Chapitre unique
C'était le soir d'Halloween. Un jeune garçon du nom de Thomas marchait avec sa mère, l'air heureux. Son voisin venait de lui offrir une bonne dizaine de bonbons, ce qui lui assurerait probablement le record qui serait établi le lendemain sur le collecteur aillant acquit le plus de sucreries. Un titre respecté de tous, immanquablement. Un titre qui selon lui, lui irait comme un gant.
Aillant l'habitude de l'indépendance, il marchait où son cœur le menait sans faire véritablement attention aux indications de son parent. Il ne faisait en réalité attention à rien du tout. Même pas un regard pour les citrouilles soigneusement éparpillées près des maisons. La seule chose qu'il voulait, sans vraiment savoir pourquoi, s'était aller dans celle la plus à l'écart, près de la sombre forêt. C'est probablement pour cette raison qu'il n'aperçut pas la soudaine disparition de sa mère lorsqu'il franchit le portail grand ouvert.
La maison ne semblait pas avoir été décorée pour l'occasion, pourtant elle rentrait aisément dans le thème avec ses volets délabrés laissant apercevoir des bougies installées près des fenêtres.
En s'approchant de la porte Thomas eut un instant d'hésitation, comme un mauvais pressentiment. Quelque chose manquait. Malgré tout, il se décida à toquer. C'est là qu'il se rendit compte qu'il ne se souvenait pas des propriétaires, ni même de la demeure elle même. N'était-ce pas étrange de ne pas savoir, alors qu'il habitait si près ? Cependant il n'eut pas le temps de s'attarder sur cette question car quelqu'un arrivait déjà pour lui ouvrir. Le nouveau venu était un jeune homme qui semblait épuisé.
- Un bonbon ou un sort ? Demanda l'enfant.
- Ne t'a-t-on jamais appris à ne pas parler aux inconnus ? Ce n'est malheureusement pas parce que nous somme le trente et un octobre que le danger s'envole. lui fit-il remarquer, visiblement affecté.
Sa réponse était à peine fini lorsque le plus petit s'écroula au sol. Il lui retira la fléchette désormais dépourvu de sédatif et le porta à l'intérieur.
- Isabelle, occupe-toi de la mère ! Il semblerait que la barrière ne l'ait pas encore achevée. Nous ne voudrions pas de quelqu'un capable d'apporter des indices à l'enquête. Change aussi l'encens, nous ne nous en sortirons pas si on ne rapporte que trois enfants.
Après un hochement de tête, une jeune fille qui se tenait jusque là derrière lui referma la porte.
***
Thomas venait de se réveiller. Malgré son mal de tête, il parvenait à distinguer la minuscule grille qui servait de fenêtre dans la pièce où il était attaché. Le produit ne semblait pas avoir agis longtemps, il faisait encore nuit. Le jeune garçon pensa en remarquant l'atmosphère effrayante de la pièce qu'il aurait pu croire à une prison si il n'entendait pas le plancher de l'étage au dessus grincer. Lorsqu'il tourna le regard vers les autres cellules, il put voir deux autres enfants pleurant.
Tout à coup la porte s'ouvrit sur l'inconnu qu'il avait rencontré avant de s'évanouir. Dans ces bras il portait une petite fille n'ayant pas plus de cinq ans. Elle était endormie. Il l'enferma près du jeune garçon. Thomas put distinguer le regard triste de cette personne dont il pouvait, après avoir pu détailler ses traits, estimer son âge vers seize ou dix-sept ans. Celui-ci se pencha vers l'oreille de l'enfant. Aillant tous les deux des cheveux blond, ils ressemblaient à deux frères et sœurs, comme un tableau macabre où l'acteur principale se prépare à commettre un fratricide.
- Merci, peut-être qu'avec toi nous atteindront le quota.
Il referma les chaînes sur les poignets de la victimes, puis se releva. Il remarqua alors l'éveille de Thomas qui ne l'avait pas lâché des yeux.
- Pardonne-moi toi aussi. Sache que si nous avions le choix nous ne ferions pas tout ça.
- Faire quoi ?
- Ce que nous sommes chargés de faire à chaque Halloween. Autrement dit, nous enlevons des enfants, les emmenons à l'Orphelinat Fantôme et tuons les parents qui les accompagnent. Je le répète, pardonne moi.
