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Jeongho

I swear on my life that I’ve been a good boy.
Tonight, I don’t want to be him.

- Jeongin ! Attends-moi putain.

- Mais dépêche toi ! Si on traîne trop les morceaux de pain seront finis avant qu'on arrive

On vient d'arriver dans la cafétéria, je me rapproche du comptoir.
Il reste un pain ! Je m'apprête à le prendre, quand un gars passe devant moi et le prend.

- Eh ! J'étais là avant !
- Peut-être, mais j'ai pris le pain avant.

Quel con. Il se tourne pour y aller, mais en voyant son tatouage de papillon dans la nuque, j'ai une idée.

- Eh la copie ratée de Song Kang !
- C'est à moi que tu parles ?

Je lui lance ma brique de lait en pleine face, il fait tomber son plateau et je rattrape le pain de justesse. Ouf.
Maintenant, il faut courir. Et vite.

- Seungmin on y va !

- Mais Jeongin t'es malade, c'est un lycéen !

On arrive dans notre coin secret, une cage d'escalier où personne ne passe. Pas très original, je vous l'accorde.

- C'est un terminal ?

- Non, un seconde.

- Bah, tranquille, il a qu'un an de plus que nous. Il va rien faire. Et puis on a changbin.

Quand on parle du loup.

- Faudrait que t'arrête cette blague, je suis plus mince qu'une tige, c'est pas moi qui vous protégerai.

- Et moi, je te dis que je suis sûre que d'ici 5 ans, ce sera toi le plus musclé d'entre nous.

- Et qu'est-ce qui te fais dire ça ?

- Mon instinct, dis-je en faisant un clin d'œil.

Il remue la tête, désespéré.
Puis, il reprend la parole.

- N'empêche, t'a pas attaqué n'importe qui, c'est Lee Minho ! Heureusement que j'étais pas avec vous.

- C'est qui ?

Ils me regardent tous les deux comme si j'avais demandé un truc idiot.

- Eh bien, comme tu as sûrement remarqué, c'est un seconde, mais il est déjà tatoué.

- Ah, parce que c'était un vrai ?

- Oui ! Et y'a pas que ça, à ce qu'il paraît il a des piercings, il fume, il a une moto et un casier judiciaire.

- Wow, tu me ferais presque peur. Pourquoi le casier judiciaire au fait ? Je demande en savourant mon pain, délicieux d'ailleurs.

Il est gay et il tabasse tous les homophobes qui lui font des remarques.

- Tu vois ça, c'est le détail cool qui me ferait presque l'admirer.

- Ah bon ?

Merde. C'est lui.

- Les gars, à trois, on fuit, d'accord ?

Putain, ils sont partis.

- Bande de traîtres, je vous ferai la peau !

- Alors, ce pain  ?

- Honnêtement, délicieux.

- Tu ne t'excuses pas ?

- Je te signale que t'es celui qui m'a doublé en premier !

- Pour ma défense, je ne t'avais pas vu. Comment je suis censée voir un collégien d'1 m 50 ?

- Eh, t'abuses, on a quasiment la même taille ! Mais tu m'avais vraiment pas vu ?

- Non.

- Hum. Ok, je suis désolé de t'avoir lancé ma brique de lait au visage.

Bah oui. Je ne suis pas désolé pour le pain, et puis quoi encore.

- Il faudrait toute une pâtisserie pour me consoler.

- Ok, j'en ouvrirai une pour toi, don't worry.

Il rit. Pourquoi d'un coup il a l'air sympa ?

- Rassure-moi, t'es pas en 5e ?

- Eh je suis en 3e moi ! Je suis grand.

- D'accord, d'accord, dit-il en riant encore une fois.

Son rire est vraiment beau. C'est injuste.

- Ça te dirait d'être ami avec moi ?

- Pourquoi donc ? C'est louche.

- Je cherche un copain à ma sœur, dit-il en levant les yeux au ciel

- Elle est belle ?

- J'ai pas de sœur, andouille. C'était du sarcasme.

- Et moi je suis gay, imbécile. Bien sûr que je savais que c'était du sarcasme.

- Ah cool. Bah tu veux bien être mon ami gay alors ?

- T'es quoi ? Une meuf américaine ?

- Trop drôle. Bon si tu veux pas être mon pote, je te forcerai pas hein.

- Je veux bien te fréquenter.

Il sourit, et qu'est-ce qu'il est beau son sourire. Si beau que j'ai envie de le gifler.

- Bah à plus tard alors.

- Plus tard ? Tu veux qu'on rentre ensemble ce soir ?

Il a l'air de se foutre de ma gueule. Qu'est-ce que j'ai dit ?

- Oui.

- Ok. À... Plus tard alors.

୨୧ sur le chemin du retour ୨୧

- Minho regarde là, il y a un petit chat coincé sur l'arbre.

- Quoi, où ça ?

- Là, dis-je en pointant le chaton du doigt.

Il commença à grimper sur l'arbre.

- Minho descend, tu vas te faire mal !

- T'inquiète pas, il faut que je l'aide.

- Attends-moi !

Je me mis à grimper sur l'autre côté de l'arbre.

- Putain, Jeongin descend, l'arbre va se casser.

- Ça se casse pas un arbre !

- Bien sûr que si ! En tout cas, les branches oui.

- Alors toi descends ! Je vais secourir le chaton, t'inquiète pas.

- Non j'y suis presque, toi descends.

- Toi descends.

- Non toi.

La branche sur laquelle était le chaton s'est cassée. Merde, faut pas qu'il tombe.
Je saute de l'arbre et j'atterris par terre, le chaton sur le ventre. Minho redescend de l'arbre tout doucement, et s'approche de nous.

- Minho, j'ai réussi ! Il va bien ?

- Oui, il n'a pas l'air blessé. Par contre toi ça va ?

- Oui, je pense.

Je me relève, et je remarque que mes mains saignent. Bah, c'est pas bien grave.

- Tes mains saignent. Viens, on va acheter des pansements.

- C'est rien, pas besoin.

- Ne discute pas, on y va.

- Okay...

୨୧ 1 mois plus tard, au lycée ୨୧

- Minho ! Dis-je en courant vers lui

Il était assis sur un banc, avec sa bande. Laissez-moi vous les présenter :

Hwang Hyunjin, le chouchou des nanas incontesté.

Lee Félix, deuxième chouchou des nanas, adoré des mecs aussi. C'est un petit rayon de soleil qui illumine votre journée. La rumeur court que si Félix vous parle avant un examen, aucune chance de rater. Mais je n'ai jamais essayé.

Et enfin, le dernier, mais pas des moindres, Han Jisung.

La commère, le clown de service... En soit un individu bien drôle bien je m'attire des problèmes.

- Bonjour Jeongin, ça va ? Il me demande en me caressant les cheveux une fois que j'arrive à son niveau.

Yah arrête ça ! Je suis pas ton petit frère.

- C'est sûr que mon petit frère ne serait pas si insolent. Tu dis yah à qui ?

- Ouhh ça sent la baston ça, s'exclame Jisung qui venait de finir sa conversation avec Felix.

- Ta gueule Jisung, dit Hyunjin.

Est-ce que je vous avais dit que ces deux-là se disputent au minimum 2 fois par semaine ? C'est devenu un rituel carrément.

- Parle mieux Hyunjin.

- Sois plus beau Jisung.

- Eh ça c'est bâtard de ouf ! On avait dit pas le physique, s'écrit Jisung en se lançant à la poursuite de Hyunjin, qui avait bien fait de fuir d'ailleurs.

- Bon, je dois aller vérifier qu'ils ne se tapent pas trop. Vous battez pas hein, dit Felix avant d'aller rejoindre les deux autres.

- Et donc je disais, tu dis yah à qui ?

- Felix a dit de pas se battre.

- Tranquille, on parle juste.

- Bah je le disais à toi andouille. Je parlais pas au vent non plus hein, dis-je en m'asseyant à ses côtés sur le banc, maintenant que la place était libre.

- C'est fou à quel point tu peux être insolent.

- Je suis pas insolent, t'es susceptible.

- Le collégien d'1 m 50 a pris ses aises à ce que je vois.

Je lui colle mon poing au visage. Non mais quoi, je fais pas 1 m 50 j'en ai marre, c'est toujours ça avec lui.

- Oh ça, tu vas le regretter ! Dit-il en me redonnant le coup que je lui avais donné.

On se rend les coups, très forts d'ailleurs.
Plus personne n'existe, je ne sais même plus pourquoi on a commencé à se battre d'ailleurs.

Je sais juste que j'ai une émotion en moi géniale ! Tout mon corps me brûle, tout mon corps me fait mal, mais je suis content...

Bientôt à bout de force, car personne n'a osé s'interposer, on s'écroule au sol.

Et on éclate de rire.

