Chapitre 63
Il était temps. Le ciel automnal s'était couvert de nuages grisâtres, la morsure du froid attaquait vivement l'épiderme du jeune couple qui effectuait leur dernière marche dans Gaïa avant de rejoindre le téléporteur qui allait les ramener en Enfer.
Dongju avait insisté pour faire cette promenade en compagnie de son époux, ils s'étaient réveillés à l'aurore le matin même puis avaient enfilé des vêtements chauds ainsi qu'une cape imperméable puisque quelques gouttes tombaient sur le Royaume de la Terre.
Le Tokësor était guilleret de sortir, son sourire avait fleuri naturellement sur son visage et il avait même pris en otage la main de Geonhak avant de le guider vers la sortie du Palais. Les immenses portes de bois étaient fermées, les gardes se tenaient fièrement de chaque côté de ces dernières avec leur arme dans la main mais ils ne purent totalement garder leur position à cause de l'arrivée soudaine de leur prince et son époux.
« - Ouvrez.
- P-pardon, mon prince ?
- Je vous demande d'ouvrir, s'il vous plaît. Je souhaite sortir dans la ville avec mon mari.
- Mais... Mon prince, nous ne pouvons point faire cela. Vous connaissez les ordres et les règles depuis l'accident et...
- Ouvrez-moi cette porte. Ne m'obligez pas à me montrer plus insistant avec vous, vous savez combien cela m'énerve de devoir faire cela. »
Le regard de Dongju était devenu plus dur, son aura s'était renforcée tandis que les gardes se recroquevillaient presque à leur poste en ne sachant que faire. Exaspéré, le prince lâcha la main de son époux pour s'approcher du plus haut gradé.
Ses pas claquaient sur le sol, son dos était droit et sa tête fièrement levée. La distance séparant les deux hommes rapetissait, le pauvre soldat ne savait pas où se mettre et son instinct voulait lui hurler de fuir car, tout le monde savait cela, un Dongju énervé était un Dongju terrifiant.
Le prince Son était un bon noble, très doux et conciliant. Le peuple l'adorait ainsi que le personnel de maison puisqu'il faisait toujours tout pour rendre leur vie plus facile. De plus, le garçon avait cette manie de vouloir se mêler aux personnes de classe plus basse afin de mieux les comprendre et les aider par la suite. Cependant, pour réussir à se mêler à la foule, le garçon se devait de transgresser moultes règles et, parfois, se montrer strict afin d'avoir ce qu'il souhaitait.
Tendant sa main vers le garde, ce dernier eut un mouvement de recul alors que le prince n'était qu'à quelques centimètres de lui. Son aura était écrasante tant le prince avait confiance en lui et ses actions : c'était une nouvelle facette de son époux que découvrait actuellement Geonhak.
« - Je ne serais pas long. Et, si mon père dit quelque chose, je parlerais en votre faveur. »
La témérité de Dongju avait laissé place à sa douceur habituelle tandis qu'il se décalait avec le jeu de clefs dans sa paume. Un petit sourire rassurant sur les lèvres, le noble s'avança vers la grande porte puis il déverrouilla cette dernière avant de la pousser pour ensuite tendre sa main à Geonhak qui l'observait ahuri : le Son était vraiment une personne unique et, nom d'un cyclone, le Ajri adorait cela.
« - Tu viens ? Je veux te présenter mon Royaume et mon peuple. »
Intimidé, le Ajri n'osait pas bouger mais lorsque ses doigts s'emmêlèrent à ceux de son mari, il sentit le poids sur ses épaules s'envoler tandis que son cœur s'allégea aussi. C'était fou comment Dongju arrivait à le faire revivre en un simple contact.
« - Suis-moi, mon Roi. »
Dongju accompagna ses paroles d'un tendre et rapide baiser sur les lèvres de son époux avant que les deux ne se mettent en route vers la ville en contrebas du Palais. Entrant dans une nouvelle portion du Royaume, le Ajri sentit ses yeux se remplir de paillettes alors qu'il découvrait un endroit d'une extrême beauté.
