moins, à première vue.

Un homme brun, assez costaud guidait les deux autres parmi les broussailles, les brindilles et feuilles mortes craquant sous leurs pieds et résonnant dans le silence mortel qui les entourait. Les trois petites étoiles brodées sur l'écusson trônant sur son pectoral indiquaient son grade de lieutenant. La plaquette de métal froid, cachée sous ses vêtements, dévoilait son nom et son régiment.

Bang Christopher Chan menait sa patrouille à la recherche de potentiels blessés ou morts, laissés à l'abandon lors du dernier assaut qui avait laissé résonner les coups de feu jusqu'à tard dans la nuit. Le brouillard leur bloquait toujours la vue et à rester groupés ensemble, ils risquaient de louper quelqu'un.

- Il faut couvrir le plus de terrain avant midi, dispersion.

Les deux hommes saluèrent leur lieutenant avant de suivre ses directives et de disparaître dans la grisaille opaque qui les entourait. Chan se retrouvait maintenant seul, il avait laissé son fusil d'assaut au camp se retrouvant avec une arme de poing à sa ceinture et un couteau dans la manche.

Ses orbes bruns scrutaient les environs tandis qu'il avançait un peu plus sur le terrain hostile. Le brouillard commençait légèrement à se lever lui donnant une meilleure visibilité. Et c'est là qu'il l'aperçut. Au début, il pensait à un animal, une biche peut-être ou un chevreuil égaré. Mais, en se rapprochant un peu plus, il reconnut le treillis des soldats adverses. Un soldat nord-coréen était à une quinzaine de mètres de lui, semblant chercher quelque chose au sol.

Chan va doucement poser sa main sur la crosse de son arme et combler la distance entre lui et l'homme. Chaque nouveau pas était plus discret que le précédent, il ne quittait pas l'homme des yeux, guettant le moindre de ses mouvements. Il avait des cheveux de jais, un teint un peu hâlé et le visage fin. Il avait l'air plutôt petit, mais avec une musculature bien définie.

Le brun repéra une branche sèche au sol et fit exprès de marcher dessus dans un craquement effroyable pour avertir de sa présence et ne pas trop surprendre l'autre qui pourrait lui coller une balle en pleine tête sous la peur.

L'homme est capable des choses les plus folles quand la peur le prend aux tripes, lui tord l'estomac et lui noue la gorge.

Le noiraud avait bien entendu le craquement du bois et c'était redressé dans un sursaut, se tournant vers Chan, face à lui, dévoilant ainsi le bout de tissus blanc accroché désespérément à son bras.

Le plus grand des deux lâcha la crosse de son arme en le remarquant. C'était drôle de se dire que leur vie ne tenait qu'à ce textile blanc sale et que s'il n'était pas là, ils seraient sûrement canons contre tempes à voir qui osera appuyer le premier sur la gâchette.

Mais l'homme n'avait pas l'air de vouloir se battre au contraire, il semblait apeuré et triste, des cernes tombaient sous ses yeux et ses lèvres déjà abîmées se faisaient maltraitées par ses dents.

Et quand son regard sombre tomba sur l'écusson que portait Chan, il le salua, droit comme un piquet, le teint livide. Même si le brun était du camp adverse, le plus petit avait été trop habitué à montrer du respect envers les plus hauts gradés.

Chan n'était pas si surpris que ça, il avait eu vent des méthodes employées dans le pays dictatorial et elles n'étaient pas des plus tendres.

- Repos soldat. Que fais-tu ici seul ?

Le noiraud avait pris un air hésitant avant de répondre, se livrer à un inconnu de plus un ennemi, n'était pas vraiment dans ses habitudes.

- Je... Je recherche un médaillon en argent avec une gravure, j'imagine que vous ne l'avez pas vu...

Chan secoua négativement la tête, il n'avait pas vu d'objet de la sorte dans les environs. En même temps, il ne regardait pas vraiment minutieusement le sol au moindre petit objet brillant. Mais, en voyant l'air désespéré du soldat, il se pencha vers le sol pour commencer à chercher avec lui sous son regard plus que surpris.

Pendant un bon quart d'heure, ils cherchaient silencieusement le petit médaillon. Ils se jetaient des coups d'œil de temps à autre, restant quand même sur leurs gardes. Quand soudain, Chan marcha sur quelque chose qui fit un petit bruit métallique.

Il pensa d'abord avoir marché sur une mine et cela pouvait tous les deux les mettre en danger. Après tout, ils étaient proches de la zone démilitarisée entre leurs deux frontières qui en était truffée. Mais en regardant de plus près, il ne reconnut pas la forme d'une mine, mais plutôt d'une petite chaîne. Il recula son pied, dévoilant le fameux médaillon, à moitié recouvert de terre.

Un corbeau perché sur un croissant de lune était gravé dans le métal un peu abîmé. Le jeune homme le ramassa et fit demi-tour pour retourner vers le soldat qui était en train de perdre espoir.

- C'est lui ?

- Oui... Merci...

Le soldat aux cheveux noirs avait récupéré son bijou en le nettoyant un maximum en s'inclinant légèrement devant Chan pour lui témoigner sa reconnaissance. Et alors qu'il allait partir, il se retourna vers lui une dernière fois, effectuant le salut militaire.

- Soldat Seo Changbin, troisième régiment.

- Lieutenant Bang Chan, deuxième régiment.

Un sourire minime échangé et ils retournèrent tous les deux vers leurs camarades, dans des directions opposées. Chan devait retrouver sa patrouille, de toute manière, il n'avait trouvé personne.

Un lourd soupir s'échappa d'entre ses lèvres, témoignant de son air las. Cette bataille durait depuis peut-être plus d'un an et donnait l'impression d'être interminable. Ce n'était qu'une broutille futile pour le gouvernement sud-coréen, et ça l'était aussi visiblement pour la Corée du Nord.

Un combat de coqs, rien de plus. Qui allait lâcher prise le premier et laisser tomber les armes. Lequel des deux côtés prendrait le risque d'être humilié et perdre toute sa fierté. Ce n'était même pas qualifiable de guerre à proprement parler, juste un conflit frontalier comme il en arrivait parfois.

Mais cette situation commençait à peser sur le mental des soldats, ils voulaient que tout s'arrête et enfin pouvoir souffler un bon coup. Ils voulaient arrêter de panser inutilement des blessures qui se réouvriraient le lendemain pour s'infecter. Des cicatrices, Chan en avait plein. Certaines ne dataient pas d'hier, mais d'autres étaient encore fraîches et sensibles.

C'est peut-être pour ça qu'il avait aidé Changbin, parce qu'il en avait marre. Ils étaient tous les deux des humains, tous les deux coréens, ils parlaient la même langue et avaient la même couleur de peau alors pourquoi se battre. Beaucoup combattent le différent, l'étrange et c'était stupide. Mais eux, ils n'étaient pas si différents. 


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