Je crois bien qu'à ce moment-là, ils réfléchissent déjà à nous interner tous les deux.

- J'ai gagné, dis-je après avoir repris mon souffle

- Tu rigoles ou quoi, t'es le plus amoché des deux, dit-il en riant.

C'est qu'il en est fier en plus.

- Peut-être, mais j'ai frappé en dernier.

Il me donne un coup de poing dans le ventre. Putain comment ça se fait qu'il a encore de la force lui.

- Plus maintenant.

- Je te ferai la peau un jour Minho, un jour.

- Si tu le dis, mon collégien d'1 m 50 ~

Je m'apprêtais à lui remettre un coup, quand une voix s'élève :

- Lee Minho et Yang Jeongin !

- Putain Minho, c'est le surveillant !

- Parle pas et cours !

୨୧ 2 mois plus tard,dans un parc ୨୧

- Salut ! Pourquoi tu m'as fait venir ?

- T'es venu !

Il a l'air étonné.

- Tu m'as demandé.

Il rit un peu, avant de reprendre.

- Ça te dirait de faire un tour au magasin ?

- Euh pourquoi pas, mais j'ai pas apporté d'argent.

- T'inquiète pas pour ça.

- Tu vas payer pour moi ? Merci !

- T'inquiète pas j'ai dit.

On se met à marcher jusqu'au magasin le plus proche. Vous savez ces magasins ouverts 24 h sur 24. Ah oui, parce qu'il était déjà 21 h. Qu'est-ce qu'il me fait pas faire celui-là. Si mes parents l'apprennent, je suis mort et enterré.

On arrive bientôt au supermarché, et il se tourne vers moi et me tend un masque et des gants.

- Tiens mets ça, et mets la capuche de ton pull sur la tête.

Je fais ce qu'il me dit, et il fait pareil aussi, mais je trouve ça bizarre. Pourquoi faire ? C'est pas comme si on était célèbre.

Et je comprends enfin quand il court dans le magasin en me tirant le bras, renversant tous les articles sur son passage.

- Mais t'es malade ou quoi !

- Tais-toi, tu gueuleras après !

On sort enfin du magasin, en courant toujours.

Et c'est là qu'on entend une voiture de police.

Qui m'a envoyé déjà ?

- Cours !

- Je suis pas un grand sportif Minho, et puis merde pourquoi tu fais ça !

- Ok, ne lâche pas ma main alors.

Il me prend la main et il se met à courir.

On finit par attendre dans une ruelle étroite et sombre, côte à côte, adossés contre le mur, et il était déjà 23 h, quand la voiture de police est enfin repartie.

- Allez, vient on part, j'ai peur

- T'as peur de quoi ? Je suis là.

- Euh oui, mais qu'est ce que j'en sais si t'es un violeur ou pas ?

- Eh bien, si j'étais un violeur, tu ne serais pas là avec moi, et je t'aurais déjà sauté dessus depuis longtemps. En plus, il y a des règles dans la délinquance. Selon moi en tout cas.

- Ah bon, c'est quoi tes règles alors ?

- On fait ce qu'on veut, mais pas de meurtre et pas de viol, on touche pas aux enfants, jusqu'à 14 ans en tout cas, après ce sont plus des enfants. On touche pas aux femmes, sauf si c'est des connasses et qu'elles n'ont aucun remords à te frapper.
En gros. Il y a d'autres petites règles aussi.

- Comme quoi ?

- Comme, on vole rien qui coûte plus de 50 €, il dit ça en sortant une barquette de glace, avec deux cuillères. Oh, 20 €.

- T'es le pire Minho vraiment. Mais tu vois ces petits détails qui font que je ne peux pas crier sur toi, y en a trop.

- Le premier étant que je suis ton ainé, mais t'as plutôt l'air de t'en foutre.

Il me tend la cuillère, et on se met à manger la glace.

Une fois fini de manger la glace, il jette tout dans la poubelle derrière nous, histoire "d'effacer les traces".

Oui oui, ce sont ses dires.

Et il sort autre chose de ses poches.

- Un paquet de cigarettes ?

- Quoi, t'as jamais vu quelqu'un fumer ?

- Si, mais bon, faudrait que t'arrête un jour quoi. Fumer c'est nul.

- J'arrêterai après la seconde alors, promis. Tout pour mon collégien adoré. T'en veux une ?

- J'ai jamais fumé.

- Ok, il s'allume sa clope et je ne peux m'empêcher de rire.

- Sérieux ? T'as même le briquet ! La copie de Song Kang jusqu'au bout. Toi aussi t'as des papillons chez toi ?

- C'est ça, fout toi de ma gueule. Je retiens juste que t'as regardé ce chef d'œuvre toi aussi.

- Chef d'œuvre, c'est un peu fort comme mot quand même.

- J'avoue, dit il en tirant un coup. Tu veux vraiment pas essayer ?

- Je... Ça va aller.

- Juste un petit coup comme ça ?

- Non Minho.

- Bon attends. Il tire sur sa cigarette, mais il n'expire pas la fumée. Il joue à quoi ?

Oh, il s'approche de moi. Son visage est à quelques centimètres de mon visage.

- Je croyais que t'avais dit que t'étais pas un violeur.

Il se retient de rire, avance vers moi, tient ma mâchoire entre sa main et il fait en sorte d'ouvrir ma bouche. À deux centimètres de celle-ci, il expire sa fumée.

Ce n'est pas si mauvais. Ou peut-être que c'est sa bouche qui n'est pas si mauvaise. Qu'est-ce que je dis moi ?

Il se recule, finit sa cigarette et l'écrase avant de la jeter dans la poubelle. Un citoyen modèle.

- Eh Jeongin ça va ?

- Hein ? Ah oui. Oui, ça va.

- Ça a pas l'air. Mais il faut qu'on y aille, c'est sûr qu'ils sont déjà partis maintenant. Et il est presque minuit, faut que tu rentres chez toi cendrillon.

- Mais y a plus de trains à l'heure-là.

- T'habites loin du parc ?

- Non pas vraiment, à 6 min en voiture, je pense. Mais no way je marche seul à minuit.

- T'es une meuf ?

- Si quelque chose m'arrive, tu l'auras sur la conscience.

- C'est bon, de toute façon, je comptais pas te laisser rentrer seul, tu m'as pris pour qui. Je suis un gentleman moi.

- Bah voyons. Comment on rentre du coup ?

- On retourne à pied au parc, puis je te dépose chez toi à moto, ça te va ?

- Ok.

Une fois de retour au parc, on attend que le soleil se lève pour rentrer, parce que j'ai vraiment trop peur.

On passe la nuit, là, à discuter

À 5 h 30, il monte sur sa moto, très belle d'ailleurs, et me passe son deuxième casque.

- Euh, j'habite vers *****.

- Oh, moi aussi.

- T'es après la grande maison blanche là ?

- Oui. C'est bizarre qu'on se soit jamais croisé avant. Bon ok, accroche-toi bien à moi, je commence à rouler.

Il démarre d'abord doucement, pour que je puisse m'habituer. Oh !

- Minho regarde moi.

- Je peux pas, je dois regarder la route sinon on meurt.

- Bon bah, je prends une photo hein

- J'aime pas les photos arrête.

- Ça va, c'est bon, tu portes ton casque, on voit pas ta tête.

- Qu'est-ce que tu es têtu.

Il dit ça, puis il se met à accélérer d'un coup.

Quel connard. Je resserre ma prise sur lui, et on arrive enfin chez moi.

- Tu sais, j'habite juste en face, là.

- Bah, c'est grave cool. Mais la dernière fois, on était rentrés ensemble et je t'ai laissé chez toi c'était pas ici ?

- C'était pas chez moi, c'était chez mon père.

- Ah ?

- J'habite seul ici.

- Ah d'accord. Et ta mère ?

- Morte.

- Oh... Je-

- suis désolée. Je l'ai entendu tellement de fois.

- Pardon.

- Bon bah, j'y vais, rentre bien et trouve une excuse à dire à tes parents.

- On est le week-end, ils sont jamais à la maison le week-end. Faut juste pas qu'ils apprennent que j'ai fait ça en leur absence. T'es sûr que la police va pas nous retrouver ?

- T'inquiète pas pour ça. Dit-il en rentrant chez lui.

Génial. Je m'inquiète maintenant.

୨୧ 2 mois après, à la fin des cours ୨୧

- Eh jeongin! Crie quelqu'un derrière moi.

Enfin, quelqu'un. Comment ne pas reconnaître la voix significative de Minho. Depuis 5 mois maintenant, on est presque tout le temps ensemble. Il n'arrête pas de me faire faire des conneries, surtout.

- Oui ? T'as trouvé une manière pour que je te tue sans aller en taule ?

- Très drôle. Plus sérieusement, tu viens avec moi ?

