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{08}

Coucou !

Comment allez-vous ?

Vous avez passés un bon week-end ?

Sachez que vous venez de me perdre (encore) à cause du gif : non mais sérieusement ? Vous imaginez vous avez la possibilité de voir Harry sous cet angle à un de ces concerts ? Wow juste wow quoi !

Bonne lecture ;)

_______

Je crache sur le trottoir, secouant mon minois. Mes boucles valsent dans tous les sens, pour finir par tomber en cascade sur mon front. Je jette mon haut tâché de vomis parterre, essuyant instinctivement mes mains sur mon jean.

Quoi ?

Ne me jugez pas !

Ma réaction est justifié.

Mon corps n'a pas supporté l'accumulation de toutes cette nourriture.

Tout ça ?

C'était prévisible.

Désormais torse nu, je ne sens pas les légères brises fraiches s'abattre sur ma peau. Étant mi-loup, je le dois à ces gênes, qui permet à mon corps de garder une température élevée. Maintenant que j'y pense, je ne pense pas avoir déjà connu le froid.

Je lève la tête et tombe sur une paire d'orbe vairon : Maritza. Les mains plaquées au coeur de sa poitrine, elle les laissent retomber d'une part et d'autre le long de son corps. Je scrute avec attention son visage, il ne démontre aucune émotion.

Et pourtant,

Au fond de moi, je sais qu'elle s'inquiète.

Adossée contre un lampadaire, elle soutient mon regard, les lèvres pincés. Je ne bouge pas, lorsqu'elle s'avance prudemment vers moi. J'écarquille mes paupières, reprend peu à peu mes esprits. Ma main se lève pour stopper ces pas, l'évitant ainsi de piétiner ma flaque de vomis. Elle s'arrête, sans ciller une seule fois.

"Je vais bien." La rassurai-je.

"T-tu..." Je lui fais signe du doigt de me suivre. "Tu compte laisser 'ça' ici ?" Demande-t-elle dans une toute petite voix.

"Oui." Répondis-je fermement. "Allez, viens ! J-je..." Je passe à côté d'elle, m'arrêtant net quand elle me tend son gilet. "Je te ramène." Terminai-je dans un souffle, éloignant aussitôt mon visage.

Seigneur !

Son odeur est partout.

C'est insupportable.

"T-ton parfum." Bégayai-je, je retiens ma respiration et simule un nouveau mal être.

"Oh." Elle porte sa veste à son nez. "Ça ne pue pas pourtant." Se murmure-t-elle discrètement, sniffant son odeur. "M-mais..." Elle rompt ses pensées, en me voyant poursuivre mon chemin. "Tu n'as pas froid ?"

Je fais mine de ne pas entendre.

Arrivé à destination, j'ouvre son portail et lui fais signe d'entrée la première. J'attends patiemment qu'elle se glisse entre moi et la porte, déglutissant au contact d'une de ces mèches châtain, qui vient de me chatouiller le nez et une partie de ma mâchoire. Je me ressaisis, agite mon minois et la suit jusqu'à son patio.

"J'y vais." Annonçai-je, brisant le silence. "Et cette fois ?" Je la pointe du doigt. "Ne me suis p..."

"Attends !" Elle m'interrompt brusquement. "Je vais te chercher un t-shirt." Elle insère rapidement sa clé dans la serrure.

"Non ! C'est pas la peine ! J-j'ai pas fro..." Elle rentre à l'intérieur sans me laisser achever ma phrase. "Maritza !" La porte claque, m'arrachant un mini hoquet de surprise.

Je m'assois sur la seconde marche, jouant distraitement avec mes doigts. Un sourire narquois ne pu s'empêcher de s'inscrire au coin de ma bouche : sa réaction vient de confirmer mon intuition. Mes orbes émeraudes fixent intensément, les statues d'hiboux installés à côté de moi. Je tend ma main, la dirige au hasard, vers l'une des têtes, prêt à le titiller.

"Si mon père te voit, il risque de te couper le doigt." Maritza est déjà de retour, me balançant en pleine poire un t-shirt.

