Ordre Dix-Huitième
15H21
"Un nouvel ordre est tombé. Vous devez tous tirer à la courte paille. Le perdant se verra condamné."
- Bon et bien, on dirait que ça va nous faciliter les choses, déclara Yoongi avec désinvolture.
- Yoongi..., soupirais-je. C'est immoral. Tu te rends compte qu'on va laisser le hasard décider de qui d'entre nous mourra ?
- Quoi, on se préoccupe de la morale maintenant ? Non sérieusement, pour une fois que le roi est sympa, autant en profiter. Et puis, tu préfères que l'on fasse un vote ? Plus vite nous sortirons, mieux nous nous porterons alors je prépare les bouts de papier. Évidemment, je tirerai en dernier.
Jungkook hocha la tête, semblant parfaitement en accord avec l'empressement de Yoongi. Je n'avais pas mon mot à dire et je comprenais la vision de Yoongi. Mais...
Yoongi déchira une page du carnet du scientifique décédé et alla se réfugier à l'autre bout de la pièce. Si les garçons semblaient penauds, ma tension montait en flèche. Après ça, l'un d'entre nous va encore mourir au dépend des autres. Et ce sera terminé ?
- Jungkook, tu crois que si on prend ce vaccin le virus sera anéanti ? Je trouve ça un peu trop facile...
- Et bien si on y pense, logiquement oui. Le virus coule dans nos veines, c'est comme cela qu'il se transmet. Or, si nous le détruisons, nous n'infecterons pas d'autres innocents et le jeu n'aura plus jamais lieu.
- Je vois...je suppose que ce doit être ça...
Jungkook s'approcha de moi et saisi mes mains gelées dans ses mains chaudes. Il encra son regard dans le mien, cherchant à me rassurer.
- Si je perds ici, je ne regretterai rien. J'ai été heureux de passer des moments avec toi et avec les autres, tu m'as beaucoup aidé.
- Jungkook...qu'est-ce que...?
Il exerça une légère pression sur ma main, qui me fit taire. Il arborait une expression sérieuse et pleine de sincérité.
- Il y a juste une chose que j'ai oublié de te dire...
- J'ai fini ! S'interpose hâtivement Yoongi.
Il s'installe entre nous deux en obligeant Jungkook à lâcher ma main. Ce dernier lui lance un regard noir. Ce qu'il voulait me dire avait l'air vraiment important...
- Tirez. Naho, à toi l'honneur.
Yoongi leva sa main dans laquelle trois bouts de papier étaient disposés. Il les tenait fermement, dissimulant l'une des extrémités de chacun de ces papiers.
J'approcha ma main tremblante de la sienne. Je n'étais pas du tout rassurée. Et si...non, je ne devais pas y penser. Je fermai les yeux et saisi un papier au hasard. Il n'était ni trop grand, ni trop petit à mon sens.
Ce fut le tour de Jungkook. Il prit le sien sans hésitation. Il était plus long que le mien. J'avais déjà gagné, et ne pu m'empêcher de me sentir soulagée. Mais la seconde d'après, je réalisais ce que cela impliquait.
Si je suis épargnée, ce n'est le cas ni de Jungkook, ni de Yoongi. C'est pire...c'est pire...que devrais-je faire ?
Jungkook me sourit tristement. Non. Je ne veux pas qu'il meure, et Yoongi non plus. Et pourtant c'était inévitable. Réfléchis...
- Jungkook, échangeons ! M'exclamais-je.
- Naho ! T'es folle ou quoi ?! T'as gagné !
- Mais je ne veux pas ! Il faut que ce soit vous qui remportez la partie !
Jungkook soupira longuement et appuya fortement sur mes épaules pour que je reste assise et que je l'écoute.
- Le hasard a choisi pour nous. Ça me fait plaisir que tu t'inquiètes, mais ne t'en fais pas pour moi, vraiment.
Je mordis l'intérieur de mes joues, anxieuse. Pourquoi ne le voulait-il pas ? À quel point devait-il contenir ses émotions pour prendre sur lui ainsi...?
- Bon et bien, on dirait bien qu'il n'en reste qu'un, déclara Yoongi.