Les larmes lui montaient aux yeux. Il tourna la tête pour que l'enfant ne le remarque pas.
- Nous sommes sincèrement désolés, je te prie de me croire. repris le jeune homme.
- Ça veut dire que ma maman est morte ? Et celle des autres aussi ? C'est pour ça qu'ils pleurent ?
Quelqu'un ouvrit la porte de cette écurie d'humains. C'était un garçon au teint noir qui devait avoir quinze ans. Le blond se leva et partit en échangeant sa place avec le nouveau venu. Celui-ci semblait avoir entendu la conversation, c'est donc lui qui répondit.
- Oui, il sont triste car ils ne reverront jamais leur parents. C'est de notre faute mais je t'en supplie ne nous en veux pas.
Cette fois ci, le jeune homme qui c'était caché derrière la porte en attendant que son émotion le lâche, laissa discrètement les larmes couler avant de partir pour de bon et continuer sa tache.
- Mais si vous êtes des méchants, pourquoi vous vous excusez ?
- C'est car nous ne voulons pas être des méchants. Nous n'avons pas choisit d'être ici. Mais pardessus tout nous avons peur que tous nos efforts soient vains. Si nous n'atteignons pas au moins huit enfants enlevés nous mourrons tout les quatre, peu importe qu'on vous ait fait du mal.
- Vous êtes quatre méchants ?
Thomas ne remarquait pas que le moindre de ses mots bouleversaient l'adolescent. Celui-ci se sentait si mal pour tous ces enfants qui vivraient à leur tour l'enfer. Il ne pensait pas avoir le droit de montrer sa tristesse devant sa prise.
- Tu as tout compris. A l'Orphelinat Fantôme nous avons des groupes par âge et tâche. De quinze à dix-sept ans nous sommes des Cauchemars. Nous devons tous les trente et un octobre enlever des enfants qui seront alors Pantins. Nous, nous sommes le groupe n°11. Si nous ne rapportons pas au moins huit enfants nous mourrons. Mais quoi qu'il arrive, pour vous les victimes, les dés sont déjà jetés.
« Dans les groupes, on s'organise comme on veut, on doit juste rapporter le nombre requis. Alexis, le blond que tu as vu tout à l'heure se charge de l'essentiel. Comme c'est le plus âgés il nous a dit qu'il préférait endosser et nous éviter de devoir encore plus souffrir en attendant l'année prochaine. Il s'occupe donc de vous accueillir, vous les enfants, et d'actionner les lances fléchettes. En plus de ça, comme nous n'avons presque pas de force, c'est lui qui s'occupe de vous apporter aux cellules.
« La deuxième plus âgée c'est Isabelle qui a seize ans, elle est donc déjà expérimentée. Elle s'est occupée d'activer la barrière anti-adulte et change l'encens qui permet d'attirer les enfants lorsqu'il est épuisé. Lola, qui comme moi a quinze ans, la suit car elle ne se sent pas prête non plus pour la dernière tâche. Les directeurs de l'Orphelinat ne veulent pas que les enfants posent des questions, ou parle tout court. On doit donc aussi tout vous expliquer avant que vous n'arriviez là-bas. C'est moi, Bastien, qui m'en occupe. Comment toi tu t'appelles ?
- Je m'appelle Thomas.
- Sache tout d'abord que cette maison n'apparait qu'une fois par an. Là d'où elle vient tu ne dois jamais parler. Je ne sais pas où c'est exactement mais ce n'est pas important car tu ne sortiras pas avant de devenir un Fantôme, l'âge juste après les Esprit, soit à partir de vingt-trois ans. Reste dans le moule et avec un peu de chance tu parviendras à survivre. Thomas, prépare toi à vivre l'enfer.
Lorsque Bastien rejoignit son groupe en attendant que la petite blonde se réveille, le garçon jusque là en état de choc commença à pleurer comme les deux autres dans la pièce. Il put cependant compter cinq nouveaux enfants avant de s'endormir. Il avait au moins la certitude que ses quatre geôliers s'en sortiraient indemnes.
