Chapitre 2 ~ Repas de famille
Je rentre dans mon appartement, balance mon tote bag noir sur le banc dans l'entrée et déchausse mes godillots que j'envoie valser près de mon sac d'un coup de pied. Je jette mes clés sur le meuble en un mouvement souple. J'entre dans le salon et m'affale dans le canapé. Je soupire.
- C'est la dernière fois que j'accompagne Summer en conférence de presse.
C'est le moment que choisi mon portable pour vibrer. Je l'attrape et regarde le message qui s'affiche, quand on parle du loup.
Merci de m'avoir accompagné, April. Je rédige mon article rapidement, kisses.
Je lui réponds qu'il n'y a pas de quoi et fait le tour de mes réseaux sociaux.
Pendant l'après-midi, je fais la vaisselle, sors les chiens et me pose pour lire un livre. Vers deux heures du matin, j'entends la porte s'ouvrir, signe que Julie rentre du travail. Je me lève et pars l'accueillir dans l'entrée.
- Salut, toi, je dis, accoudée au cadran de la porte.
- Salut, toi, me répond-elle avec un sourire.
Elle envoie ses chaussures rejoindre les miennes avec la même violence que moi plus tôt dans la journée et s'approche de moi. Elle noue ses mains derrière ma nuque et m'embrasse doucement. Je souris contre ses lèvres et réponds à son baiser. Nous nous écartons sans pour autant nous lâcher et elle déclare :
- La semaine à été rude.
J'aqcuiesce et nous allons dans le salon pour manger. Nous nous racontons nos journées respectives.
- Ah, au fait, tu te souviens que demain on va manger chez mes parents ? Je demande entre deux bouchées de nouilles chinoises.
- Chez ton père ou chez ta mère ? Me demande-t-elle.
- Les deux ; mon père à midi et ma mère le soir.
- Ok, répond-elle simplement.
Je sais que les repas de famille sont toujours très ennuyeux, mais Julie s'entend plutôt bien avec mes parents et ils l'apprécient beaucoup, ce qui rend ces repas plus agréables.
Mes parents ont divorcé lorsque j'avais six ans, ça à été très difficile. À ma majorité, j'ai emménagé en collocation avec Summer à la FAC. Depuis, je vais les visiter de temps en temps, mais c'était la première fois que j'allais voir les deux le même jour...
*Ellipse*
Je sors de la douche, attrape une serviette et l'enroule autour de ma poitrine. Je sors de la salle de bain et me dirige vers le dressing. J'attrape un jean taille haute noir, ainsi qu'un corset à bretelles en velours de la même couleur. Je commence à m'habiller, Julie passe prendre un chemisier à fleur rouge et un jean noir qu'elle enfile en cinq minutes et repart. Je mets mon soutient-gorge et tente de mettre mon corset en pestant. Je fini par abandonner et le maintien dans mon dos avant de sortir de la pièce. Alors que je me dirige vers le salon, Filius me saute dessus.
- Pas maintenant, je dis en l'écartant avec mon genou.
J'arrive dans le salon et demande à ma copine :
- Ju', tu peux fermer ça s'il te plaît ?
Elle hoche la tête et se lève pour venir vers moi, je lâche les pans de mon haut et attrape mes cheveux pour lui faciliter la tâche, je la sens serrer le corset et une minute plus tard, sa main caresse ma nuque. Mon corps s'électrise et un frisson me parcourt l'échine. Je me retourne doucement, un rictus est collé sur le visage ma copine et ses yeux d'un bleu profond me scrute. Lentement, elle approche son visage du mien et dépose un chaste baiser sur mes lèvres, aussi léger qu'une plume. Elle s'écarte et c'est à mon tour de plonger vers sa bouche. Une douce chaleur se répend dans mon bas-ventre alors que notre étreinte devient plus passionnée, je la sens mordiller furtivement le piercing qui réside sur ma lèvre et j'entrouvre ces dernières, manquant légèrement d'air. Nos langues se retrouvent alors et c'est à mon tour de jouer avec le piercing qui se trouve sur sa langue. Nous nous embrassons de plus en plus passionnément, Julie me pousse légèrement et nous basculons dans le canapé. Elle rigole contre mes lèvres et nous nous écartons, à bout de souffle. J'ai envie de plus, mais ce n'est pas le moment, j'essaie de reprendre de l'air alors que ma copine embrasse doucement mon cou.
- Ju'.
Elle émet un grognement terriblement sexy et j'ai dû mal à me contrôler.
- On va être en retard, je déclare avec difficulté.
- Ça ne sera pas la première fois, contre-t-elle en s'appuyant sur les coudes.
Elle est au-dessus de moi, ses cheveux noirs et raides forment un rideau d'intimité. Je réuni toute ma volonté restante pour me redresser légèrement et dépose un baiser sur ses lèvres avant de répondre :
- Justement.
Elle grogne de nouveau, mais fini par accepter et nous nous levons. Bella saute aux pieds de sa maîtresse en aboyant alors que je passe dans la salle de bain pour redonner un coup de brosse à mes cheveux.
*Ellipse*
Nous sortons de la voiture et nous dirigeons vers la porte. Je n'ai même pas le temps de frapper qu'elle s'ouvre. Deux petites têtes rousses s'exclament en chœur :
- May !