Il s'agissait d'un bois féerique où fleurissait des centaines et des centaines d'espèces végétales en tout genre et de toutes teintes. Leurs feuillages commençaient à se détériorer à cause du froid mais ils étaient encore assez loin de l'hiver pour découvrir l'élégant ramage orangé des arbres.
« - C'est beau, souffla le Ajri.
- Et encore, tu n'as rien vu. »
La prise de Dongju se resserra autour de la main de son époux et le plus jeune n'arrivait pas à cacher son sourire fier : il était si heureux de voir que son Royaume plaisait à Geonhak. Avançant dans leur courte épopée, quelques courageux rayons de soleil brisaient le plafond nuageux créant des ombres d'un charme envoûtant sur le pont de bois et lianes qui se dressaient devant eux. Jamais le Ajri n'avait vu une telle construction avec des matériaux de la sorte, il se demandait même comment cela était possible que la structure puisse tenir.
« - Mon peuple excelle dans l'architecture. Nous ne faisons qu'un avec la Nature et cette dernière, pour nous remercier de prendre soin d'elle, nous a appris à utiliser les ressources qu'il nous est offert.
- Ton Monde me fascine, Dongju. »
Un nouveau sourire prit place sur le visage du prince alors qu'il se mit à accélérer petit à petit la marche jusqu'à se mettre à courir en lâchant un « dépêches, sinon on va louper le début ! » qui plongea Geonhak dans une profonde incompréhension.
Le couple se mit donc à courir dans les bois enchantés, les oiseaux gazouillaient à leur passage comme pour leur souhaiter le bonjour et la bienvenue tandis que certains animaux forestiers sortirent le bout de leur truffe afin d'observer cette adorable course : leur dernière danse avant d'être privé de liberté.
« - On y est ! »
Dongju pointa son doigt en face de lui et, immédiatement, Geonhak remarqua la foule se former petit à petit dans les rues emplis de vie et de couleurs : c'était à la fois angoissant et intriguant. Jamais le Ajri n'avait fait de bain de foule de sa vie, il avait passé l'entièreté de son existence dans le Palais Ajri bloqué entre les quatre murs de sa chambre ou de la salle d'entraînement. En vérité, il ne connaissait même pas la ville en bas de la montagne, jamais on ne l'avait amené là-bas et, maintenant, il était curieux de découvrir comment vivait son peuple. Était-ce aussi vivant ? Y avait-il autant de couleur et de vie ?
Dongju rabattit sa capuche sur sa tête et il fit le même geste avec son mari tout en chuchotant un « pour notre anonymat » avant de s'engouffrer dans la foule d'habitants. Les gens étaient heureux, ils riaient, parlaient et chantaient pour certain : cette ambiance était euphorique. Geonhak sentait son corps tout entier se réchauffait et s'imprégnait de cette atmosphère festive.
« - Que fête-il ?
- Rien, lâche Dongju tout content de se balader dans les rues. Aujourd'hui c'est le marché.
- Le mar-quoi ?
- Marché. En gros, les gens se réunissent pour vendre différentes choses comme des denrées alimentaires, des vêtements voire des accessoires et d'autres babioles en tout genre. C'est un moment très sociable qui a lieu chaque semaine.
- Oh ! Je ne connaissais pas, je ne sais même pas si ce genre d'évènement existe dans mon Royaume. Tu sembles bien connaître, tu es souvent venu au marché de Gaïa ? »
L'ombre d'une expression nostalgique traversa le visage de Dongju tandis qu'il déambulait dans les rues tout en continuant de sourire : il se sentait bien au milieu des siens.
« - J'y venais surtout quand j'étais petit avec mon frère et... Un ami très cher, les mots étaient durs à sortir. On s'amusait beaucoup ici, j'adorais me mêler au peuple pour parler avec eux afin de mieux comprendre leur quotidien.
- Pourquoi n'as-tu pas continué ?