***
Thomas se réveilla pour la seconde fois dans un hall immense. Tout était gris, du sol au plafond. Des enfants et des adolescent grouillaient de partout. Les huit avec qui il avait été enfermé venaient eut aussi de quitter le sommeil après leur apparition dans ce qui devait être le fameux Orphelinat Fantôme. Les quatre adolescents qui les avaient capturés les prirent par la main pour les mener de couloirs en couloirs. Ils finirent par atteindre la chambre qui leur avait été probablement confiée en amont. Le mot dortoir serait peut-être plus adapté car il n'y avait que des lits, douze exactement. La jeune femme qui devait être Isabelle, au vu de son calme par rapport à la deuxième qui tremblait chaque fois que Thomas croissait son regard, prit la parole.
- Les directeurs n'arriveront que demain, vous avez donc encore du temps pour parler.
Elle semblait s'être adressée à toute la pièce. C'était probablement le silence des trois enfants déjà installés depuis longtemps qui l'avait motivé à le leur rappeler. En les observant avec attention, le garçon remarqua qu'ils se balançaient tous comme des métronomes et avaient le regard éteint comme de véritables pantins. Un nom marqué d'humour noir lorsqu'on se rappelait des appellations de promotions de l'Orphelinat.
- A partir de maintenant vous écoutez tous ce qu'on vous dit et suivez tout à la lettre, sauf si vous désirez passer par la case torture. Tant que vous serez des Pantins on ne vous demandera pas beaucoup de choses.
Sa tentative pour les rassurer était évidemment veine face à l'état déplorable de leurs nouveaux colocataires.
- Je vous demande juste de suivre les indications sans vous rebeller, même si on vous demande des choses étranges, continua-t-elle. Si vous avez des questions, c'est le moment.
- Entre les Pantins et les Cauchemars, qu'est ce qu'il y a ? demanda Juliette, celle qui fut attrapée juste après Thomas.
- Où sont les adultes qui nous surveillent ? suivit l'un des deux garçons piégés en premiers.
Les autres n'osaient pas poser de questions après le briefing expresse qui leur ordonnait avant de tout de rester silencieux. L'adolescente jugea ça rassurant car elle n'auraient pas su en retenir plus.
- Lorsque vous atteindrez vos onze ans vous deviendrez des momies. Si certains se posent la question c'est à cause des bandages qu'on leur met sur les yeux quand ils ne sont pas assez sages ou que les clients veulent s'amuser.
- Quels clients ? ne put s'empêcher de demander Thomas.
- Une question à la fois s'il te plaît. Je disait donc que vous ne deviendrez pas des momies tous en même temps. Pour ce qui est des adultes, on les appelle les Fantômes, il ne sont jamais là la nuit aussi tard, il dorment. Sinon, il y a les directeurs qui ne sont jamais là le soir mais que vous croiserez probablement souvent en journée.
- Pour en revenir aux client, il faut savoir que vous croiserez trois types d'adultes. Le Fantôme est le dernier niveau d'évolution pour un Orphelin, précisa Alexis. Autrement dit, lorsque vous attendrez les vingt-trois ans vous devrez surveiller les plus jeunes et vous occuper des clients. Vous travaillerez pour les directeurs, ceux qui dirigent l'Orphelinat Fantôme et empochent l'argent des clients. Ils sont évidemment bien moins nombreux, bien que les Fantômes sont plus rares que les Pantins car ils y a de fortes probabilités pour vous mourriez.
- Tu ne les rassures pas du tout. le réprimanda Bastien.
- Je suis juste réaliste. Les derniers sont les clients. Comme on vous l'avait déjà dit nous ne savons pas où se trouve l'Orphelinat. Il est impossible pour nous de savoir si nous sommes dans la même dimension que celle dont nous venons à l'origine. Ils existent en tout cas ici des objets surnaturel. Vous vous êtes déjà téléportés grâce à l'une des maisons locomotives mais il y en a des plus simples. Ne soyez donc pas étonnés de voir les clients difformes car ils portent des bagues pour qu'on ne puisse pas les reconnaître. En bref, ce sont des êtres sadiques prêts à payer pour voir des jeunes de quatre à vingt-deux ans faire ce que bon leur semble.
- Peut-on avoir des exemples ? se renseigna Éloïse, la dernière victime de la nuit.
- Vous verrez bien assez vite. évita Bastien, soucieux.
