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OAV 1 / Une nouvelle menace

A Tokyo, en cette nuit de juillet, Erin ouvrit les yeux, réveillée comme d’habitude par les pleurs du petit Hikari. Son neveu, né le 5 mars. Il avait trois mois mais il ne faisait pas encore ses nuits. Elle essaya, durant cinq minutes de se rendormir mais, les événements de ces derniers mois, lui revinrent en mémoire. Tout avait changé. Absolument tout. Sa vie qui avait été un enfer était enfin tranquille depuis un an. La jeune fille, en première année, avait eu 17 ans le 5 mai. Et tout allait pour le mieux. Sa confiance en elle s’était renforcée, elle maîtrisait à présent ses pouvoirs et elle savait comment se battre. Sa relation avec son frère était au beau fixe. Que demander de mieux. Tout à coup, son téléphone émit une vibration, signe d’un message. La rousse tourna la tête vers son réveil. 2h du matin. Un sourire éclaira aussitôt son visage tandis qu’elle déverrouillait son téléphone. A cette heure-là, cela ne pouvait être qu’une seule personne.

Tu dors ?

Si Kurama lui envoyait un message à cette heure-ci, alors il ne devait pas dormir non plus. Depuis quelques semaines, tous deux se voyaient en dehors des cours pour une sortie cinéma ou même pour faire du shopping. Quelque chose que Tomoe ne voyait pas d’un bon oeil d’ailleurs. Mais bon, il était protecteur envers elle, c’était normal.

Non. Hikari vient de se réveiller…Je vais aller voir si tout va bien et je reviens

En effet, depuis plusieurs minutes, elle entendait des bruits de pas pressés devant la porte de sa chambre. La jeune fille se leva et ouvrit la porte, passant la tête dans le couloir. Personne mais les pleurs d’Hikari avaient l’air de redoubler. Il devait être malade. Inquiète, elle se dirigea jusqu’à sa chambre. Là, elle trouva Nanami, essayant de le calmer. En voyant sa belle-sœur, la jeune femme prit un air peiné.

« Mince je suis désolée qu’on t’ait réveillée… » parvint-elle à faire entendre malgré les pleurs de son fils.

« C’est rien…Qu’est-ce qui se passe ? »

« Il a de la fièvre et il n’arrête pas de se mordre le poing, je ne comprends pas ce qui se passe… »

Fièvre et envie de mâchouiller quelque chose. Erin comprit immédiatement. Elle avait déjà vu ça à l’orphelinat. Hikari était en train de faire ses dents. Elle expliqua aussitôt la situation à Nanami et celle-ci se sentit rassurée de savoir que ce n’était pas une maladie.

« Tomoe est allé chercher un médicament dans la cuisine, ça va déjà faire baisser la fièvre »

« Voilà et pour le reste, je reviens, j’ai quelque chose qui pourra l’aider quand il aura mal aux dents »

Elle repartit dans sa chambre, ouvrit un pan du mur où elle cachait son matériel d’enchanteresse et fouilla parmi les bocaux de sa mère avant de trouver ce qu’elle cherchait. Lorsqu’elle revint dans la chambre, Tomoe venait d’administrer le médicament à son fils tout en essayant de se protéger les oreilles. Les cris perçants du bébé lui brisait les tympans. Faut dire qu’il conservait tout de même son ouïe de renard sous sa forme humaine. En revanche, Erin était habituée. Vu le nombre de fois où on lui avait hurler dans les oreilles, plus rien ne pouvait l’atteindre. Voyant que Tomoe avait du mal, elle tendit les bras sans dire un mot et il lui donna Hikari. Elle le cala contre son bras et lui donna ce qu’elle était allée chercher. Le bébé aux beaux yeux violets et aux cheveux bruns, se mit immédiatement à mâchouiller la chose, s’arrêtant de pleurer quasi instantanément. Soulagés, les jeunes parents soupirèrent, savourant le retour du calme.

« Dieu merci… » fit Tomoe « C’est miraculeux ton truc. Qu’est-ce que tu lui as donné ? »

« De la racine d’iris. C’est un excellent remède à mâcher contre les maux de dents, aucun danger pour le bébé et en plus ça favorise la poussée. Dites merci à ma mère et à son livre de botanique que j’ai appris par coeur et qui a servit à constituer une véritable réserve médicinale »

« Merci Isabella » fit Tomoe en joignant ses mains l’une contre l’autre et en regardant vers le ciel.