- D'accord.

- Tu ne me demandes même pas où ?

- Je sais pertinemment que tu ne me répondras pas. Et peu importe où tu m'emmènes, je te suis toujours, j'ai l'habitude.

- Tu me suivrais n'importe où alors?

- Jusqu'à ce que je parvienne à creuser ta tombe.

Il rit.

De son doux rire qui remplit mon cœur de joie.

- T'es sûr que t'as pas des troubles psychologiques ou un truc du genre ?

- Je devrais être celui qui te pose la question.

Et il rit encore. Je suis si drôle que ça ?
Tu devrais vraiment arrêter de rire comme ça, ça va me rendre fou.

- Bon, on y va alors, suis moi.

- On va marcher longtemps ?

Non pas qu'on marchait pendant des heures, mais depuis 20 bonnes minutes.
Comme si on sortait de la ville.

- Assez pour dégraisser tout ça, dit il en pointant mon ventre.

- Eh, je suis pas gros d'abord. C'est toi qui as un corps de rêve.

- Merci, mais c'était une blague. Pas la plus drôle à mon actif, je t'avoue.

- Tes blagues sont jamais drôles.

- C'est pour ça que tu ris ?

- Je le fais par compassion.

- Tu manges chez toi , I.N  ?

- I.N ?

- Ton nouveau surnom, et il y a intérêt que je sois le seul à t'appeler comme ça

- Dépose un brevet carrément non ?

Encore une fois, il rit. Comme s'il ne pouvait pas s'en empêcher. Comme si c'était ma présence qui lui plaisait si fortement, qu'il riait à tout ce que je disais.

- Réponds à ma question.

- Pourquoi tu demandes ça ?

- Bah, à l'école t'as pas vraiment l'air de manger grand chose, appart le pain que tu engouffres chaque jour et ton lait au chocolat. Et malgré ma blague de basse qualité, t'es vraiment mince. T'as pas de bonnes joues comme tes amis collégiens d'1 m 50.

- Le jour où tu sauras prendre la taille de quelqu'un, tu me diras. Sinon, je mange t'inquiète pas. Peut-être pas les choses les plus adéquates, mais je t'assure que je mange.

Il s'arrête un instant de marcher, et me regarde dans les yeux.

- Je devrais m'inquiéter pour toi ?

- Oui, non, peut-être, je ne sais pas. Mais je préfère que tu ne le fasses pas.

- Je ne le ferai pas, alors. Mais prends soin de toi, s'il te plaît.

- D'accord.

Même mes propres parents ne s'inquiètent pas de si je mange, alors merci de t'en inquiéter. Inquiète-toi. Je voulais lui dire ça, mais je n'ai pas pu.

- On est bientôt arrivé ou quoi ?

- On a fait la moitié du chemin.

Il dit ça en s'arrêtant devant un magasin, et ça ne m'annonce rien de bon.

- Minho, si tu comptes faire comme la dernière fois je-

Il brandit son portefeuille, tout fier.

- T'inquiète pas. Je paierai cette fois. J'ai pas vraiment envie de courir. Mais attends moi là, je veux te faire une surprise.

Il rentre dans le magasin, puis en ressort quelques minutes avec tout un attirail dans le dos. Je n'arrive pas à savoir ce que c'est. Il me tend un bandeau pour les yeux, et me fait signe de le mettre.

Je finis par le mettre, mais je dis tout de même :

- Tu sais, on est en public, un kink, ok, mais pas deux quoi.

Je ne le vois pas, mais je suis sûr qu'il a un sourire en coin. On continue de marcher, il tient ma main pour me guider, tandis que son autre main, je suppose, garde ce qu'il a acheté.

- Alors tu vois, cette blague-là, elle était au même niveau que mes blagues nulles.

- Un peu au-dessus quand même.

- Non, c'est totalement une blague que j'aurais pu sortir. Tu régresses, Jeongin.

- C'était pas vraiment mon prime, d'accord. On oublie les blagues salaces alors ?

- Ça va juste pas avec ta bouille d'ange, mais j'avoue que je suis étonné de ta culture.

- C'est bon, je suis en 3e, je suis plus un enfant.

- Ah, j'ai jamais dit le contraire. T'es un grand garçon, juste que tu fais 1m50.

- Tu dis plus ça de la soirée sinon j'enlève ce bandeau tout de suite et on va se bagarrer.

- Ok chef, oui chef, c'est noté chef.

Il est 17 h, et je dois être rentré à 22h grand maximum. Mes parents rentrent aux alentours de minuit, et ils sentent si je viens d'arriver ou pas. Je dois donc venir 2 heures à l'avance, pour brouiller les pistes. Il s'arrête finalement de marcher, et me dit qu'on est arrivés.

- Alors tu restes là, tu m'attends et tu te bouches les oreilles ok ?

- Ouais, ouais, mais fais vite, je commence par perdre patience.

Je fais ce qu'il me dit, et quelques minutes plus tard, il m'autorise à enlever mon bandeau.

Je vois un seau à côté de lui et un à côté de moi, mais je m'attarde pas vraiment sur leur contenu. Il y a des arbres autour de nous, un jardin, et un robinet pas loin. Un robinet, des seaux et...des ballons. J'ai à peine le temps de comprendre que je me reçois un bon ballon d'eau au visage. Super.

- Tu vas le regretter Minho, je suis champion olympique.

Et on a passé la soirée à se tremper jusqu'aux os comme des gamins. Pourquoi ? Parce que c'est drôle.
Et bon, je dois avouer que je suis fier d'être le moins trempé.
On s'est écroulés au sol, comme bien souvent, et on reprend notre souffle.

- Ok, je l'avoue, t'as gagné. Mais comment je pouvais preshot que t'étais un as à ça ?

- C'est le talent Minho, le talent. Par contre faudrait vraiment qu'on rentre, il est déjà 19 h et le soleil est en train de partir là.

- Mouais, on rentre.

On marche pendant 45 minutes. Les 45 minutes à la fois les plus longues et les plus courtes de ma vie. J'ai mal aux pieds, mais mon cœur, lui, est gonflé. Gonflé d'un sentiment que je ne saurais pas expliquer, mais qui fait du bien. Vraiment. On arrive chez nous, et c'est bien pratique d'être voisins d'en face.

- Ça te dit de rentrer chez moi ? Tu peux rentrer plus tard ou pas ?

- Ouais, je viens. Je dois juste être chez moi à 22 h. Et ça m'éviterait peut-être de devoir nettoyer de grosses flaques d'eau.

- Viens, tu pourras prendre une douche si tu veux.

On rentre chez lui. C'est grand. En tout cas, c'est grand pour quelqu'un qui vit seul. Et justement, ça a l'air si vide...

- Attends là, je t'apporte des affaires.

Il monte à l'étage, et revient avec deux serviettes, deux pulls, deux shorts et deux boxer. Tous noir sauf les serviettes. Sacré Minho.

- Tiens. Mes vêtements seront peut-être un peu plus grand, j'ai essayé de prendre ce que j'avais de plus petit. Pars à la douche en premier, je t'attends.

Il dit ça en me tendant les affaires, puis quand je les prends, il s'assoit au sol et se contente de scroller sur Instagram.

Je fais au plus vite, et je finis de me laver rapidement. Une fois tout propre et habillé, c'est au tour de Minho d'y aller. Quand il revient, il apporte une serpillière pour nettoyer l'eau parterre, dans les escaliers, et à l'étage. Quand il finit, on se pose tous les deux sur le canapé, côte à côte. Il est 21 h 30.

- Un Mario Kart ?

- Tu sais pas à qui tu parles mon vieux. Lance le jeu, que je t'atomise.

J'ai jamais joué à Mario Kart. Pourquoi j'ai une grande gueule sérieux ?

À peine on a commencé la partie, qu'il met le jeu sur pause et se tourne vers moi. S'il dit que j'ai jamais joué ou que je suis nul, je lui colle mon poing au visage. Choisis bien tes mots mon chat.

Mais il n'a rien dit de ça, il s'est contenté de m'expliquer à quoi servent les touches, puis on a repris la partie. J'ai quand même fini par perdre. Faut croire que c'est pas ce qui me réussit le mieux.
On a fait quelques parties, puis à 21 h 50, je m'apprête à partir.

- Ah, Minho, mon autre uniforme est déchiré, il faut que je prenne celui là et le laver pour le faire sécher

- Mon autre uniforme s'est aussi déchiré.

- Quelle coïncidence. Bon, bah, bonne nuit, Minho

Je pars dans la salle de bain, prends le premier uniforme que je vois dans le bac à linge, et rentre chez moi.
Je le mets à laver, puis à sécher. Il devrait être propre d'ici 6 h. Parfait.

Je range ce que j'ai à ranger, je trafique quelques trucs pour que les parents ne se rendent compte de rien, puis je vais dormir.

