Drrrrrinnng.

Drrrriiiiiiinnnng.

DRINGG PUTAIN.

"- QUOI ?" Réponds-tu brusquement à moitié endormie.

Mais ton téléphone continue de sonner sur le sol alors tu l'attrapes et tu réponds :

"- Allô ?! Il est... *Regarde l'écran* 2h du matin, qu'est-ce qu'il y a ?"

"- C'est Miu, la planche pain !"

"- Excellent..."

...
2,4890s plus tard, tu réalises qui est à l'autre bout du fil.

"- EXCELLENT ! Tu as fini la machine ?!"

"- EH BIENNNN- Nan, toujours pas, MAIS JE DEVAIS T'APPELER CAR LÀ, C'EST LA PANIQUE."

Tu fus dégoûtée de t'être fait réveiller si tôt... Ou si tard..?
Mais comme la blondinette se tuait à construire (encore) quelque chose d'assez abstrait et rien que pour toi, tu décidas que tu pouvais bien lui accorder de ton énergie.

Tu lui demandes ce qui se passe et elle te répondit qu'elle trouvait ton..- Kokichi, nulle part.

Tu ne te retins même pas de pousser un gros soupir bien long avant de maugréer :

"- C'est Kokichi, il a bien dû se cacher quelque part, demande aux DICE..."

"- Justement, pignata, on est là et on ne sait pas du tout où il est passé !" Cria une voix lointaine et féminine, dans le téléphone.

"- Ouais bah il a peut-être laissé un mot, un énigme ou quelque-..."

Tu arrêtas toute parole quand tu compris quels mots cette membre des DICE a-t-elle employés.

"- Comment m'a-t-elle appelé...?" Finis-tu par demander, incertaine.

Est-ce mon esprit à moitié endormi ?

"- On s'en tape, (T/P), ramène-toi ici et aide-moi à trouver mon petit-copain, tu me le dois bien après tout !" S'écria cette fois Miu Iruma, qui finit par raccrocher au nez.

Je n'ai pas rêvé, cette fille m'a bel et bien appelé par le nom de code employé par le Kokichi de ma réalité..?

N'y voyant pas vraiment de choix et surtout, SURTOUT, cette petite altercation ayant piqué ta curiosité, tu te préparas à partir. Vive les balades nocturnes.

Comme Ikari a élu domicile dans ta chambre, tu t'habilles et te coiffes sur la pointe des pieds, avant d'enfiler tes chaussures puis partir à pas de souris.

Tu n'avais pas peur de sortir la nuit comme autre fois, car depuis que les ultimes sont tous retournés à leurs postes -incluant les détectives et le policier ultime-, le taux de criminalité a drastiquement baissé. 

Ainsi, il existait une ville où les filles pouvaient marcher dans la nuit et passer devant une ruelle sans crainte pour sa vie.

Quand tu arrivas dans le nouveau 'repaire' de l'ultime despote, tu y apperçus Miu faisant les cents pas et d'autres membres des DICE qui s'occupaient comme ils le pouvaient.
Au même moment, une idée surgissa dans ton esprit :

"- Où est Okabane ?"

"- Qui ?" Réagissa tout le monde.

"- . . Ah, non, personne..."
 
Dommage, il aurait été comme une source de réconfort.
L'inventrice ultime plongea sur toi puis te tint les épaules comme si tu étais la solution divine à tout :

"- Tu ne l'as pas vu en chemin, par hasard ?"

"- Non, Iruma." Dis-tu à deux doigts de montrer ton vrai sentiment :

Le désarroi. Hein.

"- Donc... Que puis-je faire officiellement pour toi ?" Dis-tu tout en faisant parcourir tes yeux fatigués sur la salle.

Tu observais les autres filles présentes mais il n'y en avait qu'une, donc aucun doute ! 

(Monotaro : Je sais que tout le monde l'a oublié, mais pour information, c'est celle qui a deux queues de cheval brunes ! Pour vous aider à bien l'imaginer, bien sûr.

Monosuke : Oui en gros c'est elle ;

Monotaro: Génial.)

"- Eh bien, je sais qu'avant les tueries, quand Kokichi n'était rien d'autre qu'un petit puceau, vous.. Étiez proches." Dit l'ultime inventrice avec un certain dégoût vers la fin.

