Tuer. Je dois tuer. Il y a quelques années, ça m'aurait horrifiée mais les gens changent avec le temps. Si bien que je me retrouve face à une grande maison, une valise à la main et un couteau caché sous ma robe. Mon visage ne reflète aucune émotion, je me suis habituée à ce train de vie. Arriver, tuer, repartir.

Je sonne et une charmante vieille dame m'ouvre la porte. Elle m'amène au salon où son mari m'attend, assis face à une petite table sur laquelle sont posées trois tasses remplies d'un liquide que je devine être du thé. Il me propose gentiment de m'asseoir et j'accepte. Il me donne la tasse qui m'était destinée et nous commençons à discuter. Je trouve leur présence très agréable et ils m'accompagnent finalement dans une grande salle qu'ils me présentent comme ma future chambre. Je ne prends pas la peine de sortir mes affaires et, enfoncée sous ma couette, je me pose une question.

Suis-je vraiment obligée ?