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Chapitre 3 ~ Permission accordée

Un bruit résonne dans l'obscurité, je mets quelques secondes avant de comprendre que c'est mon téléphone portable. Je balance mon bras en direction de la table de chevet et cherche à tâtons l'objet responsable de mon réveil. Je l'attrape et ne prends même pas la peine de regarder qui vient troubler mon sommeil. Je décroche et le porte à mon oreille. J'émets un léger grognement et mon interlocuteur se met à rire.

- Salut, Sleeping Beauty.

- Jones, je déduis en roulant sur le dos, écrasant un peu ma copine.

- Je te réveille, peut-être ? Me demande Ben à l'autre bout du fil.

Je me lève et sort de la chambre pour ne pas réveiller Julie.

- À peine, je réponds d'une voix enrouée.

- Grosse soirée ?

- Hum, repas de famille.

- D'accord, je te dérange pas longtemps, j'ai eu quelques détails pour le tournage.

- Super, tu veux qu'on se voie pour en parler ?

- Pourquoi pas, cet après-midi au Swan ?

- Hum, non, je vais passer à l'agence pour voir deux ou trois trucs.

- Toi, tu vas négocier un article sur le tournage, dit-il d'un ton accusateur.

- C'est mon métier ! Je me défends.

Je l'entends rire légèrement et il finit par déclarer :

- D'accord, d'accord, tu marques un point. Donc demain au Swan à midi, c'est bon ?

- Parfait, je rétorque. J'ai hâte !

- Je m'en doute, Hart. Je dois te laisser, à plus.

- Bye.

Lorsque je raccroche, j'entends un bruit dans mon dos. Je me retourne et me retrouve face à des yeux couleur océan, à demi ouverts. Je m'approche de ma copine et l'embrasse tendrement.

- Je t'ai réveillé ?

Elle ne répond pas et noue seulement ses mains derrière ma nuque. Nous restons un moment comme ça avant de décider d'aller petit-déjeuner.

- Au fait, je vais passer à l'agence cet après-midi, je dis en versant du café dans deux tasses. Si je me débrouille bien, je pourrai faire un article sur le film.

- Hum, me répond Julie.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Je demande en posant ma tête sur son épaule, l'encerclant de mes bras.

- Disons, commence-t-elle en se retournant pour me faire face, disons que j'aimerais bien passer mon dimanche avec toi, tu es toujours à droite, à gauche, j'apprécie que tu aimes ton travail, mais j'aimerais bien te voir, moi aussi.

- Je comprends, mais tu sais à quel point c'est important pour moi et je te promets de rentrer vite. Ce soir, c'est Netflix & Chill, juste toi et moi, je termine avant de l'embrasser tendrement.

Elle fronce le nez, mais acquiesce.

- Je t'aime, murmure-t-elle.

- Oh, on dirait que la bad girl s'est transformée en lover, fais gaffe.

- Oh, je t'emmerde.

Elle s'écarte, mais j'attrape son poignet et la ramène à moi.

- Moi aussi, je t'aime.

Aux alentours d'une heure de l'après-midi, je vais dans le dressing m'habiller environ cinq minutes plus tard, j'en ressort avec un simple tee-shirt Pink Floyd et un jean taille haute noir. J'attrape mon sac, ma veste en jean noire aussi et retourne dans le salon.

- J'y vais.

- D'accord, me répond ma copine, sans lever les yeux de son portable.

Bella sautille à mes pieds et je me baisse.

- Non, ma belle, on ne part pas en promenade.

Je lui grattouille le ventre rapidement. Lorsque je me redresse, Julie me regarde.

- Sympa ton nouveau sac.

Je baisse les yeux sur l'objet, c'est un tote bag noir présentant des lettres et des chiffres ainsi que les mots "Yes", "No" et "Goodbye" à la manière d'une planche de ouija.

- Tu trouves ? Je l'aime bien.

- Je te le piquerai.

- Hors de question, je réplique en riant doucement.