« J’avais oublié à quel point tu t’y connaissais en matière d’enfants » fit Nanami en souriant.

« Pas de soucis. Si jamais vous avez des questions, n’hésitez pas »

« Merci petite soeur. Tu peux aller te recoucher si tu veux, on va s’en occuper » fit Tomoe en lui ébouriffant les cheveux.

« Je ne sais pas si je vais réussir à me rendormir mais bon, vu que je suis en pleine semaine d’examens, va bien falloir si je veux tout réussir »

« Courage, plus que deux jours et tu es en vacances » l’encouragea Nanami.

« Oui heureusement, ça va me faire du bien. Bonne nuit à vous ! » fit-elle en quittant la chambre.

« Bonne nuit ! » répondit le couple.

Contre toute attente, à peine fut elle recouchée qu’elle s’endormit instantanément. Malgré cette coupure, elle dormit super bien jusqu’à son réveil et elle déchira tout à ses examens le jour même ainsi que les jours suivants.

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Dimanche, la jeune fille profitait de son deuxième jour de vacances en lisant sur la véranda, un verre de jus de fruits à la main. Quand tout à coup, elle se redressa subitement sur la balancelle, interrompant sa lecture. Elle ressentait une énergie spirituelle. Celle-ci, était différente de celle de Nanami. Elle la reconnaîtrait entre milles. Kagomé. Intriguée, elle se leva et descendit les marches, observant les alentours. Il n’y avait personne. En revanche, quelques secondes à peine plus tard, un sifflement retentit dans ses oreilles. Une flèche lumineuse se planta devant elle. Une flèche de Kagomé. Elle avait dû l’envoyer avec un sort depuis son époque jusqu’ici. Ce devait être urgent. La preuve en était avec le bout de papier, accroché à sa pointe. La jeune fille le détacha et le lut aussitôt.

Erin, nous avons besoin de vous. Nous sommes TOUS en danger…

Le message était plus que clair. Sans plus attendre, Erin rejoignit la maison dans le but de prévenir Tomoe et Nanami.

« Grand frère ! Il y a une urgence ! » lança-t-elle en gravissant les escaliers quatre à quatre.

Interpellé, le renard sortit de la bibliothèque, inquiet.

« Qu’est-ce qui se passe ? »

« C’est Kagomé ! Elle m’a envoyé un appel au secours ! » dit-elle en lui tendant le bout de papier.

Le jeune homme ne mit pas longtemps à le lire. Ses sourcils se froncèrent soudainement.

« Ils doivent faire face à un redoutable ennemi pour nous demander notre aide. Je vais prévenir Nanami, fais ton sac, on y va dès que possible »

« Très bien » fit-elle en courant jusqu’à sa chambre.

Tandis que Tomoe prévenait Nanami, Erin attrapait son sac à bandoulière et sa boussole d’or, un présent de sa mère qui permettait d’emporter tout ce que l’on voulait et qui le stockait dans un espace inter dimensionnel. Choisir ce qu’elle prendrait ne fut pas long. En dix minutes, elle était prête et son sac aussi. En revenant voir sa belle-soeur, celle-ci préparait le sac d’Hikari. Elle lui donna aussitôt un coup de main et acheva de dématérialiser et stocker ce dernier lorsqu’il fut fini.

« Je serais d’avis qu’on emmène du renfort tu ne crois pas ? » demanda Erin.

« Si. J’ai justement envoyé un message à Kurama. Mizuki ne peut pas venir mais on aura déjà un yokai supplémentaire »

« Parfait. Je vais me préparer dehors »

En effet, ouvrir un portail demandait de la concentration ainsi qu’un maximum d’énergie. Alors Erin suivit le geste à la parole et sortit dans la cour, devant la maison, un bric-à-brac dans les mains. Elle disposa les bougies en cercle autour d’elle et s’asseye à l’intérieur en position de méditation. Erin ferma les yeux, prit une grande inspiration et se laissa aller. Elle entendit très nettement Kurama se poser dans la cour une dizaine de minutes plus tard. Se sentant suffisamment bien, elle rouvrit les yeux et le salua. Celui-ci portait un sac à dos sur son épaule et il s’était apparemment changé, troquant ses tenues habituellement gothiques et apprêtées pour un jean noir simple et une chemise blanche.