Tu ne pu t'empêcher de froncer des sourcils lorsqu'elle insulta la première version de ton petit-ami, celle qui t'a fait tomber amoureuse de lui. Car elle peut bien dire tout ce qu'elle voudra, le vrai et premier Kokichi reste avant tout, ton despote. Point barre.

"- Oh, me regarde pas comme ça !" S'exclama-t-elle. "Je sais que tu as toujours été un peu ..." Elle baissa son ton de voix. "Jalouse qu'il m'ait prit finalement, mais c'est de l'histoire ancienne, nan ?! Bref ! J'ai besoin que tu me dises si tu penses savoir quel spot préférait-il ?"

Non mais elle ME CHERCHE, LÀ ?
/
Garde ton calme. Tout va bien. 

Tu t'en tint qu'à une seule réaction, celle de prendre une profonde inspiration. Puis une magnifique pokerface s'annonça sur ton visage, suivit de ces mots:

"- Pourquoi tu me le demandes à moi, puisqu'il te préfère ? Il te dit tout, non ?"

Elle sembla rougir profondément comme d'une certaine honte avant de regarder partout puis s'avancer vers toi, murmurant :

"- On a... Eut une dispute. Une violente dispute et il est parti depuis maintenant deux ou trois heures..."

"- Comment ça se fait ?" Lui demandas-tu, haussant un sourcil.

En effet, Miu a toujours su comment mettre ta patience à l'épreuve.

Ce fut à son tour de prendre une grande inspiration :

"- Je... Eh bien... Il s'avère que... Il se pourrait que je l'ai.."

"- Que tu l'ai...?"

"- Ne le dis pas aux DICE, mais je l'ai trompé avec K1-B0-"

"- TU L'AS QUOI ?!" T'écrias-tu comme un réflexe.

Tu te sentais insultée, humiliée, comme si c'était toi qu'elle avait trompée. Et tu te sentis bien lunatique sur le coup :

OH LA P... Oh... OH HAHAHA !
Mais bien sûr que tu l'as trompé !
Tu n'es absolument PAS digne de lui !

Miu te regarda avec une certaine frayeur :

"- (T/P), pourquoi tu souris comme ça...?"

Tu secouas rapidement la tête :

"- Pour rien. Je ne le dirai pas aux DICE, promis."

"- Ah, que Dieu et mes boobs soient loués. Alors, tu penses savoir où il est ?"

Tu penses savoir en effet où un Kokichi sensible, enfantin et nostalgique se trouve là tout de suite.
Tu lui donnas généreusement une mauvaise piste :

"- Kokichi adore le panta. Il doit avoir forcé l'épicerie le plus proche pour aller se 'saouler' au soda."

"- C'est logique !" Rétorqua la blonde.

Absolument pas. 

Mais tandis qu'elle gambada vers les autres membres, toi tu consultas ton portable pour savoir dans combien de temps le prochain bus allait-il passer. 

Et ainsi partir au seul Centre Commercial de la ville.

[PDV 3e personne - Kokichi]

Le fameux despote retira le masque respiratoire qu'on lui avait mit durant son coma. Il se réveillait dans une pièce miteuse avec comme compagnie, un kit médical juste à côté de son lit. 

Bon, en fait, il se trouvait toujours dans le repaire secret improvisé que les 'rebels' avaient fondé. On y compte là le principal entourage de (T/P), les DICE, Iruma et...

"- O-Oh tu es réveillé ! Laisse-moi vérifier que tout est en ordre..."

Mikan Tsumiki.

"- J'ai toujours rêvé de finir dans un lit d'hôpital." Sortit Kokichi Ôma, d'une voix rauque.

L'ultime docteur ne su pas quoi répondre à ce mensonge et se consentit à faire simplement son travail.

"- Hum... Ton poulx normal est très bas..."

"- Ça veut dire que je vais vivre jusqu'à 230 ans ? Nish- Kof, KOF."

Le leader se fit interrompre par une toux grasse. Mikan prit pendant ce temps des notes :

"- Ç-ça veut dire qu'il y a quelque chose qui ralentit ton organisme... Tu es peut-être malade." 

Oh, bien sûr, il ne manquait plus que ça... Pensa le despote. Merde, je suis contaminé comme Kaito ? Cet idiot aura ma peau, et ça, même après les tueries.

"- Mais en tant que docteur et donc scientifique de talent, tu seras capable de fournir une solution miracle, hein...? .. Hein.. ?" Demanda-t-il, faiblard.