Sur cette simple remarque, je quitte l'appartement. Tandis que je sors du hall d'entrée, je mets mes écouteurs et ouvre ma playlist à la recherche de la chanson parfaite pour commencer cette journée. Mon doigt fini par appuyer sur Fear of the Dark d'Iron Maiden. Je marche jusqu'à la bouche de métro la plus proche et patiente quelques minutes. Lorsque le métro arrive, je rentre dedans sans vraiment faire attention et m'appuie à la paroi, enroulant ma main autour de la barre. Les portes se referment et je sors mon téléphone portable. Quelqu'un apparaît à mes côtés et pince ma taille, je sursaute, prête à mettre un coup-de-poing à l'imbécile qui est l'auteur de ce geste déplacé lorsque je me rends compte que l'imbécile en question n'est autre mon meilleur ami. J'arrête mon geste et retire un de mes écouteurs.

- Jones, tu m'as fait peur, putain, je grommelle.

- J'ai vu ça, réplique Ben, j'ai bien cru que j'allais me prendre une droite. Tu n'es pas sur le ring Hart, détends toi.

Je grogne avant de couper ma musique, Amy Lee cesse alors de chanter et je regarde mon meilleur ami.

- Eh bien, la super star prend le métro ? Je lance.

- Haha, très drôle.

Je hausse les épaules et nous parlons rapidement, lorsque le wagon s'arrête, je salue mon ami et sors. Je remets mes écouteurs et lance de nouveau ma musique là où elle s'était arrêtée. La chanteuse d'Evanessence reprend les dernières paroles de My Immortal avant de céder sa place à Johnny Rotten qui entame Anarchy In The UK. Je presse le pas parmi les quelques personnes qui sont sorties en ce dimanche de juin et sort de la bouche de métro. Une fois à l'air libre, je tourne à l'angle de Aylesford Street et marche une bonne dizaine de minutes, zigzaguant dans les allées avant de m'arrêter devant un bâtiment semblable aux autres, mais qui présente une devanture rouge vif dénuée de toutes inscriptions. Je pousse la porte et pénètre dans le hall du bâtiment. Ce n'est pas un grand building comme on aurait pu le croire pour le siège de direction de journalisme, juste un immeuble aménagé. L'ambiance ici est toujours très détendue, cool, j'aime mes conditions de travail et ne les échangerais pour rien au monde. Je traverse un couloir où quelques portes ouvertes laissent entrevoir des femmes et des hommes qui s'appliquent à leurs différentes tâches. Je fini par m'arrêter devant l'une d'entre elles et toque malgré le fait qu'elle soit ouverte, l'homme dont le regard était plongé dans l'écran de son ordinateur relève la tête et me sourit.

- May ! Ravi de te voir de nouveau parmi nous. Depuis quand tu travailles le dimanche ?

- Salut John, pour être honnête, je passe juste déposer mes articles pour la semaine prochaine. Mark est dans son bureau ?

Mon collègue hoche la tête et je le remercie avant d'ajouter en entrant dans le bureau.

- Tu as des nouvelles pour... enfin tu sais quoi ?

John sourit et chuchote :

- Je ne t'ai rien dit, hein. Mais c'est en bonne voie.

Il me fait un clin d'œil et je saute presque de joie. Je sors du bureau et prends l'escalier et monte jusqu'au deuxième étage ou se trouve le bureau de mon superviseur.

Vous vous demandez sûrement de quoi je parlais, mais encore une fois, il faut du suspense, non ?

Je toque à la porte et entre, Mark se tient derrière son bureau, les pieds croisés sur le meuble et est au téléphone. Il me fait signe de m'asseoir et termine son appel. Lorsqu'il raccroche, il enlève les pieds du bureau et se penche vers moi.

- May Hart, ça fait longtemps qu'on ne vous a pas vu à l'agence.

- Oui, je réponds en riant légèrement, je préfère être sur le terrain, j'ajoute.

- Je comprends, et ce serait mal venu de ma part de vous faire quelconque reproche étant donné que votre travail est irréprochable, débite-t-il, ponctuant sa phrase d'un sourire professionnel.

- Je vous remercie, Mark. Voici d'ailleurs mes articles pour cette semaine.

