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Chapitre 2

"Marianne tu vois bien qu'on coule et tu nous demandes si l'eau est bonne ?" - Kaaris

Je dois me rendre à l'évidence, je ne reverrai jamais la fille de la Kiss Cam. Je quitte le stade, le visage fermé, les mains enfoncées dans les poches, comme si la joie de la victoire des Nuggets passait après la perte de cette inconnue. Je ne cesse de me répéter qu'elle avait un truc. Ouais elle avait un truc mais elle est partie et c'est comme ça.

— Va falloir que tu m'expliques ce qui te prend Martin, expire Chuck en passant son bras par-dessus mon épaule. Ne me dis pas que tu t'es subitement mis à supporter les Sun!

— Non... pas du tout, c'est pas ça.

— Alors c'est quoi ?

Nous entrons dans la voiture du jeune officier, ce n'est pas la meilleure sur le marché mais il a été content de l'acquérir, sa petite Chevrolet. Chuck m'observe l'air inquiet, le blond à la coupe soignée et à la carrure baraquée mime une tête attendrie qui me décroche un bref sourire.

J'expire un grand coup, il ne lâchera pas l'affaire et puis il saura certainement me remonter le moral. Après tout, penser à une fille insignifiante que je ne reverrai jamais c'est bête, n'est-ce pas ?

— Je me demande comment peut-elle bien s'appeler...

— Qui ça ? S'étonne Chuck.

— La fille, celle que j'ai embrassée.

— Mais on s'en fout de ça, non ? Tu ne la reverras pas... je l'ai pas trop regardée mais elle n'était pas si top que ça, si ?

— Oh si, je me sens obligé de la défendre.

— Si tu le dis, Chuck pousse un bâillement. Tu penseras à elle une autre fois, là tout de suite direction Homeland.

Homeland représente pour nous le siège de nos nuits les plus folles. Officiellement, nous y allons depuis que nous avons 18 ans mais officieusement, nous avions déjà pénétré les murs de l'établissement alors que nous n'avions que 16 ans. La petite discothèque est située dans le coeur de Denver, en plein Art District, longeant l'Avenue de Santa Fe et une chose est sûr, à Homeland, toutes les nuits c'est la super party! Je vous l'accorde, leur slogan mériterait d'être changé.

Beaucoup de nos amis du lycée y vont se déhancher sur la piste de danse, se désaltérer ou carrément se bourrer. C'est pour cela que nous apprécions tant cette boîte, elle nous permet de faire une pause dans nos malades de vies, en s'amusant sans se soucier du reste.

— Une vodka, indique Chuck au barman, et tu veux quoi Martin?

— De l'eau plate, je réponds sérieusement.

— Deux vodkas, indique malgré tout Chuck au barman. Ça a le même aspect, tu ne verras pas la différence.

J'expire bruyamment en signe de mécontentement mais je crains que Chuck ne capte rien à cause du bruit régnant à l'intérieur de la discothèque. Le DJ s'amuse derrière ses platines et enflamme les pistes de danse. Les lumières tout comme les corps se déchainent mais je reste totalement hermétique à cette fête. Je ne comprends pas ce que je fais là, j'aurais mieux fait d'être chez moi, devant n'importe quelle série avec une part de pizza dans une main et une bouteille de bière posée sur la table-basse.

— Qu'est-ce qu'il fait là? J'interroge Chuck.

Je pose durement mon regard sur Allan, dansant tout sourire sur la piste de danse, ses cheveux bruns coupés très courts.

— Ah oui, Maë m'avait dit qu'il était de retour en ville.

— Génial... je bois une gorgée de mon verre. Il n'était pas supposé être dans l'armée? Il a le droit de s'octroyer des vacances comme ça?

— Non, non. Il picolait en cachette, un mec l'a dénoncé et hop fini l'armée.

— Quel tocard. Je rigole.

— Ce tocard comme tu dis était notre pote, tu sais bien que c'était son rêve d'être soldat.

— Suffit pas de rêver, je baille. S'il a foiré son rêve c'est de sa faute, je veux dire, c'est triste mais ne me demande pas de pleurer pour lui.

— Dis ce que tu veux mais moi je suis content de le revoir.

Sur ces mots, Chuck dépose son verre vide sur le bar en béton ciré et s'en va vers le centre de la piste, rejoindre Allan. Qu'il fasse ce qui lui chante, de toutes façons je ne compte pas m'éterniser ici. Après la fille du stade et maintenant Allan puis Chuck j'ai vraiment l'impression que ce soir tout le monde souhaite me faire chier.