« Salut ! Alors, tu te sens prête ? »

« Je suis prête. Mais toi, est-ce que tu l’es ? Faire un voyage dans le temps peut être légèrement perturbant au début » plaisanta-t-elle.

« Ne t’inquiète pas. Je te rappelle que je suis aussi âgé que ton frère. J’ai connu l’époque Sengoku »

« Peut-être mais tu n’es certainement plus habitué à ça »

« L’étroitesse d’esprit des gens envers les démons ? En effet, non »

« Oui mais laisse-moi te dire qu’il y en a encore à cette époque-ci »

« Je le sais bien malheureusement mais, du moment que ça ne t’atteint plus, ça me va »

« Serais-tu inquiet pour moi corbeau ? » fit la rousse, moqueuse.

« Oh si peu… »

« Hé le corbeau, éloigne-toi, elle a besoin d’espace ! » fit soudainement une voix autoritaire près d’eux.

Aussitôt, Erin fit un pas en arrière, les joues rouges. Elle n’avait pas réalisé qu’ils s’étaient autant rapprochés tous les deux. Elle allait répliquer mais son coeur battait tellement fort dans sa poitrine qu’elle préféra passer à autre chose. De toute manière, Tomoe et Nanami étaient prêts, c’était donc l’heure d’y aller. Son frère s’était même retransformé.

« Mettez-vous dans le cercle avec moi » fit-elle en le regagnant elle aussi.

Les trois autres firent de même. Tomoe prit soin de tenir sa femme par la taille, laquelle serrait leur fils contre elle. Kurama, de son côté, prit la main de la jeune fille. Bien que surprise, Erin la lui serra également et murmura :
« Enchanteresse… »

Aussitôt, son oeil bleu se mit à luire et des marques celtiques apparurent sur sa peau tandis que ses vêtements disparaissaient, remplacés instantanément par une robe bleu clair en voile. Sa forme d’enchanteresse. Si elle n’utilisait pas sa véritable forme, c’était bien pour éviter justement de gaspiller trop d’énergie. Elle réservait ça en cas d’extrême urgence. D’autant plus qu’ouvrir un portail était relativement simple. Elle ferma les yeux et tendit une main devant elle, dans le vide absolue, visualisant les mondes qu’elle voulait relier puis, la porte s’ouvrir. Quelques minutes plus tard, une sphère bleue apparut devant eux, grossissant au fur et à mesure jusqu’à devenir aussi grande qu’une porte. Lorsqu’Erin rouvrit les yeux, ils furent tous les quatre aspirés à l’intérieur.

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Le même jour, à l’époque Sengoku…

Alors qu’elle était occupée à cueillir des herbes sous le soleil couchant, tout à coup, Kagomé releva la tête, interpellée. Elle sentait une énergie spirituelle non loin d’ici. Un sourire de soulagement éclaira son visage quand elle en reconnut la provenance. Oubliant complètement son panier, elle se mit à courir vers le village à toute vitesse. Lorsqu’elle l’atteignit, elle vit au loin quatre silhouettes qui avançaient vers l’entrée du village.

« Nanami ! Erin !! » lança-t-elle en continuant vers elle, les larmes aux yeux.

De loin, l’une d’entre elles leva la main et se mit à courir aussitôt vers la prêtresse. Erin la rejoignit rapidement et se jeta dans ses bras.

« Vous êtes venus ! » s’exclama la brune en la serrant contre elle de toutes ses forces.

« Bien sûr qu’on est venus ! Tu ne pensais pas qu’on allait vous abandonner quand même ? »

« Non évidemment »

Tout à coup, Kagomé écarquilla les yeux, apercevant le bébé dans les bras de Nanami.

« Oh mon dieu…Est-ce que c’est… ? »

« On te présente Hikari, notre fils » fit Nanami en souriant et attrapant la main de son amie pour la serrer « Je suis tellement contente de te revoir » fit-elle en faisant une accolade à son amie.

