Segment 6 : Kiko-chan, l'intéressante
Même si cela n'a duré que quelques minutes, ça m'a fait plaisir de parler à mon meilleur ami. Le pauvre, son internat avait l'air pire que le mien à en juger par les hurlements et les paroles crues de ses colocataires de chambres. Mais je ne m'inquiétais pas pour lui. C'est un dur !
En ce matin de la nouvelle journée, je me réveillais avec difficulté. Il faut dire que le réveil était soudain. La mégère de surveillante avait frappé à ma porte en m'ordonnant de me lever. Dans les vapes, je levais ma tête enfoui dans mon oreiller pour regarder mon téléphone.
"Gnh... Attends, il est 6h du matin ?!"
De mes mots plus que surpris, et surtout d'un moment de gueule, je me mettais à grogner en tapant ma tête contre mon coussin. La lumière du soleil traversait la fenêtre. C'était aveuglant.
Mais je finis par me lever à contre-cœur. Habillée d'un tee-shirt large noir avec un motif un groupe de métal américain, je préparais mes affaires pour filer à la douche. J'avais le tout dans mes bras et je traçais en direction de la salle de bain, trois étages plus bas.
Mais ma mauvaise humeur s'aggravait en voyant une queue. Une vrai file d'attente qui commençait dans les escaliers !
"Sérieusement ? C'est ça tout les jours ?!"
-Hélas oui, mais la directrice songe à grandir la salle de bain.
Étonnée d'entendre une réponse dans mon dos, je me retournais en gardant mon uniforme et mes sous-vêtements contre moi.
Les yeux grands ouverts, je tombais nez à nez sur Kamishen, qui était la dernière dans la file. Elle avait les cheveux attachée en queue de cheval et était doté d'une robe de chambre fermée en soi style "kimono" de couleur rose, tenant à son tour son uniforme bien plié entre ses mains.
"Bonjour Yoshida, me sourit-elle en prononçant mon nom doucement, ta première nuit a été ?"
-Boh, marmonnais-je en levant mes épaules, ça aurait pu être pire... Même si le réveil a été brutal.
-Il est vrai que notre surveillante n'est pas douce, de ce coté. Mais c'est une habitude à prendre.
-Ouais bah j'espère que c'est pas tout les jours qu'on se lève à 6h !
Même si je disais cela, j'avais vite compris que c'était tout les jours. D'un soupir, je me retournais pour avancer dans la file, tandis que des élèves nous passaient à coté, montant aux étages.
Heureusement, ce fut rapidement mon tour. Je fonçais dans la salle de bain, découvrant en même temps les lieux. La salle était grande, et la brume des eaux chaudes faisaient brouillard dans toute la pièce.
Après la toilette, je sortis de la salle de bain avec mon tee-shirt et mes sous-vêtements en boule sous le bras. J'avais rapidement remarqué qu'il y avait une buanderie au sous-sol de l'internat, mais je n'allais pas faire une machine que pour trois vêtements. Alors je remontais en direction de ma chambre pour déposer mes vêtements sales et de prendre aux passages mon sac de cours.
En préparant mes affaires, je remarquais qu'il pleuvait dehors, en voyant par la fenêtre. Bordel... On dirait que la journée allait être de plus en plus pourrie...
Du coup, je pris avec moi la veste de l'uniforme, de couleur gris aux bordures blanches. J'ai commencé par l'essayer mais je la retirais rapidement, n'aimant pas avoir trop chaud. Du coup, je la pris sous le bras.
Bref... Je quittais ma chambre, verrouillant au passage la porte avant de quitter le bâtiment. J'utilisais la veste comme un parapluie, la plaçant au dessus de ma tête, et je fonçais en direction du bâtiment de l'école. Pas que j'avais envie d'y aller, mais je ne supportais pas être trempé.
Le son de la pluie tombant sur le sol était illimité. La pluie était non seulement abondante, et semblait sans fin...
Je secouais ma veste pour la détremper, m'en fichant totalement de mettre de l'eau de partout.
Après cela, j'allais à mon casier. Je remplaçais mes chaussures et je mis également ma veste à l'intérieur, ne voulant pas la traîner avec moi toute la journée.
Après cela, je marchais à pas lourd en direction de la cafétéria, pensive.
Ça ne fait pas 24 heures que j'étais là, que j'en avais déjà marre.
Je voulais rentrer chez moi. Retrouver ma chambre, mes potes, mes squares... Certes j'étais contente d'être loin du mari de ma mère...
Mais en réalité, je m'inquiétais pour ma mère.
Je ne sais pas pourquoi, mais pendant les préparations de mon départ, elle ne semblait pas réellement enchantée de me voir partir. J'avoue que depuis quelques années je n'ai pas été cool avec elle... Enfin surtout depuis qu'elle s'est séparé du type qui m'a élevé. Mais même si nos relations étaient très tendus, elle semblait... triste.
Et l'arrivée de l'autre con n'a pas arrangé les choses entre nous... Je me demandais même si ma mère n'avait pas "peur" de lui...
Être toujours d'accord avec lui, ne jamais le contredire...
Ouais c'était un homme d'affaire, il avait du pognon...
Mais je ne crois pas que ma mère se soit marié avec lui pour le fric. Même si j'avoue qu'elle a refusé de se marier avec mon ex beau-père, et que ça m'a surprise qu'elle épouse un mec qu'elle a rencontré 6 mois plus tôt.
D'ailleurs, je repensais à mon ex beau-père à l'instant...
Depuis sa séparation avec ma mère, je n'ai pas eu de nouvelles. Et je l'avais mal digéré, car on était si proche... Il m'a élevé comme si j'étais sa fille.
Je crois que ça aussi ça m'a donné envie d'être infecte avec mon entourage...
...
"Yoshida...?"
La voix de la déléguée de ma classe me ramenait à la surface. Je stoppais mes pas en voyant Kiko-chan devant moi. Aussitôt, je repris mes air de conne en croisant des bras.
"Quoi encore ? Tu vas me coller toute la journée ?!"
Kamishen passait ses mains dans sa chevelure rouge. Ses paupières se plissent en me regardant. Ma camarade me répondit avec une voix plus terne :
"Hey, hier d'accord tu étais la nouvelle. Mais ça suffit, maintenant. Je ne suis pas une élève de bas-étage de son ancien école, d'accord ? Tu n'as pas à me parler comme ça."
-Raaah c'est bon, lâche-moi...
Je me remettait à marcher pour atteindre les portes grandes ouvertes de la cafétéria quand ma camarade me retenait soudainement avec des mots :
"Dis-moi, tu n'es pas intéressée par un stock de feux d'artifice...?"
C'était comme un panneau de stop. Je m'arrêtais et je me retournais en entendant le mot magique. Des pétards... J'avais un vrai faible pour les trucs explosifs.
A peine je croisais mon regard avec ceux de Kamishen en me retournant vers elle, que cette dernière souriait de manière satisfaite d'avoir attirer mon attention. J'avançais jusqu'à elle jusqu'à m'arrêter devant, afin d'être assez proche.
A croire que cette fille avait deviné mes intérêts. J'avoue qu'elle m'étonnait. J'avais la net impression qu'elle allait me proposer quelque chose qui pouvait être enfin amusant, de quoi "allumer" cette école.
Là, elle m'intéressait.
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