— Ressers-en moi un s'il-te-plaît, je tends mon verre au barman.

J'observe d'un oeil l'homme en costume noir et blanc verser le liquide transparent dans mon verre.

— Un Margarita.

Si y a quelqu'un en haut, je t'emmerde. Il ne manquait plus qu'elle. Je l'observe sans trop l'observer. Ses cheveux blonds sont toujours coupés dans un carré strict mais contrebalancé par un visage d'enfant angélique, lui même contrebalancé par cette robe à sequins moulante et courte, affreusement sexy. Cette fille est un paradoxe vivant et je crains que ça explique pourquoi elle me plaisait autant et pourquoi malgré tout ce temps écoulé, bientôt deux ans, j'ai toujours du mal à totalement tourner la page. Fait chier!

Elle me voit aussi et nos regards se croisent rapidement. Elle sursaute en me reconnaissant et cherche à repartir, sauf que son cocktail n'est pas encore prêt.

— T'en fais pas, c'est moi qui m'en vais. Je lâche en me levant du tabouret sur lequel j'étais posé depuis plusieurs minutes.

— Tu n'as pas à partir, elle précipite ses mots, tu peux rester, tu ne me gênes pas.

— Bien sûr que non puisque c'est toi qui me déranges.

Mon ex petite-amie se tend devant moi. Elle a toujours été du genre nerveuse et impulsive, ses mots ont souvent tendance à dépasser ses pensées, comme ces fois où elle me disait qu'elle m'aime.

— Tu sais Martin, il faudra bien que t'arrêtes d'être con un jour.

— Ah! Je suis con parce que je ne reviens pas vers toi Maë ou alors parce que j'ai cru que j'étais le seul pour toi?

— Tu m'ignores... je veux dire, je comprends que tu m'ignores à la fac mais quand je t'appelle, tu ne décroches jamais...

— Je t'ai bloquée. Je réponds simplement.

— Martin, s'il-te-plaît... il faut qu'on se parle. Elle passe, démunie, sa main dans ses cheveux.

— Il n'y a rien à dire Maë, tu m'as trompé, tu savais très bien que ce que tu faisais était mal et tu n'as même pas eu la force de tout me dire.

— Mais bon sang Martin, si je t'avais tout avoué ça n'aurait rien changé, tu ne m'aurais jamais pardonné ma connerie.

— Bien-sûr que oui, tu te serais montrée honnête envers moi, je t'aurais pardonnée.

— Non... elle secoue la tête. Ils disent tous ça mais en vrai ça n'arrive jamais, personne n'aime assez pour ça...

— Je t'aimais Maë, comme un putain de fou. Je me voyais vivre avec toi, avoir des gosses avec toi. Je t'aimais tellement, je croyais que toi aussi, qu'on se dirait "oui" au bord d'une plage, que tu dessinerais le plan de notre maison, que je le critiquerais par principe, avant de le valider puisqu'en fin de comptes il serait parfait. Je croyais que j'aurais pour toujours cette chance de m'éveiller contre ton corps nu en été, couvert en hiver. Putain de désillusion.

Toutes ces choses la touchent, je le sais, je le vois dans ses yeux, elle n'arrive plus à garder son regard neutre comme elle le fait si bien à l'université. Ce sont des choses que nous nous étions dites, des projets d'avenirs racontés dans un lit, corps enlacés, quand l'aube se levait.

Ses lèvres bougent, aucun son n'en sort mais je distingue ses mots :

— Tu me manques.

— Pas moi. Je me porte mieux sans toi, je regrette de t'avoir aimé, je ne t'aime plus, je ne veux plus te voir.

Mensonges, mensonges, mensonges et mensonges. Je ne sais pas ce que je ressens encore pour elle. C'est vrai qu'après deux ans de séparation il est probable que l'idée d'elle me manque plus que sa personne. Je ne suis sûr que d'une chose, si elle fait preuve d'impulsivité comme elle le faisait avant, si elle m'embrasse passionnément dès maintenant, je jure que je ne la repousserais pas, que j'embrasserais ses lèvres avec passion et ne la laisserais plus partir... parce qu'elle a été la seule et que je crains qu'elle le demeure.

J'attends devant elle, nourrissant l'espoir d'une réaction de sa part jusqu'à ce qu'un bras vienne se poser sur ses épaules. C'est Allan, il dépose un baiser sur le front de son ex voisine de placenta, avant de me détailler un brin moqueur.

