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Chapitre 6

"Le destin mêle les cartes et nous jouons." - Arthur Schopenhauer

— Et alors quoi? Timothée me regarde intrigué.

— Et alors elle est partie, j'expire. Pourtant, je te promets que le court moment que nous avons passé ensemble était bien. Elle n'était pas vraiment comme au stade, elle avait l'air contente de me parler... enfin elle n'était pas réticente à l'idée de discuter avec moi. Elle était amusante et drôle...

— Homme qui rit à moitié dans son lit. Il me fait un clin d'œil mal placé.

Je secoue la tête en souriant. Malibu est une femme charmante, avec de longues jambes qu'on souhaiterait dénuder donc oui, même s'il ne s'agit pas de mon objectif premier, me retrouver dans son lit serait plaisant.

— Par contre, je n'ai toujours pas obtenu son numéro. Nous étions trop occupés à parler de Flappy Bird, je crois.

— Trop mignon Martin, tes yeux brillent quand tu parles d'elle. Es-tu sûr de ne pas être amoureux de Malibu?

— Tu es sûr que les éclats que tu perçois dans mes yeux ne sont pas simplement les reflets de mon ordinateur sur ma cornée?

— Ok, ok c'est fort probable. Il admet en s'enfonçant d'avantage dans son siège.

Je reporte ensuite mon attention sur le cours se déroulant devant nous. Depuis que nous avons commencé à discuter, trois diapositives, au moins, ont défilé. J'ai perdu le fil et au regard que je partage avec Timothée, je comprends que c'est aussi son cas. Ce n'est pas comme si la philosophie était une de nos matières principales nécessaire à la validation de nos crédits.

J'appuie à plusieurs reprises sur la touche Entrée de mon clavier, laissant un vide dans la pensée de Hegel et embraie sur la pensée de Chopen...

Schopenow...

Schopenhauer.

Une fois que j'ai orthographié son nom correctement, je peux développer l'idée qu'il nous partage sur la sexualité, l'homme naturellement infidèle, la femme naturellement fidèle. C'est drôle qu'il dise ça alors que j'ai moi-même été trompé par ma copine. Mais lui il le pense parce qu'au XIXe siècle, la contraception était presque inexistante, alors un homme pour assurer la pérennité de l'espèce pouvait féconder des centaines de femmes par an alors qu'une femme était elle limitée à un enfant par an, avec un seul homme, expliquant son attachement.

Depuis, avec la contraception les choses ont changé, les deux sexes peuvent avoir autant de partenaires sexuels qu'ils le souhaitent sans attache ou sentiments et surtout avec moins de risques d'engendrer la vie.

J'entends que Timothée pouffe de rire alors je le regarde, les sourcils haussés, le regard interrogateur. Il tente de rire discrètement, mais ce n'est pas vraiment efficace. Il lâche de petits couinements suivis de souffles, cache sa bouche à l'aide de sa main alors que son teint est rouge vif.

— Tout va bien? Je lui demande.

— Non... c'est vraiment trop... Il se mort la main, certainement pour se calmer.

— De quoi est-ce que tu parles?

— Bah... la dame, il sèche des larmes qui se sont échappées de ses yeux, quand elle dit sexe. Il lâche avant de repartir dans une autre crise de rire.

— Attends, tu ris vraiment pour ça..?

Je grimace. Peut-être que je rigolais pour ce genre de choses mais ça doit bien remonter à l'époque du collège parce qu'à vingt ans je ne me vois pas me tordre de rire à l'entente du mot "sexe". Enfin bon... Timothée et moi sommes très différents. A vrai dire, il ne correspond pas vraiment aux critères de potes auxquels je me limitais quand j'étais encore au lycée. Il n'est pas comme Chuck, ni même comme Allan : il n'est pas sportif, il aime lire, devient lourd une fois bourré, enfin non, il est continuellement lourd, s'habille au rayon adolescent de Target. Pourtant j'aime bien notre amitié, elle est vraiment simple. Il ne porte pas de jugement sur moi et j'essaie d'en faire de même (la tâche est loin d'être aisée car la majorité de ses actions sont discutables). Ce n'est pas la même amitié qu'avec Chuck. Et cette amitié là est trait pour trait l'inverse de celle que je partageais avec Allan.

— Martin! On m'interpelle dans mon dos.

Je me retourne alors et balaie les autres étudiants du regard. Beaucoup sont concentrés, soit sur le tableau, soit sur leur ordinateur. Certains contemplent avec admiration le vide. Une fille me regarde fixement dans les yeux. Je ne l'ai jamais vue, je ne la connais pas mais pourtant je crois pouvoir dire que c'est elle qui m'a interpellé.