« Moi aussi…Et il est magnifique ! » complimenta la prêtresse en tournant la tête vers Tomoe et Kurama « Ravie de vous revoir tous les deux ! »

« Salut ! » fit le corbeau.

« Moi de même Kagomé » sourit le kitsuné « Où sont les autres ? »

« On va les rejoindre et on va tout vous expliquer » fit la brune, l’air soudain un peu plus grave

« D’accord. Erin ? » interpella le renard.

Mais celle-ci n’entendit pas. Elle regardait autour d’elle, un grand sourire aux lèvres. Elle avait l’air de chercher quelqu’un et le kitsuné savait très bien de qui il s’agissait. Il esquissa un sourire en coin, sachant très bien que ce n’était pas le moment de lui demander quoi que ce soit.

« Ça fait longtemps gamine ! Tu as bien grandi depuis le temps ! » fit soudainement une voix au-dessus d’eux.

« Inuyasha ! » s’exclama la rousse en courant vers ce dernier, lequel avait sauté à bas de l’arbre.

Heureuse comme jamais, Erin lui sauta dans les bras pour lui faire un câlin. Le demi-démon le lui rendit avant de la lâcher. Il lui ébouriffa les cheveux et s’avança vers les autres pour les saluer d’une poignée de main. Lorsqu’il vit Hikari, il esquissa un sourire, visiblement ravi.

« Ah je vois que vous aussi vous avez pas perdu de temps »

« Comment ça vous aussi ? » demanda Nanami.

« Venez » fit Kagomé en leur faisant un clin d’oeil.

Le petit groupe les suivit jusqu’à leur cabane. Là, ils saluèrent Sango et Miroku ainsi que Shippo et firent la connaissance de la petite Moroha, 4 mois.

« Elle est trop mignonne ! Elle te ressemble énormément Kagomé » fit Nanami.

« Oui c’est vrai mais je pense qu’elle a hérité du caractère de son père et ses aptitudes au combat » répondit la jeune femme.

« Ouah alors on est mal barrés question caractère » ricana Erin en jetant un coup d’oeil à Inuyasha.

Celui-ci fronça les sourcils, blasé.

« Je vais faire comme si je n’avais rien entendu… » fit-il.

Après ce court échange, ils reprirent leur sérieux, expliquant la situation. Depuis quelques temps, ils avaient remarqué des villages entiers étaient vidés de tous leurs occupants sans qu’il n’y ait la moindre explication. Leur enquête les avaient menés à une sphère noire étrange, englobant une bonne partie de la montagne. Et elle grossissait au fur et à mesure que les villageois disparaissaient. Ils avaient besoin d’aide justement pour savoir qui était le responsable, comment l’anéantir et sauver les disparus.

« Je vois…Quel a été ton ressenti Kagomé ? » demanda Nanami.

« Une extrême noirceur. Une énergie puissante. On l’a tous senti »

« Oui j’en ai même eu la nausée » ajouta Sango pour donner une idée de l’ampleur du phénomène.

« Du renfort était donc nécessaire en effet » affirma Kurama.

« Erin ? Tu penses pouvoir y faire quelque chose ? » demanda Inuyasha.

« Pour ça, il me faut voir sur place et évaluer la situation. J’ai potassé tous les livres de ma mère mais tant que je ne serais pas à quoi on a affaire, ça va être compliqué »

« Nous allons vous y conduire dès demain. C’est à une journée de marche d’ici » répondit Miroku.

« Qui y va ? » demanda Nanami.

« Vous quatre, Inuyasha et moi » fit le moine.

« D’accord mais hors de question d’emmener Hikari » répondit la brune.

« Ne t’en fais pas, je vais rester ici avec Sango et on va s’en occuper le temps de votre absence » la rassura Kagomé.

La jeune maman n’aimait pas vraiment cette idée. Après tout, c’était la première fois qu’elle allait laisser Hikari seul aussi longtemps mais, ils n’avaient pas vraiment d’autre choix. Alors elle finit par hocher la tête.

« Bon dans ce cas, on partira à l’aube demain matin » annonça Inuyasha.

Une fois tous d’accord, tous s’installèrent pour se donner les nouvelles et le soir venu, ils échangèrent autour d’un bon repas.