"Je lui en rachèterai un." Je ris légèrement, saisis le haut de couleur vert pastel et le déplie pour découvrir dessus un énorme muffin arc-en-ciel. "Charmant, j'adore le dessin." Complimentai-je. "C'est vrai que c'est tout à fait mon style." Enchéris-je sarcastiquement.

"Et avec quel argent ?" Les lèvres séparés, je fais volte-face à mon interlocutrice. "Fais gaffe, c'est l'un des t-shirts favoris de mon père. Donc ne l'abîme pas en cours de route." M'avertit-elle, j'enfile le haut.

"Pourquoi me l'avoir donné dans ce cas ?" Un rictus se forme au coin de ma bouche.

"Prêté." S'empresse-t-elle de me corriger. "Il te le prête, ce n'est pas pareil." Reformule-t-elle, mon sourire s'agrandit. "C'est pour te porter chance." Je pouffe.

"Me porter chance ?" Elle acquiesce.

"Rentre bien." Elle me salue dans un mouvement de la main, je l'imite. "Appelle-moi si jamais il t'arrive quelque chose." Je mords ma joue.

"Ça dépend." Je me lève de mon emplacement, lui faisant face. "Tu viendras me soigner ?" M'enquis-je avec curiosité.

"C'est la moindre des choses, puisqu'il semblerait que ce soit de ma faute que tu sois dans cet état." Elle ne se gêne pas pour me rappeler mes précédentes paroles.

Je fais mine d'être ennuyé.

Je fronce le bout de mon nez, poursuivant.

"Et si je ne me sens pas bien arrivé chez moi ?" Je monte une marche, coupe ma respiration, éliminant le maigre espace qui nous séparent. "Tu viendras aussi ?" Soufflai-je suavement, elle plaque sa main contre mon torse.

"Tu es trop près." Elle me pousse, me faisant reculer de deux pas.

"Et alors ?" Je me penche à sa hauteur, replaçant correctement une de ces mèches rebelles derrière son oreille. "C'était vraiment perturbant." Pointai-je, émettant un nouveau pas à reculons.

"Harr..."

"Stop !" M'écriai-je hystériquement, profitant de cette nouvelle distance pour respirer l'air frais. "Ne m'appelle..." Mon pied s'écrase dans le vide et je tombe maladroitement sur mes fesses. "Pas." Balbutiai-je sous ma barbe, elle éclate de rire. "Juste !" Je lève mes mains, formant deux poings. "Rentre chez toi." Elle se tut, ouvre la porte d'entrée et me salue une dernière fois.

"Bonne nuit, Harry." Elle disparait de ma vue, des picotements agréables m'a parcouru l'échine.

"Bonne nuit à toi aussi." Je me mets à rire tout seul.



**

'Harry ?' J'entends une goutte de pluie s'écrasait sur une flaque d'eau. 'Harry ?' Puis, une autre. 'Réveille-toi.' Une voix douce me murmure.

Je suis plongé dans le noir total, avec pour seul indice, cette voix. Cette voix, dont je n'arrive pas reconnaître, s'il s'agit d'un homme ou d'une femme, ou encore d'un adulte ou d'un enfant. Mon état ne me permet pas de mettre un nom dessus et encore moins un visage.

Mon sommeil est bien trop profond.

Que faire ?

'Allez, réveille-toi !' La voix m'encourage plus fermement.

'Hummrf.' Je gesticule.

Même si j'essaie de toute mes forces, je n'arrive pas à ouvrir les yeux. J'espère entendre de nouveau cette voix, dans l'espoir qu'il ou elle, me donne un indice sur son identité. Si il ou elle, me demande de me réveiller, c'est bien pour quelque chose, non ?

Mais plus rien.

Comme volatiliser.

'Harry ?' Cette fois, mon prénom est suivi par des rires d'enfants.

Quoi ?

Des enfants ?

C'est quoi ce bordel ?