— Ouais?

Je fais à l'attention de la brune coiffée à la garçonne. Elle s'avance alors sur son pupitre et ses lèvres vernies d'un léger gloss rose me laissent entrevoir un :

— Dis à ton pote de la fermer.

— C'est quoi son problème à elle? Je soupire en la dévisageant.

— De qui tu parles? Timothée se retourne aussi.

Elle ne me lâche pas du regard alors j'en fais de même, ignorant la question de mon ami. Elle n'en démord pas mais quand Timothée est pris d'un sursaut, je ne peux m'empêcher de porter mon attention sur lui, la laissant gagner, je crois.

— Tu connais Sophie? Il me demande inquiet.

— Sophie?

— Oui Sophie, il bredouille, la fille que tu observais.

— Ah... Sophie. Je me retourne brièvement vers elle, je n'ai plus son attention. Non, je ne la connais pas.

— Ok... et tu la trouves belle?

— Elle est mignonne, je souris, vraiment très belle.

— Mais hum... tu pourrais être intéressé par elle?

Je l'analyse longuement et constate qu'il est sérieux et vu la forme un peu tombante de ses yeux, je dirais qu'il est aussi triste. Je cligne plusieurs fois des yeux et souris largement.

— Vas lui parler, je lui indique.

— Hein?

— Elle te plaît, alors tu iras lui parler à la fin du cours.

— Mais non... il secoue la tête. Qu'est-ce que je lui dirai? T'as vu comment elle est classe, elle c'est un mec au moins comme toi qui l'intéresse. Moi... il pouffe, jamais je n'atteindrai son niveau.

— T'en sais rien Tim, là t'exagères totalement.

— C'est toujours comme ça Martin. J'ai l'habitude, je ne suis pas naturellement sexy.

— Arrête de faire le gosse, je le réprimande, tu iras lui parler.

— Non, il insiste. C'est au-dessus de mes capacités.

— Ok, bah j'irai lui parler. Je hausse les épaules, indifférent à souhait.

— Quoi? Pourquoi?

— Puisqu'elle ne t'intéresse plus, je suis libre de faire ce que je souhaite avec elle.

Il entrouvre la bouche choqué mais ne rétorque rien. Au lieu de se plaindre, il déglutit sa salive et se concentre de nouveau sur le cours. Je le connais assez pour savoir qu'il est agacé et sûrement aussi triste.

Mais une fois le cours fini, je fais vite de ranger mes affaires dans mon sac afin de rejoindre le rang sur lequel se trouve encore Sophie. Quand je m'approche d'elle, elle fait mine d'être agacée mais je crois qu'elle joue plus qu'autre chose.

— Oui Martin? Elle chantonne.

— Comment tu connais mon nom? Je commence. Enfin non, laisse tomber, je n'ai pas le temps.

— D'accord... elle me regarde intriguée. Qu'est-ce que tu veux?

— Je veux savoir si tu serais capable d'être avec un mec gentil, un peu maladroit mais avec le coeur sur la main sans le blesser.

— Mec gentil? J'en déduis que tu ne parles pas de toi.

— Ouais non, c'est pour mon pote, Timothée, celui qui devait la fermer.

Nous nous retournons instinctivement vers lui et le surprenons à nous observer. Il détourne rapidement le regard, mais d'ici, je vois qu'il est en colère, s'il pouvait me fusiller sur place, il le ferait certainement.

— Et j'y gagne quoi? Elle pose sa main sur sa hanche.

— Tu feras la connaissance d'un mec génial et super drôle, tu verras qu'il en vaut le coût... j'essaie. Tu en tomberas peut-être amoureuse, qui sait?

— Ok, ça marche.

— Ok? Je m'étonne.

— Oui, elle hoche la tête, je le trouve mignon et puis faut bien essayer.

— Génial! Je m'écrie. Bon, tu devrais aller lui parler maintenant, avant qu'il ne souhaite d'avantage ma mort.

Elle accepte en rigolant et se recoiffe rapidement avant de rejoindre le rang de devant dans lequel Timothée a bien du mal à refermer son sac. Je la suis de loin, simplement pour écouter ce que mon poulain lui répondra.

Déjà, quand Sophie arrive à sa hauteur, Timothée a bien du mal à défaire son regard d'elle. Il semble admiratif et vire bientôt au cramoisie. Un peu plus et une coulée de bave s'échapperait de sa bouche grande ouverte.