L'un des deux saute dans mes bras et je l'accueille en riant.
- Bonjour Abaigh.
Ma petite sœur descend de mes bras et je salue mon petit frère. Les jumeaux sautent ensuite dans les bras de Julie et nous entrons enfin. Ma petite amie salue vaguement mes parents, car les deux petites tornades l'entraînent à l'extérieur pour jouer. Elle les suit sans trop de résistance et rigole. Pour ma part, je prends mon père dans les bras et fait de même avec sa femme. Nous sortons ensuite sur la terrasse et je discute avec elle tandis que mon père s'affaire à ouvrir une bouteille de rosé.
Laissez-moi vous présenter ma famille, enfin une partie. Tout d'abord, grand roux avec une barbe importante, l'irlandais cliché, c'est mon père, Lucan. Nous avons ensuite sa femme, Luaine, ma belle-mère, elle est brune aux yeux bleus et plutôt gentille, malgré les conditions dans lesquelles je l'ai rencontré. Et pour finir, il y a Jack et Abaigh, mon frère et ma sœur de dix-sept ans mes cadets. Ce sont des mélange vivants de leur parents, roux aux yeux bleus, ils courent partout et surtout, adorent Julie. Ma famille est spéciale, mais je l'aime et je ne sais pas vraiment ce que je ferai sans eux.
Je regarde Julie jouer avec Jack et Abaigh et remarque que pendant une seconde, je me laisse attendrir par cette vision.
- C'est fou ce rapport qu'elle a avec les enfants, dit Luaine, coupant court à mes pensées.
J'acquiesce, un vague sourire flottant sur mes lèvres.
- Vous avez déjà pensé à en avoir ? Enchaîne ma belle-mère.
Je bug un instant et ne réponds pas. Pourtant, mon sourire s'est accentué à cette pensée.
*Ellipse*
Je gare la voiture dans la cours de chez ma mère et remarque qu'une autre voiture y est garée. Elle m'est inconnue et je me demande bien à qui elle appartient. Je sonne et la porte s'ouvre sur une femme blonde plus petite que moi. Je souris et la prends dans mes bras.
- Bonsoir maman.
Elle salue également Julie sans cesser de sourire et nous fait entrer. Nous la suivons dans le salon où se trouvent mon frère et mon beau-père, je lance un bonjour à la cantonade et donne le gâteau que nous avons prévu pour le dessert à ma mère. Je parle avec mon beau-père lorsque quelque chose attire mon attention. Une tête blonde apparaît et derrière un mur et je sursaute.
- Hey !
Je suis surprise de voir ma demi-sœur ici et me précipite presque dans ses bras.
- Liz, je suis si contente de te voir !
Je vous sens un peu perdu, laissez-moi vous aider. Voici l'autre partie de ma famille, ma mère, Emelia Evans ainsi que son mari, Mike Jackson et leur fils, Matthew. Mon frère est de dix ans plus jeune que moi et ressemble fortement à son père, cependant, ses yeux bleus sont les mêmes que ceux de notre mère. Quant à Elizabeth, c'est la fille de Mike, elle a le même âge que moi et vit aux États-Unis avec son mari et sa fille. Elle est la représentation de ce que l'on appelle le rêve Américain et à tout réussi. Je n'ai jamais vraiment été jalouse d'elle, nous sommes les extrêmes opposés, et même si elle ressemble à un cliché de Barbie ambulant, elle est adorable. Notre famille recomposée est vraiment unie, et je leur suis reconnaissante d'être entré dans ma vie.
Après un rapide apéritif, nous passons à table. Alors que nous mangeons l'entrée, Matthew nous raconte sa semaine d'école.
- Et là, je lui ai répondu : je ne vois pas pourquoi le fait d'être malentendant m'empêcherait de devenir PDG. Vous y croyez vous, qu'on m'interdise de devenir ce que je veux à cause de mon handicap ?
- C'est bien Matt, ne te laisse pas faire, je dis.
- Merci, May. Ce prof est un connard, réplique mon frère.
- Matthew, le réprimande ma mère, surveille ton langage !
Je ne peux m'empêcher de rétorquer :
- Oui, Matthew, surveille ton putain de langage enfin !
- May ! S'indigne ma mère.
- Pardon, pardon, je m'excuse en riant.
Pourtant, Matthew rigole doucement, accompagné de son père et de ma copine, je vois même Elizabeth réprimer un rire. Je fais un clin d'œil à mon frère et nous continuons de manger. La main de Julie vient se poser sur ma cuisse et décrit des petits cercles, je la prends dans la mienne et nos doigts s'entremêlent sous la table. Je lui offre un regard amoureux et repense à ce qu'à dit Luaine plus tôt dans la journée, oui, j'ai envie d'avoir des enfants avec Julie. Cette femme est mon âme-sœur et je l'aime du plus profond de mon cœur. Je reste un instant à me délecter de son profil délicat, oui, je l'aime.
~~~
Salut vous ! Comment allez-vous ? Pour ma part, comme un mardi. J'espère que cette journée n'a pas été trop épuisante, et que ce petit chapitre vous a plu, n'hésitez pas à voter ou laisser un commentaire, des bisous, bye 💞
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