Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 35

Korie flottait sur un petit nuage. Toutes ses longues semaines d'angoisses avaient enfin abouti à quelque chose ; il avait un rencard avec Emma, et Valérie ne semblait pas avoir envie de le tuer dans l'immédiat. C'était une sensation grisante de se savoir en bonne voie dans sa quête d'amour avec Emma. Entre eux, c'était déjà l'amitié assurée, et Korie comptait bien forcer le jeu vendredi soir. Pour l'instant, les jours passaient avec une lenteur exaspérante. Korie avait tout prévu, il ressassait son planning à répétition dans sa tête, au point que Levis et Tobias commençaient à croire qu'il était devenu lunatique.

Et enfin, après une éternité d'attente, vendredi était arrivé. Si Korie n'avait rien dit à ses parents dans un excès de timidité, ni Owen ni Violet n'avaient été assez dupes pour ne pas reconnaitre les symptômes de leur fils. C'était voyant comme le nez au milieu de la figure ; Korie était amoureux.

La journée scolaire terminée, Korie était retourné à l'appartement familial pour se préparer avec gestes fébriles et maladresses. Il renversa de l'eau sur sa chemise, fit un nœud avec ses lacets, cassa son peigne et échappa son téléphone dans la cuvette. Heureusement, il avait tiré la chasse avant.

Violet était appuyé au chambranle de la salle de bain, observant le manège de son fils d'un œil amusé. Korie ne remarqua sa présence qu'après avoir entouré son téléphone d'une serviette pour tenter de l'éponger.

Yo, maman, dit-il d'une voix qu'il espérait confiante — c'était raté. Ça fait longtemps que t'es là ?

Je viens juste d'arriver, mentit-elle.

— En fait, je vais peut-être... enfin, très probablement, rentrer bien plus tard que le couvre-feu, ce soir. Ça t'embête pas ?

Et c'est pour quelle occasion ?

Violet savait déjà la réponse et ça ne la dérangeai pas — valait mieux ça que ses foutus partys — mais elle voulait l'entendre de sa bouche. Elle avait attendu ça depuis que Korie était bébé.

Korie, embarrassé, rougit comme une tomate alors qu'il tentait toujours de cacher ses émotions. En levant les yeux vers le miroir qui lui faisait face, il comprit que c'était peine perdue. Il soupira, avant qu'un sourire n'étire ses lèvres, incontrôlablement.

J'ai un rencard, avoua-t-il d'une toute petite voix.

À ses mots, Violet lâcha un cri aigu et se précipita pour prendre Korie dans ses bras.

Oh, je suis trop fière de toi !

— Tu vas froisser ma chemise ! grogna Korie en se tortillant pour échapper à l'emprise de sa mère.

Violet lui rendit sa liberté à regret. Elle mit tout de même ses mains sur les joues de Korie, qui lui subissait le moment en s'efforçant de rester zen.

Maman, ce que tu fais, c'est très mauvais pour ma confiance. Et pourquoi tu n'avais pas réagi comme ça avec Bella ?

— Parce qu'il était évident que tu l'aimais pas ! Mais cette fois, t'es tellement fébrile que c'en est attendrissant, dit Violet sans pouvoir s'empêcher de passer ses doigts dans les cheveux de Korie.

Korie grogna à nouveau en se dégageant, puis regarda son reflet dans le miroir pour s'assurer que sa coupe tenait toujours debout. Enfin, il recula d'un pas pour s'éloigner de sa mère.

Ta réaction va achever de me rendre encore plus nerveux que je ne le suis présentement. Si ça t'embête pas, je vais me sauver tout de suite et on en reparle demain matin, OK ?

Oh, d'accord... bonne chance, mon poussin.

— M'appelle pas comme ça !

— Mon lapin ?

— Maman.

Mon sucre d'orge qui devient un homme...

Maman ! Arrête, bon sang !

Violet s'élança pour un dernier câlin. Korie ferma les yeux, subissant le moment. Qui aurait cru que les parents étaient plus angoissants que le rencard en lui-même ?

J'y vais, là. Tout de suite.

Violet soupira de tristesse alors que Korie se dégageait encore de la poigne de sa mère. Il lissa sa chemise, s'observa dans le miroir, puis couru pour passer devant sa mère et quitter la salle de bain, l'empêchant de le prendre encore une fois dans ses bras. Il lui fit un rapide signe d'au revoir, puis s'enfuit vers l'entrée.

