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Chapitre 36

Un jour, deux jours, trois, quatre, cinq... Le temps défilait inlassablement. Geonhak était dans une boucle inarrêtable, ses journées se ressemblaient infatigablement tandis que Seoho, son frère adopté, tentait de le sortir de cette routine bien monotone. Hélas, le futur souverain aimait son quotidien, ses heures passées à fixer le plafond sous les remontrances de Youngjo qui souhaitait le voir bouger, agir pour des causes nobles ou, tout simplement, aller voir son époux.

« - Je n'arrive pas à te croire.

- Combien de fois devrais-je te le répéter, soupira Geonhak en se redressant sur les coudes afin de plonger ses iris nuageuses dans ceux rubis de son ami. Il m'a clairement dit qu'il ne souhaitait pas me voir et il semble très bien s'en sortir seul le petit.

- Ce n'est pas ce que Wooseok m'a dit, contrecarra frustrer le domestique.

- Wooseok ? »

Le prince pencha la tête sur le côté à l'entente de ce prénom familier mais Youngjo ne communiquait avec personne en règle générale. Le racisme dont son ami était victime transcendait les classes sociales, les serviteurs le haïssaient tout autant que les nobles, ils le rabaissaient eux-aussi bien qu'ils soient dans le même bateau. Youngjo aurait-il trouvé un compère qui ne le jugeait pas pour ses origines ?

« - Ne sois pas si choqué, je peux parler à d'autres que toi mon poussin.

- Je t'ai dit d'arrêter avec ce surnom, se renfrogna le noble.

- Il te va pourtant si bien, Geonhak-ie ! »

Le servant sauta sur le lit pour venir taquiner son ami en lui pinçant les joues ce qui lui valut un petit cri outré du prince mais rien de bien méchant. Youngjo partit dans un éclat de rire en esquivant l'assaut de chatouilles de son ami, bien trop flemmard pour quitter son matelas duveteux, et le servant se plaça derrière la table de bois brut afin d'être protégé. Le prince lança des éclairs à son camarade qui souriait innocemment quelques instants avant de reprendre son sérieux précédent tout en recommençant d'aborder le sujet sur Wooseok.

« - Enfin bon, Wooseok est le servant du prince Son Dongju.

- Je le sais ça, trancha l'autre.

- Ah ? Tu l'as déjà croisé ? Toi ?

- Oui, quand tu m'as demandé d'aller voir si le petit était toujours en vie ou sous la menace de mon père. J'avais souhaité bonne chance à Wooseok car le prince Dongju a un caractère de merde.

- Ton langage.

- Rien à foutre, c'est ce qu'il a ! Ce gamin a une grande gueule et il est plus têtu que n'importe quels rapaces.

- Logique quand disant de telles choses de lui qu'il ne souhaite pas te voir.

- C'est lui qui a commencé. Moi je voulais bien être gentil mais il n'a pas besoin de moi. Va demander à son domestique, il te dira la même chose. »

Youngjo mordit sa lèvre tout en triturant ses doigts. Évidemment qu'il savait, son premier réflexe après sa discussion nocturne avec Wooseok, avait été de le revoir chaque soir et d'aborder différents sujets dont celui de l'état du nouvel arrivant. Ce qui lui avait conté le garçon était inquiétant, surtout ces derniers jours malgré l'aide que ce dernier apportait à Dongju. Leur discussion avait aidé, le Tokësor n'était plus muré dans un silence mais la dépression le rongeait terriblement ce qui terrifiait Wooseok. Chaque matin, une boule se formait dans sa gorge et il était terrifié à l'idée de retrouver son maître inerte après une tentative désespérée de se libérer, brutalement, de ses chaînes que le Roi Kim lui avait imposées.

Dongju était un esprit libre, cela se voyait et se sentait très clairement. Il n'était pas un oiseau qu'on gardait en cage, même une volière était trop étroite pour le jeune noble. Non, ce dernier devait voler haut dans le ciel, côtoyer l'altitude, sentir la brise dans son plumage et être en harmonie avec Mère Nature. Son Dongju était un enfant de la Terre, il avait besoin de ce contact direct avec elle : c'était une chose indispensable chez les habitants de Gaïa.

« - Youngjo? Hey Jo!

- Hein? Quoi? Il se passe quoi ?

- Tu étais parti dans tes pensées, cela t'arrive de plus en plus en ce moment. Tout va bien, s'inquiéta Geonhak en attrapant précautionneusement les épaules de son ami.

- Hm... Ouais, juste... Il me tracasse ce petit, Geonhak. Oui, il t'a rejeté plusieurs fois. Oui, il a un caractère très fort et affirmé. Oui, il parle de manière directe et crue. Mais, c'est encore un gamin. Il a seulement vingt-et-un an puis on l'a arraché de force de son foyer.

- J'ai tenté de l'aborder, il n'a pas voulu.

- Il est terrifié aussi... Tu sais très bien que ton aura est imposante. Ce petit peut se défendre en agissant agressivement avec toi car il ne sait comment tu es à l'intérieur. Et puis, il doit y avoir toutes ses rumeurs qui déforment son raisonnement et autre. »

Youngjo repensa aux mots de Wooseok datant de la nuit précédente. Il se rappelait parfaitement la terreur dans les prunelles du domestique extrêmement dévoué, des trémolos dans sa voix lorsqu'il avouait que Dongju s'était confié à lui et que le Roi avait été horrible avec le pauvre enfant du Lotus.