୨୧ Le lendemain matin ୨୧

Je suis en retard. Je me lève, porte mon uniforme à la va-vite, puis me mets à courir en trombe vers le lycée. Génial.
J'arrive à mon premier cours de la journée, et tout le monde me regarde bizarrement. Je suis venu en pyjama ou quoi.

Mon professeur de maths, un Monsieur si bien détestable me dit :

- M.Yang, je ne savais pas que vous aviez changer de classe, ni d'identité. Allez à la vie scolaire tout de suite.

Hein ? Je passe devant une vitre qui reflète mon image, puis je comprends. Merde. J'étais pas loin du pyjama. J'ai porté l'uniforme de Minho. Sachant que l'uniforme du lycée et du collège était différent, bien que de la même couleur, il y avait des détails qui changeaient. En plus y a son badge dessus même comment j'ai fait pour être autant à côté de la plaque.

Arrivé à la vie scolaire, je remarque Minho dans la pièce. Il est dans mon uniforme. Ça le serre un peu au niveau des cuisses, mais il est si beau sur lui. Ou peut-être que c'était juste lui qui était beau. Le surveillant nous toise du regard tous les deux, avant de dire :

- Je ne veux même pas savoir comment c'est arrivé. Mais Monsieur Yang, ne vous laissez pas distraire par Lee Minho. Déjà que vous vous êtes battus il y a quelques mois, il a vraiment une mauvaise influence sur vous. De plus, vous avez un examen à la fin de l'année. Vous devriez vous concentrer davantage.

Je ne crois pas que je vais dire ce que je vais dire, mais il le faut.

- Minho... Hyung n'est pas celui que vous pensez. Il ne me force à rien et il n'a pas une mauvaise influence sur moi.

- Très bien. Alors ça ne te dérange pas d'être collé avec ton hyung chéri ? Je pourrais ne coller que lui si tu me promettais de ne plus traîner avec lui.

- Avec tout le respect que je vous dois, collez moi, même 8 h si vous voulez. Dis-je en faisant un grand sourire

Minho n'a rien dit depuis, il ne fait que me regarder. Enfin "que". Il me regarde intensément depuis que j'ai dit le mot hyung. Qu'est-ce qu'il faut pas faire pour les gens qu'on aime. Enfin, que j'aime. Enfin les gens que j'aime mes amis quoi. Vous avez compris.

- Pas de problème. Vous avez 4 h de colle chacun, retournez en cours.

- Humm, je pense plutôt qu'on va sécher, c'est gentil.

J'attrape la main de Minho, puis le tire en dehors du Bureau de vie scolaire. De loin, j'entends le surveillant crier " Ça fera 8 h ! "  et " J'appellerai vos parents Monsieur Yang "

Minho s'arrête et me dit.

- Jeongin, il va vraiment appeler tes parents tu sais.

- C'est pas grave, j'ai donné mon numéro à la place de celui de mes parents.

Il me regarde un moment puis dit.

- Tu...

- Allez hyung chéri, on y va maintenant.

Au même moment, la sonnerie retentit et les élèves sortent de leurs classes. Génial.
Bon bah. Je le tire par la main et me dirige vers la cour, afin de passer le portail et de sortir d'ici. Sur le chemin, on croise mes potes, qui me font des pouces en l'air ces idiots. Puis on croise ses potes à lui, qui se marrent tout en nous criant des choses allant de " vous déconnez les gars" à " bien joué mes frères " en passant par " mais qu'est-ce qu'ils sont cons. " Je vous laisse deviner qui a dit quoi.

Une fois sortis de l'école, on marche jusqu'à chez nous.

Quand je m'apprêtais à rentrer dans ma maison, Minho attrape mon poignet et me fait le regarder.

Il m'attire vers lui, doucement, avant de me faire un câlin.

- Depuis quand, et en quel honneur ?

Il reniflait un peu, comme s'il s'empêchait de pleurer. Mais bon, ça ne doit pas être ça.

- Merci. Merci pour tout I.N

Il allait desserrer son emprise, mais je le prends un peu plus fort dans mes bras, puis je chuchote à son oreille :

- Merci à toi, hyung.

On se sépare et on fini par rentrer à l'intérieur.
Quelques minutes plus tard, je reçois.

- Ça sonne si bien dans ta bouche.


- Ne t'y habitue surtout pas,
tu serais déçu.

- Mon prénom sonne tout aussi bien.

- À demain, Minho.
- On sèche ?

- On est collés, on peut pas sécher.
- Mais j'aimerais bien reprendre mon uniforme, histoire de pas me faire coller une deuxième fois tout ça.

- Bouge pas, j'arrive.

2 mois plus tard ୨୧

Qu'est-ce que je fais ? Je me pose aussi la question.

- Allez, en avant.

Je me demande vraiment pourquoi je continue de suivre ce malade mental.

Il marche devant moi à reculons pour pouvoir me sourire...

Et quel sourire. C'est peut-être pour cette raison que je le suis toujours.

Où on va ?

Je l'ignore chers amis.

- Bon Minho, je suis un gros clown, ok, mais dis moi où on va là, ça m'a l'air suspect tout ça

- T'inquiète pas, c'est rien d'illégal.

- Ça devrait me rassurer ? Et puis permets moi d'en douter, t'en es sûr ?

- Euh...

Il réfléchit un instant, avant de percuter quelqu'un. Quelle idée de marcher à reculons aussi.

- Pardon

Il fait un sourire désolée à la personne qu'il a percuté, avant de me répondre finalement :

- Maintenant que tu le dis... C'est pas légal, je crois. Mais on risque pas la prison ça c'est sûr.

En terminant sa phrase, il s'arrête devant un bâtiment.

Oh putain.

Sur la façade, il est écrit " uniquement pour les enfants de moins de 12 ans. "

- Minho, bien que tu sois bête, tu connais ton âge non ?

- Bah oui, j'ai 15 ans, bientôt 16.

- Et malgré ton obstination sur le fait que je fais, selon toi, 1m50, tu sais que j'ai eu mes 15 ans aussi non ?

- Bah oui Jeongin je suis pas con merci bien. D'ailleurs 1m50 à 15 ans, force hein.

- Qui m'a collé un imbécile pareil... Et donc on fait quoi là sale fou ?

- Avance et tais-toi, tu poses trop de questions. Et surtout, tu te tais.

Il rentre en plus. C'est un parc pour enfants, vous savez ces parcs avec des piscines de boules en plastoc là.

- Bonjour, Monsieur

- Euh oui ? C'est pour quoi ?

Et le Monsieur lui réponds en plus. Si c'était moi, je nous aurais mis dehors direct, mais bon.

- On vient payer pour le parc avec mon petit frère.

- C'est écrit dehors, uniquement les enfants de moins de 12 ans.

- Oui je sais, mon petit frère à 11 ans. Il est juste plus grand parce qu'il est prématuré de 5 mois...

- Vraiment ? Vous me prenez vraiment pour un con sortez d'ici tout de suite.

- Non je vous assure, ça lui a causé beaucoup de mal formations d'ailleurs, il ne peut pas parler. C'est pour ça que je l'accompagne. Moi j'ai 13 ans

- Ok pour lui, mais vous 13ans ?

Bah, heureusement qu'on est pas en uniforme et qu'il a caché son tatouage ce con.

- Je mens pas Monsieur. Je sais que j'ai dépassé l'âge, mais je dois rester avec lui. S'il vous plaît. Faites le pour un petit garçon prématuré et malade.

- ..... Bon allez filez. Mais tu me payes plus alors.

- D'accord Monsieur ! Merci beaucoup.

On part vers les piscines de boules en plastiques.

Une fois dedans, je chuchote

- Un jour, j'aurai ta peau.

- Ta gueule s'il t'entend, on est morts faudra courir

Je me tais uniquement parce que grosse flemme de courir.

Mais sur la vie de moi un gamin de 11 ans prématuré et de lui mon grand frère de 13 ans, je lui ferai la peau une fois qu'on aura fini.

- Eh Jeongin, tiens!

Il me lance des boules en pleine face.

Je dois pas parler, je dois pas parler.

- Eh, c'est un coup bas ça espèce de salopard !

Ok, j'ai tiré son pied en scred par en bas, mais est-ce que ça fait de moi un salopard ? Je ne pense pas.

- Minho, revient !

Bon c'était peut-être pas la meilleure idée que j'ai eu. On se battait dans la piscine et je lui ai retiré son pull, ce qui a mis à découvert son tatouage. Donc on nous a virés. Il allait nous demander de payer encore plus, mais j'ai dit que Minho était mythomane, et maintenant il est fâché. Quel garçon susceptible.

J'attrape son poignet.

- Tu sais, ce serait plutôt moi qui devrais être fâché. T'as dit que j'étais un gamin de 11 ans prématuré.

