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Segment 9 : Les doutes et l'avertissement


Après avoir suivit Kamishen dans ce qui me semblait un vrai labyrinthe sous-terrain, bizarre pour un ancien abri atomique, je découvris la fameuse pièce où était stocké les feux d'artifice.

J'avais les yeux qui pétillaient, voyant ces pétards dépasser de ces nombreux cartons. A ce moment, j'étais comme une gamine dans un magasin de jouets.

"Et voilà la caverne au trésor, dit Kamishen avec le sourire, sers-toi mais n'en prend pas trop pour éviter les soupçons."

Je ne me faisais pas prier. Je m'enfonçais dans la pièce avant de m'accroupir devant un carton, commençant à me remplir les poches.

Une fois fait, ayant prit le maximum, je me relevais avant de me rapprocher de Kamishen. Mon visage qui avait une expression joyeuse, se refermait pour faire ma tronche habituelle.

"Bon ok, c'est quoi la magouille ?" lui demandais-je en fronçant des sourcils.

-Je te demande pardon ?

Makishen fit les gros yeux, tandis que j'ajoutais en croisant des bras :

"Tu vas me faire croire que tu m'offres des pétards par pseudo-amitié ? Je sais qu'il y a un truc derrière. Alors accouche !"

-... Heh heh.

Kamishen laissait échapper un ricanement sortir de sa bouche, les yeux fermées et la main proche de son visage. Chose qui m'agaçait.

"Pourquoi tu crois que j'ai quelque chose derrière la tête ? Mais non voyons, baisse ta méfiance..."

-Hm...

-Allez, on devrait rentrer avant que la surveillante du couloir se rend compte qu'on est pas dans nos chambre.

-... Mouais.

C'est perplexe que je suivis Kamishen en direction de la sortie. Je trouvais cette fille vraiment bizarre... Pour moi, elle avait quelque chose derrière en tête.

De plus, je ne pouvais pas m'empêcher de me rappeler de ce qu'avait dit cette blonde au gilet rose... "Tu vas entraîner la nouvelle dans tes magouilles ?"

Je me demandais déjà si Kamishen avait l'habitude de faire de genre de choses. Après tout, cette petite blonde avait l'air de savoir ce qu'elle disait.

Que Kamishen commençait à s'accrocher à moi je n'appréciais pas vraiment...

Mais si son but est de m'entraîner dans ses merdes, je ne suis pas vraiment pour.

Bref, Kamishen et moi retournions alors dans nos chambres. Heureusement que les portes de l'internat étaient encore ouvertes et qu'on a pu esquiver la surveillance des surveillantes.

Le lendemain matin, j'avais de nouveau un réveil difficile. Ayant bien caché mes nouveaux pétards la veille au fond d'un tiroir de ma commode, ma première pensé matinale était "qu'en faire ?"

Je me changeais et une fois mon sac prêt, je sortis de ma chambre, fermant ainsi la porte derrière moi. Je me déplaçais tranquillement hors de l'internat, en direction de l'école. J'en avais aucune envie...

Heureusement pour moi, il ne pleuvait pas. Il faisait frais, alors que le levé du soleil illuminait le ciel d'un bleu assez nuageux.

Mais je ne perdis pas de temps à regarder la météo. Je marchais à pas lent en direction du bâtiment scolaire.

Cependant, plus je m'approchais, plus je voyais une forme qui m'était familier devant les marches de l'école.

Pas de bol, c'était la brute. Akane Mihane.

Elle était debout, main sur les hanches. On aurait dit qu'elle attendait quelqu'un.

Et soudain, dès qu'elle posa ses yeux sur moi, je me rendis compte à son changement d'expression...

Que c'est moi qu'elle attendait !

"TOI ! Cette fois je vais te régler ton compte !" cria-t-elle.

Prise par la surprise, je la voyais s'approcher poings serrer en ma direction. En tant normal je savais me défendre, mais dois-je rappeler que Mihane était un PUTAIN de colosse ?!

"Oh re-merde..." disais-je.

Cette fois-ci elle ne courait pas dans ma direction tel un gorille. Elle s'approchait à pas ferme. Je sentais la panique monter, ne supportant pas être vulnérable. Je me voyais déjà soulevé comme l'a été Wright. Je n'étais pas aussi petite qu'elle, mais bizarrement je ne me doutais pas de la force de Mihane.

Une fois assez proche, Mihane me saisit de sa main gauche par mon bras droit avant de lever subitement son poing droit dans les airs tout en possédant un visage rempli de colère.

Je m'apprêtais esquiver le coup quand soudain....

"STOP !"

Une soudaine voix à proximité de nous attira notre attention. Je levais mon regard par dessus l'épaule de Mihane pendant que cette dernière se retourna soudainement.

Et là, j'aperçue une élève sur les marches au niveau de l'entrée du bâtiment. Une élève qui était différente des autres, car son veston était de couleur pourpre foncé, comme ses collant opaque.

"Akane Mihane... Je t'avais PRÉVENUE de ce qui allait arriver si tu t'en prenais à une autre élève !" dit cette dernière d'une voix ferme.