Il ouvrit sa main dos à nous, et je ne pu qu'observer son expression. Il ouvrit grand les yeux, puis sourit tristement.
- Manque de bol, souriait-il. On dirait bien que j'ai perdu.
Ma bouche s'entrouvrit lentement, et je le regardais fixement. Non, c'est faux...il me fait une blague... Mais Yoongi se retourna et nous montra son papier. Il était long, c'était le plus long.
- Yoongi ! Donne moi ton papier ! M'exclamais-je, paniquée.
Mais trop tard, le message du roi venait d'être lancé. Nous ne nous donnons même pas la peine de regarder nos téléphones, puisque nous savions déjà ce que le message disait.
"L'élève n°11 Min Yoongi est condamné à la pendaison à 16h00 pour ne pas avoir respecté l'ordre du roi."
Le numéro onze, c'était celui du camarade qui me précédait dans l'alphabet. Le numéro onze, c'était celui du garçon que je connaissais depuis longtemps.
Le numéro onze, c'était celui de Yoongi.
15H45
Dans quinze minutes. Il allait mourir dans quinze ridicules minutes. Je me débattais et Jungkook finit par me lâcher. Je me rua sur Yoongi pour le supplier de faire quelque chose, mais il ne pouvait rien y faire. Évidemment, à quoi m'attendais-je ?
- Je vais vous administrer le vaccin à tous les deux. Après, je veux que vous sortiez d'ici à toute vitesse, dit-il machinalement.
- Qu'est-ce que tu racontes !? Yoongi ! M'écriais-je.
- Merci Yoongi..., déclara le plus grand.
- Jungkook, comment peux-tu approuver ?!
- Naho, tu ne crois pas que c'est déjà assez dur pour lui ? Tu crois qu'il a envie d'y passer ? Tu ne l'aides pas là.
Il avait raison. Il avait raison mais je ne pouvais pas faire semblant. Je ne pouvais pas sourire, je ne pouvais pas mimer d'être contente qu'il se sacrifie.
- Allez, approchez.
Yoongi prit une seringue 10ml et le fameux flacon. Il s'assit en tailleur face à nous, adossé contre le mur. Jungkook, debout à mes côtés, décida de s'avancer. Mais ses muscles étaient tremblants et sa démarche peu régulière.
- Jungkook. Ne me dit pas que tu vas toi aussi te mettre à chialer...
- Je suis plus un gamin..., murmura Jungkook en s'asseyant devant Yoongi.
- Oui, oui. Allez, dépêche toi, enlève ton haut. Cet antidote a l'air plutôt vieux. Dans le doute, il vaut mieux que je pique au cœur.
Jungkook s'exécute. Il savait que Yoongi n'avait pas beaucoup de temps. Ce dernier plante la seringue sur le torse entraîné de Jungkook.
- C'est quoi tout ces muscles sérieux ? Râla Yoongi. T'as une tête de gamin avec un corps d'Appolon, de quoi me faire jalouser une bonne petite décennie.
Yoongi avait débité toutes ces paroles en riant. Il cherchait sûrement à détendre l'atmosphère. Mais je n'arrivais pas à être bon public, pas dans ces circonstances.
- T'inquiètes hyung, t'es pas mal non plus.
Yoongi leva un sourcil, amusé.
- Hyung ? Qui t'as dit que j'étais né avant toi ?
- Secret, souriait Jungkook. Non, plus sérieusement Yoongi, merci pour tout ce que tu as fait. T'es un bon mec putain. Bien meilleur que moi.
Je sentis Jungkook faiblir. Il fixait le sol, il sentait ses larmes monter et brûler sa rétine.
- Naho, qu'est-ce que tu attends ? M'interpelle le condamné.
J'étais tant immergée dans mes pensées, que les mots de Yoongi me firent sursauter. Il ria légèrement et m'indiqua de l'approcher.
Jungkook se leva, et se dirigea vers la porte.
- Naho, je t'attends dans le couloir...., dit-il gravement.
Et il fermait la porte. Il était parfaitement conscient que, quand celle-ci se rouvrira, Yoongi ne sera plus là pour l'engueuler.
Le son de la porte fermée résonna dans cette pièce couverte de métal froid. Je m'assis face à Yoongi, et il rempli la seringue avec l'autre moitié du flacon.
