E pour Evidence
Pour Jim Moriarty, tout était une question d'évidence. En même temps, quand on possède un intellect comme le sien, tout vous paraît tellement plus simple que vous ne pouvez pas comprendre – voire accepter – que les autres ne pigent pas vos idées. Et ça avait le don de passablement énerver le criminel consultant qui pouvait passer une heure voire plus à expliquer son plan à ses hommes.
« Mais vous êtes débiles ou vous le faites exprès ? Ce n'est pourtant pas compliqué : tout ce que vous avez à faire, c'est d'aller à la Banque d'Angleterre et de voler les documents que le Ministre de la Défense a planqué dans le coffre n°2658. Il faut vous le dire en quelle langue ? »
« Mais ça, on l'avait compris. Ce qui reste à éclaircir est comment on va faire pour voler le truc rapidement sans qu'on se fasse choper par les flics ! »
Moriarty se fit un facepalm : il se demandait comment il arrivait à garder son calme jusque là...
« Je vous l'ai déjà dit vingt fois : l'équipe de Jeff se chargera de faire diversion tandis que vous, les crétins, irez à la banque ! Ce n'est pourtant pas difficile à comprendre ! »
« Ah, mais tout est clair pour nous, monsieur Moriarty ! C'est juste Jack et ses potes qui ont pas la lumière à tous les étages ! » ricana Jeff, imité par ses coéquipiers.
« Viens pas faire le malin, toi ! La dernière fois qu'on t'a confié une mission, ça a failli partir en vrille ! »
« Ouais, mais j'ai réussi, alors que toi... on peut pas dire que toi et ta bande de bras cassés ait un haut taux de succès ! »
« Oh, la ferme ! »
Jim sentit son sang bouillonner à 6000 degrés : il avait l'impression d'être un prof face à des enfants. Quoique, des gosses auraient été plus efficaces... N'en pouvant plus, il plaqua violemment ses deux mains sur la table et s'écria
« JE VOUS DONNE DIX SECONDES POUR DÉGAGER D'ICI ET FAIRE LE BOULOT OU JE VOUS ASSURE QUE VOUS FINIREZ TOUS EN DESCENTES DE LIT ! »
Il n'en fallait pas plus pour que le bureau se vide dans la seconde. Une fois seul, le criminel consultant se laissa choir dans son siège et se pinça l'arête du nez : il en avait marre d'être entouré d'incompétents. Comment ne pouvait-on pas comprendre un plan aussi simple ? Il fallait vraiment être demeuré...
« Tu veux que j'aille superviser ? »
Levant la tête, le psychopathe vit Moran qui s'était placé juste à côté de lui et le fixait de son regard clair. Le même qui lui nouait agréablement l'estomac...
« Pourquoi tu me demandes ça ? »
« Je sais que tu tiens à avoir ces documents confidentiels et que si ça venait à rater, tu t'en arracherais les cheveux ! »
Le génie criminel soupira : il donnait raison à son compagnon. Un seul raté dans sa stratégie et il en devient dingue !
Soudain, il sentit deux bras musclés passer autour de son cou. Levant la tête, il recroisa le regard de Moran qui semblait plus doux que d'habitude.
« Pourtant, ton plan n'a pas l'air compliqué : je me demande pourquoi ils n'ont capté sur le coup... »
« C'est peut-être parce qu'il n'y en a pas un pour rattraper l'autre... Heureusement qu'il y a Ciaran pour remonter le niveau, sinon je me sentirais seul ! »
Il rapprocha son visage de celui de Sebastian.
« Et Dieu merci, il y a toi aussi qui me comprend mieux que n'importe qui ! »
« Tu m'en verras flatté ! »
« Je sais... Et si tout se passe bien, tu en seras récompensé ! »
« C'est à dire ? » demanda l'ex-colonel avec un sourire en coin.
« Tu verras bien... Mais ceci te donnera un léger aperçu ! » répondit le criminel consultant en embrassant son compagnon avec fougue.
D'abord désarmé face à un tel baiser, l'ex-mercenaire y répondit brièvement avant de partir rejoindre les autres pour accomplir la mission... et d'avoir le reste de sa "récompense" à son retour...
Voilà pour la lettre "E" : j'espère qu'il vous aura plus ! Je l'ai publié un peu à l'avance car je craignais ne pouvoir avoir le temps demain !
Tchüss et à la prochaine fois !😘
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