- Et toi t'as dit que j'étais un mythomane ! C'est pas mieux

- Oh ça y est ferme la

- T'as dit quoi ?

- j'ai dit ferme la.

- Ok.

Il dit ça, puis continue de marcher encore plus vite devant moi.

- Minho

- Minho

- Lee minho

Wesh, réponds frère.

Un saligaud comme ça

- Hyung !

Il ralentit, avant de dire,

- Oui mon I.N chéri ? 

- je te hais de toute mon âme.

- Moi aussi je t'aime petit homme

Il me fait un bisou sur la joue. Il a cru que j'étais un bébé ou quoi ?

- Je suis pas un bébé stop ça.

- stopper quoi ?

- Les bisous sur la joue.

- Ah ?

Il me sourit, je le sens mal.

- Et t'es quoi, si tu n'es pas un bébé ?

- Je suis un grand garçon.

Il s'arrête un instant, puis se penche pour me chuchoter dans l'oreille.

- Les grands garçons ont droit à des bisous sur la bouche.

Il s'éloigne un peu, me lance un sourire en coin avant de continuer sa marche. Sans me lancer le moindre regard. Comme s'il n'avait rien dit.
Donne-moi ce à quoi j'ai droit alors. Hein, euh, non, c'est pas ce que je voulais dire. Quel enfoiré plutôt oui haha, c'est ça.

- Attends-moi salopard

- Quelle délicatesse, mais tache de mieux me parler, je suis ton hyung chéri après tout

- Ouais c'est ça, rêve, mon préféré c'est hyunjin de toute façon.

- T'es qu'un sale menteur, chaque fois qu'il te fait un câlin, tu le fuis comme s'il avait une MST.

- Bon ok t'as raison, mais vraiment même pas je le touche avec un baton, c'est un nid à MST ce gars.

- Eh t'en sais rien. Arrête de bully mon pote.

- Euh, il faut pas être devin pour le savoir.

- Crois-moi que s'il en avait il serait papa depuis perpette.

- Peut-être qu'il vous cache un gosse, toi aussi t'en sais rien

- T'es vraiment trop bête, dit-il en me tapant l'épaule

- Bon, on dira que c'est Félix alors.

- Bon là, je sais pas trop quoi dire. Il n'y a rien que je pourrai dire pour démentir.

- Tu vois.

- Mais je suis quand même persuadé que je suis ton préféré.

- Ouais, si tu veux hein, mais Minho, on va où là ? Tu sais qu'il est déjà 18 h, le soleil se couche là.

- Oui oui, t'inquiète pas, je te ramène avant minuit cendrillon.

- Bizarrement, je m'inquiète encore plus. Allez, crache le morceau pour une fois.

- Bon... On est arrivé.

What ?

- On est sur un pont, qu'est-ce qu'on est arrivé ?

- Bah, c'est là que je voulais venir !

- Sur un pont, la nuit ?

- Oui

- Avec moi ?

- Bah, oui

- Alors, soit t'es un violeur, un psychopathe ou un meurtrier mais dans tous les cas ça sent mauvais.

Il rit. Quelle grâce.

Si seulement je pouvais l'enregistrer quand il rit, je l'écouterais tous les soirs avant de m'endormir. C'est si plaisant.

- Bah, tu sais, on peut aussi dire que je suis un gars romantique.

- Super le romantisme, c'est avant ou après que tu m'aies balancé du haut du pont ?

- Je te balancerai pas Jeongin, promis. Sois sérieux deux secondes s'il te plaît.

C'est lui qui demande ça ?? Mdr. Mais il a l'air sérieux alors je ne dis rien d'autre.

- Je me sens bien, là.

Il dit ça, adossé contre la rambarde du pont, en me regardant, en me souriant.

Et je me suis mis à penser pareil. Qu'est-ce que je suis bien, là.

- T'es beau.

C'est moi qui ai dit ça ?

- Par-

- Ferme ta gueule.

- T'es magnifique.

Comment il sait ce à quoi je pensais ? Attends, il parle de moi ?

- N'importe quoi toi.

- Mais si, je t'assure

- Vas-y fous toi de ma gueule, et puis quoi encore.

Il se tait quelques minutes, puis finalement, il se retourne pour faire face au pont, il grimpe à moitié sur la rambarde-

- Wesh Min-

- YANG JEONGIN

- Pourquoi tu cris mon prénom je suis à côté de toi?

- AIE PLUS CONFIANCE EN TOI, T'ES LITTÉRALEMENT MAGNIFIQUE.

C'est si gênant... Et en même temps. En même temps.

Je me mets rapidement à faire pareil,

- LEE MINHO

- OUIIII

- SOIS MOINS BEAU S'IL TE PLAÎT.

- JE PEUX PAS

- T'ES NUL.

Il me regarde un instant puis se met à rire à gorge déployée.

- Eh Jeongin

- Oui ?

- Tu te sens pas mieux ?

Mmmh

- Pas encore.

Je m'approche de lui afin de le prendre dans mes bras.

- Merci Minho hyung. Merci pour tout. C'est presque la fin de l'année, mais j'ai jamais eu une année aussi drôle, et je crois que j'ai jamais été aussi heureux que depuis que je te connais. Merci de m'entraîner dans tes plans foireux et merci d'être con surtout.

J'ai presque envie de pleurer, mais je me retiens. De quel droit je le ferais ? Tu es heureux Jeongin, tu n'as pas le droit de pleurer.

Et pourtant. Voilà qu'il se mettait à pleurer l'autre.

- Ne pleure pas sinon je vais pleurer aussi.

- Désolé... C'est juste que... Je... Enfin, je me demandais toujours si j'allais pas trop loin, si tu aimais vraiment passer du temps avec moi, ou si je te forçais du coup...

- N'en doute plus alors.

- D'accord.

Il me serre de plus en plus fort, et c'est agréable. Jusqu'à ce qu'il ne mouve ses mains sur mes côtes.

Je me détache de lui brusquement.

- On devrait rentrer.

- Jeongin

- Je...

- Tu m'avais dit de ne pas m'inquiéter. Alors je ne l'ai pas fait, mais là, c'est vraiment inquiétant.

- je sais je...

- Il faut que tu manges, surtout que tu es à un âge où t'es censé bien manger pour grandir.

- J'ai pris 5 kg.

- Hein ?

- C'est... Peut-être sorti de nulle part, mais ça fait 2 ans que ça dure, mais en 7 mois, donc depuis que je te connais, j'ai pris 5 kg.

- et tu culpabilises ?

- Tout le contraire! Je suis ravi Minho, je suis pas anorexique ou quoi, j'ai pas une obsession, je veux pas être ultra mince. J'ai pas choisi de faire un câlin à quelqu'un et que la personne se braque en touchant mes côtes bien trop voyantes.

- Alors pourquoi tu ne manges pas ?

- Parce que j'y arrive pas Minho ok ! À l'école je suis jeongin, le garçon insignifiant que personne ne calcule appart mes deux potes. En tout cas, je l'étais avant de te connaître. À la maison, je suis jeongin, l'enfant du milieu dont les parents ne s'occupent jamais, sauf quand c'est pour remarquer son absence. Ils ne remarquent même pas que je ne mange presque plus à la maison. Je n'entends plus " Est-ce que tu as mangé?" depuis belles lurettes, tu sais.

- Jeongin, je.... Pourquoi tu m'as dit de ne pas m'inquiéter ?

- Je ne l'ai pas dit parce que tu n'en avais aucune raison, je l'ai dit parce que je ne voulais pas que tu t'inquiètes pour moi.

- Et donc je n'ai pas le droit de m'inquiéter pour toi ? Jeongin, je m'inquiète parce que je tiens à toi !

- Je sais...

Je sais, mais je ne l'ai pas pris en compte, j'ai été égoïste, pardonne moi.

Et la pluie a bien choisi son moment pour tomber.

Il détourne son regard de moi et inspire un grand coup.

Quelques minutes après, il me lance un immense sourire, avant de me tendre la main.

- Tu veux danser ?

Je ris à sa demande.

- Peut-être, mais no way je fais un slow avec toi garde ta main.

Puis on se met à danser sous la pluie, juste comme ça. On descend du pont, et on arrive sur une rivière bordée d'herbe.

Je me couche dans l'herbe et rapidement, il me suit.

- N'empêche, si on chope pas la crève, on est des super-héros.

- ouais, dis-je en riant tout doucement, presque dans un chuchotement.

Il s'approche tout doucement de moi, avant de sauter sur moi. Génial, il est assis sur moi. Comme s'il ne faisait pas 15 bons kg de plus que moi.

- Euh Minho, tu m'écrases là. En plus, tes cheveux dégoulinent d'eau, je suis déjà assez trempé.

Il me fixe dans les yeux.
Longtemps.