Un flash m'éclaire, voir m'aveugle complètement et me plonge maintenant dans la lumière. Tout est blanc, calme et pure, mais il n'y a rien à l'horizon. Ni aux alentours. Je suis seul. C'est étrange, moi, qui pensait avoir les paupières clos jusque-là, en fait, je les aient...

Ouvertes ?

'NON !' Le hurlement d'un enfant m'a brisé les tympans.

Le timbre est assez perceptible pour reconnaître le sexe.

C'est un garçon.

La lumière et le silence s'effacent, pour laisser place à un ciel clair, dégagé, et un chant de cigales. Ils sont ennuyeux, bruyants, à en donner mal à la tête. Mes oreilles sensibles peinent à les supporter. De la verdure rejoint rapidement cette image.

Avec un minuscule effort, je réussis à visualiser l'enfant. Enfin, ça c'est ce que je crois, parce qu'en réalité je ne vois absolument rien, si ce n'est que sa mâchoire. Mais, à son timbre de voix, je devine facilement l'état son humeur : il est infecte et en colère.

Pourquoi ?

Je ne sais pas.

Ses poings sont fermement serrés, prêt à cogner la première personne qui s'opposerait à sa décision. Sauf qu'à la place, il a choisi de maltraiter sa chair, au point qu'une perle de sang cascade au creux de sa paume.

À l'opposé ?

C'est à une fillette que nous faisons face.

Ses courtes jambes, les détails du volet de sa jupe qui lui arrive aux genoux et de ses chaussures, m'indiquent qu'elle doit être de sa tranche d'âge. Elle non plus, je n'arrive pas à percevoir son visage. Elle tient deux cornets de glaces entre ses doigts : un à la menthe/chocolat et la seconde à la vanille/fraise.

'Je ne veux pas de ta putain de glace !' Le jeune homme claque brutalement sa main pour faire tomber un des deux cornets et l'écrabouille avec sa semelle.

6h30.

Je me réveille dans un sursaut. 

C'était quoi 'ça' ?

Pas un cauchemar en tout cas.

Mais un souvenir.

J'inspire et expire bruyamment, sentant des gouttes de sueurs me perlaient la tempe. Je l'essuie d'un mouvement de la main, observant rapidement mes alentours : je suis dans ma chambre. Je reconnais la peinture, ma moquette, mon bureau en désordre, mes bandes dessinées étalaient parterre - près de ma bibliothèque - et mon armoire plein à craquer.

"Comment suis-je arrivé ici ?" M'interrogeai-je curieusement dans un murmure.

La dernière chose dont je me souviens, c'est d'avoir raccompagné Maritza à sa porte.

J'ai eu des haut-le-coeur, me souviens être parti comme un voleur sans la saluer. Je tire une mini grimace, à la vue du t-shirt 'muffin' de couleur vert pastel, accroché à un cintre à la poignée de la porte de mon armoire. Maman va me tuer, si elle apprend de sa bouche, que je me suis - encore - comporter étrangement avec elle.

Puis, un flash.

Un flash qui me rappelle notre échange.

"À force de l'accuser de tout et n'importe quoi, elle va vraiment finir par croire que c'est réellement de sa faute." Je masse distraitement mes tempes.

Je jette un oeil sur ma montre digitale : il est six heures trente du matin. Le soleil commence à peine à se lever. Je peux déjà percevoir les premiers rayons traversaient ma fenêtre, dont j'ai - encore - oublié de fermer les volets la nuit dernière.

"Plus jamais je ne mangerai comme un porc !" Je glisse ma main à mon ventre et le tapote.

Je ne bouge plus.

Mon ouïe animal a repéré des mouvements de pas que je connais très bien : Oliver. C'est le seul, qui a l'habitude de se réveiller aux aurores, en tant que pâtissier artisan. Plus il s'approche, plus son odeur remplis mes narines. Je récupère sous mon lit un oreiller que mon loup a - accidentellement - déchiré et le froisse tel un boulet de canon.

"Je savais que t'étais réve..." Je réagis vite et lui balance mon coussin à la figure, de milliers de plumes explose dans la pièce.

"En plein dans le mile !" Criai-je joyeusement, levant victorieusement mes bras en 'v'.

"Je vais te tuer !" Il crache des plumes entre deux mots, provoquant mon fou rire.

Je bascule sur le côté, lorsqu'il plonge la tête la première dans mon lit. Je rampe à l'opposé pour atteindre la sortie. Oliver m'attrape par la cheville, tire sans ménagement dessus et me plaque dos contre son torse. Je pousse nerveusement un rire, levant mes mains en signe de défaite. Il m'ignore, entourant un bras autour de mon cou, m'étranglant juste assez pour m'immobiliser.

Bon d'accord,

Je l'ai - à moitié - mérité.

"Tu mériterais aussi d'avaler des plumes !" Cracha-t-il, me maintenant d'un bras.

Quoi ?

Il ose piétiner dans mon intimité en plus ?

"Je vais pas me gêner, tiens !" Grince-t-il entre ses dents, il récupère quelques plumes sur les côtés.

"J-je..." Je claque ma main contre le matelas. "Pause ! Pause!" Hurlai-je, je gesticule, esquivant la poignée de plumes. "Aidez-moi !" Me remis-je à hurler. "Je me fais maltraiter, aidez-moi !" Il me tire les cheveux, forçant la barrière de mes lèvres.

"NON MAIS ÇA VA PAS ?!" C'est au tour de ma mère de rentrer en trombe dans ma chambre. "VOUS ÊTES FOUS ?" Elle s'approche dangereusement de nous.

On déglutit.

Oliver a magiquement cessé de m'étrangler.

"Les gens vont vraiment croire qu'on vous maltraite !" Elle lève les yeux au ciel. "Et toi ?" Elle désigne Oliver du menton. "T'es censé montrer l'exemple, pas abêtir ton petit frère encore plus qu'il ne l'ai déjà."

"Hé ! Maman c'est pas juste !" Objectai-je. "C'est moi le plus intelligent dans cette maison !" Oliver et maman éclate de rire. "Sympa ! J'adore cette famille." Je tire faussement une moue boudeuse.

"Mes bébés." Elle porte dramatiquement sa main contre sa poitrine gauche. "Pour moi ? Vous êtes tous les deux intelligents." Dit-elle tendrement avant de marquer une courte pause, on sourit bêtement. "Sauf que quand vous commencez vos bêtises ?" Elle s'avance jusqu'à nous et nous tirent les oreilles. "Il y en a pas un pour rattraper l'autre !" 

"A-a-aiiiie !" On pleurniche, tentant de l'attendrir.

"Arrêtez votre cinéma ! Dans quelques secondes vous n'aurez plus mal !" Grogna-t-elle. "Vous savez quel heure il est !??"

"M-mais..."

"Qu'est-ce qui se passe encore ?" Nos corps deviennent immobiles, en voyant apparaître notre père à l'encadrement de la porte.

Il camoufle un bâillement à l'aide de sa main. Maman lâche nos oreilles, nous gratifiant à tour de rôle d'une claque sur le crâne. Je me frotte la tête, puis me masse l'oreille, pour me soulager de la minuscule douleur.

"Tu tombes bien, chéri !" Elle lâche un soupire de soulagement. "Tu devrais amener ces deux-là se dégourdir les jambes."

"Rho ! Mais je suis exténué !" Il se plaint.

"On se demande bien pourquoi !" Me susurre sans aucune discrétion cet idiot d'Oliver et comme un con, je rigole avec lui.

"Quoi que..." Papa nous lance un regard noir. "Tu as raison." Nos rires se stoppent, on ravale avec difficulté notre salive. "Bon, qui a commencé ?" Il nous interroge sur un ton ferme, craquant à tour de rôle ses doigts.

Merde !

Je 'crois' qu'il nous a entendus.

"C'est lui !" On pointe lâchement l'autre du doigt.



**

- à l'écoute - Brut Boogaloo - Afterglow.

Je rejoins Emilia en début d'après-midi.

En attendant Thierry, nous nous sommes installés dans un café, pas très loin de la bibliothèque. Je couvre un bâillement avec ma main, essayant du mieux que je peux de rester concentré sur les péripéties d'Emilia. Je saisis mon gobelet de café après avoir payé la caissière, que je souhaite juste après ça une bonne fin d'après-midi.

" ... Tu vois ? Si tu venais t'entraîner avec moi, plutôt que ton père, tu serais moins fatigué." Me fit-elle remarquer.

"Comme si j'avais eu le choix ce matin." Marmonnai-je comme un enfant, la tête baissée.

"Les bases, c'est important." Explique-t-elle. "Chaque année tu as très peu de temps pour 'te mettre à jour'. C'est frustrant." Admit-elle en toute honnêteté. "Plus tu grandiras, plus ça sera difficile. N'oublie pas que si tu restes trop longtemps cloitré, un malheur peut rapidement survenir." Poursuit-elle, faisant allusion au fait que je suis en pensionnat les trois-quarts de l'année. "Nous, les loups, nous n'aimons pas ça être attaché ou enfermé. C'est d'ailleurs un miracle que rien ne soit encore arrivé à Maritza."

"Ça c'est parce que j'ai fais en sorte de l'éviter." Lui rappelai-je, elle hoche la tête.

"En effet, oui." Elle tapote son index contre son menton. "Comment ai-je pu oublier ça, alors que tu travaillais dans l'épicerie de mes parents ? Arrgh ! N'importe quoi moi !" Elle rit doucement. "Dans tous les cas ? Dompter un loup n'est pas facile." Elle récupère à son tour son café.

"Je sais."

"Et dois-je te rappeler aussi qu'on éduque pas un loup de la même manière qu'un chien ou c'est pas la peine ?" Je roule des yeux.

"C'est pas la peine." Je hausse un sourcil. "Franchement, Ems ? Tu m'as pris pour un idiot ou quoi ?" Elle hausse innocemment ses épaules.

"Je disais juste ça par prévention."

En effet, je suis le seul de la famille qui arrive à maîtriser le moins mon loup. Je n'ai pas eu la chance de m'entraîner avec la famille Bender comme eux. Non, à la place, j'ai dû apprendre à l'enfouir dans un coin de ma tête, pour ne pas passer pour un monstre. C'est la raison pourquoi, mon loup peut intervenir quand il le souhaite, et plus particulièrement, lors de mes moments les plus faibles.

Et souvent ?

C'est lorsque je me sens nerveux, en colère ou embarrassé.

On s'installe sur une table ronde, dégustant et appréciant notre café. On bascule sur une nouvelle conversation. C'est donc en toute confiance, que je lui confie mon étrange rêve. Je toussote, tirant une grimace au goût amer. Tête en l'air que je suis, j'ai complètement oublié de préciser à la caissière de me rajouter du sucre.

Quel con !

"Tu dis que t'as rêvé des enfants, hein ?" S'enquit-elle étonnée.

"Ouais !" Je force un petit rire. "C'est trop bizarre, je sais."

"Bizarre tu dis ?" Je hoche la tête.

"Ouais, enfin..." C'est seulement maintenant que je remarque son regard remplis de suspicions. "C'est absolument pas ce que tu crois !" Elle fixe mes pupilles durant de longues secondes, je ne cille pas.

"Encore heureux !" Lâcha-t-elle finalement, elle me gratifie d'une tape sur le front.

"Aoutch!" Je me frotte la tempe.

"Et ne profite pas du fait que je ne peux communiquer avec toi par la pensée pour m'insulter !" Je lui tire puérilement la langue.

"Trop tard !" Mentis-je pour la taquiner, elle me relance une tape au front.

"Aie! Arrête ça, putain !" Je ris bruyamment pour l'embêter.

"Est-ce que t'as pu voir leur visage au moins ?" Elle reprend son sérieux, je secoue négativement la tête. "Tu es sûr que c'était un garçon et une fille ?"

"Sûr et certain." Confirmai-je avec conviction.

"Ça pourrait être Martiza et toi." Lance-t-elle, pensive. "Ou encore Maritza et Alec ?" Suggère-t-elle ensuite, je grimace.