- Je suis désolé de devoir te demander ça dans de telles circonstances, mais tu peux enlever ton haut ?
Je lui souris timidement et acquiesça, avant de faire ce qu'il me demandait. C'était loin d'être le moment de se sentir gênée.
- Yoongi, il s'en est passé des choses, hein ? Depuis le temps qu'on se connaît...
- Naho, j'ai été vraiment ingrat avec toi pendant ces neuf dernières années, je suis désolé.
- Non, non. Ne dit pas ça, ça reviendrait à dire que j'ai aimé cet ingrat pendant huit ans.
- Ne plaisante pas Naho, je sais bien que tu me détestais, soupira Yoongi.
Il ne me croyait pas. Pourtant, j'avais l'impression d'avoir été assez claire sur mes sentiments auparavant. Il ne s'en n'était vraiment pas rendu compte ces dernières années....quel idiot. Et moi qui croyais avoir tout essayé.
- Tu sais Naho..., insista Yoongi en posant sa main gauche sur ma joue. J'aime tout de toi, sauf le fait que tu ne m'aimes pas. C'est con hein ?
Je déposa ma main sur la sienne pour la faire redescendre lentement.
- Yoongi.... J'ai été amoureuse de toi pendant huit ans ! Tu te rends comptes...? Huit ans sans un mot, sans un regard, sans une once de considération venant de toi.
- Vraiment ?! Non c'est impossible...enfin, si c'était le cas, je suis désolé ! Mais...et maintenant ?
Parce que oui, il fallait parler du présent. Si j'ai tant souffert par le passé, ça m'a aussi permis d'apprendre à rester indifférente à chacun de ses mots, à chacun de ses gestes. Je lui souris tristement. Que devais-je lui répondre ? Allais-je me confesser à un ami qui allait bientôt trouver la mort ? Ça n'avait aucun sens... Yoongi s'aperçu que j'étais troublée, et se recula de moi.
- Désolée, je me suis emporté... Mais Naho, même si tu ne le penses pas, j'aimerais l'entendre, murmurait-il, la voix tremblante.
Je serrais les poings. Il avait besoin de moi. Pourquoi fallait-il que ça se passe ainsi ? Pourquoi fallait-il qu'il parte alors que j'avais enfin pris ma décision ? Au final, on s'était aimés, mais on n'avait jamais su trouver le bon timing. Je n'avais jamais su tenir cette promesse faite à moi même, qui devait empêcher mon cœur de battre pour lui. Je suis désolée, Yoongi. Je ne peux pas faire semblant de t'aimer...
Je pris son visage entre mes mains et le rapprocha du mien, posant mon front contre le sien.
...puisque
- Je t'aime Yoongi, alors ne me laisse pas. Je t'aime, alors je ne te laisserais pas partir.
Et, alors qu'il souriait, content de ce qu'il pensait être un jeu d'acteur, je le plaqua au sol et saisi la seringue entre mes doigts.
- Enlève ton haut ! Le menaçais-je.
Je ne croyais pas en arriver là, mais je n'avais plus le choix. L'équation est simple : si je plante cette aiguille dans son coeur, il vit.
- Naho, qu'est-ce que tu fais ?!
- C'est pas assez clair ? Tu as été condamné par le jeu, donc le virus. Si tu prends l'antidote, tu seras sauvé !
- Mais enfin Naho ! On ne connaît même pas le temps qu'il faut pour que l'antidote fasse effet ! C'est n'importe quoi, donne moi ça !
- Non ! Je m'y opposais, laissant mes larmes couler. Je ne te laisserais pas mourir !
- Pourquoi veux-tu donner ta vie pour sauver quelqu'un que tu n'aimes pas...?
- C'est censé être une raison pour te laisser mourir ? Hors de question ! Et puis comment peux-tu affirmer ça avec tant de certitude ?! T'ai-je déjà dis que je ne ressentais rien pour toi ?!
- Naho reprend toi merde ! Regarde moi ! Il saisit à nouveau mon visage et m'obligea à ouvrir les yeux. C'est ce que je veux. Je veux troquer ma vie contre la tienne. Je veux que tu vives merde !