Korie ? s'écria la voix de son père. Où tu vas comme ça ?

Par peur de revivre la scène une deuxième fois, Korie couru encore plus vite.

Ah, les parents... ils ne changeront jamais.

*

Korie avait appelé un taxi pour aller au point de rendez-vous. Il serrait ses mains dans ses poches, essayant de les empêcher de trembler, tout en regardant partout en souhaitant fort de ne pas se faire poser un lapin. Il était sur un coin de trottoir, près du restaurant qu'il avait choisi pour l'occasion, observant les piétons qui passaient avec nervosité. Ils avaient prévu se rencontrer à dix-neuf heures, et il était dix-heure heures et deux minutes. Elle ne viendra pas. C'était juste un plan de vengeance qu'elle avait conçu avec Valérie. Me faire de faux espoirs...

Quelque chose toucha l'épaule de Korie et il sursauta en se retournant, faisant face à Emma qui était figée la main en l'air.

— Oh, Korie ! Panique pas, c'est que moi.

— T'es venu, fit Korie dans un murmure de soulagement.

Évidemment, qu'est-ce que tu croyais ?

Korie s'évita de répondre en riant et secouant la tête, un peu honteux. Emma s'était préparée pour l'occasion ; elle s'était attaché les cheveux d'un seul côté avec une barrette d'argent scintillante et un collier de la même teinte, accompagné d'un leggin noir et de ce qui semblait être sois un chandail long, sois une robe très courte, de couleur turquoise. Korie sourit encore plus en avisant sa beauté.

Tu es magnifique.

— Merci, répondit Emma en rougissant. Toi aussi, t'es pas mal.

Korie baissa innocemment les yeux vers sa chemise à la couleur imitant le vin rouge, incapable de s'empêcher de sourire comme un con.

On devrait peut-être y aller, dit Korie avec un mouvement de tête en direction du restaurant.

Ensemble, ils s'engagèrent vers l'entrée. Ce n'était pas le même qu'avait choisi Korie avec Bella — il avait un mauvais souvenir de l'endroit —, c'était un autre un peu moins chic, mais toujours très bien. Korie n'avait pas voulu suivre le conseil de Tobias et d'inviter Emma dans un fast-food, mais il n'avait tout de même pas prit l'un de ceux dont seuls les milliardaires pouvaient se permettre. La plupart des clients étaient de la classe moyenne qui avait décidé de se gâter le temps d'une soirée. Korie croisait les doigts à ce que ce ne soit pas trop crade pour Emma.

Ils s'avancèrent ensemble à la rencontre d'une serveuse qui attendait près de l'entrée, une blonde qui semblait à peine avoir la vingtaine. Elle les accueillit avec un grand sourire.

Salut ! fit Korie le premier. J'avais fait une réservation au nom de Korie Buchanan.

L'employée baissa les yeux vers la tablette qu'elle avait en main.

— Oui, vous pouvez me suivre.

Elle leur tourna le dos et continua son chemin entre les tables. Emma et Korie échangèrent un regard confiant, avant de s'engager derrière la femme. Elle les entraina jusqu'à une banquette au fond du restaurant, où un carton joliment décoré inscrit « Corey Buchanan » était installé. Korie grimaça, sans rien dire. Emma ne se gêna pas de faire un petit ricanement.

On se croirait chez Starbuck.

Korie ne put s'empêcher de pouffer de rire. La serveuse les observa tour à tour, sans comprendre.

Il y a un problème ?

— Non, aucun, dit Korie avec un sourire. C'est parfait.

Korie remarqua du coin de l'œil qu'Emma s'avançait pour s'assoir. Il se précipita aussitôt pour lui tirer la chaise, en vrai homme galant, sauf que c'était une banquette et les bancs étaient reliés au mur. Autant Emma que la serveuse se retournèrent vers lui en voyant ses efforts.

Elle ne bougera pas, dit la femme, qui se sentait mal pour lui.

Oui, je sais... enfin, maintenant, je le sais.

Emma éclata de rire. Si Korie recommençait à être nerveux, la bonne humeur d'Emma réussit à le calmer. Ils s'assirent tous les deux sur les bancs, l'un en face de l'autre, en souriant entre eux. La serveuse posa un menu devant chacun d'eux.

Voulez-vous quelque chose à boire ? demanda-t-elle tout en s'efforçant de garder son sérieux.

Un coke, s'il vous plait, dit Emma.

Même chose pour moi.

La serveuse hocha la tête, puis tourna les talons. Emma attendit qu'elle soit assez loin avant de se retourner vers Korie, se penchant légèrement au-dessus de la table.

T'es conscient qu'elle ne mettra pas de rhum dedans, hein ? dit-elle d'un ton taquin.

— Je crois pas que j'en aurais besoin pour survivre à la soirée, s'esclaffa Korie. T'es pas un si mauvais coup que ça.

C'est encore à voir, répliqua Emma avec un clin d'œil. À ce qu'il parait, il m'arrive d'avoir du caractère.

Oh, arrête. Après Bella, t'es un ange tombé du ciel.

— J'ai toujours pas compris ce que tu faisais avec elle, d'ailleurs.

Korie soupira platement avant de s'expliquer. Il lui devait bien ça, c'était inutile d'éviter le sujet, même si ça lui faisait honte. Il lui raconta alors l'histoire du laser qu'Adam lui avait volé, puis qu'il l'avait forcé à se mettre avec Bella et à lui donner tout ce qu'elle voulait, sous menace de révéler au directeur qu'il avait apporté une arme potentielle à l'école.

Je m'en suis échappé en explosant sa fenêtre avec un drone, termina Korie qui souriait au souvenir. Pour finir, il a quand même parlé de mon laser au directeur, mais il ne l'a pas cru quand Adam disait qu'il venait de moi.

Emma pouffa de rire en secouant la tête, impressionnée. Elle ouvrit le menu et regarda à l'intérieur pendant quelques secondes, avant de revenir à Korie.

Est-ce que tu as couché avec elle ?

— Seigneur, non ! s'exclama Korie en grimaçant.

— Tu peux être honnête, on ne se connaissait même pas, à l'époque. Enfin, on n'avait jamais eu de vraies conversations.

Je n'ai pas couché avec elle, répéta Korie. Rien que l'embrasser, j'avais l'impression de me faire violer...

— Elle est si nulle que ça en baiser ?

— Si tu veux savoir, elle embrasse plutôt bien. C'est juste sa personne qui me dégoute. Est-ce qu'on peut changer de sujet, maintenant ? Parle-moi de toi !

Oh, y'a pas grand-chose à dire sur moi...

— Je suis sûr que tu te trompes.

Emma et Korie s'échangèrent un long regard, elle un peu anxieuse à l'idée d'être trop ennuyante, et lui confiant, parce qu'il savait déjà qu'elle était loin de l'être.

Emma capitula dans un soupire et un sourire en coin, avant de se lancer dans sa biographie. Elle avait une mère comptable du nom de Nathalie, un père pâtissier du nom de Malcolm, et enfin une petite sœur de sept ans du nom de Chloé. Pas d'animaux, car sa mère était allergique. Emma s'apprêta à ajouter qu'elle n'avait pas de robot, mais en se rappelant qu'elle discutait avec un Buchanan, elle préféra garder la surprise. Elle avait hâte de voir sa réaction, le jour où elle l'invitera à la maison. Même s'ils n'en étaient pas encore là, Emma avait le pressentiment que les choses allaient s'enchainer rapidement.

Tu m'as parlé de ta famille, mais pas de toi, dit Korie dans un rire.

— C'est un début ! Parle-moi de la tienne, maintenant.

— Eh bien... tout le monde connaît mon père, mais je peux te dire que ma mère s'appelle Violet et que j'ai pas de frères et sœurs... Pas vraiment. Mais je considère souvent Mady comme une sœur, puisqu'on a passé pratiquement notre vie entière ensemble.

La grande aux cheveux noirs qui était à ta fête ?

Ouais.

— Celle que Tobi avait flashée dessus ?

— Ouais, répéta Korie en pouffant de rire. C'est elle. C'est la fille de Joseph Meyers.

Elle avait une sacrée belle voiture...

— C'est vrai, dit Korie en souriant encore. Mais moi, j'aurais bientôt mon permis et papa va me donner sa vieille Harley.

— Tu dois avoir hâte.

— Trop ! Et je t'emmènerais faire des tours. Si tu veux, bien sûr.

Emma ne se donna même pas la peine de répondre, se contentant de lui montrer un grand sourire démesuré. Évidemment qu'elle le voulait !

Pour la première fois de la soirée, Korie était confiant. Peut-être que tout allait bien se passer, finalement.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro