Katherine's POV :

Ta mère est vivante... Quatre petits mots qui résonnaient depuis quelques minutes dans mon esprit. Assise près de mon père, je fixais le sol et réfléchissais à tout ce que cela impliquait. Elle était en vie tout ce temps, mais elle n'a pas cherché à nous contacter. Elle était en vie quand j'étais encore une enfant, mais elle n'a pas cherché à m'élever. Elle était en vie quand j'étais une adulte, mais elle n'a pas cherché à me connaître.

Ma mère que j'avais toujours tant vénérée, n'avait pas été absente de ma vie parce qu'elle était morte, non, elle était absente pour une autre raison, qui pouvait être qu'elle ne voulait simplement pas de moi. Cependant, il se pouvait qu'il lui soit arrivé quelque chose pour qu'elle reste éloignée tout ce temps, je ne devais donc pas faire de conclusions trop hâtives. " Où est-elle ? " Demandais-je.

" Personne ne le sait. Mère ne me l'a dit qu'hier, et elle a essayé des sorts de localisation sans succès. "

" Tu savais que Tatia avait eu un fils avant moi ? " Demandai-je.

Il semblait déboussolé, " Heu... Oui, Milan. Il est décédé vers sept, huit ans. " Marmonna-t-il.

" C'est tout ce que tu sais ? "

" Oui, c'est tout ce que je sais. " Promit-il.

" Et bien, je lui ai parlé hier. Il n'est pas mort. Sophie, ta mère, l'a envoyé en Bulgarie en faisant croire à tout le monde qu'il est mort, pour que ma mère lui donne son sang. Toutes ces années, il a vécu dans des corps d'hôte pour me retrouver et me dire la vérité. " Racontai-je. Il se leva et s'approcha de la fenêtre qui était ouverte.

" Comment tu peux être sûre que c'est lui ? Ça peut être un imposteur qui veut profiter de toi et de notre famille. Qui te dit que mère puisse faire quelque chose comme cela ? "

" Arrête d'être parano ! S'il était vraiment mort à sept ans, je ne pense pas qu'il resterait vraiment des souvenirs de lui et tu le sais aussi bien que moi ! Tiens, qui à part nous donner Henrik ? " Je savais que je touchais un point sensible en parlant d'Henrik. Même si je n'étais pas née, je savais à quel point mon père se sentait coupable d'avoir eu une part de responsabilité dans la mort de son plus jeune frère.

" On lui en parlera quand elle rentrera. Oh et Damon, tu peux rentrer, tu me fais pitié, assis seul dans ta voiture à nous espionner. " En une fraction de secondes, Damon se retrouva dans notre salon. Mon père pivota vers la table où se trouvaient les boissons alcoolisées. " Scotch ?"

" Je préférerai un bourbon. " Répliqua Damon en s'asseyant près de moi. " Et je suis d'accord avec Katherine, grand mère Mikaelson peut se révéler très sauvage. "

Je le dévisageai, " Comment tu le- ne me dis pas que vous avez... ? " Demandai-je en grimaçant.

"Non non ! " S'exclama Damon en recevant son bourbon. " Je l'ai juste connu il y a quelques années. "

Mon père se rassit dans son fauteuil avec un verre de scotch. " Comme j'avais dis, on attendra qu'elle revienne pour lui parler. "

Je me levais et tirais Damon. " Tu vas l'attendre ! " Corrigeai-je en insistant sur le tu. " Damon et moi allons partir en escapade : plus précisément, en road trip. " Souriais-je.

" Où ? " Demandèrent les deux hommes à l'unisson en me regardant.

" Reidsville, en Caroline du Nord. "

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" C'est la prochaine sortie. " Indiquai-je à Damon qui avait insisté à prendre le volant, puisqu'il baratinait qu'il conduisait excellemment bien le soir, et vu que Reidsville se trouvait à une heure de Mystic Falls, je ne voulais pas attendre jusqu'au lendemain.