- On vous frappera au mieux ou on vous tuera pour donner aux cannibales les plus offrants. répondit Alexis avec sérieux.
- Ce n'était pas forcément nécessaire de le dire. grimaça Isabelle.
Un froid s'installa chez les enfants désormais terrifiés. Tous s'installèrent dans les lits, silencieux, à l'image des autres Pantins de la pièce.
***
Lorsque la sonnerie retentit, tous se levèrent en silence. C'est une femme sans expression qui les guida dans le bâtiment qui leur était inconnu. Ils arrivèrent dans une immense cantine où des Momies leur servaient leur repas qui semblaient insipides. C'était évidemment le cas. La Fantôme revient et ordonna à Thomas de la suivre. C'est à ce moment qu'il réalisa qu'en observant bien, tout ressemblait à une construction d'automates qui suivraient des mouvement routiniers sans un pas de travers.
En arrivant dans la salle il trouva plusieurs personnes qui lui ressemblait avec le même air perdu. Tout au font il vit un grand homme avec une tête trois fois plus grosse que le reste de son corps qui souriait de ses dents énormes. Il frappa dans ses minuscules mains pour attirer l'attention de tous.
- Aujourd'hui comme nous avons de nouveaux petits bruns je voudrais qu'on se présente. Vous allez tous m'entourer en cercle et donner un coup de pied à votre voisin de gauche l'un après l'autre en donnant votre nom. Comme j'aime bien cette couleur de cheveux et que je passe souvent, il est important que je vous connaisse.
Les uns après les autres ils obéirent, mais les coups n'étaient jamais assez forts à son goût. Ils ressortirent de cette heure de souffrance pleins de bleus. Thomas repris le train de son parcours d'automate en marche. Personne ne vient lui demander d'effectuer d'autres tours durant le reste de la journée.
À la nuit tombée, Alexis toqua à sa porte. Il lui fit signe de le suivre dans le couloir vide. Un Fantôme passa sans faire de commentaire, il ne semblait pas se soucier de leurs mouvement tant qu'ils ne faisaient pas de bruit. Ils marchèrent longtemps en silence jusqu'à ce que tous les adultes soient allés dormir. Le plus grand en profita pour lui expliquer pour quelle raison il dérangeait le mouvement des rouages des habitudes communes d'Orphelin.
- Ce que tu vas voir c'est la pièce dans laquelle se cachent les directeurs entre vingt-trois heures et minuit, chuchota-t-il. Tu en parleras le plus discrètement possible aux autres de ta chambre, fait bien attention à ne pas te faire prendre. Tu vois cette boîte ?
Thomas acquiesça.
- C'est une boîte d'allumette. En as-tu déjà allumé ?
Il secoua la tête.
- Je te montrerai comment faire un autre jour. Pour l'instant je ne fais que te parler, nous ne ferons rien aujourd'hui. Sache tout d'abord que ce sont les Cauchemars et les Esprits qui s'occupent du ménage. Entre nous, nous avons décidé d'un jour où mettra tout en place pour que tu allumes un feu en plaçant une allumette devant la porte. Tu as compris ?
Nouvel hochement de tête. Cette fois les deux garçons s'arrêtent devant une porte. Il reprirent leur route vers les chambres aussi vite.
- Demain, demande à quelqu'un de rester éveillé avec toi, je reviendrai vous chercher.
- Pourquoi c'est moi à qui tu demandes tout ça ?
- Je voulais que ce soit quelqu'un à qui j'ai déjà parlé. Lorsque j'ai toqué à votre porte c'est toi qui m'a répondu. Il n'y a pas plus d'explication à chercher.
Thomas n'était pas sûr d'être la bonne personne et aurait même préféré ne pas avoir été mis dans la confidence. Vu comme les enfants semblaient traités, il valait mieux être prudent. Il s'endormit en se demandant ce qu'il devrait faire le lendemain.
Au déjeuner un Fantôme vient de nouveau le chercher pour un rendez vous avec un client. Cette fois ci le chemin fut bien plus long car il n'allaient pas du tout au même endroit. Il y avait là des dizaines de salles bien plus petites que celle dans laquelle il était rentré la veille et où personne n'avait pris la peine de fermer les portes. Il y avait des Orphelins de tout âge avec des clients de toute forme. Dans plusieurs il y avait des Esprits, le niveau de dix-huit à vingt-deux ans, où le premier faisait du lancer de fléchette en essayant de ne pas transpercer le second. Un sport des plus risqués et des plus communs semblerait-il. Thomas vit une Momie au yeux bandés tenter de se repérer en tendant les bras devant lui. Sans le savoir il évita l'un des traits en tombant maladroitement sur le sol.
En arrivant à destination on accrocha le jeune garçon par les poignets pour qu'il ne touche plus terre avant de lui ordonner de se balancer. Il ressortit avec les mains en sang et la sensation de ne plus pouvoir se relever. Heureusement il n'eut là encore pas d'autre demande.
Le soir, Alexis passa comme il l'avait dit chercher une Orpheline de la chambre. Il lui montra à elle aussi un endroit qu'elle devrait brûler le jour J. Pour elle ce serait un dortoir où les Fantômes dorment pour éviter qu'ils viennent en aide aux directeurs. Les jours suivant il repassa de nouveau pour leur montrer à chacun ce qu'ils devaient incendier. Ils apprirent un à un à allumer les armes du crime. Très vite, plus personne ne tremblait à cette idée car aucun ne voulait vivre dans cet enfer où il y avait plus de chance de mourir dans d'atroce souffrance que d'arriver à survivre. Les camarades qui n'avaient même pas passé la première journée ne pourrait malheureusement pas en témoigner.
C'est donc avec une joie unanime que les enfants découvrirent que ce jour était arrivé. Thomas, comme tous les autres, était déjà devant la porte lorsque le signal fut déclenché. C'était tout simplement la sonnerie de vingt-trois heures et demi qui résonnait partout dans les couloirs qui était réservés aux adultes. Le garçon n'hésita pas une seconde et mis feu à l'allumette qu'il déposa dans l'huile qui tapissait le sol. Par une installation dont il ne savait rien la porte s'enflamma. Il courut vers le garage à maison locomotive aussi rapidement que possible en se couvrant la bouche avec son pull pour éviter de respirer la fumée ambiante. Sur son chemin il vit d'autres enfants courir dans la même direction que lui. Certains parmi les Orphelins n'arriveraient pas à destination, ensevelis sous les flammes, mais au moins ceux là survivraient probablement.
On remplissait déjà les maisons du plus de personnes possible avant de les renvoyer dans le monde qui leur avait donné naissance. Thomas vit les Cauchemars et les Esprits organiser les groupes avant de eux même partir vers cet univers plus accueillant. Il décida d'entrer dans celle qui l'avait auparavant téléporté à l'Orphelinat Fantôme comme pour boucler la boucle qui n'aurait jamais dû exister. Il vit à l'intérieur ces anciens geôliers qui semblaient eux-mêmes avoir voulu reconstituer cette nuit la. Bientôt tout autour disparut pour les faire réapparaître là où tout avait commencé. Les Orphelins sortirent hâtivement pour être sûr de ne pas être renvoyés par le transport magique qui pourrait avoir être doté d'un programme d'urgence. On mit alors feu avec soulagement à la maison locomotive qui ne pourrait plus jamais resservir.
Une bonne cinquantaine d'enfants, d'adolescents et de jeunes adultes se trouvait là comme si ces jours, ces mois voir ces années n'avaient étaient qu'un rêve. Plus d'un millier apparaîtraient au quatre coins du pays pour prouver au monde que ces sombres affaires avaient réellement existé et qu'il s'agissait de leur histoire.
Thomas c'est avant tout un garçon aillant dit adieu à sa fierté en l'espace de quelques jours. Isabelle c'est avant tout une fille qui avait déjà eu le temps d'imaginer un avenir auquel elle avait dû ensuite renoncer. Alexis c'est avant tout un garçon qui a vu mourir ses amis à cause de leur arrogance. Bastien c'est avant tout un garçon qui s'en voulut durant des années pour avoir indirectement tué sa mère. Lola c'est avant tout une fille qui ne put tenir la promesse faite à sa sœur décédée depuis longtemps de ne jamais entraîner d'autre dans cet enfer. Tous ces anciens Orphelins c'est avant tout des enfants démunis face à un monde si cruel.
Alors si vous les croisez un jour, faites attention à ne pas les juger trop durement.
Fin
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