Londres.
Dimanche 27 mai, 7:50 AM.

- Oui, je me connaît. Un peu trop même...fis-je dans un souffle.

- Tu veux me raconter ? Demanda Thomas.

- Non, enfin...je ne suis pas prête tu vois...

- D'accord, je comprend, me répondit-il.

Nous nous remîmes à courir puis soudain je pris la parole en m'arrêttant brusquement.

- En fait, ça remonte au collège lui et moi.

Thomas stoppa net et garda le silence, attendant que je continues.

- Il doit avoir 28 ans maintenant. Quand je suis rentrée en 6e, il était déjà en 4e. Et tu vois, à 11 ans, j'était pas bien dans ma peau, les gens se moquaient de moi parce que j'était un peu ronde et rousse. Il en particulier. Il me tirai toujours les cheveux quand je passai auprès de lui ou me bousculai quand je portai mon plateau-repas. Il m'a fait vivre un enfer pendant deux ans. Il m'insultait, me traitai de sale rousse et disait que j'allai rouiller. Il m'a même dit un jour "Pourquoi tu ne te suicide pas ?". Cette période de mon adolescence a été un désastre.

J'essuyai un larme solitaire qui coulait le long de ma joue, puis reprit mon récit.

- Après, il a quitté le collège mais je l'ai retrouvé au lycée. Il a recommencer à m'embêter, mais plus profondément.
Il est sorti de ma vie quand j'ai eu 18 ans, car il avait redoubler deux fois. C'est à ce moment là que j'ai décider de me faire tatouer. Je voulais oublier tout ça, mon passé et repartir dans la vie à nouveau. Alors j'ai choisi une plume. Les plumes, c'est léger, c'est beau et ça vole. Mais si tu les encombre, elles tombent.

Thomas me regarda d'un air triste et murmura :

- Je suis désolé que tu ai subit ça. Personne ne devrait avoir à vivre des choses pareilles.

Je le regardai et répondis :

- Je suis d'accord. Surtout qu'il y a beaucoup de jeunes qui ne s'en sortent pas aujourd'hui. Mais bon, lui ne me fait plus peur. Il ne pourra plus m'atteindre...Concluais-je.

- Je l'espère, sourit-il.

Londres.
Dimanche 27 mai, 7:30 PM.

Je me sentais bien. Parler avec Thomas m'avait fait du bien. C'était vraiment un bon ami et je me sentais détendue avec lui. Il m'aidait à surmonter le snobisme des clients. Il m'apaisait en quelques sorte.

Note de l'auteure :
Je part me cacher pour ce chapitre court. J'en suis désolée mais je devais couper ici, sinon c'est trop le bordel ^^
Je sais que les anglais n'ont pas le même système scolaire que nous, mais j'ai repris le même quand même, sinon ça aurait été THE BIG BORDLE
J'espère que le chapitre vous as plu, le mystère de l'homme est levé :).
Laissez moi vos avis.
Bisous