"Je ne pense pas que ce soit Alec." Son sourcil se arque. "Le petit garçon était vraiment en colère." Je me gratte la nuque. "Par contre, ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi il a écrabouillé ce pauvre cornet de glace qui n'a rien demandé à personne."

"Tu n'est qu'un sale goinfre !" Soupire-t-elle, elle se lance désespérément une tape sur le front.

"Mais quoi ?!" Grommelai-je. "Si quelqu'un m'offrait un cornet de glace, je l'accepterai et ferais un bisou à la personne !" Elle éclate de rire.

"Tu t'empiffrerais d'abord surtout, ouais !" J'accompagne son rire.

"Pas faux." Je fronce le bout de mon nez, soupirant. " Sérieusement ?" Je reprends mon sérieux. "Même si ça me tue de dire ça, je sais que, jamais Alec n'osera la traiter comme une merde."

"Harry ?" M'interpelle-t-elle pour attirer mon attention, elle tapote ma main. "N'oublie pas que les enfants se chamaillent souv..."

"Pas lui." Je fixe un point imaginaire, marquant une pause. "Pas eux." Murmurai-je tout bas.



Sept ans plus tôt.

La sonnerie qui annonce la fin des cours vient de retentir.

Ça y est !

Les vacances d'été viennent de débuter.

J'attends que les élèves les plus excités sortent de la classe, avant de faire de même à mon tour. C'est en traversant la cour, que je me souviens de la faveur, que ma mère m'a demandé avant que je ne prenne le bus : inviter Maritza à la maison.

Je stoppe brusquement mes pas, pivotant sur moi-même, prêt à rebrousser chemin. Je finis par ne pas le faire, apercevant au loin, deux petites silhouettes se dirigeaient vers ma direction. Je les reconnaitrais entre mille, il s'agit là de Maritza et Alec.

"Qu'est-ce que tu veux ?" M'interroge froidement ce dernier, je l'ignore, me tournant pour être face à Maritza.

"Ta marraine veut savoir si tu veux dîner à la maison ce soir ?" Elle acquiesce.

"Avec plaisir." Alec claque ma main, quand je m'apprête à saisir son poignée.

"Pars devant, je la ramè..."

"Ma mère est hyper protectrice envers elle." Le coupai-je. "Si elle me voit arriver sans elle, elle risquerait de m'arracher les yeux."

"Et alors ? C'est pas mon problème." Cracha-t-il. "Je n'ai pas envie que tu participes à notre conversation." Je hausse mes épaules, nonchalant.

Traduction ?

Je n'ai pas envie que tu nous écoutes.

'Ça', c'est à mon loup qu'il faut le dire, pas à moi.

"Qui a dit que j'y participerai ?" Il lève les yeux au ciel. "Je préfère me mettre dans un coin plutôt que de vous regarder vous échanger des confidences." Il avance d'un pas, le regard noir. "Quoi ?" Je souris innocemment. "C'est pas comme si je pouvais entendre tous ce que vous dîtes." Je regarde Maritza. "N'est-ce pas ?" Elle ne dit rien, fuyant mes yeux.

Mes doigts serrent fermement mon sac lorsqu'Alec noue leur main. Ce dernier s'avance vers moi, heurtant volontairement mon épaule quand il passe à côté. Connard ! Je balance un coup de pied contre une pierre, me soulageant de cette frustration qui me parcours le corps. Je les rattrape, brisant instantanément le contact de leurs doigts en m'immisçant entre eux. 

"Ah !" M'exclamai-je faussement enjoué. "Quel belle journée, n'est-ce pas ?"

Aucun des deux ne me donne une réponse.

Les yeux rivés vers l'horizon, ils marchent jusqu'à la sortie de l'école. Nous saluons poliment nos professeurs, leur souhaitant à notre tour de passer de bonnes vacances. Nous nous dirigeons dans un parc, situé pas très loin de notre école élémentaire. Je continue bêtement de les suivre jusqu'aux airs de jeux.

"Sérieusement, Styles !?" Mon futur Alpha me fait comprendre que c'est 'maintenant' que je dois leur laisser leur intimité.