— Salut Timothée! Lui lance la jeune fille très enthousiaste.

Je crois qu'il a bien du mal à réaliser que Sophie lui cause. Il la regarde encore avec des yeux de merlan frit, sans un mot. Je dois bien avouer que la situation est gênante. Je m'avance alors discrètement et après m'être gratté la gorge, je dis à mon ami :

— Tim, tu n'avais pas quelque chose à demander à Sophie?

Il se met à cligner des yeux et ferme enfin son clapet. Je crois qu'il émerge enfin. Je crois qu'il touche enfin la Terre. Merci Houston, c'est encore une mission réussie. Je lui fais des signes insistants afin qu'il adresse la parole à Sophie mais peut-être aurais-je dû le briefer auparavant, parce que son approche s'avère catastrophique :

— Oui, hum... es-tu mon appendice? J'ai une étrange sensation dans l'estomac qui me donne envie de te sortir.

Je me frappe la tête, encore et encore. Avoir une commotion cérébrale dans ce genre de cas semble préférable. Il pouvait tout dire... tout... mais pas ça... On a rarement fait pire comme technique de drague je veux dire.

Un rire me tire de mes lamentations et je me penche afin de vérifier mon hypothèse. C'est Sophie qui rigole. Elle ne se moque pas, elle rigole juste, parce qu'elle a trouvé la blague drôle? Ouh...

— Toi et moi, vendredi soir, on se fait un truc. Elle affirme bien décidée.

— C'est toi que je me ferai, il rétorque avec un clin d'oeil salace.

— Je te laisse mon numéro.

Tim lui passe son téléphone déjà déverrouillé et ouvert sur l'application des contact. Alors que Sophie s'applique à bien noter son numéro, Timothée célèbre silencieusement sa victoire et moi j'assiste perdu à cette scène.

— Je... je comprends pas... je lâche en soupirant une fois Sophie éloignée.

— T'en fais pas, il me tapote l'épaule. Ta dernière relation avec une fille date de quoi? Deux ans? Tu es rouillé. Mais tu as devant toi un pro de la drague, je te donnerais des conseils à l'occasion, il se vante.

— Ah.

— Oh mais là tu vas revoir Malibu, non? Si tu veux je te donne quelques phrases d'accroche...

— Je me débrouillerai mais c'est gentil de proposer, je mens. A plus Tim!

— Dans ce cas... bonne chance!

Je croise les doigts. Je ne sais pas trop ce que je vais faire dans le bâtiment des arts. J'ai simplement reçu un mail très bien rédigé, de la part de Monsieur Caruso, mon prof de littérature, me stipulant que je devrais m'y rendre à 13 heures afin d'avoir plus de précisions sur ma mission.

Je regarde ma montre, il est 13h09, cette mascarade avec Timothée m'a fait perdre un peu de temps je dois l'avouer, mais c'est pour la bonne cause. Et puis, il faut savoir se faire désirer. Je suis sûr qu'à l'heure qu'il est Malibu est inquiète et guette ma présence... ou alors elle ne sait pas qu'il s'agit de moi. J'ai hâte de voir cette surprise se lire sur son visage. Je presse d'avantage le pas.

Je toque sur la porte par laquelle était sortie Malibu quelques jours auparavant et on me dit de rentrer. Je rentre donc et mes yeux font rapidement le tour de la salle. Il y a une prof, petite taille, ronde, longs cheveux bruns, violets, bleus, roses et quelques élèves. J'en compte rapidement 9 dont une, Malibu. À noter qu'il y a aussi Laury qui me fait un large sourire.

Je devine que Malibu ne m'a pas vu parce qu'elle touille calmement un pinceau dans un récipient d'eau, complètement hermétique à ce qui se passe autour d'elle.

— Le voilà enfin! Commence la prof enjouée. Je vous présente Martin...

Un bruit d'un récipient en plastique tombé au sol vient la couper dans sa présentation et je lève instinctivement les yeux vers Malibu. Oh, là elle m'a bien vu. Elle ne me lâche pas du regard et je prends le temps de la détailler. Ses cheveux bouclés sont en bataille et semblent apprécier leur vie en plein air, j'aime beaucoup. Elle porte un jean un peu bouffi, avec un top court laissant percevoir une parcelle de son ventre et des baskets qui furent blanches.

