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|| Chapitre 2: Abygaëlle ||

En média Abygaëlle

Épuisée, je massai mes pieds douloureux. J'étais endurante, rapide et légère mais pour que mon frère tombe de fatigue avant moi - une question d'orgueil - j'avais dû repousser mes limites. Cependant, ce n'était pas pour rien que j'étais considérée comme la meilleure joueuse de football du collège.

Mais même si le footing m'avait vidée de mon énergie, mon cerveau n'en carburait pas moins à pleine vitesse : j'étais intimement persuadée que le cauchemar de mon frère ne se résumait pas à un mauvais songe. C'était évident qu'il y avait une part de vérité dans celui-ci, et cela me terrifiait puisqu'il mettait en scène nos parents, et pas dans la meilleure position qui soit. Je savais ma mère, folle, et capable de tout, même d'une tentative d'assassinat.

Etrangement, mon frangin ne partageait pas mon point de vue, alors que c'était cette même femme qui le détruisait mentalement à petit feu. S'il ne se détachait pas vite de son emprise néfaste, il me semblait évident qu'il finirait par se foutre en l'air, malgrès le sourire heureux qu'il affichait en permanence. J'essayais de le défendre comme je pouvais, et lui intimai souvent de se rebeller contre notre figure maternelle, mais il était tellement convaincu que notre mère était comme ça car il le méritait qu'il ne haussait le ton qu'une fois sur deux. Et quand il le faisait, notre vipère de saloperie de mère arrivait à retourner la situation et il s'en voulait pendant de longues journées.

Pourtant mon frère était l'archétype parfait de l'enfant modèle : de bonnes notes, une culture musicale qui se basait -dieu merci- sur autre chose que ces étrons médiatisés d'aujourd'hui, une culture tout court d'ailleurs, une forme physique impeccable, jamais malade, donc pas de frais médicaux , un amour pour les arts en général et le cur sur la main. Et surtout un succès conséquent auprès de la gente féminine - et masculine d'ailleurs-, mais une abstinence de ce côté là qui aurait mérité des médailles.

Avec un soupir, j'eus une pensée pour cette pauvre fille dont la vision de Maël - ruisselant de sueur, tout muscle dehors, dans le soleil couchant - avait fait perdre la boule. Pour attirer son attention, elle n'avait rien trouvé de mieux que de faire semblant de s'évanouir. J'avais explosé de rire, et vexée, elle m'avait jetée un regard noir, s'était relevée et était repartie draguer ailleurs.

Ce n'était pas la première fois qu'une fille - ou qu'un mec - agissait de façon bizarre pour se faire remarquer par le canon qu'était mon frère. Il avait une sorte de pouvoir d'attraction phénoménale. C'était peut-être sa belle gueule, ou bien son corps de métisse musclé, alliés à sa timidité et sa maladresse maladive ou encore sa voix grave mais il brisait des curs par milliers. Il avait ce petit air - totalement faux, mais dont il n'arrive pas à se débarrasser - d'un arrogant charismatique inaccessible qui rendait mes amis fous.

Ceci-dit, il fallait dire que les beaux garçons dans son genre ne courrait pas les couloirs de notre établissement. Quelques personnes retenaient bien mon attention, mais pas assez pour m'interrresser sur du long terme.

Parmi eux ? Antoine violoniste de talent ainsi qu'un garçon adorable même si un peu givré sur les bords et Clément : mystérieux blond, plutôt réservé, à la limite de l'invisible mais possédant un physique à faire tourner les têtes ainsi que de magnifiques yeux dissemblables. Cependant, si j'étais amie avec Antoine, et que j'avais remarqué son attention particulière à mon égard, je n'avais jamais eu une vraie conversation avec le blondinet. De plus, j'aimais plutôt bien mon indépendance et je n'étais pas prête à l'abandonner de sitôt.

Même s'il fallait bien avouer que ses yeux si particuliers me fascinaient. D'ailleurs, si mon cerveau ne me soufflait pas de bêtises, il y avait un nom pour désigner les yeux de ce genre non ? Un il bleu, très clair à l'intérieur et très foncé sur les côtés, et un autre vert sapin.

Ah que c'est rageant !

Espérons que le dictionnaire sur patte qui me sert de fratrie saura répondre à ma question...

- Aby, bouge toi du canapé, tu prends toute la place !

Quand on parle du loup...

- Ah mon grand frère chéri, peux tu me dire s'il te plaît, comment on appelle des yeux de couleurs différentes ? lui demandai-je d'un ton cajoleur.

- Non.

Je fulminai intérieurement, qu'est ce qu'il peut être pénible !

-Tu sais que je vais le dire à maman, assenai-je d'un ton très calme.

C'était faux, bien sûr. Jamais je n'aurais fait une chose pareille et il l'avait compris depuis bien longtemps. Mais ceci n'était qu'une petite mise en bouche, ne vous inquiètez pas.

-M'en fiche.., rétorqua mon imbécile d'interlocuteur.

Qu'il était naif ! Je déclarai officiellement ouvert le lancement du plan vengeur n°4854. Mais j'y pense, vous ne savez pas ce que c'est le plan vengeur ! Je vous explique :

"(Hum hum) mesdames, messieurs, bienvenue dans le plan vengeur n°4854. En cas d'attaque du Maël, veuillez saisir les poches de sarcasme placée à votre droite et jetez lui à la figure. Le Maël vous lâchera immédiatement.

Le plan vengeur s'exécute en trois partie :

Phase une : L'estimation du temps de cuisson.

Phase deux : La caramélisation

Phase trois : L'explosion.

C'est simple, prenez un Maël, estimez son humeur:plus le Maël est de bonne humeur, moins le plan vengeur risque d'aller vite et il faudra rajouter de bonnes doses d'ironie et de sarcasme.

Une fois lhumeur du Maël estimée, commencez avec des petites fléchettes ironiques puis allez progressivement vers de armes plus nocives comme des tanks de sarcasme, ou des chars d'assauts de moquerie. Je précise que je suis très fière de cette collection mortelle que j'ai rassemblé avec efforts. Le Maël n'as pas de secrets pour moi.

Pour l'explosion, prévoyez un grand bouquet final avec des phrases atomiques qui sont rangées dans la boîte placées à votre gauche.

Le Maël abandonnera et vous êtes LA meilleure.

A faire dès que le Maël vous embête, ne veux pas répondre à vos questions, ou si vous vous ennuyez !"

Une fois de plus la mission fut un succès et tandis que la petite troupe bruyante qui habite dans ma tête, se congratulait en hurlant, se mangeait des boîtes de Dragibus par milliers, s'empiffraient de petits fours au saumon, et faisait péter le Champomy, Maël capitulait et répondait enfin à ma question en soupirant :

- Des yeux vairons, on dit des yeux vairons !!!

Clément avait donc des yeux vairons, songeai-je tandis que la danse des canards repassait pour la troisième fois dans mon crâne et que tout le monde essayait de calmer Mme Sérieuse qui menacer de vider sa huitième bouteille de Champomy alors qu'elle est allergique à la pomme. De beaux yeux vairons, même !

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