-K-Kyoko Sato ?!


Kyoko Sato sur Kisekae


Je sentais dans la voix de la brute que cette personne n'était pas une amie pour elle. Sa voix était comme si elle a été prise sur le fait d'une connerie. Dès que Mihane me lâchait, je reculais de plusieurs pas en m'écartant à ma droite, voyant cette fille au veston pourpre descendre les marches.

La main sur sa hanche, elle s'approchait de Mihane, qui reculait à son tour en bégayant comme effrayée :

"Nan mais c'est ELLE qui m'a insulté ! Je te jure que ce n'est pas ce que tu crois !"

Voir le colosse trembler face à une fille grande mais bien plus fine qu'elle me faisait marrer. J'en esquissais un sourire moqueur que je cachais avec ma main.

La dénommée "Kyoko" s'arrêtait devant Mihane, avant de faire un pas en arrière pour se mettre de profil où elle tendit son bras gauche et pointait de son index l'école.

"C'était le dernier avertissement, ajoute la fine d'une voix grave. Va de suite chez le conseiller d'orientation. Maintenant."

-M-mais...

-A moins que tu veux que je te donne moi-même une heure de colle ?

-Que...

J'en oubliais que cette école était à moitié occidental, d'où les heures de colles comme me l'avait expliqué Kamishen. Je fus impressionnée par cette autorité qu'avait cette fille, me doutant qu'elle ne devait pas être une "simple élève" pour ordonner et même donner des heures de colles aux autres.

Mihane n'insistait pas en plus. Elle entra dans l'école tête baissée et rapidement. Je la regardais entrer l'établissement avant qu'elle disparaisse de ma vision.

Puis, je tournais ma tête vers la fille, ayant reprit mon air habituel. Je croisais mes bras en lâchant :

"Hé ben. C'est naturel ou c'est un pouvoir ?"

Après avoir baissé son bras, l'étudiante poussait un lourd soupir, et me répondit avant de tourner sa tête en ma direction :

"Ce n'est pas parce que cette école est pour filles qu'il n'y a aucun problème. Les filles sont plus problématique que les garçons..."

-Mouais. Pas faux...

Une fois tourné vers moi, la fille aux cheveux noir  se courbe légèrement en ajoutant :

"Tu dois être la nouvelle élève. Je m'appelle Kyoko Sato, présidente du conseil des élèves, déléguée de la classe 3-1 et représentante de Sweety Academy High School."

Ormi le fait qu'elle répondait à ma question de la "non-simple élève", son nom répété par sa voix me rappelait quelque chose. J'en fronçais ses sourcils en me grattant la partie rasé de ma tête.

"Sato... Sato... Euh, c'est pas le nom de la directrice ?" demandais-je en plissant mes paupières.

-C'est ma tante, répondit Kyoko-chan, mais n'imagine pas que je suis la présidente grâce à ce lien familial. Enfin bref Yoshida, je voulais t'avertir de quelque chose...

-Urg, ouaaais je sais... C'est une école de bourge, et les racailles de mon genre doivent faire profil bas. C'est bon, là ! On m'a déjà fait la morale !

-Hum, ce n'est pas à ce sujet. 

-Que, hein ?!

J'étais sur le cul. Moi qui m'attendait à ce que la présidente me fasse la morale sur les conneries de mon ancien lycée, j'avais anticipé comme d'habitude. Mais je ne m'attendais pas à ce qu'elle me dise que l'avertissement n'était pas sur ça.

Du coup, je la regardais avec les gros yeux, comme une conne.

"Euh... C'est sur quoi, alors ?" lui demandais-je.

Sato poussa un second soupir, avant de finalement répondre à voix plus basse :

"J'aimerais t'avertir au sujet de ta nouvelle amie, Kiko Kamishen..."

-Kamishen ? Euh, on est pas amies... Mais pourquoi m'avertir...?

Sato regardait rapidement autours d'elle, avant de s'approcher d'avantage. Elle fut assez proche pour que ses chuchotements furent entendues de mes oreilles, alors que je la fixais bizarrement :

"Je t'avertis car tu ne sais rien d'elle. Kiko-chan fait partie du conseil des élèves, et je la connais depuis assez longtemps pour te dire que ce n'est pas une fille très clin. Ce n'est pas une rumeur, mais la vérité. Kiko-chan peut être très manipulatrice. Dis-toi que si elle te rend un service ou qu'elle te donne quelque chose qui est intéressant à tes yeux, ce n'est pas gratuitement ni par gentillesse. Tu as le droit de ne pas me croire, mais ne viens pas te plaindre si il t'arrive quelque chose par sa faute. Tu m'as l'air moins bête que tu ne le parais, Yoshida... Alors fais très attention à Kamishen."

C'était la meilleure, celle-là.

D'abord mes doutes...,

puis les mots de la petite blonde...,

puis encore des doutes...,

et maintenant, la présidente du conseil des élèves en personne qui me donnait un avertissement ?!

...

Est-ce des rumeurs à la con...

Ou 'fallait vraiment que je fasse gaffe à la Kamidere ?

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