"- J-je vais faire de mon mieux !" S'exclama l'ultime docteur, tremblante mais encouragée.

'Faire de son mieux' se répéta Kokichi. Ce n'était pas suffisant pour lui. Lui aussi a fait de son mieux, lorsqu'il essayait de faire régner une dictature en fin de tuerie pour empêcher un nouveau meurtre. Lui aussi a fait de son mieux quand il a donné son antidote à Kaito. Lui aussi a fait de son mieux...

De son mieux, quand il est mort écrasé par une presse hydraulique.

Il voulu crier, mais une violente toux l'attaqua et il se tint dans ses bras comme réfpexe tout en étant parcouru de soubresauts. Une seule chose se fit entendre à la fin de ses toussements :

"- Je ne veux pas mourir encore...

Et seul...

(T/P)... Reviens-moi..."

[POV 2e personne - TOI]

Te voilà entrain de te balader dans les couloirs déserts de l'établissement commercial. 

C'était très simple en fait, Kokichi n'avait même pas prit la peine de reverrouiller derrière lui. Ce que tu as fais donc, évidemment. Personne ne veut attirer l'attention.

Tu te guidais avec ta lampe de téléphone, et pour le nombre de fois que tu étais venue, tu ne ressentais pas le besoin de te faire aider des pancartes d'indication.
Tu passas devant le magasin de jeux vidéos, là où rien n'était allumé. Tu pris tout de même le temps d'entrer tout en appelant le nom de Kokichi, mais rien que le silence.

Alors tu poursuivis ton chemin et passa cette fois devant le magasin de bonbons. Mais le magasin était verrouillé, et comme Ôma n'a pas verrouillé une première fois, tu ne penses pas qu'il aurait prit la peine de le faire pour la deuxième fois.

Passant alors ton chemin, tu passes devant le IKEA. Aucune lumière, toujours. Ni dans le magasin section vêtements. Ainsi, il t'apparaissait un peu plus clair qu'il n'y avait qu'un seul endroit à aller chercher.

La piscine. 

Tu ne fus pas déçue d'arriver et de voir une petite lumière refléter en dehors de la salle. En y entrant, tu aperçus le jeune homme convoité, assis au bord de la piscine et la tête basse.

Le voir aussi calme était une vision étrangement dérangeante. 
Tu arrivas silencieusement derrière en éteignant la lumière de ton portable.

"- Kokichi ?" 

Tu n'avais pas eu besoin de le dire très fort, l'écho de ta voix fit tout le travail. Il sembla quand même sursauter légèrement sur le coup, craignant sans doute s'être fait choper par un gardien de sécurité ou bien quelque chose d'autre. 
Il se détendit quand il réalisa que c'était toi et ne pu s'empêcher de soupirer.

Tu le rejoins et tu t'asseois à côté de lui, ôtant tes chaussures avant de laisser baigner tes pieds dans l'eau.

"- Je savais que tu saurais que je suis ici, nishishi." Dit-il avec un sourire triste.

Ses paroles te surprirent un peu, devais-tu avouer. Est-il entrain de dire qu'il t'attendait ? Tu lui répondis :

"- Eh bien... Cet endroit, quand personne n'est là et qu'il est 4h du matin, est bien mythique..."

"- Nishishi, je ne te le fais pas dire, (T/P)..."

L'entendre aussi calme fit accélérer les battements de ton coeur. Tu ne savais pas quel sentiment était entrain de débattre en toi en ce moment, mais tu te retournas vers lui avant de lui demander comme si tu allais mourir sans la réponse :

"- Kokichi, mais... Que s'est-il passé...?"

Il fixa son reflet dans l'eau, l'air toujours grave. Tu ajoutas :

"- Entre nous, je veux dire... Pourquoi...?"

"- ... J'ai demandé à Okabane de reprogrammer K1-B0." Déclara-t-il tout simplement.

Tu le fixas, béate. Ce n'était pas vraiment la réponse à laquelle tu t'attendais -voire, ça n'a aucun lien- mais ça te fit un choc quand même.

"- De le... reprogrammer...?" Tu fronças des yeux en te rappelant que les autres DICE ne semblaient pourtant pas connaître Kaetsawa. "Mais, Okabane est-"

"- Caché, les DICE ne sont pas supposés révéler sa présence à personne, ni même à Iruma."

Tu secouas ta tête avant de demander plus amples explications. Il commença à jouer avec un bouton de sa veste, arborant un sourire cynique.