Je lui tends un dossier bombé qu'il feuillette rapidement avant de hocher la tête.

- Valérian et la cité des mille planètes ? Cela promet d'être intéressant.

- J'aurais aimé passer un peu plus de temps sur le plateau, mais c'était déjà incroyable, je pense que c'est le meilleur de la semaine.

- Je n'en doute pas, je verrai le calendrier des publications dans la journée.

J'acquiesce et m'apprête à entamer mon plaidoyer dans le but d'obtenir le droit de faire un article sur le film de mon ami.

- Ben, m'interrompt mon supérieur.

Je lui lance un regard perdu et il reprend.

- Vous, vous allez me demander de réaliser un article sur un film dans lequel va jouer votre ami.

- Je... Je suis bluffée, je réponds un peu perdue.

- Connaître nos collaborateurs est une priorité, réplique Mark. Quel est le nom du producteur ?

Je m'apprête à repondre, mais me rends compte que je ne sais pas grand chose du film. Je me souviens vaguement de ma conversation avec Ben dans le métro et réponds :

- Bryan Singer, enfin... je crois, je termine en fonçant les sourcils.

Mark rigole et j'enchaîne :

- C'est un biopic sur Queen !

Mon superviseur semble intrigué et hoche lentement la tête. Il en prend note et déclare :

- Je vous recontacterai quand j'aurais des nouvelles, mais ça devrait pouvoir se faire, décrochez-nous une première de couverture, May.

J'acquiesce et me lève avant de lui serrer la main. Je m'apprête à partir lorsque la voix de l'homme derrière moi m'interpelle :

- May.

Je me retourne.

- J'ai parlé à la direction de votre projet, je veux que vous preniez conscience que, au vu du thème, cet article déterminera sûrement votre avenir. Cependant, je n'ai aucun doute quant à votre talent.

Je le remercie rapidement et quitte les lieux. Sur le chemin du retour, je peine à contenir ma joie. Dans ma bonne humeur, je décide de rentrer à pied, je remets et lance une playlist spéciale Queen, Keep Yourself Alive résonne et je souris intérieurement, c'est ma chanson préférée. Je ne range pas mon téléphone et décide d'envoyer un message à Summer.

Alors, Spring, il en est où cet article ?

Sa réponse ne tarde pas.

Ne m'en parle pas, je rédige depuis ce matin, c'est décousu de sens !

On parle d'hommes politiques, donc ça me semble normal...

T'es drôle, dis-donc.

Vous devez sûrement ne rien comprendre à ce qui vient de se passer alors laissez-moi vous résumer. Summer et moi travaillons pour le même journal, nous avons étudié le journalisme ensemble à la FAC. Une fois diplômée, j'ai été recrutée par Netflix, mais j'avais besoin d'évoluer, j'ai alors postulé à la press de Londres, j'ai été acceptée et... disons que j'ai appuyé la cause de Summer pour la faire embaucher. Nous travaillons en tant qu'indépendantes pour le journal Time Out, je suis rédactrice en chef dans la press culturelle et Summer s'occupe de la politique. Nous avons réalisé nos rêves ensemble, et c'est ce qui a énormément renforcé notre amitié.

Je décide de passer au Marks & Spencer sur ma route pour prendre de quoi faire du pop-corn, je sais que Julie adore ça. En parlant du loup, mon téléphone vibre et je regarde ce que m'envoie ma copine, c'est une chanson, I want to hold your hand des Beatles, je souris et réponds par un simple mot :

Soon.

Je lance la musique que Julie m'a envoyée afin de m'imprégner des paroles.

Julie et moi communiquons souvent en nous envoyant des chansons. Nous parlons au travers du titre et des paroles, car la musique signifie beaucoup pour nous. Alors, vous pouvez trouver ça niais, mais moi, je dirais plutôt que c'est adorable.

Lorsque je rentre dans l'appartement, je suis encore survoltée malgré les deux kilomètres que je viens de parcourir. Mon chien me saute dessus et une idée me vient.

- Ju' ?

Ma copine apparaît, une tartine de confiture dans la main.