Pdv Erin

Le lendemain, on s’éveilla tous à l’aube et on partit presqu’aussitôt. Les garçons avançaient à bonne allure devant moi, mais personnellement, je marchais en dormant. J’avais encore envie de dormir et je n’arrivais pas à me réveiller complètement. Voyant que je traînais, Tomoe se tourna vers moi, me lançant un regard moqueur, quelque peu sévère.

« Je t’avais bien dit qu’il ne fallait pas veiller aussi tard. Voilà ce qui arrive quand tu discutes toute la nuit avec Kagomé et Rin »

Je lui lança un regard noir avant de lui tirer la langue. Ca faisait longtemps que je ne les avais pas vu, il y avait donc prescription. Mon frère ricana avant de poursuivre son chemin. En revanche, Kurama se mit à marcher à ma hauteur, pour pas que je ne sois toute seule.

« Ça va ? »

« J’ai juste envie de me recoucher mais oui, ça va »

« Attends, je connais un excellent moyen de se réveiller » fit-il soudainement.

Avant même que je ne puisse réagir, Kurama avait déployé ses ailes et m’avait emmenée dans les airs avec lui. Je poussai un cri suraigu, m’accrochant à lui comme si ma vie en dépendait. Le souffle court, le cœur battant. Impossible de regarder autour de moi, j’avais bien trop peur pour ça. Il savait très bien que j’avais le vertige et pourtant il me faisait encore ce genre de coup-là.

« Repose-moi !! Repose-moi s’il te plaît !! »

« Ouvre les yeux »

« Non je ne peux pas…Kurama repose-moi je t’en supplie ! »

« Ouvre les yeux Erin. Tu ne risques rien, je te tiens, tu ne vas pas tomber et je ne vole pas très haut »

Je sentais son souffle dans mon cou, ses bras fermement passés autour de ma taille. En effet, il n’avait pas l’air prêt à me lâcher. C’est ce qui me permit d’ouvrir les yeux. Là, je découvris un paysage incroyable. Il volait à près de quinze mètres au-dessus du sol mais c’était déjà suffisant pour voir l’horizon. En-dessous de moi, je voyais Tomoe et les autres qui avançaient à leur rythme.

« Ouah…C’est…c’est génial ! » m’exclamais-je en souriant.

« Tu vois ? Tu ne risquais rien et puis, rien de tel qu’un bol d’air frais pour se sentir mieux »

« Je dois avouer que ça fait du bien » commentais-je en savourant le contact du vent sur mon visage.

« Tu veux que j’aille encore plus vite ? »

« Vas-y ! »

Lorsqu’il obtempéra, j’avais l’impression d’avoir des réacteurs aux pieds. C’était absolument génial cette sensation de vitesse. Les paysages étaient vraiment magnifiques et je me surpris à baisser la tête vers le sol, observant à quel point les habitations et les gens pouvaient être rétrécis. Soudain, je me mis à rougir. Kurama avait posé les lèvres dans mon cou, déposant un baiser discret.

« Je donnerais tout pour que ce moment dure une éternité… » susurra-t-il à mon oreille.

Moi aussi…Si seulement…

J’essayais de le cacher mais, mes sentiments pour lui devenaient de plus en plus forts. Ce qui me faisait peur justement car cela ne m’était jamais arrivé. J’avais déjà assez souffert comme ça. Je ne voulais pas que ça recommence. Kurama ou plutôt Shinjirou était bien plus âgé que moi – en théorie vu que c’était un yokai - et c’était une star adulée des filles. Il avait beaucoup de succès et je savais aussi qu’il avait déjà eu plusieurs petites-amies. Cela n’avait pas duré longtemps d’ailleurs. Je refusais que cela m’arrive aussi. Cela me ferait trop mal.

« Erin ? Regarde ça… »

Je relevai la tête, sortie de mes pensées. Droit devant nous, au loin, une brume noire englobait une partie de la montagne. Brusquement, je sentis mon estomac se contracter. Je ressentais une puissante énergie maléfique.

« Qu’est-ce que c’est que ça ? » demandais-je, horrifiée.