— Tout va bien ici ou il t'embête? Il demande à l'attention de soeur jumelle.

— Non, ça va, elle secoue la tête, nous ne parlions pas vraiment.

— Ouais c'est ça, de toutes façons j'allais m'en aller.

Je fais glisser mes yeux sur Maë une dernière fois, ouais elle me manque mais je la déteste encore. J'envisage alors de les contourner sans un mot de plus mais suis freiné dans ma course. En effet, Allan presse son index au centre de mon torse, mon sang ne fait qu'un tour dans mon corps, je fronce les sourcils, me remets en place et suis bien parti pour défier son regard.

— Comment est-ce que t'as regardé ma frangine? Il s'indigne.

Je souris au brun. Un faisceau de lumière l'ébloui durant une fraction de seconde et je découvre une cicatrice courant le long de sa joue.

— Allan arrête, elle intervient, Martin ne m'a pas mal regardé, ça ne sert à rien de s'énerver.

— Elle a raison, je hausse les épaules. Et puis je l'ai déjà vue tellement de fois nue que là, je la déshabille du regard, il n'y a rien de bien excitant.

— Je vais te faire manger tes morts Martin, putain!

Il lâche sa soeur et dans la même fraction de seconde se retrouve agrippé à ma chemise.

— Les mecs, les mecs! Chuck arrive plein de sueur. Il défait la poigne d'Allan et se positionne entre nous deux. Ce n'est pas le lieu, je parie qu'aucun de vous deux ne souhaite se retrouver blacklisté de Homeland alors vous vous calmez.

— Cette fois je m'en vais vraiment, c'est mal famé ici maintenant, j'envoie un dernière pic gratuit à Allan avant de me frayer un chemin jusqu'à la sortie.

Chuck crie mon nom dans mon dos mais je ne me retourne pas, pas avant d'être sorti de la boite du moins. Là, il se met à adopter cette expression, celle qu'il adopte toujours lorsqu'il se soucie pour moi.

— Écoute je n'ai pas envie d'en parler Chuck et puis j'ai besoin de rentrer chez moi, je suis fatigué mais toi tu peux rester, je vais prendre un taxi.

— Ça va? Je vous ai vu entrain de parler avec Maë, tout va bien? Ce n'était pas trop dur?

— Non, ça n'a pas été dur de lui dire que je la déteste.

— Tu ne la détestes pas Martin, tu le sais très bien. L'amour ne meurt pas comme ça.

— Et qu'est-ce que t'en sais toi? Je hausse le ton. T'y connais que dalle à l'amour, tu n'aimes que toi et tu ne sais pas garder une meuf durant plus de 24 heures. Mais enfaite je t'envie de pouvoir vivre comme ça, de ne jamais t'être attaché à personne, amputant tes risques de souffrir. Juste évite de me dire que l'amour ça ne meurt pas, pas après que cette fille ait tiré à bout portant dans notre amour.

Chuck hoche la tête mais ne rajoute plus rien. Je crois qu'en fait je demeure perdu sans Maë. Je n'étais pas comme ça avant notre rupture, j'étais toujours heureux, souriant et partant pour n'importe quel plan, aussi foireux fut-il. Je n'avais pas de mal à accorder ma confiance, je ne broyais jamais de noir durant tout une soirée, j'étais heureux. Cependant, je préfère être perdu, loin d'elle, car au moins je ne souffre plus.

"Martin (frappant discrètement à la porte puis entrant dans la chambre de Maë) : Surprise!

Maë (allongée sur son lit) : Martin? Mais qu'est-ce que tu fais là? Allan est dans la pièce d'à côté.

Martin : Je sais, je lui ai dit que j'allais aux toilettes. J'avais vraiment trop envie de te voir mais t'inquiète, il est en pleine partie de Fifa contre Chuck, il ne remarquera pas que je me fais long.

Maë (souriant) : Tu es définitivement fou Martin.

Martin : Fou de toi, ça oui, je pourrais te donner le monde.

Maë : Je n'ai pas besoin du monde, je ne veux que toi."

*******

Hey!

J'espère que vous allez bien,

Et que ce chapitre vous a plu !

Je voulais juste partager avec vous que j'ai vu Neuilly sa mère 2!!! Et j'ai trop aimer ! J'avais peur qu'il soit moins bien que le 1 et être déçue mais pas du tout. Si vous l'avez vu dites moi ce que vous en avez pensé !

Profitez de vos vacances ❤️

Cœur cœur ❤️

Noémie =)

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