- Minho ?

- Mmmh

Il a l'air ailleurs.

Il regarde mon visage, mais c'est comme s'il répondait à mille et une questions en même temps...

- I.N, je peux te faire un bisou sur la joue ? S'il te plaît. J'en ai vraiment envie.

Cette fois, c'est moi qui souris.

- Je suis un grand garçon, alors donne moi ce à quoi j'ai droit.

Il me fixe encore un instant, cherchant à vérifier si je suis sérieux ou pas. Puis, il se rapproche et colle ses lèvres aux miennes.

Juste comme ça. Tout doucement, délicatement.

Et nos bouches sont parfaites l'une sur l'autre.

Comme si elles avaient été faites pour ce moment précis.

J'ai eu cette pensée, je me suis dit que le but de mon existence était de rencontrer Minho et d'en venir à cet instant-là.

Honnêtement, je doute d'être plus heureux un jour.

Puis on a arrêté de s'embrasser, aussi délicatement qu'au début.

Il s'est ensuite levé, se mettant debout.

Et presque comme si ça me brûlait, j'ai fait de même.

Je l'ai embrassé avec fougue sous une pluie torrentielle du mois de mars.

Le baiser était plus désordonné, moins délicat, plus désespéré et amoureux.

C'était comme un au revoir, ou un adieu.

À la limite du bienvenue. Et pas loin du tu m'as manqué.

C'était lui et moi sous ce ciel tout gris, et plus rien n'importait.

୨୧ 1 mois plus tard ୨୧

- Allô ?

- Oui Jeongin, c'est Minho, t'es chez toi ?

- Euh, bah oui, encore heureux je suis chez moi, il est minuit

- Génial. Tes parents sont à la maison ?

- C'est le week-end donc non.

- D'ailleurs, comment ça se fait que tes frères te poucave pas ?

- Euh les jours normaux, c'est parce qu'ils rentrent bien plus tard que moi donc ils savent pas, mais mes parents leur disent rien à eux, et les week-ends mes parents sont justement pas là parce qu'ils partent en week-end dans notre maison à la campagne avec mes frères.

- Sans toi ?

- Ils ont jamais voulu que je vienne.

- Euh ?

- Oui, je pense pareil, on dirait que je suis adopté mais qu'ils ne veulent pas me le dire

- C'est une dinguerie la façon dont ils se comportent. Mais bon. Du coup, tu veux sortir?

- Je t'attends depuis 5 min, sors vite, il fait froid

- Ok, j'arrive.

Il sort de chez lui et vient me rejoindre, une veste dans la main.

- Tiens, tu disais que t'avais froid.

- Et ? Tu m'as pris pour une meuf ou quoi garde ta veste. Je vais chercher la mienne.

Je suis aigri ? Peut-être.

Il me retient par le poignet.

- Je te prends pas pour une meuf, je te prends pour une personne à qui je tiens beaucoup, donc je n'ai pas envie que tu attrapes froid. Prends la.

Quel beau parleur.

- Ok, ok, je la prends, lâche moi.

- T'es toujours tout le temps aigri, c'est pas bien, dit-il en plantant son doigt dans ma joue, à l'endroit où quand je souris, mes fossettes sortent.

Je le tue maintenant ou sur le chemin ?

J'attrape son doigt et l'enlève de mon visage.

- Tu veux mourir ce soir ?

Il rit. Je commence à penser que c'est une habitude pour lui de rire quand je parle.

- Si je le voulais, tu me tuerais ?

Je sais pertinemment qu'il blague. Je le sais très bien. Mais il y a quand même une partie de moi qui doute. Et la lueur dans ses yeux, difficile de savoir si c'est parce qu'il s'amuse ou parce qu'il est sérieux.

Voyant que je ne répondais pas, il me prend la veste des mains et me la met sur le dos.

- Au moins, mets-la-moi correctement toi aussi.

J'enlève la veste puis je la remets, cette fois-ci de la bonne manière.

- Bon t'as fini de me lancer des menaces de mort ?

- Pour ce soir.

- On y va alors.

Il sourit, me tend son deuxième casque de moto, que je n'avais pas remarqué d'ailleurs.

- Ça te dérange qu'on prenne la moto ?

- Non, ça m'arrange. Je voulais pas marcher.

Il sourit.

On vient d'arriver, et je dois avouer que je ne comprends pas trop ce qu'on fait là.

- La plage ? Tu veux faire quoi, un bain de minuit ?

- Il fait trop froid ce soir, sinon peut-être que je l'aurais fait. Blague appart, la plage la nuit c'est vraiment banger.

- C'est banger de rien voir ?

- Perso, je suis habitué donc je m'y retrouve.

- Je vais presque jamais à la plage.

- Mais, t'es né ici à Busan non ?

- Oui bah quand la plage elle est si proche ça n'intéresse pas. Peut-être comme t'es natif  de Séoul, c'est pour ça.

- Je suis pas né à Séoul moi.

- Ah bon ?

- Oui, je suis de Gimpo. Et là-bas bas aussi il y a la mer.

- Ah ?

- Oui. Bon, on va vers l'eau ?

- J'y vois rien, je vais me perdre.

Il me tend la main.

- Attrape-moi bien alors.

On se promène un peu, puis, à un moment, je sens qu'il lâche ma main.

- Minho ? T'es où ?

Il est passé où ?

- Sérieux, c'est pas cool de faire ça.

Alors que j'allais me mettre à le chercher, je sens un bras passer sous mes genoux et un autre passer sur mon dos.

- POSE-

- Cris pas sinon je te balance dans l'eau.

- Connard.

- Juste le tien chéri

- Bon pose moi s'il te plaît

- Hmmm, non

Puis il se met à courir.

- Minho s'il te plaît lâche moi

- Non, c'est drôle.

Bon. Je vais essayer de descendre  moi-même.

- Putain Jeong-

Et merde. On est tombés dans le sable.

- Bon. On rentre ?

- Ouais d'accord.

On se lève pour retourner à la moto, mais j'y vois toujours rien.

- Minho, je vois rien

- Attrape ma main.

- Je me ferai pas avoir deux fois imbécile.

- Je suis sérieux cette fois, donne moi la main.

Hm. Est-ce que j'ai le choix ?

- Okay.

Une fois arrivés, il m'invite à passer la nuit chez lui et j'accepte. Qu'est-ce que j'ai à faire de toute manière ? Et mes parents ne rentrent que demain soir

On part se laver, puis on mange des pop-corn devant Le Royaume des Chats. C'est mon Ghibli préféré.

Une fois le film terminé, on se lève pour tout ranger avant d'aller dormir.

- Le premier arrivé dans la chambre choisit le côté où il dort.

- Attends, attends, tu dors de quel côté ?

- Gauche et toi ?

Je ne lui réponds pas et me mets directement à courir. Je dors toujours du côté gauche. Dormir du côté droit ça me stresse.

- Eh, tu triches !

- Je m'en fous !

On continue de courir jusqu'à la chambre.

Ouf, il a failli attraper mon t-shirt.

Une fois dans la chambre, il me pousse sur le lit et saute sur moi

- Ça va pas toi ? Je suis arrivé avant, dégage !

- J'en ai rien à foutre, t'as triché et c'est mon lit en plus.

- Tu me fais chier, lèves toi !

- Non.

Il se redresse et s'assied correctement. Ah pardon non pas correctement, vu qu'il est sur moi. Quel fou celui-là.

- Min-

Oh shit, il s'est mis à me chatouiller

- Pu- hahah tain min- aaa- haha arrête

Il arrête un instant.

- Et pourquoi ?

- Parce que tu m'aimes ?

- Hmm, pas assez.

Wesh et il recommence.

- Non- se- ahahaha sérieux arrête.

Et il s'arrête. Gentil toutou

- Essaie d'argumenter encore pour voir ?

Un grand sage a dit de ne pas argumenter avec les singes. Alors je me redresse et essaie, avec le peu de force que j'ai, d'échanger nos positions.

Et ça a marché en plus.

Par quel miracle je ne sais pas, mais j'ai réussi, et je suis content.

- Beaux arguments. Et maintenant, qu'est-ce que tu vas faire ?

J'y réfléchis encore. Hm.

En vrai, il est mignon, comme ça.

Pour une fois que je suis au-dessus.

Fin, pas dans ce sens-là. Euh bon vos gueules.

Je m'approche tout doucement, puis je lui colle un bisou sur le front.

- En quel honneur ?

- Parce que t'es mignon.

- Ah ouais ?

C'est que ça lui plaît en plus.

- T'aimerais que je te montre à quel point je suis mignon ?

Je souris.

- Vas-y.

Il prend délicatement ma tête entre ses doigts, puis m'embrasse.

Et c'est encore mieux que la première fois.

Au bout d'un moment, je passe ma main sous son t-shirt, mais quelque chose me fait arrêter notre baiser.

Je le regarde dans les yeux, avant de demander,

- C'est un piercing ?

Ah, son fameux sourire en coin.

- Regarde pour voir.

Je lui enlève totalement son t-shirt.

Première chose que je remarque, il se tourne pas les pouces lui. Si j'avais su que la danse donnait ce genre de corps... Ah ouais, j'aurais quand même rien fait.

Et oui, j'avais raison (comme toujours, d'ailleurs).

Il a bien un piercing. Au nombril.

C'est étrange mais tellement beau à la fois.

Son piercing est discret et petit, si je ne l'avais pas touché, je ne l'aurai peut-être pas remarqué.

Je pose ma main dessus, et à ce moment-là, il pose sa main par-dessus la mienne.

- T'aimes bien ?

- J'adore.

Il eut un silence de quelques minutes avant que Minho ne parle.

- On va dormir ?

- J'ai plus trop sommeil je t'avoue.

୨୧ 1 mois plus tard ୨୧

Aujourd'hui, on est vendredi, et Minho vient toujours les vendredis.
Mais il n'est pas là.
J'irai chez lui quand j'aurais fini les cours.

Arrivé devant chez lui, je sonne.

Quelques secondes après, la porte s'ouvre sur un minho... Vous croyez que j'allais dire torse-nu ? Non.

Juste sur un Minho tout rouge. Rouge en mode malade.

- Tu es malade?

- Bonjour

- Oh oui excuse moi. C'est pas ma faute, te fréquenter m'a rendu trop impoli.

- Oui oui, rejette la faute sur moi.

- Je peux entrer ? J'ai apporté à manger, mais vu que je savais pas que t'étais malade j'ai pas apporté de médicaments, je pourrais aller en chercher si tu veux.

Je rentre, et je m'installe sur son canapé après avoir enlevé mes chaussures et déposer les sacs en plastique sur la table.
Il s'assoit à côté de moi.

- j'ai déjà acheté les médicaments, je m'apprêtais à faire à manger pour les prendre. Tu tombes à pic.

- Par contre, crois pas que j'ai apporté un menu de luxe.

- Si c'est du macdo, je crois c'est pas une bonne idée que je mange ça.

- Qu'est-ce que tu dis toi, Macdo c'est un menu de luxe. J'ai apporté des sushis.

- Jeongin sérieux parfois tu me fais peur à être autant bizarre.

- Dit-il, dis-je en roulant des yeux.

- Au fait, vu que tu savais pas que j'étais malade, je te manquais tant que ça pour que tu viennes me voir ?

- Minho, t'es littéralement en face de chez moi. Ce n'est pas un effort.

- Bah si, si t'es venu, c'est pour une raison non ?

Oui, pour te voir parce que ça m'inquiétait que tu ne sois pas venu. Mais ça, tu n'as pas besoin de le savoir

- Même malade t'es chiant, c'est pas possible. D'ailleurs, pourquoi t'es rouge comme ça ?

- Je sais pas, quand je suis enrhumé ou que j'ai de la fièvre, je suis complètement rouge. Et puis j'ai à chaque fois l'impression de mourir.

Génial.

- T'as pas intérêt à crever aujourd'hui.

- J'essaierai, faut bien que quelqu'un veille sur toi. Mais en vrai, tu vois dans les films, le petit ange et le petit démon sur l'épaule des personnages ?

- Oui ?

- Bah, je suis ton petit démon. Alors si je meurs, l'ange prendra la relève.

- Et si c'était toi, l'ange ?

Il sourit.

- Arrête, on sait tous les deux que je suis plutôt le petit démon. Et puis je suis persuadé que tu trouveras bien mieux que moi.

- Arrête de parler comme si tu allais mourir ! On va vivre longtemps tous les deux, on restera ensemble et on va adopter une petite fille qui s'appelle Minha.

- Tu sais, jeongin. On ne sait jamais ce que le futur nous réserve. Tu peux mourir, je le peux aussi, on est tous mortels. Et on est des humains, nos sentiments changent. Alors peu importe ce qui pourra arriver, si on ne finit pas ensemble... Si tu trouves ton ange, ne le rejette pas.

Je soupire. Qu'est-ce qu'il faut pas qu'il me dise ce con.

- Je ne veux pas d'un ange ! Si je dois aller en enfer avec toi, j'irai je-

Il m'embrasse. Et c'est agréable, comme à chaque fois. Ça le serait plus s'il ne l'avait pas fait juste pour me couper la parole.

- Ne pense pas comme ça, d'accord ?
Je sais que je suis trop une star, mais avant d'être Minho et jeongin ensemble, on est Minho et jeongin séparément.

- Non, tu-

Il lève les yeux au ciel.

- Jeongin ?

- Bon d'accord, mais sache que peu importe ce qui peut se passer, comme tu le dis, la moitié de mon cœur t'appartient déjà entièrement. Je ne suis plus du tout le même qu'avant t'avoir connu. Donc, indéniablement, je ne pourrais pas t'oublier. Tu es presque comme devenu une partie de moi.

Il sourit en coin.

- Ah oui ? Déjà ?

Comment ça déjà ?

- Frère ça fait 9 mois que je te supporte. 9 mois !! On aurait pu faire naître un bébé carrément.

Il sourit encore une fois.
- Que tu me supportes hein ?

Apagnan. Oulah non Jeongin arrête de faire ton gamin.

- Oui, exactement.

Il se redresse, puis saute sur moi. Le pire c'est qu'il met vraiment tout son poids sur moi ce bâtard.

Puis, il me fait des bisous un peu partout sur le visage, quel gamin.

- C'est bon Minho lève toi qu'on aille manger pour que tu puisses prendre tes médicaments.

Le soir

- Jeongin ?

- Hmmmm

Je sens qu'on me secoue. Laisse-moi dormir.

- Jeongiiiin

- Pu-hmmm laisse dormir

- Allez, lève toi.

Il m'embrasse en plus. Il a la chance que c'est lui sinon j'allais crier au viol.
On s'embrasse quelques secondes, avant qu'il ne s'écarte.

- Jeong-

- C'est bon, ta gueule et embrasse moi encore.

Je m'en laisserai jamais je crois. Ses lèvres devraient faire officiellement partie des merveilles de ce monde.

J'exagère ? Vous dîtes ça parce que vous les avez pas goûtées, ses lèvres. Et puis shame sur vous vous les goûterez jamais

- Allez, c'est bon, tu te lèves maintenant, t'as eu assez de bisous.

- Ok ok, mais me lever pour aller où ?

- On va traverser la forêt.

Il ne veut pas arrêter de mentir ?

- Allez s'il te plaît, dis moi où on va

- Ah mais c'était pas une blague, on va vraiment traverser la forêt.

Oh mon Dieu...

- Déjà, déjà, il est 20 h. Qu'est-ce que tu me dis la forêt ? Et puis sérieux, tu veux pas aller, je sais pas moi, au macdo ?

- Non, je veux aller traverser la forêt avec toi dans la nuit. Où est le mal ?

- Mais Minho, Est-ce qu'on aura un jour un date ou une sortie normale ? Tu as toujours des idées de psychopathe. Et si tu me tues dans la forêt ? Je fais quoi moi ?

- Tout le temps aigri. De toute façon, si tu veux pas, j'y vais seul.

- T'es fou ou quoi t'y vas pas seul.

- Alors viens.

- Mais Minho, je le sens vraiment pas, on peut pas juste rester ici ?

- Et moi, j'ai pas envie de rester ici je vais devenir fou justement.

Je prends un temps pour réfléchir.
Peut-être qu'il se passera rien? De toute façon je préfère être avec lui que de le laisser y aller seul.

- D'accord, je viens.


On est devant la forêt. J'arrive pas à croire que je suis vraiment devant une forêt à presque 21 h. À côté d'un motard pas totalement guéri. On dirait le synopsis d'un film d'horreur.

Si je meurs, vous pensez je vais au paradis ou pas? Quoique, connaître Minho m'empêchera peut-être d'y aller.

- Allez, on entre dans la forêt. Tiens-moi par la main.

À chaque fois je dois lui tenir la main, je suis pas son gosse non plus hein.

On est rentré dans la forêt, au début c'était bien, il y avait de l'air frais, on ressentait la nature tout ça tout ça.

Bon, ce sont les mots de Minho.

Mais maintenant, la lampe torche est à plat, et nos téléphones s'éteindront bientôt.

On fait donc demi-tour, tout en discutant.

- Minho, t'as toujours des plans foireux c'est pas possible.

- Eh, c'est faux !

- Ah bon ? Tu veux que j'en cite quelques-uns ? Très bien. Le parc d'attraction pour enfants, le lycée en pleine nuit, la boîte de nuit

- Mais la boîte de nuit c'était trop bien wesh !

