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Chapitre 6

 Allongée dans l'herbe, je caresse les brins humides du bout des doigts. Le soleil réchauffe mon visage et provoque des picotements dans mes joues. Il fait si beau, si calme. Un battement d'ail m'interpelle, je me redresse paisiblement, guidée par ma curiosité. Un papillon argenté volette devant moi. À chacun de mes pas, des fleurs aux mille couleurs s'élèvent du sol. La vue est superbe, mais je n'ai d'yeux que pour le lépidoptère. Je rejoins l'entrée d'une grotte et m'y engouffre sans hésitation. L'air est frais et doux. Plus je m'aventure sous terre, plus les murs scintillent. Je découche dans une salle floue, je n'arrive pas à percevoir ce qui m'entoure, mais je ne m'en inquiète pas. Une lumière aveuglante m'appelle, elle connait mon nom et scrute mon âme. Alors que je m'approche lentement d'elle, tout se met à vibrer autour de moi. Il y a de l'agitation, des mouvements brusques. Je tends la main pour m'en emparer lorsqu'une douleur déchirante transperce mon ventre. Je suffoque, le goût métallique de mon sang envahissant ma bouche, avant de m'écrouler.

Haletante, j'ouvre les yeux. Mes cheveux et mes vêtements me collent à la peau à cause de ma transpiration. Je me redresse dans un lit gigantesque, aux linges brodés et soyeux. Je fouille dans ma mémoire, mais je ne reconnais pas les lieux et ne sais pas comment je suis arrivée ici. Je pose les pieds sur la moquette et me dirige instinctivement vers les rideaux fermés. Sur le point de les tirer, la porte de la chambre s'ouvre.

— Bien dormis ?

Le visage de cet homme ne m'est pas inconnu. Le souvenir de l'incendie et son discours me revient en tête. Mes parents sont morts, ma sœur a été enlevée et ce sorcier m'a jeté un sort. J'attrape le premier objet venu et le brandis pour me protéger. Menacé par une brosse à cheveux, il rigole.

— Je ne te veux aucun mal, pose ton arme. Désolé de t'avoir endormie, mais le temps nous manquait.

— Où suis-je? Qui êtes-vous?

— Mon nom est Oswald Darios et tu te trouves au château royal de Kazadren.

Sa réponse me fait sourire d'ironie.

— C'est impossible, le Royaume de Kazadren n'existe plus !

— Écoute, si tu acceptes de poser cette brosse, je serai en mesure de répondre à tes questions.

— Pourquoi je vous ferais confiance ?

— Parce que je vais tout mettre en œuvre pour sauver ta sœur.

Un point pour lui. Peu rassurée, je range l'objet sur la table de nuit. Toute cette histoire est complètement folle, mais vu les récents événements, je n'ai rien à perdre. Autant l'écouter, si j'ai la moindre chance de retrouver Kira.

— D'accord, je veux bien envisager que vous ne soyez pas complètement dérangé. Vous dites qu'on se trouve à Kazadren, comment est-ce possible ? Et où est Alaric ? Si vous lui avait fait quoi que ce soit je ...

— Calme-toi, il va bien. Avant toute chose, je te prie de prendre un bain. Tu empestes le vieux cochon grillé !

Avant que je ne proteste contre son insulte, il tourne les talons et s'en va l'air de rien en claquant la porte. Je soupire face à son arrogance et inspecte plus en détail cette chambre à coucher. L'hypothèse du château tient debout puisque les meubles et les tapisseries reflètent un luxe rare de nos jours. Cette pièce est aussi grande que le rez-de-chaussée de notre petite ferme, bien qu'elle ne soit plus qu'un souvenir. J'ouvre enfin les rideaux, laissant la lumière éclatante du jour envahir chaque recoin. Les fils d'or dans le tissu de la couverture et des coussins reflètent les rayons du soleil. La fenêtre donne vue sur un parc immense et abondamment fleurit. Une porte en face du lit en baldaquin mène à une salle de bain privée, encore plus raffinée que dans mes rêves les plus fous. Je ne suis pas une fille superficielle, mais quelle femme n'a jamais rêvé de vivre comme une princesse ? C'est l'impression que me donne cet endroit.

Je manque de m'étrangler face à mon reflet dans le miroir. Mes cheveux, habituellement blonds et soyeux, sont poisseux et couverts de suie. Ma peau et noir de crasse, sans parler de ma robe de chambre. Je me débarrasse de cette guenille, comme pour chasser avec elle la douleur des événements. Je plonge dans un bain bouillonnant, que je mélange à divers sels et autres lotions aromatisées. Ça fait un bien fou. La tête sous l'eau, je fais le vide dans mon esprit.

Une nouvelle fois, la porte s'ouvre, envoyant mon intimité aux oubliettes. Je me redresse, rouge comme une pivoine, les bras enroulés autour de ma poitrine. La jeune fille aux cheveux roux, la métamorphe, me sourit malicieusement.

— Oh, j'en ai vu d'autres, tu sais ! Une femme de chambre devait te rejoindre, mais je me suis dit que ma présence te rassurerait peut-être davantage.

— Euh... Oui, merci.

— Je me présente, je m'appelle Fauve.

— Moi c'est Annie. Annie Wellington.

— Je sais.

— Tout le monde me connait alors que j'ai encore du mal à réaliser ce qu'il se passe... C'est très agaçant.

— Je me doute, tout ça est nouveau pour toi, mais tu n'as rien à craindre. Nous allons t'habiller et nous rendre au petit salon où Oswald nous attend.

Sans que je n'aie le droit de donner mon avis. Fauve me choisit une robe couleur lavande, tout à fait ravissante même si je refuse de l'admettre devant elle. Elle joue la bonne copine, comme si nous nous connaissions depuis toujours. Je ne la frêne pas, sa compagnie est plutôt agréable, elle semble sincère.

Dans le couloir, je reste stupéfaite. Plus aucun doute, je me trouve bien dans un château. Il y règne une atmosphère particulière, tout semble différent. Il y a des gardes postés un peu partout, ils nous saluent poliment à chaque rencontre. Plus nous avançons, plus mon inquiétude refait surface. Quelles sont réellement les intentions de ces gens ? Sont-ils dangereux ? Je n'ai pas peur des sorciers du Drakar, puisque j'en fais moi-même partie. Notre puissance magique n'a rien d'extraordinaire même si nous sommes craints par la plupart des habitants. Mais si je suis bien en présence de sorciers de Kazadren, qu'en est-il ? Leurs pouvoirs doivent de loin dépasser les nôtres...

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