« Ce dont Inuyasha nous a parlé mais, ça me paraît bien plus étendu que ce qu’il a évoqué… » me répondit-il.

« A moi aussi. On ferait mieux de prévenir les autres »

Aussitôt, il fit une embardée vers le sol et on se posa devant nos amis. En voyant nos airs graves, ils s’alarmèrent immédiatement.

« Qu’est-ce que vous avez vu ? » demanda Inuyasha.

« Ce dont tu parlais. Mais il englobe à présent tout le sommet de la montagne »

« Il est en train de s’étendre…Est-ce que c’est un miasme ? » demanda Nanami.

« Non c’est différent. On dirait une sorte de masse sombre… »

Je tentais de l’expliquer mais, je ne savais pas vraiment à quoi cela correspondait. Je savais juste que la sensation que j’avais ressenti, me faisait craindre le pire. Il y avait un problème. Un grave problème.

« Il faut qu’on se dépêche. J’ai un mauvais pressentiment » signalais-je en passant devant.

Cette fois, il n’était plus question de traîner. Vu l’allure à laquelle on allait à présent, je me disais qu’on y arriverait en quelques heures. Et ce fut le cas. Lorsqu’on s’arrêta au pied de la montagne, dans la vallée et qu’on leva la tête, je sentis la sensation revenir. Mais elle était plus forte cette fois. Elle me vrillait l’estomac, m’oppressait la cage thoracique. J’avais l’impression d’étouffer.

« Je n’ai jamais vu ça en plus de 300 ans d’existence » murmura Tomoe.

En tournant la tête vers lui, je remarquai que ses yeux étaient emplis de frayeur. C’était la première fois que je le voyais comme ça. Jamais je ne l’avais vu avoir peur et pourtant, en cet instant présent, je voyais mon grand frère en état de choc. Brusquement, je tournai la tête vers l’accès au col de la montagne. Je venais d’entendre une voix. Quelqu’un venait de s’adresser à moi. Malgré la sensation d’étouffement, je me rapprocha, ignorant les appels de mes amis. Je m’arrêta au bord du chemin. Des chuchotements retentissaient dans mes oreilles. Pleins de voix.

« Erin ? » m’interpella mon frère en me rejoignant.

« Tu entends les voix toi aussi ? » demandais-je.

Je ne fus pas étonnée qu’il puisse répondre non. Ce devait être dû à ma part d’enchanteresse. Ma mère avait écrit dans son journal qu’on avait un lien avec ce genre d’événement surnaturel, avec l’au-delà et les morts. Tout à coup, les voix se firent plus fortes dans mes oreilles. Je grimaçai aussitôt, poussant un gémissement de douleur. Mes oreilles se mirent à siffler, ma tête me faisait mal et les voix criaient à présent. N’en pouvant plus, je me plaquai les mains sur les oreilles et tomba à genoux sur le sol, hurlant à présent de douleur. Tout devint flou par la suite.

Pdv omniscient

« Arrêtez je vous en supplie !!! ARRETEZ !!! ARRETEZ !!! »

Erin n’arrêtait pas crier. Elle n’entendait même pas son frère qui criait son prénom, angoissé de la voir souffrir ; elle ne voyait même pas Kurama qui s’agitait autour d’elle ; ni Inuyasha qui tentait de trouver une solution.

« Erin qu’est-ce qui se passe ??? Erin ! » l’appelait Tomoe, la tenant contre lui pour éviter qu’elle ne se blesse.

A bout de forces, la rousse ne tarda pas à perdre connaissance. Ses cris se turent d’un seul coup et elle s’affaissa dans les bras de son frère.

« Erin ! » l’appela Kurama, inquiet pour elle.

« Qu’est-ce qui a bien pu se passer ? » demanda Nanami, en retrait « Elle avait l’air de souffrir le martyr »

« Au moins son calvaire est terminé maintenant… » répondit Tomoe en la prenant dans ses bras et en se relevant.

« C’est ce truc qui lui a fait ça… » fit Kurama en serrant les poings,  tournant la tête vers la masse noire.

Par la suite, plus personne ne parla, se rendant compte de la menace que représentait cette chose inconnue. Si Erin avait eu une réaction aussi forte, c’était dire la puissance de cette aura maléfique…

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