"Arrête de te prendre pour quelqu'un d'important alors que ce n'est pas le cas." Pouffai-je amèrement. "Je me dirigeai juste vers les balançoires." Mentis-je, désignant ces dernières du menton.

L'avantage ?

C'est qu'il ne peut pas vérifier si ce que je dis est vrai.

'Dans ton cul, Walsh !' Ricane fièrement mon loup.

En passant à côté de lui, je heurte son épaule, exactement de la même manière qu'il a fait précédemment, comme une sorte de petite 'revanche' personnelle. Je sais, c'est enfantin, mais je m'en fiche, il a mérité ! Je retire la cravate de mon uniforme pour le glisser dans mon sac, que je pose ensuite au pied de la balançoire.  

- à l'écoute - Freedom Fry - Linger.

Je m'installe et recule pour prendre assez d'élan. Je lève mes jambes et m'agrippe aux chaînes pour ne pas tomber. J'attends de perdre de la vitesse pour m'arrêter complètement et recommencer. Je tourne sur moi-même, balançant mes pieds distraitement dans le vide.

Alec a grimpé au sommet d'un toboggan. Il tend sa main pour inviter Maritza à le rejoindre, maintenant à l'aide de la seconde la barre de sécurité. Celle-ci pose son sac parterre, puis saisit sa main pour monter à son tour. Il s'écarte pour la laisser s'installer près de lui. 

" ... Tu vas partir loin ?" Questionne-t-elle inquiète, je ne pu m'empêcher d'espionner leur conversation.

C'est vrai que j'ai dis que je ne le ferais pas...

Mais c'est plus fort que moi.

"Dans une ferme à Yorkshire Dales." Il répond doucement.

"Yorkshire quoi ? Où est-ce que ça se trouve ?" Questionne-t-elle, intriguée.

"C'est au nord d'Angleterre." Lui explique-t-il.

"M-mais..." Elle marque une pause. "Tu déménages ?"

"Non, c-c'est..." Il éclaircit sa voix. "C'est compliqué, Mary."

"Je ne comprends pas." Souffla-t-elle. "Pourquoi, alors ? T'es obligé de partir ?" Même si elle ne le montre pas, je peux sentir sa voix se briser. 

"Malheureusement oui." Admit-il sur un ton peiné, de longues secondes passent.

"Tu reviendras ?" Demande-t-elle dans une toute petite voix.

"Évidemment !" Jeta-t-il comme si ce fut la chose la plus évidente au monde. "Arrête de faire cette tête et fais moi un sourire." Il force un petit rire. "Tu m'attendras, j'espère ?"

"Évidemment !" Elle rit. "Tu sais bien que je t'aime beaucoup trop pour me passer de toi." 

Qu-quoi ?

Qu'est-ce qu'elle vient de dire là ?

La mâchoire de mon loup s'est contracté.

"Oh putain non." Susurrai-je tout bas. "Pas mon loup."

À chaque fois qu'il intervient ?

C'est le bordel.

Arrête, Harry.

Arrête de les espionner.

Il faut que tu le bloques.

Ou ça va dégénérer.

'Hé ! Je ne veux pas m'arrêter moi !' Rouspète mon loup.

'Toi je ne t'ai rien demandé !' Il grogne de mécontentement.

Un grognement qui a l'air de dire : ' Toi ! Je ne te louperai pas, le jour où ta transformation sera complète !' Mes doigts se serrent progressivement en poing. J'inspire, puis expire lentement, descendant de ma balançoire. Je récupère dans mon sac ma bande dessinée du moment. C'est le seul moyen pour me calmer, lorsque je sens que mon loup dépasse les bornes.

Je m'installe en position indien sur le sable, ouvre à la page où je me suis arrêté ce matin. Je garde mes yeux rivés sur les dessins, les bulles, que je m'oblige à lire, tandis que de son côté, mon loup, me pousse à regarder ailleurs. Je lutte bec et ongle contre lui, ne réalisant même pas, que par sa faute, mes griffes sont apparus pour arracher la page.