- On s'est fait tabassé par les videurs quand ils ont su qu'on avait menti, tu t'es fait dragué par plus de 5 filles alors que t'es gay, et j'ai failli me faire kidnapper. C'était bien pour toi ?

- Bon ok, mais le lycée c'était bien non ?

- Le gardien nous a surpris, en fuyant, on est tombés dans la piscine et on a dû nettoyer le gymnase pendant une semaine après ça.

- Bon, peut-être, mais-

- Non Minho, la falaise non plus c'était pas une bonne idée, essayer d'escalader la maison du président encore moins, faire un feu de camp dans le jardin d'une propriété privée était peut-être ta pire idée. Je continue ?

- S'ils sont si foireux mes plans pourquoi tu continues de me suivre ?

Pourquoi je le suis ? Peut-être parce que son sourire m'a charmé depuis la première fois. Parce que sa personne ne m'a jamais laissé indifférent, parce que j'ai tout de suite su qu'on allait s'entendre. Peut-être parce que je l'aime.

- Peut-être, parce que je t'aime.

Il s'arrête de marcher et me regarde un instant.

- Peut-être ?

Il a raison. Je ressere sa main dans la mienne, avant de dire.

- C'est parce que je t'aime, Lee Minho. Je suis amoureux de toi. Dis-je les larmes aux yeux.

Pourquoi j'ai envie de pleurer ?

Je reprends la parole,

- Et toi ?

- Moi ?

- Pourquoi tu continues de me traîner dans tes plans foireux ?

Il n'y pense pas longtemps et répond presque immédiatement.

- C'est parce que je t'aime, Yang Jeongin. C'est aussi parce que je voulais que tu m'aimes.

- On dirait que c'est réussi, lui souris-je

Il me sourit. Ce sourire pour qui je pourrais tout faire. Ce sourire que je veux protéger à tout prix.

Il me fait un bisou sur la joue.

- Je t'ai déjà dit que je ne suis pas un bébé.

Bon, je dois quand même avoué que c'est quand même agréable... J'aime bien ses petits bisous sur ma joue. J'aimerais qu'il m'en donne plus, mais je ne lui dirais pas. Plutôt mourir ouais. Il va finir par prendre la grosse tête.

- Allons-y, rentrons à la maison.

- Ouais.

Une fois sortie de la forêt, on prend sa moto pour rentrer. Il était déjà 23 h, ce qui faisait que les rues étaient un peu désertes.

- Minho ?

- Oui ?

Je suis vraiment bien là, sur sa moto, le câlinant par-derrière. J'aimerais que ce moment ne s'arrête jamais.
Mais le mauvais pressentiment que j'avais avant de sortir revient encore.

- Je pense qu'on devrait s'arrêter un peu, on reprendra la route plus tard.

- Jeongin, ne t'inquiète pas, rien ne nous arrivera d'accord.

J'ai vraiment envie de le croire. Je resserre ma prise sur lui.

- J'espère que tu as raison.

Il se retourne un peu pour me parler.

- Ah Jeongin, au fait, tu-

J'entends du bruit, alors je relève ma tête.

- Minho, fait attention !

- Qu'est-ce qu'il y a-

୨୧ 2 mois plus tard ୨୧

- Docteur, le patient vient de se réveiller.

J'ai très mal à la tête, c'est horrible.

- Bonjour Monsieur Yang, comment vous sentez vous ?

- Je... *ugh* *ugh*

Ma bouche est sèche, comme si je n'avais pas parlé depuis longtemps.

On me donne un verre d'eau à boire, puis je reprends.

- Je suis où ?

Devant moi, il y a ce qu'il semble être une infirmière et un médecin.

Ils se regardent dans le coin des yeux un instant, puis le docteur me répond,

- Tout d'abord, est-ce que vous avez mal quelque part ?

- J'ai... J'ai mal à la tête. Mais, on est quel jour ?

Cette fois, c'est l'infirmière qui me répond,

- On est le 1er août.

Hein ?

- Août ? Vous êtes sûr ? Pas juin ?

Le docteur prend la relève et me dit.

- On a beaucoup de choses à vous dire, et il serait préférable que vous gardiez votre calme.

Putain, qu'est-ce ce qu'il s'est passé ? Attends, j'étais avec Minho, puis... Je m'en souviens plus. Qu'est-ce que je fais à l'hôpital ? Et lui, il est où ?

- J'étais avec quelqu'un...Où est-ce qu'il est ?

Il prend un grand souffle, avant de me lâcher ces quelques mots qui resteront à jamais gravés dans ma mémoire ;

- Le 1er juin, soit il y a deux mois, vous et Lee Minho étiez à moto. Vous... avez percuté un camion. Ensuite, vous avez été dans le coma pendant deux mois.

Ah. Oui, ça me revient. Mais...

- Et minho ? Est-ce qu'il va bien ? Il s'est réveillé avant moi, ou pas encore ?

Pourquoi il ne répond pas ?

- Mais répondez à la fin !

- Lee Minho est mort le 2 juin, à l'âge de 15 ans. Heure de décès, 21h 36. Nous sommes navrés, on a fait tout ce qu'on a pu.

Non. Non, ce n'est pas possible. Il ment, c'est sûr.

- Un docteur a le droit de faire des blagues ?

- Ce n'est pas une blague.

Non... Non!

- Vous avez fait tout ce que vous avez pu ?? Et donc, laisser un gamin mourir, c'est tout ce dont vous êtes capables, ??

- Écoutez, le simple fait que vous soyez encore en vie est un miracle. Vous étiez à moto, et vous avez percuté un camion ! C'était lui qui conduisait, donc il a eu moins de chances, mais déjà, il aurait dû mourir sur le coup ! Il avait la volonté de vivre, c'est pour ça qu'il a tenu presque une journée, mais c'était peine perdue.

- Et pourquoi vous m'avez sauvé moi ? Vous auriez dû me laisser mourir aussi ! Vous voulez quoi, que je vive toute ma vie avec le fait qu'il est mort et que moi, j'ai survécu ?

- On vous a sauvé parce que c'est notre devoir. Libre à vous de vous en insurger.

- Et le conducteur du camion ?

- Il va bien, il n'avait que des blessures superficielles.

- Non, non, il n'ira pas en prison ?

- Il a témoigné en disant que le conducteur de la moto ne faisait pas attention à la route, donc il s'en est sorti avec la saisie de son permis.

- Et, un seul témoignage suffit ?

- Lee Minho étant mort, il ne pouvait pas témoigner. Et vous vous auriez dû vous réveiller il y a un mois, donc comme on n'était pas sûr que vous alliez vous réveiller, l'affaire a été classée. Et puis, est-ce que son témoignage était faux?

Non... Il disait vrai. Comment je vais faire sans Minho ? Comment je vais...

- Docteur ! Le patient fait une crise cardiaque.

- Appelez ses parents immédiatement !





- Papa, pourquoi tu pleures ?

- Je... Je pense juste à ton père, Minha.

- C'est Papa Chan qui te fait pleurer?

- Non, c'est juste des souvenirs, ne t'inquiète pas. Tu veux bien me faire un câlin? Dis-je en lui souriant

Oui ! Mes câlins sont magiques, tu verras.

Minho, j'ai fait ce que tu m'avais dit.

J'espère que tu vas bien, là-haut.

J'ai gardé chacune de nos photos.

Pas un jour ne passe sans que je ne pense à toi.

À chaque fois que je vois une forêt, une plage,une moto, où même à chaque fois qu'il pleut.

À chaque fois que je suis heureux, je repense à toi.

Et certaines fois, je mets ta chanson préférée à fond dans mes écouteurs.

" Counting stars" de OneRepublic.

Il y a cette partie qui me fait toujours penser à toi,

I feel something so right
Doing the wrong thing
And I feel something so wrong
Doing the right thing
I couldn't lie, couldn't lie, couldn't lie
Everything that kills me makes me feel alive

Tout ce qui me tue, me fait me sentir vivant.... C'était un peu ça, oui.

Je m'en veux toujours que tu sois mort tu sais.

Peu importe combien de fois Chan m'a répété que ce n'était pas de ma faute, je ne peux m'empêcher de me sentir coupable.

Tu te souviens quand j'ai dit que la moitié de mon cœur t'appartenait ?

C'est toujours vrai. Sauf que maintenant, l'autre moitié appartient à quelqu'un aussi.

Et je suis sûr que c'est toi qui me l'a envoyé.

Minha te ressemble tellement. Quand elle sera grande, peut-être que je lui parlerai de toi.

Ce n'est pas parce que je suis heureux avec mon ange, que j'ai oublié mon démon.


But I miss screaming and fighting and kissing in the rain
And it's 2 a.m. and I'm cursing your name
So in love that you act insane
And that's the way I loved you

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