Segment 11 : La fête d'Halloween
Les jours passèrent... Une semaine passait.
Comme je l'attendais, j'avais passé le week-end à l'internat. Le Vendredi, ma mère m'avait appelé pour s'excuser en disant qu'il était impossible de venir me chercher. Ceux à quoi, m'y attendant, je ne fis que soupirer avant d'avoir raccroché. Mon week-end était bien merdique.
Je n'étais pas la seule à être resté à l'internat, nous étions plusieurs. La moitié de l'internat, en fait. Avec ce premier week-end à l'école, j'ai apprit que les sorties étaient acceptés tant qu'on rentrait toujours à 22 heures, que la cafétéria était toujours ouverte tout comme les clubs, la bibliothèque et le gymnase. Sinon, les salles de classes étaient fermés. De mon coté, j'ai passé une partie du week-end dans ma chambre.
Puis, la semaine recommençait, toujours dans cette ambiance à la con...
Mais le Mardi de cette nouvelle semaine... était un 31 Octobre. Qui dit 31 Octobre dit "Halloween".
Et en tant que nouvelle élève, j'ignorais que les élèves préparaient Halloween. Elles avaient décorés les locaux pour mettre l'école dans l'ambiance. Et je dois avouer que les fausses toiles d'araignées, les citrouilles et les squelettes suspendus n'étaient pas trop mal. Les élèves s'enfilaient même des costumes ! Ou fait main par le club de couture, ou achetés par une boutique de déguisement en centre-ville.
Mais vous savez quoi ? Cette histoire d'Halloween m'a donné une bonne idée. Histoire d'enfin rire au sein de cette école.
De plus, y'avait un truc que je kiffais à Halloween.
Les farces.
J'allais à la boutique de costume, avant de retourner à l'école. Je m'enfermais dans ma chambre pour enfiler mon déguisement. J'avais prit un de ces kimonos de combat de couleur rouge, avec un short noir, des scandales noirs et un gros ruban. J'utilisais le maquillage acheté pour me faire un maquillage assez neutre. Un teint blanc comme les geishas, du bleu pour mes paupières et du rouge pour faire comme si je pleurais du sang. Coté cheveux, je les laissais tel quel.
Un déguisement simple, car je voulais maîtriser tout agilité.
Mais j'oublie de préciser que je ne suis pas qu'aller au magasin de déguisement... Il se trouve que je me suis aussi arrêté chez l'épicerie d'à coté.
Pourquoi ? Pour ma farce.
J'avais acheté deux douzaines d'œufs. Ils n'étaient pas pourris, mais il devaient faire l'affaire pour les balancer sur les autres élèves. Je mis le tout dans un sac plastique, avec mon briquet et quelque pétards récupérés dans le sous-sol de l'école. J'avais bien envie de faire exploser quelques trucs, histoire de faire peur à ces petites courges de camarades.
Alors que je posais la poche rempli sur le lit, quelqu'un frappa à la porte. Trois "toc" assez ferme. Je me retournais, étonnée, et je m'avançais vers la porte.
Je l'ouvris, apercevant ainsi de l'autre coté la personne qui avait frappé à la porte.
C'était Kamishen, étonnement. Elle semblait être déguisée en... renard. Avec les oreilles, le maquillage et la queue.
Cette dernière passait sa main dans ses cheveux, posant ainsi son regard sur moi alors qu'elle possédait son habituel sourire confiant.
"Tiens, je pensais que tu ne porterais qu'un masque." me dit-elle.
-Bah j'aime bien cette fête, répondis-je en me grattant la tête, on peut se marrer...
-Je savais que tu aimais Halloween pour les farces. D'ailleurs c'est pour ça que je viens te voir.
Suite à sa dernière phrase, Kamishen entra dans ma chambre comme si de rien n'était. Je la suivais du regard, prenant un air blasé alors que je fermais la porte.
"Nan mais vas-y, te gêne pas surtout !" marmonnais-je en croisant des bras.
Kamishan s'arrêta en étant au centre de ma chambre, où en voyant sa tête doucement bouger de droite à gauche je compris qu'elle regardait les recoins.
Puis, Kiko-chan se retourna en ma direction en prononçant :
"Tu as de la chance d'être toute seule... Tout cet espace pour une seule personne... Ma partenaire me sort personnellement par les oreilles."
-Ça va pas durer, j'ai une coloc' qui va arriver dans quelques semaines... Bref, tu es là pour quoi, exactement ?
-Je vois que ton sac est bien rempli... Tu as prévue de faire une blague au sein de l'école ?
-Qu'est-ce que ça peut te foutre ?
-Oh rien... Je voulais t'aider en fait.
Je levais un sourcil, intriguée. Depuis qu'elle m'a refilé les feux d'artifices, Kamishen n'avait pas retenté une quelconque "magouille", comme j'ai entendu parler.