« - Ton géniteur fait tout pour enfermer Dongju, Geonhak.

- Comment ça ?

- Il filtre toute sa communication. Ses lettres sont, pour les trois quarts, brûlées et les restantes sont censurées puis envoyées. On lui refuse toutes sorties hors du château et il aurait fait de nombreuses demandes pour voir son frère mais... Tu connais ton père.

- Il a tout refusé, je présume. »

Youngjo hocha simplement la tête avec un regard voilé de tristesse : Son Dongju était clairement devenu un prisonnier en se mariant avec le prince Kim. Son existence était contenue entre quatre murs faussement décorés comme à Gaïa afin de le mettre, soi-disant, plus à l'aise et d'éviter le mal du pays. Tout ce que le Roi arrivait à faire, c'était plonger le pauvre Tokësor dans la folie et la solitude.

« - Wooseok m'a dit que ton géniteur trouvait toujours une excuse valable pour qu'il ne puisse pas voir son jumeau. Si cela continue ainsi, je crains pour son avenir... Ce n'est pas une vie, il ne mérite pas d'être traité de la sorte. Le prince Son n'a rien demandé, il fait son devoir, comme toi tu l'as fait, afin de protéger son peuple et ses proches. »

Geonhak détourna les yeux, ses orbites vinrent se planter sur le décor extérieur. Dehors il pleuvait, une véritable averse tombait sur les terres de Zéphyr depuis quelques jours comme si les nuages se lamentaient. Un simple déluge qui semblait interminable, augmentant le niveau des rivières et des étangs tout en imbibant les sols noyés. Le temps était loin d'être encourageant, c'était le type de météo qui nous poussait à rester sous la couette avec un plaid supplémentaire autour des épaules afin d'avoir un peu plus chaud. C'était ce climat amenant la morosité et la procrastination : on ne voulait rien faire à part attendre que cela finisse par passer. Hélas, la pluie continuait et devenait de plus en plus diluvienne au fil des jours.

Le futur roi du monde de l'Air soupira. Sa main vint se faufiler dans ses mèches platines qu'il commença à manipuler distraitement en réfléchissant fortement : Youngjo n'avait pas tort, il avait rarement un raisonnement erroné en réalité. Ses cheveux s'emmêlèrent et graissèrent légèrement tandis qu'il ne cessait de passer ses longs doigts dedans sous le regard patient de son domestique qui se doutait de ce qui se tramait dans l'esprit de son ami de longue date.

La situation était délicate. D'un côté, un était plus que têtu en repoussant toutes les mains qui étaient tendues vers lui en se laissant morfondre par les sombres voix qui lui murmuraient des horreurs. De l'autre, un jeune adulte perdu qui n'était pas la personne la plus déterminée et tenace du monde, c'était même le contraire. Départagé entre ses habitudes et sa conscience, Geonhak commença à ruminer en essayant de trouver une solution à son problème. Aider ? Ne rien faire ? Agir ? Fermer les yeux ? Y aller ? L'oublier ? Être empathique ou apathique ?

Le prince expira longuement et fortement, derrière la fenêtre le vent soufflait violemment tandis que la pluie martelait le carreau en essayant de rentrer dans la pièce isolée. C'était comme toutes ses pensées qui essayaient d'interrompre le fil de réflexion du Ajri, ses idées parasites qui voulaient le pousser à faire le mauvais choix.

« - Suis ton cœur, Geonhak. »

Le garçon redressa légèrement la tête afin de planter davantage ses prunelles orageuses dans le décor extérieur qui était une tempête sans nom. Les arbres bougeaient dans tous les sens, les feuilles virevoltaient et les fébriles fleurs étaient arrachées des branches : la Nature était souffrante. Les rares oiseaux qui volaient dans le ciel peinaient à remonter le flux aérien, leur altitude était variante passant de très haute à trop basse puis leur trajectoire était si approximative... Sorti sous cette tempête était dangereux, Geonhak le sentait.

Pourtant, au milieu des épais nuages crachant d'énormes gouttes d'eau glaciale, dans ce décor d'une monotonie grisâtre, un éclat se frayait un chemin. Faible, incertain mais puissant puisque le rayon perçait les épais cumulus pour former un faisceau blanc qui traversait élégamment la tempête. Tel une lumière au fond d'un tunnel plongé dans une épaisse pénombre, ce faible rayon se battait pour luire dans cette apocalypse climatique : il voulait vivre. Son éclat n'était pas le plus intense. Sa beauté n'était pas la plus belle vu qu'elle était d'une simplicité plus que banale. C'était un simple rayon de soleil comme on pouvait en voir depuis sa naissance et, pourtant, Geonhak le trouvait éblouissant, merveilleux : il l'hypnotisait.

Portant sa main à sa poitrine gauche, le futur roi fixait ce faisceau avec douceur en se gravant sa superbe simplicité dans son esprit qui se calmait. Les parasites se taisaient, la raison avait gagné sur le chaos lié à l'incertitude et tout devint clair dans le cerveau du Kim : il savait quoi faire.

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