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Pour la Moisson - 12


Le trou était effectivement une faille dans la roche, de la taille de deux poings d'homme, dont le début avait été élargi à coup de burins grossiers avant qu'on installe une trappe de bois au-dessus.

Tandis que je l'examinai en me demandant comment les soldats avaient pu passer à coté de cette possibilité, l'alchimiste demandait à notre guide de lui ramener un seau de gravier et un autre de neige. Une fois le tout à sa disposition, elle les arrosa généreusement d'une teinture rougeâtre issue des innombrables fioles de son sac et versa dans le trou. Il ne nous restait plus ensuite qu'à retrouver leur trace - et sans trop traîner : il nous restait à peine une heure de jour et nous étions déjà sûrs de devoir rentrer à l'auberge avec des torches.

En se basant sur la pente et la forme générale des roches, Aïna estima le lieu où nous devrions retrouver son leurre. Nous nous frayâmes difficilement un chemin dans la neige, jusqu'à atteindre la forêt où la marche était bien plus aisée, puis la roche à nouveau...

Quelques fissures étaient visibles, mais bien trop fines pour évacuer quoi que ce soit. Aïna examina la pierre, sourcils froncés, tâtonna le long des fissures en jurant entre ses dents. Je cherchais de mon coté, enthousiaste : j'étais certain qu'elle avait mis le doigt sur la solution.

Cependant, peu à peu, mon espoir retomba. Oui, les déjections du refuge devaient bien arriver quelque part. Mais nulle part qui semblait à notre portée. Et dans une montagne pareille, fracturée par quelque antique cataclysme, il nous était bien difficile de savoir comment étaient organisées les failles et les gouffres souterrains...

Mais les constructeurs du refuge en auraient-ils fait des toilettes s'ils ignoraient où menait cette fissure ? Ça semblait peu probable, surtout aussi proche d'une caverne de dragon - un impair diplomatique à éviter à tout prix.


Le soir se rapprochait dangereusement et si nous n'étions pas sur un chemin à la nuit tombée, torche ou pas, nous étions sûrs de nous perdre. Je tentais de repérer d'autres pistes au plus vite. Laissant Aïna et le soldat partir d'un coté, je continuai de l'autre, m'enfonçant davantage dans les bois, jusqu'à émerger sur une nouvelle zone dégagée.

D'ici je pouvais voir un passage frayé dans la neige, en direction d'un autre village d'après les quelques fumées que je voyais. Des gens venaient ici. Pour le bois ou pour récupérer un précieux chargement ? Malheureusement, la piste tournait court dès qu'on atteignait les arbres.

Je fis demi-tour et rejoignis les deux autres, aussi bredouilles que moi. Aïna semblait perdue dans ses pensées, et me demanda d'une voix assourdie :

"A ton avis, où peut bien arriver cette fichue faille ?

— Aucune idée. Mais les villageois le savent sans doute, et j'ai vu des traces dans la neige : plusieurs personnes sont venues récemment par ici. On les interrogera dès demain.

— Pour leur demander quoi ? Où ils mettent leur fumier ?

— Exactement.

Elle soupira.

— Ils vont me prendre pour une folle. Encore.

— Tu es une enquêtrice de l'Alliance et une alchimiste. Ils n'arriveront jamais à te comprendre de toutes façons.

Elle sembla reprendre ses esprits, avant de me foudroyer du regard. Je tentais une accolade amicale et dis :

— Moi je pense que tu as raison. Tu as trouvé comment ils s'y sont pris, et c'est grâce à ça qu'on va trouver qui a volé le raingan et surtout où il est.

— Peut-être. Ou peut-être que je suis partie sur une fausse piste. Bon sang, c'est tellement frustrant !

Se tournant vers notre guide, elle lui dit :

— Dès qu'on arrive à l'auberge, vous m'amenez à votre capitaine. Je veux que demain matin une escorte digne de ce nom m'accompagne là-bas, et avec tout le nécessaire pour fouiller les lieux correctement !

— Bien, madame." bafouilla le soldat qui de toutes façons n'avait pas l'intention de protester.


Le capitaine n'apprécia absolument pas que nous ayons trouvé le moyen probable - et même assez évident - par lequel le raingan a été volé, étant lui-même largement passé à coté. Cependant, à part une rigidité ombreuse de la moustache, il tâcha de passer outre et accepta la demande d'Aïna sans émettre la moindre objection.

Ce n'est qu'en l'entendant, quelque pas plus loin, beugler sur ses hommes qui n'avaient pas été fichus de penser à ça que nous avons mesuré à quel point cet échec l'avait frustré - et nous avons décidé sans nous concerter de faire comme si nous ne nous rendions compte de rien.

Nous avions encore sept suspects à interroger, et Aïna insista pour commencer par les trois villageois de Cherbier. Guémon, le père, ne comprit pas pourquoi nous voulions les interroger séparément et nous accusa immédiatement de chercher à manipuler sa fragile et jeune enfant pour lui mettre le vol sur le dos. Par peur que sa complice ne craque ?

Mais nous ne lui laissâmes pas le choix. Les trois cherberiens avaient été logés dans la même chambre, et on nous en prêta une autre pour les interroger séparément.







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