" Tu ne veux toujours pas me dire où va-t-on ? " Me demanda Damon pour la centième fois depuis le début du trajet. Je regardai par la fenêtre, riais, et fis non de la tête. Ce n'était pas vraiment une surprise, mais je préférerais qu'il voie l'endroit de ses propres yeux.

" Ma mère est vivante... " Murmurai-je. " Ma mère est vivante. " Répétai-je à nouveau, oubliant que Damon pouvait m'entendre. Je sentis son regard et me tournai vers lui. " Ma mère est vivante. "

" Tu l'as répété trois fois, et je te rappelle que je t'ai entendu parler à ton père. " Répondit le vampire.

Je souriais, " Oui, mais le dire me prouve que c'est vrai, je sais pas comment l'expliquer, mais plus j'y repense, plus je réalise qu'elle est vraiment vivante. " Il déposa sa main sur la mienne qui se trouvait sur mon genou.

" Je comprends, et tu la retrouveras. "Il me regardait, détournant ainsi le regard de la route. J'attrapai la main qu'il avait déposée sur la mienne et la remis sur le volant puis lui retournait vers la tête vers le pare-brise.

" On regarde la route grand-père ! " Il me sourit en me regardant du coin de l'œil pendant que je fouillais dans sa boite à gant. Comme je m'y attendais, il n'y avait aucun papier de véhicule. En même temps, sa voiture devait dater d'il y a plus de quarante ans, et le fait qu'elle soit toujours en bon état m'étonnais. Plusieurs photos de Damon à travers les années se trouvaient enfouies sous des gants, quelques billets et des canettes de bière qui devaient être restée ici un moment.

" Si je bois ça, est-ce que je risque d'être malade pendant plusieurs jours ? " Demandai-je en désignant les canettes.

" Il y a deux alternatives pour éviter cela ; la première est si tu es un vampire, parce que dans ce cas, tu ne tombes jamais malade. La deuxième est si tu as une machine à remonter de temps pour retourner dans les années 70, quand j'ai acheté cette magnifique voiture. " Sourit Damon. " Oh, et si tu ne fais tomber ne serai-ce qu'une goutte de bière sur la banquette, tu feras le trajet de retour à pied, juste après que tu m'aies montré où on va. "

J'ouvris la canette et pris une gorgée. J'allumai la radio et mis en marche le cd qui s'y trouvait. C'était un album d'ABBA. Nous continuions notre trajet bercés par les musiques du groupe. Une fois arrivés à Reidsville, je demandai à Damon de se garer pour me laisser conduire, je n'étais pas un GPS ambulant et je suis sure que je n'arriverai pas à lui indiquer la route. Après plusieurs arguments, il finit par accepter et nous échangions de place.

Je nous conduisis jusqu'à un quartier résidentiel assez éloigné du centre-ville. Je me garai enfin devant une maisonnette éloignée de toutes les autres. " Tu te gare au milieu de nul part ? " Me demanda mon compagnon de route.

" Juste descends. " Il s'exécuta et je fis de même. Il regardait en face de lui, mais ne comprenait pas ce qu'on faisait là. " Tu sais qu'à travers les années, nous autres vampires recueillons plusieurs objets qu'on voudrait garder. Depuis mes premières années, j'ai recueilli beaucoup de choses et j'avais besoin d'un endroit où les entreposer où je pouvais être sûre qu'elles seront en sécurité. J'ai découvert cette petite ville quelques années après que je sois rentrée d'Europe, après vous avoir transformés. "

" Alors où est l'entrepôt ? "

" Tu pensais vraiment que je laisserai ma cachette visible aux yeux de tous ? J'ai eu recours à un sort, et j'avais peur qu'après que je sois redevenue humaine il se sentait défait. Mais je vois que non, vu que tu ne vois pas la maison en face de toi. Alors Damon Salvatore, je te permets de la voir. " Instantanément, Damon se retrouva bouche bée, je compris que ça avait marché. Mon sort empêchait tout personne de pouvoir voir la maison, à part celles que j'autorisais.

