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Chapitre 8

Je cherche Alaric du regard, espérant le trouver sain et sauf pour que nous puissions quitter ces lieux sur-le-champ.

Dans un tournant, ma course se stoppe net contre un jeune homme. Nous échangeons un regard surpris. Il me dévisage les sourcils froncés puis m'agrippe par le bras, m'empêchant de bouger.

— Qui es-tu ? Pourquoi cours-tu comme une folle dans les couloirs ?

— Lâchez-moi tout de suite !

Deux gardes, qui me suivaient apparemment depuis un petit temps, arrivent à notre hauteur à bout de souffle.

— Maître Asbel, merci de l'avoir attrapée !

— A-t-elle quelque chose à se reprocher, messieurs ?

— Non, non, mais Maître Darios nous a demandé de la suivre et de la ramener au petit salon. Elle se nomme Annie Wellington.

— Wellington, vous dites ? Je vois... Vous pouvez retourner à vos occupations, je vais me charger d'elle.

Malgré une pointe d'hésitation, les gardes finissent par nous laisser seuls.

— J'exige qu'on me laisse rentrer chez moi !

— Bien, si c'est ce que tu veux. Mais avant, laisse-moi te montrer quelque chose, dit-il en haussant les épaules d'un air détaché.

Pour la première fois depuis notre collision, j'analyse plus en détail ce garçon qui me fait obstacle. Il n'est pas beaucoup plus grand que moi, les cheveux bruns, presque châtains, coiffés en bataille. Ses yeux sont d'un bleu clair envoutant et déstabilisant. Je remarque immédiatement les tatouages qui remontent du bout de ses doigts jusque dans son cou. Des marques noires et sinueuses, aussi mystérieuses que leur propriétaire. Il dégage quelque chose d'étrange, un mal-être intimidant qui me fait déglutir.

— Fais-moi confiance.

Ses paroles peuvent paraitre niaises étant donné qu'on ne se connait pas du tout, mais je n'ai pas vraiment d'autres choix que de le suivre.

Nous empruntons un escalier, dépassons plusieurs portes avant de nous arrêter devant l'une d'entre elles. Mon "nouvel ami" saisit la poignée et m'invite à entrer. Il s'agit d'une chambre, plus simple et épurée que la celle où on m'a logée. Une odeur familière retient toute mon attention.

— Nous sommes dans les appartements de ta sœur.

Je le remercie du regard, sans trop lui dévoiler l'émotion que me procure cette pièce. J'avance lentement au centre de la chambre, le cœur battant. Sur le lit, j'aperçois une veste, celle de Kira, je la reconnais. Je la caresse délicatement, sans trop oser y toucher, peur qu'elle ne disparaisse. Je passe devant une commode et identifie certains de ses bijoux, du maquillage et son parfum favoris. Des photos punaisées sur le mur attirent mon regard. J'y reconnais Kira malgré les tons sombres et jaunis du papier. À ses côtés se trouve Oswald, presque dans l'entièreté des clichés. Elle semble heureuse et épanouie. Sur une, elle pose avec un verre à la main lors d'un bal, sur une autre, elle se bat avec Oswald dans une cour. Tout est donc vrai. On ne m'a pas menti. Je reste un instant perdue dans mes pensées. Les épaules tombantes, je suis obligée d'accepter le fait que ma sœur m'ait caché sa double vie durant autant d'années.

Oswald à peut-être raison, j'aurais dû m'en rendre compte, remarquer quelque chose dans son attitude, un signe... Toutes ces fois où elle entreprit de me parler de nos pouvoirs, toutes ces fois où je l'ai repoussée, clôturant la conversation avant même qu'elle ne commence. Je ne suis même pas sûre que je l'aurais cru si elle m'avait annoncé être une espionne au service du Roi de Kazadren, c'est tellement ridicule... Au Drakar, tous les livres d'histoires relatent l'invasion des sorciers et la victoire du Régisseur. On nous enseigne qu'il reçut l'aide de Dieu, qu'il fut choisi pour nous guider après le chaos instauré par les sorciers. Comment remettre en cause tout ce qu'on nous apprend depuis notre plus jeune âge ? J'y suis bien obligée à présent, c'est un fait.

Elle devait se sentir bien seule chez nous, loin de sa vie de château et son mentor, avec une petite sœur trop égoïste pour ouvrir les yeux. Je suppose qu'au bout d'un moment elle a abandonné l'idée de m'en parler, me laissant moi aussi dans ma solitude et ma souffrance. Je me suis toujours vantée d'avoir une relation fusionnelle et parfaite avec ma sœur. Au final, je ne la connais même pas.

Prise d'un vertige, je titube jusqu'au lit et me laisse tomber sur le matelas. Le jeune homme, dont je ne connais que le nom de famille, vient s'assoir à côté de moi. Il passe sa main dans ses cheveux, cherchant les mots adéquats à mes tourments.

— Il faut que tu saches que Kira parlait souvent de toi. Elle disait que tu étais trop fragile pour assumer notre existence et la vérité. Elle préférait ne pas te mettre dans la confidence avant que tu ne sois prête, et surtout, avant que nous soyons en mesure d'en finir avec les plans du Régisseur. À toi de lui prouver qu'elle s'est trompée, que tu es plus forte qu'elle ne l'a toujours cru.

Il a raison. Je ne suis pas faible et je ne l'ai jamais été, elle aurait dû le comprendre. Il est de mon devoir de surmonter ces dernières révélations et la perte de mes parents. Rien que de me remémorer l'incendie et leur corps inerte sur le sol me donne envie de mourir, mais je dois en faire abstraction et me ressaisir. Je vais accorder ma confiance à ses gens, en apprendre un maximum sur la magie et leur culture, j'ai trop d'années à rattraper. Je veux connaitre ce que Kira a vécu, enfin pouvoir affirmer que ma sœur n'est plus une inconnue pour moi. Je lui souris, confiante et décidée.

— Oswald a parlé d'une Source. Qu'est-ce que c'est exactement ?

— C'est une légende dont l'existence est remise en doute depuis des siècles. Il s'agirait d'une énergie renfermant la magie de Nythal, la Déesse de la Vie. On raconte que ses pouvoirs étaient tellement puissants, qu'elle dû en offrir un peu aux sorciers pour ne pas mettre en danger l'équilibre du monde.

— Pourquoi le Régisseur voudrait s'en emparer ?

— Les écrits à son sujet sont extrêmement rares, mais ta sœur menait l'enquête depuis des mois et elle pensait que la Source serait en mesure d'offrir la vie éternelle.

— Tu veux dire que si le Régisseur met la main dessus, il pourrait devenir immortel ?

— Beaucoup clament que ce n'est qu'un conte de fées, une histoire racontée aux enfants pour les endormir, mais oui c'est l'idée.

Une magie aussi redoutable peut-elle vraiment exister ? Kira en semblait persuadée. Je me dois bien d'y croire, je n'ai plus rien à perdre de toute façon. Un gong retentit émanant de l'horloge accrochée au-dessus de la commode.

— Il est temps de rejoindre les autres. Le Conseil ne va pas tarder à se réunir.

Le jeune sorcier se lève et se dirige vers la porte. Voyant que j'ai du mal à réagir, il me fait face de nouveau, impatient.

— Alors, Annie, es-tu prête à faire ce qu'il faut pour retrouver ta sœur, ou pas ? 

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