Néanmoins, je fus intéressée.
"M'aider en faisant quoi ?" lui demandais-je en penchant la tête.
-Bah être toute seule pour balancer ces œufs ne serait pas drôle...
-Bah, c'est pas la première fois que je balance des trucs sur des gens.
-Mais tu étais toute seule, Yoshida ?
Sa question me fit cligner plusieurs fois des yeux. A la base pour faire des conneries, en effet je ne les faisais pas seule... Je les faisais avec mon meilleur ami, Yujin.
Mais Yujin n'était pas là.
"Nan, j'étais pas seule.... Urg..." dis-je avant de grogner en secouant la tête. "Tu veux m'aider ? Ok. Mais t'as pas intérêt de me balancer !"
-Heh heh, ne t'en fais pas pour ça.
C'est ainsi, en compagnie de Kamishen, que je sortais de l'internat avec mon sac plastique en main. L'école était remplis d'élèves déguisées. Il était au delà de 21 heures, et c'était la première fois que je voyais autant de monde dehors à cette heure-ci. Il y avait même les responsables des étages dehors. Entre ça et les décoration, Sweety Acedemy High School était dans l'ambiance de la fête.
A peine dehors, Kamishen et moi regardions sur quelles filles on allait commencer à s'amuser. C'est un peu au hasard que nous leur balancions les œufs en rigolant de manière sadique.
Et bien sûr, les réactions à ça :
"Yaaaaah !"
"Qu'est-ce que c'est que ça ?!"
"Berk, c'est dégoûtant !"
"Mon costume !"
"Qui a osé faire ça ?!"
C'était très drôle. Mais hélas, je regrettais un peu de ne pas avoir mit de masque, ne serait-ce que pour cacher mon identité. Car même si nous nous enfuyons en rigolant, les surveillants se faisaient vite alertés par les cris d'effrois.
On se faisait carrément courser !
Mais c'était vraiment marrant.
Au moment où nous avions plus d'œufs, je donnais l'idée d'utiliser les feux d'artifices. Enfin, les petits pétards que je balançais aux filles pour leurs faire peur. Et ça marchait en plus. Dès que le pétard explose, elle partait en courant.
C'était vraiment une soirée géniale.
Au bout d'un moment, nous arrêtions avant que les autres comprennent qui on était. Car oui, visiblement les maquillages nous rendaient assez anonyme pour pas être reconnu. Aussi, nous agissions de loin...
Il était non loin de minuit, je montais les marches avec Kamishen en direction de notre étage, encore entrain de me moquer de ces lopettes.
"Putain, moi qui ne pensait pas me marrer autant en venant ici !" disais-je.
-J'avoue que ce genre de choses n'arrivent pas, ricana Kamishen, d'habitude.
-J'imagine.
-Ça a du bon finalement qu'une caïd ai rejoint l'école.
-Ça c'est rien par rapport avec mes trucs habituels... Et j'ai pas voulu venir dans cette école, hein...
-Comme beaucoup d'entre nous.
Une fois atteintes le troisième étage, nous passions les portes vitrées, découvrant ainsi qu'il y avait quelques filles discutant dans le coin foyer à entendre leurs voix.
Moi mon réflexe était de me diriger vers ma chambre, mais Kamishen m'interpella d'une voix basse :
"Yoshida... Attends un peu."
Je me retournais à partir de la droite jusqu'à être de nouveau en face de cette dernière, posant mes mains sur le ruban qui me serrait la taille.
"Hm ?"
Kamishen croisa des bras en ne me lâchant pas du regard. Elle pencha très légèrement sa tête à sa droite, quitte à ce que ses mèches de cheveux se colla au maquillage qu'elle avait à la gueule. Elle prononça ensuite d'une voix hésitante :
"J'aurais besoin... que tu me rendes un petit service, en fait. Vois-tu je suis un traitement, mais l'infirmière m'a... comment dire... Elle a arrêté de me les prescrire car elle dit que je vais mieux... Mais ce n'est pas vrai. Je me sens de nouveau malade et j'aurais besoin de mes médicaments."
-Et alors ? Quoi, tu veux que je t'en choppe ? Mais tu ne peux pas y aller toi-même ?!
-Si je pouvais y aller moi-même je ne te demanderais pas, Yoshida. L'infirmière refuse de mes redonner. Et comme quelque chose me dit que tu as déjà fait du vol à la tir...
-Euh, j'sais pas trop... Pourquoi je t'aiderais, Kamishen ?
-Parce que grâce à moi tu peux t'amuser avec tes pétards ?
-Je... Hein ?
-C'est un service que je te demande, Yoshida... S'il te plait... Récupère juste les médicaments et donne-les moi. C'est vraiment tout ce que je te demande.
-... C'est quoi tes médocs ?
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro