Elya se tenait devant ses ennemis et les prisonniers avec Krokodil en otage. Elle n'eprouvait pas la moindre peur, elle savait ce qu'elle faisait malgré que huit combattants ennemis la tenait en joue.

Elya : Baissez vos armes tout de suite.

Les rebelles baissèrent leur armes lentement mais un sourire narquois se dessina sur le visage de Krokodil.

Krokodil : Tu es talentueuse petite, je le reconnais. Mais que ce que tu espères me faire avec ta lame ? Me buter ? Il faudra bien viser dans ce cas. Et puis même si tu y arrivais, ces gars te flingueront sans pitié.

Pendant que Krokodil parlait, Elya reévaluait le nombre d'ennemis qui la pointaient avec leurs armes. Elle avait un plan.

Krokodil : Mais si tu arrêtes ta mise en scène hollywoodienne, je t'épargnerai et je laisserai même ces soldats en vie. Je t'offrirai même une notoriété.

Sans perdre une seconde, Elya prit le pistolet qui fut dans le holster de Krokodil, il avait un chargeur de vingt-quatre balles.

Elya : Largement suffisant... Pensa-elle.

La jeune femme se mit à tirer rapidement dans la tête des rebelles qui furent près de Krokodil jusqu'au dernier.

Krokodil : C'est quoi ce bor...

Elya : Ta proposition ne m'interesse pas... Annonca-elle en lui coupant la parole.

Elya mit finalement une balle dans la nuque du chef rebelle, il s'effondra par terre, sans vie. La jeune femme s'adressa aux soldats prisonniers à présent libres.

Elya : Allez vous armer. Il reste peut-être des rebelles dans le coin.

Les soldats s'executèrent et reprirent le combat jusqu'a l'élimination de tous les assaillants. Des renforts arrivèrent avec Issa et l'homme qui avait sauvé Elya, ils constatèrent les dizaines de corps au sol. L'un des soldats leur parla.

Turner : Ah, vous voilà.

Issa : Que s'est-il passé ? Les rebelles qui ont attaqué l'avant-poste n'etaient pas nombreux ?

Turner : Si, ils etaient une soixantaine. Et même Krokodil etait là.

Issa : Quoi ?! Krokodil etait là aussi ?

??? : Alors ils ont fini par envoyer un de leurs chefs en personne. Pensa l'homme qui avait sauvé Elya.

Issa : Bon vous les avez vaincus, c'est deja ça. Maintenant il faut préparer les défenses, ils reviendront peut-être bientôt.

Turner : Non je ne pense pas. On les as tous tués et Krokodil avec.

Les interlocuteurs de Turner ouvrirent grandement les yeux sous la stupeur.

??? : Pardon ? Questionna l'homme.

Turner : Ils ont mené une attaque surprise. Et alors qu'on pensait que l'avant-poste allait etre pris, cette jeune fille est intervenue et a tué Krokodil, nous liberant au passage.

Il désigna Elya, assise à l'écart sur un banc près d'un blockhaus, regardant le ciel nocturne avec un fusil "Zastava M70" entre les mains.

Issa : Elle ?

Turner : Oui, et on a pu vaincre les derniers rebelles qui restaient.

L'homme marcha jusqu'à elle, s'adossa au blockhaus et prit la parole.

??? : Je tiens à te remercier. C'est la moindre des choses.

Elya : C'est moi qui devrais vous remercier. Vous m'avez sauvé en premier. Dit-elle en tournant le regard vers l'homme.

L'homme poussa un petit soupir avant de reprendre la parole.

??? : Mon nom est Terrance. Je suis le chef de la Brigade 14 de l'armée. On me surnomme aussi "El Profesor", bien que je n'ai pas demandé à avoir ce surnom. Et toi jeune fille, quel est ton nom ?

Elya baissa le regard vers le fusil qu'elle avait en main et regarda des soldats qui se prenaient dans leurs bras et se serraient la main, un moment de convivialité. La jeune femme mit sa main sur son front et eut un souvenir de son passé. Un homme qu'elle voyait clairement lui mettait un chapeau de paille sur la tête avec un sourire et lui disait tout en gardant sa main dessus "Je suis fier de toi, Elya". Elle avait 13 ans à ce moment là.

Un inexplicable sentiment de soulagement apparaissait en Elya, elle etait convaincue de s'etre enfin souvenue de son nom. Son nom, une chose qui lui etait unique, propre à elle et ce soulagement et ce sentiment d'appartenance le confirmait.

Elya : Je m'appelle Elya.

Terrance : Merci... Elya.

Alors que soleil commencait à apparaître au bout de l'horizon, Elya enleva le chargeur du fusil qu'elle tenait et se leva.

Elya : Vous avez bien un endroit où vous rangez les armes saisies n'est-ce pas ?

Terrance : Bien sur, passe-moi cette arme.

Terrance prit le fusil et partit le ranger dans des casiers plus loin puis Menal arriva et prit brusquement la main de Elya.

Menal : Merci ! Merci infiniment !

Elya garda le silence en ayant les yeux un peu plus ouverts que d'habitude à cause de la gêne.

Menal : Ah, excuse-moi. Sans toi, on se serait tous fait tuer. Merci encore. Je t'avoue que même si je voulais jouer l'héroïne au début, j'avais peur au fond. Dit-elle en lui lachant la main.

Elya : Tu as quand même assez de courage.

Menal : Comment ?

Elya : Tu avoues que tu as eu peur sur le moment alors que tu avais pris un masque pour cacher cette peur. C'est deja courageux.

Menal : En plus, je ne sais pas vraiment me servir d'une arme à feu. Mais bref, comment as-tu appris à faire tout ça ?

Elya : Je me suis entrainée.

Menal : C'est tout ? Dit-elle en faisant la moue.

Elya : Oui.

Un silence s'installa entre elles qui fut interrompu par une petite brise. Menal remarqua que le bas de la chemise de Elya fut rouge, ses blessures commencèrent à se rouvrir.

Menal : Je vais changer tes bandages. Suis-moi.

Elya : C'etait qui ces gens armés ? Questionna-elle en suivant Menal.

Menal : Des rebelles. Ca a commencé il y a six ans après que des élections aient dégénerés. Certains n'ont pas accepté les résultats et ils ont choisi la voie des armes. Et ils accusent l'État d'être trop libertaire, ils veulent plus de rigueur dans les administrations.

Elya : Ils sont combien ?

Menal : Ca dépend des différents groupes, il y en a quatre au total : Les Bandanas Noirs, la Tiger Mafia, La Restauration et le Parti Rouge.

Elya leva un sourcil.

Menal : Oui je sais, moi même j'avais cette réaction quand j'ai entendu ces noms. Mais ca ne change rien au fait qu'ils sont dangereux. Ils sont un peu plus de douze mille au total. C'est gérable. Dit-elle avec un sourire amusé.

Elya : Mhm... Comment t'appelles-tu ?

Menal : Moi c'est Menal.

Elya : Tu es Turque ?

Menal s'arrêta de marcher aussitôt.

Menal : Comment le sais-tu ?

Elya : Une simple intuition. Repondit-elle en haussant nonchalement les épaules.