- Si tu m'aimes alors laisse moi être égoïste ! M'écriais-je. Je ne veux pas que tu meures non plus idiot ! Parce que je t'aime aussi.
- Alors je t'aime encore plus. Je t'aime comme je n'ai jamais aimé personne. Et c'est exactement pour cette raison, que je vais faire cela. Yoongi me poussa au sol et planta douloureusement l'aiguille dans mon cœur. Pardonne moi..., mais tu dois vivre. Pour moi...
Je cherchais mon souffle, le choc de l'impact ayant fait s'affoler ma cage thoracique. Je sentis les larmes froides de Yoongi perler pour atterrir sur mes joues. J'avais juste envie de mourir.
- Cette fois-ci j'en ai marre d'être celui qui est protégé...que ce soit ma mère ou toi, que je sois gamin ou adulte, j'ai toujours été protégé. Si tu savais à quel point ça me rend fou de devoir partir maintenant, alors que je n'ai même pas réussi à décrocher la lune pour toi !
Il pleurait et moi je retrouvais peu à peu ma condition normale. Je voulais le serrer dans mes bras. De toute façon c'était fait, et il allait mourir.
J'approcha ma main de sa tête pour caresser paisiblement ses cheveux, dissimulant derrière mon sourire la pire des tristesses.
C'est vraiment...une histoire de timing...
- Non Yoongi, tu n'as jamais décroché la lune, ni même une seule étoile dans cet infini qu'est la voie lactée. Et pourtant, regarde moi. Tu m'as sauvé.
- Tu es la dernière signature que je laisse sur Terre.... Si tu es en colère, triste ou que tu t'en veux, alors porte moi dans ton cœur. Fais moi une place quelque part, aussi infime soit-elle.
Je passe mes mains derrière ma nuque et décroche mon pendentif, avant d'œuvrer à l'attacher à son cou. Il ne savait pas à quel point il prenait de la place. Il débordait sans cesse de mon petit cœur.
- Je suis désolée Yoongi, je ne peux pas te rendre ta jumelle, puisqu'au final nous n'avons pas réussi à rester en vie. Mais prends au moins ce pendentif.
Yoongi sourit et entoura le pendentif de sa main, comme si c'était ce qu'il avait de plus précieux.
- Merci Naho. Sois heureuse. Même si tu m'aimes vraiment, ne m'attends pas. Je pars loin, très loin alors...trouves quelqu'un d'autre. Marie toi, prends soin de ta famille. Allez, va t-en maintenant, c'est bientôt l'heure.
Je hoche la tête et me redresse, avant de me diriger vers la porte. Juste avant de l'ouvrir, je me retourne vers Yoongi, qui fondait en larmes.
- Merci Yoongi, le remerciais-je de ma voix tremblante. Je te promets de vivre heureuse, et de ne jamais t'oublier...je te le promets alors... ne pleure pas...
Avec ses lèvres fébriles, il m'offrait un large sourire que je trouvais à la fois adorable et déchirant. La dernière larme de Yoongi coula le long de sa joue, avant que je n'ouvre la porte, puis la referme derrière moi.
Une fois derrière celle-ci, je m'effondra au le sol. Il ne me voyait plus, il ne souffrait plus. Je remis lentement mon teeshirt sous le regard inquiet de Jungkook. Si lui n'avait pas osé exposer sa tristesse devant Yoongi, je voyais bien que ses yeux étaient rouges et que sur ses joues s'étaient formés des sillons d'eau salée. Cette tragédie allait rester gravée dans notre mémoire, nous changeant à tout jamais.
Il me tendit sa main, et m'aida à me relever.
- Naho...
- Oui Jungkook, allons-y. Yoongi s'est sacrifié pour nous, pour que l'on vive heureux. C'est la moindre des choses que nous puissions faire.
Jungkook paru étonné de ma soudaine maturité. Il hocha la tête et je pris son bras sur mon épaule pour l'aider à marcher avec sa jambe toujours blessée. Nous remontons les escaliers et les étages. Étrangement, les habitants semblaient avoir disparu.
Et puis, finalement, je voyais la lumière du jour. Depuis le milieu des escaliers, l'entrée laissait s'introduire les rayons du soleil. Le ciel semblait s'être dégagé.