- Pourquoi..., Dongju s'arrêta un instant alors que ses yeux se posaient sur un trio d'enfants qui riait innocemment en se courant après sur cette fameuse place emplie de souvenirs. La Grande Guerre a changé beaucoup de choses, il y a eu des accidents ici.
- Un attentat qui t'avait touché non ?
- Hm, acquiesça-t-il. Depuis que j'ai été attaqué, mon père a refusé qu'on sorte à nouveau du palais pour notre sécurité. Il avait eu si peur de me perdre et s'il n'avait pas été là... Je serais mort. »
La main de Dongju tremblait, les souvenirs étaient si frais dans son esprit alors que bientôt douze ans s'étaient écoulés depuis ce drame. Geonhak, voyant son mari mal, l'amena vers une ruelle parallèle où l'ambiance était plus calme.
Le futur souverain de Zéphyr s'accroupit légèrement devant son époux afin de pouvoir discerner son visage et, en découvrant les pleurs sur ce dernier, il sentit son cœur se serrer. Sans demander l'autorisation, il prit son époux dans les bras pour l'enlacer fermement sans dire un mot : le Ajri n'était pas doué pour faire de belles phrases réconfortantes.
Les minutes passèrent et Dongju se calmait petit à petit bien que son cœur était toujours affreusement douloureux : le deuil était une chose bien dure à vivre. Le temps filait mais la plaie dans son cœur n'était toujours pas cicatrisée : la douleur était toujours là.
« - Geonhak...
- Oui Dongju ?
- Tu veux bien m'accompagner à sa tombe ? Je voudrais lui passer le bonjour avant qu'on ne s'en aille.
- Évidemment que j'accepte de t'accompagner. »
Ce fut avec beaucoup de reconnaissance que le jeune couple opéra un demi-tour en se mêlant à nouveau à la foule mais, cette fois-ci, le trajet était plus silencieux et lourd. La main de Dongju était accrochée à celle de son époux comme pour se donner la force d'avancer et le Kim était triste de découvrir qu'une telle souffrance était enfouie dans le cœur si pur de son amant.
« - Par ici. »
La route changea un petit peu de l'aller car, au lieu de rejoindre les portes du palais, ils s'enfoncèrent dans les bois en longeant un petit sentier légèrement recouvert par des plantes opportunistes. Pendant quelques minutes, ils marchèrent dans la Nature avec leur capuche à nouveau baissée laissant à Geonhak la possibilité de voir l'expression nerveuse du Tokësor. Ce dernier se mordait la lèvre tout en reniflant bruyamment, sa main tremblait dans la sienne et on avait le sentiment qu'il était sur le point de s'effondrer à tout moment.
« - On y est. »
La voix rauque de Dongju s'éleva et, au même instant, les pierres tombales apparurent dans le champ de vision du couple. Il y en avait des dizaines et des dizaines dans des formes et tailles très diverses, cependant, le plus flagrant était la diversité de fleurs au pied de chaque tombe.
« - C'est le tombeau royal. Ici, repose ma lignée ainsi que ceux qui ont donné leur vie pour nous, expliqua difficilement Dongju en caressant certaines stèles du bout des doigts. C'est un lieu sacré, peu ont le droit d'y mettre les pieds. »
Geonhak acquiesça simplement en suivant son époux qui avançait en direction d'une pierre argentée où fleurissait des fleurs bien étranges d'un rouge vif. Le Tokësor s'accroupit devant en reniflant plus fortement et son mari vit les larmes couler à nouveau sur son visage. Relevant la tête vers la pierre tombale, le futur Roi lu le prénom dans sa tête mais Dongju le devança légèrement.
« - Il s'appelait Giwook, ce... C'était... C'était mon premier amour. »
Geonhak écarquilla les yeux pour mieux observer son époux caresser tendrement les fleurs en sanglotant. Puis il continua son histoire tout en reniflant bruyamment.
« - J'aurais dû l'épouser, mes parents avaient très vite accepté notre union tant j'avais été insistant. On était jeune oui, j'avais à peine huit ans quand j'avais demandé la main de Giwook mais j'étais intimement persuadé que c'était le bon. »
Tout en s'accroupissant, le Ajri vint mettre sa main sur l'épaule de son époux avant de le rapprocher de lui pour que la tête de Dongju puisse reposer sur son épaule. Le petit se recroquevilla contre son mari tout en continuant de conter son passé comme l'avait fait son aîné à propos de ses ailes l'autre jour.
« - Hélas, il y a eu cet attentat à la bombe qui a valu la vie à Giwook. Il s'est sacrifié pour nous protéger, moi et Dongmyeong. J'ai essayé de le soigner, j'ai tout donné pour le maintenir en vie mais... J'étais trop faible que j'ai failli m'éteindre avec lui en voulant le sauver. »
La culpabilité naissait dans le cœur du plus jeune, il se souvenait de la peur qu'avait eu sa famille à cause de son acte désespéré. Dongju était passé si proche de la Mort tant de fois au cours de sa courte vie.
« - J'ai réussi à le maintenir dans un état comateux jusqu'au jour de l'annonce de notre mariage...
- Le... Le mariage, bégaya Geonhak sous la surprise.
- Oui... Cela a dû avoir un effet trop brutal sur moi. Du coup, mon charme s'est rompu sans que je ne puisse rien faire conduisant Giwook à s'éteindre pour de bon... Mais ce sort était égoïste de ma part, je me voilais simplement la face : je le maintenais dans le coma mais jamais j'aurais pu le ramener. Il est mort quand j'avais 10 ans, jamais je n'aurais pu le ramener à mes côtés. »
Le Ajri prit son prince dans les bras et ce dernier vint s'y engouffrer en explosant dans de lourds sanglots qui serrèrent le cœur du plus âgé : les deuils n'étaient pas une chose facile à faire.
Pendant une bonne heure, ils restèrent ici, plongés dans leur bulle sans que personne ne puisse venir les déranger. Hélas, le temps filait et il était temps pour eux de rentrer au palais afin de rejoindre Zéphyr. Le retour avait été encore plus difficile et d'une lenteur extrême : aucun des deux ne voulaient retourner là-bas mais il n'avait pas vraiment le choix. Geonhak avait des devoirs et Dongju se devait de mettre fin à cette guerre silencieuse qu'il avait débutée avec son beau-père.
Le couple pénétra le Palais en étant bien moins guilleret, Dongju rendit les clefs au garde en étant silencieux puis les deux s'en allèrent jusqu'à leur appartement afin de prendre leurs bagages. Il était bien dur de sceller le contenu des valises, les mains de Geonhak ne cessait de trembler tandis qu'un mauvais pressentiment l'enveloppait : le noble avait la sensation qu'il ferait mieux de ne jamais rentrer, que quelque chose de grave allait se passer dès qu'il mettrait les pieds là-bas.
« - Tout ira bien... Tu n'es plus sous son emprise, tenta de se rassurer le Ajri. Il ne leur a rien fait, Seoho a trouvé une cachette convenable faisant qu'ils sont tous en sécurité. »
Pourquoi avait-il tant l'impression de se mentir à lui-même ? Tout en se mordant la langue d'anxiété, le futur Roi prit son sac dans la main avant de rejoindre, le cœur lourd, les appartements de Dongju qui était assis sur son lit en fixant ses pieds qui bougeaient nerveusement : on dirait qu'il s'apprêtait à aller au peloton d'exécution.
« - Es-tu prêt ? »
Le Son redressa brusquement la tête puis il la hocha imperceptiblement tout en ayant un maigre sourire sur le visage en voyant Geonhak. Ce dernier s'approcha pour s'agenouiller devant son époux tout en lui attrapant les mains avant de lui promettre quelque chose.
« - Je te protègerais, Dongju. Plus jamais il ne te fera du mal, je ferais tout pour l'arrêter.
- Geonhak...
- Je t'aime Dongju. Ton arrivée dans ma vie est la plus belle chose qui me soit arrivée. Tu es celui qui m'a libéré de mes chaînes en me permettant de découvrir le monde en dehors du château. Avec toi à mes côtés, je sais que je pourrais régner sans craindre de faire les mauvais choix. »
Quelques larmes vinrent briller au coin des yeux du plus jeune et le Ajri les essuya avec son pouce tout en souriant avant de continuer son discours.
« - Dongju, je t'aime.
- Moi aussi Geonhak, je t'aime plus que tout. »
Leurs mains se lièrent davantage tandis que la plus âgé s'approcha du visage de son époux pour l'embrasser délicatement. C'était d'une si grande tendresse que Dongju sentit des papillons s'envoler dans son ventre. Leurs corps basculèrent sur le matelas, Geonhak surplombait le Tokësor qui rougissait mais il ne souhaitait pas que ce baiser prenne fin : il avait si peur que ce soit le dernier.
Le silence de la pièce fut brisé par les soupirs amoureux, leurs lèvres se mouvaient tandis que les mains de chacun découvraient le corps de l'autre avec respect et bienveillance. Ils n'iront pas plus loin que quelques caresses et autres baisers, leurs soupirs étaient déjà bien fort pour un simple câlin et aucun d'eux ne se sentaient prêt à franchir le pas. Ils ne voulaient pas louper leur première fois, cela devait être un moment mémorable pour les deux. Alors, ils seraient patients jusqu'à trouver le moment propice à cela.
« - Allons-y, souffla à contre cœur Dongju. Ils doivent nous attendre.
- Hm... Tu as raison. »
Geonhak se redressa du corps de Dongju et il ne put s'empêcher d'avoir un sourire moqueur sur le visage en découvrant la chevelure ébouriffée de son mari à cause de leur câlin passionnel.
« - Je crois t'avoir un peu décoiffé.
- Hein ?
- Attends, viens là. »
Le Ajri se rapprocha puis il remit en place les longues mèches blondes de son mari : le Kim avait de la chance d'être marié à un homme aussi beau. Les cheveux remis en place, un sublime sourire sur le visage, les deux vinrent lier leur main en attrapant leur sac avant de se diriger vers les téléporteurs. Les parents de Dongju étaient présents et Dongmyeong aussi, accompagné de Talia ainsi que du duo Keonhee et Hwanwoong.
Dongju vint les enlacer un à un tandis que Geonhak saluait respectueusement chaque personne, du moins, sauf la Reine Son qui vint le prendre dans ses bras en souriant comme le ferait une mère au départ de son enfant du foyer familial.
« - Reviens vite parmi nous Geonhak, sourit la Reine.
- Je ne peux vous promettre une telle chose mais... Je vais faire de mon mieux pour revenir avant l'été. Je veux découvrir votre Royaume sous le soleil.
- Prend soin de Dongju et de toi. »
Elle l'enlaça à nouveau sous le regard de son fils qui ne put s'empêcher d'être heureux de voir son époux si bien accueilli dans sa famille. Hélas, l'heure de partir arriva bien trop vite et la lumière blanche du téléporteur se mit à luire bien trop fortement : ils devaient réellement sans aller, le contact entre les deux Royaumes avaient été créé.
« - Je reviendrais vite, confia Dongju à son jumeau.
- Fais attention à toi.
- Je vais essayer Dongmyeong. »
Le fils du Lotus embrassa la joue de son sosie puis il enlaça une dernière fois Hwanwoong et Keonhee avant de rejoindre son époux auprès du téléporteur qui s'apprêtait à les pixeliser pour les ramener à Zéphyr. Néanmoins, avant de mettre son pied dans le rayon lumineux, Dongju se retourna une dernière fois vers Dongmyeong pour lui dire quelques mots avant de s'en aller.
« - Dongmyeong, je ne te l'ai jamais dit car cela me gênait mais... Je suis fière d'être ton jumeau. »
Puis, sur ces ultimes mots qui prit de court le futur Roi de Gaïa, le Son disparut dans les bras de son mari : il était temps de rentrer à Zéphyr.
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