Elles furent blanches car elles sont à présent mouillées et tâchées de cette eau à pinceaux sales. J'ai envie de rire, l'arroseur arrosé mais je me retiens. Malibu regarde ses chaussures dépitées et Laury qui s'est rapprochée de moi chuchote un truc que je ne comprends pas vraiment.

En temps normal, je lui aurais demandé de répéter... mais j'ai préféré accourir à Malibu, sortant un paquet de mouchoirs de la poche avant de mon sac. Nous épongeons les carreaux, moi je suis un peu déconcentré. Malibu est si proche de moi, j'essuie le sol sans la lâcher du regard. Elle au contraire, fait tout pour éviter mon regard.

Quand Malibu se remet debout, je déduis que ça y'est, le sol est sec. Je me lève alors à mon tour et alors que je la dépasse d'une tête au moins, les yeux verts de Malibu se fixent aux miens. Je lui souris discrètement puis elle reporte son attention sur sa prof, gênée.

— C'est bon Malibu? Vérifie la hippie keep calm qui leur sert de prof d'arts plastiques.

Pour toute réponse, Malibu hoche activement la tête et la prof reprend.

— Je disais donc, je vous présente Martin. C'est lui qui rédigera et présentera le discours accompagnant votre documentaire sur les représentations de la femme lors du festival de documentaires. Martin, je suis heureuse de te rencontrer. Monsieur Caruso m'a dit le plus grand bien à ton propos.

— Le plaisir est pour moi. Je suis content de participer à cette expérience, je suis sûr que vos élèves et moi pourrons mutuellement beaucoup nous apporter.

— A ce propos, j'aimerais qu'un d'entre vous se désigne afin d'orienter Martin dans la rédaction de son discours. J'aimerais que vous lui parliez de votre démarche, des recherches effectuées, de comment vous est venue cette idée, quel public est visé... Un volontaire?

Je bouscule légèrement Malibu en lui cognant l'épaule parce que je souhaite qu'elle réagisse, je souhaite passer du temps avec elle et ce serait la parfaite occasion. Malheureusement pour moi, elle n'a pas l'air décidée à céder à ma requête puisqu'elle me dévisage avant de grimacer, comprenant certainement mon geste.

— Moi!

Laury pitié... pas elle. Je n'ai pas envie de travailler avec elle. À tous les coups elle me parlera de Maë, à tous les coups ça me rendra triste et à tous les coups mon discours sera vide.

"Maë et Martin sont assis dans un parc, Maë a les yeux rivés sur son téléphone portable, Martin filme.

Martin : L'herbe verte, le ciel bleu, les arbres fleuris... tout ça pour que tu restes obnubilée par ton portable.

Maë : Je parle à Laury, désolé mon chat.

Martin : Content de constater que toi t'as encore des amis sur qui compter...

Maë : Oh... mais tu as Chuck. Tu sais très bien qu'il est là pour toi.

Martin : Ouais peut-être mais tous les autres me captent à peine, sous prétexte que je suis un connard qui couche avec la sœur de son pote. Et ton frère désolé de te le dire mais c'est le plus con de tous.

Maë : T'excuse pas, c'est le cas. Il m'a fait toute une scène quand je lui ai dit que toi et moi irions à Elitch Gardens. Oh d'ailleurs j'ai aussi invité Laury.

Martin (se plaignant) : Laury... pitié pas elle Maë. Je voulais qu'on passe un moment juste à deux, pourquoi faut-il qu'elle se ramène?

Maë : Arrête Martin, tu sais très bien que je l'adore et c'est pour que tu puisses inviter Chuck. Il m'a dit que tu ne lui parles plus trop ces temps-ci.

Martin (perplexe) : Pourquoi?

Maë (caressant la joue de Martin) : Comme ça il nous verra ensemble. Il verra qu'il n'y a rien de bizarre dans notre relation et il comprendra. Promets-moi au moins d'y réfléchir parce que je n'ai pas envie que tu sacrifies tous tes amis pour moi..."

*******

Hey!

J'espère que vous allez bien,

Et que ce chapitre vous a plu!

Je vous fais un petit bilan de ma première semaine de prepa : pour l'instant ça se passe bien, je trouve tous les cours intéressants et j'ai eu ma première note, 18 en français, en vrai je suppose que ça ne va pas durer mais ça fait quand même plaisir! Par contre ma classe pour l'instant je ne sais pas trop quoi en penser, je suis mitigée et pas sûre de supporter tout le monde très longtemps... mais bon...

Et vous votre rentrée ?? Votre classe?? Vos profs??

Cœur cœur

Noémie =)

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