Je monte les dernières marches, toujours avec Jungkook, et nous sortons enfin de ce souterrain bien trop morbide. Le vent frais vint caresser ma nuque, me rendant particulièrement émotive. C'était ça, l'odeur de la liberté.
Au loin, nous pouvions voir des villageois se balader le cœur ouvert et des sourires béats et ignares collés à leurs visages. Les maisons avaient retrouvé leur beauté d'antan.
Nous devions avoir l'air de fous, au vu de notre pitoyable apparence. Voir ces gens si heureux fit monter le peu de larmes qui me restait. Je m'écroule, me laissant tomber à genoux sur l'herbe verte. Ce sera la dernière fois.
Tout ça, c'était grâce à Yoongi. C'était grâce à son sacrifice, mais aussi à celui de Jimin, d'Hoseok, de Minami et de tous les autres encore. Pourquoi étions nous les seuls à survivre ? Personne ne le savait. Le hasard nous avait choisi nous, et pas les autres.
Je posai ma tête contre le sol, serrant l'herbe entre mes poings. Et je me mis à crier, à hurler, à pleurer, juste une dernière fois. L'émotion qui me montait à la gorge était incontrôlable. Nous étions saufs. Nous avions réussi, nous avions vengé tous nos amis, et bien d'autres victimes encore. C'était ma façon de leur dire adieu.
Jungkook pleurait aussi, et me prit dans ses bras. Je tachais son teeshirt de mes larmes abondantes. Des villageois nous aperçurent et se ruèrent vers nous en croyant que nous étions gravement blessés, ce qui était le cas.
Ils s'approchaient, nous posaient des questions auxquelles nous ne pouvions répondre, bien trop occupés à pleurer et sourire en même temps.
Je perdis connaissance, et ceci marqua la fin de ce jeu monstrueux. Le lien qui me reliait aux autres s'était rompu, mais celui qui me reliait au roi aussi.
Seul résidait ce lien incassable que je venais de créer avec Jungkook. Nous avions tout deux subit, souffert, et nous nous en étions sortis ensemble. Nous, les rescapés de la tragédie des vingt trois.
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Et c'est ainsi que le jeu se termina, le 21 mars 2020, soit une semaine après son début. Cette année il y avait deux vainqueurs, et le roi faisait partie des perdants. Les deux rescapés goutèrent au bonheur le plus intense. Plus jamais ils ne s'appitoiraient sur leur sort. Ils aimait le goût qu'avait la vie, l'odeur qu'avait la liberté.
Quand ils retournèrent chez eux, dans leur ville natale qu'était Tokyo, ils furent criblés d'interrogatoires et assistèrent à de nombreuses funérailles. Après cela, il avait été dur d'obtenir leur diplôme, et enfin un travail. Il resteraient à jamais dans la mémoire des habitants en tant que rescapés de la tragédie des vingt-trois.
Ils avaient reconstruit leur vie petit à petit, et savaient qu'ils resteraient tous deux unis à jamais par cette histoire qui pourrait faire partie d'une oeuvre mythologique, étant bien trop sanglante pour faire partie d'un livre de conte.
Une fois la tempête passée, ils goutèrent à nouveau au bonheur.
Mais, ils n'oublieront jamais ce qu'ils avaient vécu la bas. Ils n'oublieront jamais tous ceux qu'ils avaient perdu en seulement quelques jours. Ils n'oublieront jamais à quel point ils leur étaient reconnaissants de les avoir sauvé, de leur permettre de vivre à nouveau.
Et c'est ainsi que se termina l'histoire merveilleuse et horrifique de la classe de Terminale 2 d'un lycée lamba de Tokyo, une histoire qui s'ébruita comme faisant partie de ces légendes urbaines douteuses.
Jungkook finit par avouer ses sentiments à la belle Naho. Il a fallu du temps à cette dernière pour accepter de passer une partie de sa vie à ses côtés, puisqu'il restait toujours une place dans son cœur dédiée à Yoongi. Mais, cinq ans après, Jungkook qui n'avait d'yeux que pour elle lui demanda sa main en posant un genou à terre. C'est ainsi que, six ans après la tragédie, Naho et Jungkook s'étaient fiancés.
The end -
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