C'est ainsi que nous entrions tous les deux dans mon entrepôt. La maison ne comptait qu'un seul étage, mais il était bien rempli. Que ce soit par des cartons ou des coffres, on se savait pas où donner de la tête. Heureusement, j'avais essayé de tout ranger dans les cartons par décennies, tandis que les coffres contenaient des robes et autres vêtements. Damon restait planté à l'entrée, et admirait le désordre qui s'offrait à lui. Quant à moi, je me dirigeai vers mes affaires de ma vie d'humaine qui se trouvaient au fond de ce qui aurait du être un salon. J'ouvris un carton et en sorti une boite en bois où reposait un collier à la chaîne argentée. J'ouvris un carton et en sorti une boite en bois où reposait un collier à la chaîne argentée. Une pierre violette ornait le corps de l'animal, tandis que ces yeux avaient été remplacés par des rubis. J'attrapai le collier et me tournai.

Damon fouillait le carton où était marqué 1850-1860. Il avait lui aussi un collier en main. C'était un collier d'où pendait une turquoise. Il me l'avait offert quelques semaines avant mon départ, mais je n'avais jamais osé le porté. " Tu l'as gardé ? "

" J'ai toujours attendu le bon moment pour pouvoir le porter. Le moment où je serai enfin avec toi. " Répondis-je en prenant le bijou de sa main puis je lui montrai l'autre collier. " Celui-ci appartenait à ma mère. C'est un talisman. Je pensais qu'on pourrait l'utiliser pour faire un sort de localisation. "

" On a fait tout ce chemin pour ce petit collier ? " Je lui souris, déposai les deux colliers dans ses mains et partis dans la chambre à vitesse de vampire. Je revins au bout de quelques secondes, vêtue d'une de mes robes de 1853.

" Dans la voiture, tu m'avais demandé si j'avais une voiture à remonter le temps, non ? " Damon posa les deux colliers sur un carton, me posa contre un mur et m'embrassa.

Klaus' POV :

La porte s'ouvrit pendant que je regardais une émission télévisée. Ma mère arriva dans le salon et je me dirigeai à vitesse surnaturelle vers elle. " Katherine est venue aujourd'hui, et elle m'a raconté quelque chose. " Commençai. Elle s'éloigna de moi et déposa un sachet qu'elle portait dans ses bras. " Elle m'a parlé de Milan, tu te souviens de lui ? Le fils de Tatia. " La sorcière originelle me regarda en essayant de ne pas me montrer ce qu'elle ressentait.

"Oui, il est mort. " Elle répondit simplement.

" Pour un garçon mort, il semblait très vivant lorsqu'il a parlé à ma fille hier. Et d'après lui, tu en sais plus que tu n'en laisses paraître. "

" Niklaus, je n'avais pas le- "

Je la propulsai contre un mur en l'attrapant par la gorge. " Tu nous as tous mentis ! À moi, à Tatia, à Katerina ! Quels autres mensonges caches-tu ? "

" Niklaus. Lâche-moi. " Quémanda-t-elle, mais je ne la lâchai toujours pas. Soudainement, une douleur me foudroya le crâne et je dus la lâcher. " Je sais que je n'aurai pas dû faire ça, mais tu sais que ma famille passe avant tout. "

" Tatia faisait aussi partie de notre famille ! "

" C'est pour ça que j'ai passé toute l'après-midi avec une personne qui pourra nous aider. " Répondit-elle. " Rentre ! " Une silhouette arriva dans le salon, que je reconnus immédiatement. Sans y réfléchir, je la poussais contre un mur, mis ma main dans sa poitrine et attrapai son cœur.

" Niklaus ! "

" Elle a tué ma fille ! " Criai-je en regardant le regard plein de douleur de Sia. " Donne-moi une seule bonne raison de ne pas la tuer là maintenant ! "

" Elle sait où elle se trouve. Elle sait où se trouve Tatia. " Mon regard passa de ma mère au double Petrova, que je relâchais.

" C'était méchant de ta part Niklaus ! " Rit Sia en se relevant.