Putain de loup !

La bibliothécaire va me tuer !

Mes jambes trembles, m'obligent à me lever du sol. Je m'agrippe à la barre de la balançoire, luttant. C'est à ce moment-là, que j'ai su que je suis entré dans une bataille psychologique avec mon double. Une partie de mes griffes s'est plantés dans le sable, à la recherche d'un objet qui m'aiderait à rester clouer au sol, en vain.

La lutte est difficile.

Et sans même le réaliser, je suis sur mes pieds, marchant en direction du toboggan. Je me rappel qu'Oliver a une fois planté ces griffes sur Jorah pour le 'réveiller'. Désespéré, je tente cette méthode, plantant les miens contre ma cuisse. Je mords l'intérieur de ma joue pour étouffer ma douleur.

Alec m'a certainement entendu.

J'espère que ce message indirect a suffit, pour qu'il comprenne qu'il doit emmener Maritza loin d'ici. Je scrute les trous que je viens de perforer, fixant le tissus imprégné de sang. Cette blessure a retardé - seulement de quelques secondes mon loup - avant que le processus de guérison ne vient tout gâcher.

Je suis psychologiquement épuisé.

Je n'ai plus la force de lutter et me laisse donc pathétiquement et lamentablement guider. Je sais, je suis faible. C'est même un miracle que j'ai réussi à retarder mon loup. Ce dernier atteint finalement son objectif, grimpant au sommet du toboggan. 

"Maritza !" Ma main valse dans le vide.

Personne.

Moi, qui souhaitait la 'récupérer', c'est raté.

Le fait que je n'ai pas encore développé toutes mes capacités ne m'a pas aidé. 

La preuve !

Je n'ai même pas été capable d'anticiper leur fuite.

Pris par la colère, je balance un coup de griffes contre le mur. J'inspire profondément, essayant de retrouver mon calme. Ce court moment de sérénité m'a permis de capter une forte odeur de pêche. Instinctivement, je pivote ma tête vers cette direction : je tombe sur le cartable de Maritza.

"Merde ! Merde ! Merde !" Je lance un nouveau coup de griffes.

Aujourd'hui.



"Maritza est la prunelle de ses yeux." Admis-je, pianotant la pulpe de mes doigts contre mon gobelet à café. "Il serait même capable de s'exposer pour elle."

"Arrête de dire n'importe quoi !" Emilia lève pour la énième fois sa main.

Cette fois, j'anticipe et lève mon bras pour me protéger. Notre attention est détourné, vers la cloche, qui annonce qu'un nouveau client vient de franchir le seuil du café. Thierry fait son apparition, le doigt pointé vers ma direction. Dans un battements de cils, je me désigne à mon tour, ahuri.

Quoi ?

Qu'est-ce qu'il y a encore ?

"On a un 'petit' problème." Nous informe-t-il, plaquant ses mains sur la table.

"Petit..." Commençai-je.

"Problème ?" Emilia achève ma question. 

"C'est..." Il regarde autour de lui - comme s'il a peur qu'on le surprenne - avant d'incliner son visage à notre hauteur.

"C'est ?" On l'imite sur le même ton, uniquement dans le but de nous moquer de lui.

"C'est Alec." Nos visages ce sont aussitôt décomposé. "Il a vu Maritza." Nous chuchotent-ils intimement. "Donc, techniquement, si je reformule ma phrase..." Il plonge ses prunelles droit dans les miens. "Tu as un problème."

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Plus on avance dans l'histoire, plus je me dis que je devrais peut-être penser à changer le résumer qui donne 0 détail en rapport avec la fiction justement... (je suis trop bête je sais).

Vous avez vu dans un chapitre précédent qu'apparemment les Alpha ont dû mal à se maîtriser. Et bien grâce à celui-là, vous pouvez maintenant voir qu'il n'y a pas que les Alpha qui ont ce problème là... (je ne sais pas si je me suis fais comprendre :$).

J'espère que le chapitre vous a plu !

Je vous embrasse !

Passez une bonne semaine !

Alexia.

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