"- Quand je t'ai vu, ça m'a fait l'effet d'un sceau d'eau glacé... Est-ce que tu sais que depuis la fin des tueries, quand j'ai fais exploser la base avec Miu, on ne s'était jamais reparlés ?"

Tes yeux devinrent aussi ronds que des soucoupes. Cette réalité finira par avoir raison de toi-

"- Avec... Miu ?" Demandas-tu.

En te regardant toujours avec un large sourire presque innocent, il hocha la tête.

"- Ouais. Quand tu es ressortie de la base, tu étais aux bras de cette meurtrière, Junko Enoshima. J'imagine que tu as un faible pour les personnes en détresse, hein ?" 

"- Quoi...?"

"- (T/P), tu étais ma meilleure amie. Même plus que ça je crois bien, non ? À moins que le menteur que je suis ne s'emmêle encore les pinceaux ? Je mens tellement que parfois je pense que certaines choses se sont produites, alors que non." 

Les larmes vinrent te piquer assez violemment les yeux alors que tu pris sa main.

"- Tu veux dire que je suis partie avec Junko sans jamais revenir te voir ?!"

Il te fixa longuement. Tu vis des larmes apparaître aussi dans ses yeux alors qu'il se remit à sourire gaiement.

"- C'est ça. Miu était là."

"- ... C'est tout ? Miu était là ? Est-ce la seule raison de pourquoi vous... vous étiez..."

Un rire vide et sans joie sortit de sa gorge.

"- Quand on la connaît mieux, c'est une fille marrante. Mais je pense que..."

Il soupira et cette fois, une larme tomba sans qu'il ne puisse la retenir.

"- Je pense que je me voilais la face pour enterrer la réalité. Miu était loin d'être à ton niveau, si ce n'était pas de K1-B0, je serais déjà cocu depuis la seconde guerre mondiale. Quand je t'ai vue, j'ai juste... J'ai juste décidé que j'en avais marre. Sur un coup de tête. Sur une autre de mes illusions." Expliqua-t-il sans jamais arrêter de sourire.

"- Illusions...?" Demandas-tu.

Il sortit un autre rire jaune avant de répondre :

"- Ça va sembler aussi irréel que cette histoire de dimensions dans laquelle tu figures, mais... Parfois, j'ai l'impression de me souvenir de choses qui n'ont jamais eut lieux. Comme par exemple... Le fait que j'aurais été kidnappé par un leader plus fort que moi, et les autres DICE aussi. Ça frôle la paranoia, je sais."

"- N-non !" T'écrias-tu.

Il te regarda, sans comprendre.

"- En fait, c'est ce qui se passe dans ma propre réalité ! C'est pour ça que j'ai commencé toute cette... Merde de voyage dans le temps !"

"- Comme si j'avais une mémoire liée à mon autre moi..." Dit-il, réfléchissant. 

Tu hochas la tête en le regardant avec insistance. Il sembla rougir très légèrement avant de te donner un regard interrogateur. Tu le pris soudainement dans tes bras, le serrant contre toi comme s'il allait s'envoler.

"- Je suis... Tellement désolée, Kokichi... Dans ma réalité, Junko est mon ennemie jurée..."

"-... Dis, (T/P)..."

"- Oui...?"

Il te rendit l'étreinte presque timidement en demandant comme un enfant :

"- Dans ta réalité, est-ce que... Est-ce que les choses sont différentes ?"

"- Kokichi... Dans ma réalité, tu es l'homme que j'aime le plus au monde et si seulement tu savais à quel point... Je ne fais que te chercher, putain." 

Quand tu t'éloignas de ses bras, il avait l'air tout ébranlé. Il leva ses yeux violets vers toi, le regard timide, les mains attentionnés, le corps tremblant.
Puis il se jeta sur tes lèvres, t'embrassant d'une fougue vraie et douloureuse. Dans le fruit de la passion et de la hâte, tu lui rendis le baiser sans hésitation tout en prenant son visage frêles entre tes mains. Ses lèvres t'ont tant manquées... Ton petit menteur timide t'a manqué.

(Monosuke : Excusez-moi, est-ce de la tromperie si c'est Kokichi... Mais d'un autre univers ?)

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LAPIDEZ-MOI SI VOUS VOULEZ mais je trouve qu'on avait VRAIMENT besoin de mettre du Kokichi là >:(

Mi !