- Il est dix-huit heures ! Je lui reproche.

Elle hausse les épaules et me demande.

- Alors, ton article ?

- Accordé, on en parlera ce soir. Ça te dit de venir courir avec moi ?

Elle fait la moue, mais fini par accepter quand je lui dis :

- J'ai acheté du pop-corn pour ce soir.

Elle soupire et attrape le sac de maïs séché que je lui tends.

- C'est parce que j'ai quand même un peu envie d'y aller, hein. Je ne veux pas que tu croies que tu m'as acheté, dit-elle en pointant sa tartine vers moi.

- Mais bien sûr, aller, on part dans dix minutes.

Elle pousse un nouveau soupire et nous partons nous changer, pour une fois, je suis la première à être prête.

Le sport est une de mes passions. Je vais souvent courir et ce n'est pas forcément au goût de Julie qui préférerait manger des chips devant la télé. Il m'arrive souvent d'aller courir avec Ben, depuis notre adolescence environ. Je pratique aussi la boxe depuis cette période... Sombre période...

J'attache la laisse de Filius à ma taille tandis que Julie prend sa chienne, aussi sportive que sa maîtresse, la vielle chienne n'apprécie pas non plus mes envies soudaines de sport.

*Ellipse*

Mes cheveux toujours légèrement mouillés par ma récente douche tombent dans mon dos, mes lunettes glissant sur le bout de mon nez et une guitare acoustique sur mes jambes croisées en tailleur, je regarde ma copine faire du pop-corn. Une pièce de la machine ne fonctionne pas et je l'entends râler.

- Tu y arrives ? Je demande sur un ton légèrement moqueur.

- Tu veux qu'on parle de la dernière fois où toi, tu as essayé d'en faire ?

- Je ne vois pas de quoi tu parles !

Je me suis brûlée avec le beurre chaud...

Je remonte mes lunettes à l'aide de mon majeur et gratte quelques accords. La mélodie de Be Somebody de Thousand Foot Krutch se fait entendre, je modifie légèrement les paroles qui sont destinées à ma copine. La mélodie est plus douce, du fait que ma guitare soit acoustique et je chantonne :

- I'm just the girl inside the woman, not exactly who you think I am. Trying to trace my steps back here again, so many times. I'm just a speck inside your hand, you came and made me who I am. I remember where it all began, so clearly. I feel a million miles away, still you connect me in your way and you create in me, something I would've never seen. When I could only see the floor, you made my window a door. So when they say they don't believe, I hope that they see you in me.

Elle se retourne et me sourit. Elle m'embrasse avant d'agiter le bol de pop-corn devant moi. Je range ma guitare et nous remontons dans le salon. J'allume des bougies pendant que Julie sort des plaids, nous nous installons ensuite dans le canapé. J'éteins les lumières, Julie allume la télé et lance Netflix. Vient la grande question :

- On regarde quoi ? Je demande.

Nous parcourons rapidement les choix et Julie lance, pour mon plus grand plaisir, Now You See Me. C'est un de mes films préférés et elle le sait. Je l'embrasse avant de poser ma tête au creux de son épaule, les chiens nous rejoignent et le film commence. Je ne peux m'empêcher de raconter une tonne d'anecdotes, car ce film est un des premiers tournages auquel j'ai assisté en tant que journaliste, enfin stagiaire à ce moment. Julie, même si elle a déjà entendu ces anecdotes une bonne centaine de fois, est loin de s'en fâcher et m'écoute attentivement, sa main jouant avec mes cheveux. Je finis par m'endormir devant mon film préféré, la main dans le pelage de mon chien, Bella dans mes bras, bercée par les papouilles de ma copine. J'aimerais que cet instant dure éternellement.

Mais rien n'est éternel...

~~~

Salut vous ! Comment allez-vous ? Moi, plutôt bien ma foi ! C'est la fin de semaine et je voulais vous apporter un peu de joie (si c'est ce que mon histoire vous procure) avant de reprendre une nouvelle semaine de travail. Bref, j'espère que ce chapitre vous a plu et que vous avez passé un bon moment, des bisous, bye 💞

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