3 - La décision d'Iruka Umino
Ce ne fut pas les ressort saillant de son vieux matelas qui l'arracha du sommeil ce matin là. C'était l'haleine alcoolisé de Gai qui s'écrasait de manière répété sur son visage. Kakashi eut presque la nausée car son masque avait glissé durant la nuit et son puissant odorat n'"tait alors plus protégé comme à l'accoutumé.
- Gai ! pesta-t-il, remontant son masque fissa. Tu pues.
La panthère de jade était bien endormie, elle. Rien de plus normal, il était six heure du matin. Kakashi sortit délicatement du lit en prenant soin de ne faire aucun bruit. Il voulu se préparer un café mais après avoir fouillé dans tout les placard, il découvrit qu'ils étaient tous vides. C'était comme si son ami ne vivait plus ici.
- Il a du se mettre en ménage avec, pensa Kakashi à voix haute en refermant la dernière porte de placard qu'il avait vérifié, résigné. Maa, je ne vais pas rester là à le regarder dormir.
Dans les couloirs du baraquement jonin, il croisa Aoba Yamashiro, son ancien voisin de pallier, qui sortait au même moment.
- Hokage-sama.
Aoba était une grande perche, avec des cheveux noir corbeaux et des lunettes de soleil qui n'avaient jamais quitté son nez depuis la tendre enfance.
- Yo, répondit Kakashi en refermant la porte d'entrée derrière lui avec son chakra. Laisse tomber le sama, veux-tu.
Ils se dévisagèrent un instant. Aoba tenait dans ses bras deux serviettes, deux tenues ninja et deux brosses à dent. La main d'Aoba tenait (trop) fermement la poignée de porte. Quand cette dernière se mit à bouger d'un petit millimètre malgré les efforts de son subordonné.
- Laisse le sortir, c'est pas mes affaires, dit alors Kakashi en prenant la direction opposée des douches du baraquement. A plus à la tour Hokage.
Dans la nuit, Kakashi s'était résolu à parler de ses état d'ames à Gai. Pas qu'il n'eut le choix. De tout évidence, son rival était bien décidé à lui sortir les vers du nez.
Flash-back.
Le mot laissé par Cupidon, Kakashi le tenait encore dans sa main lorsqu'il fit ses premier pas dans le parc. L'air était frais, humide et des gouttes de pluies avaient commencé à tomber en même temps que le tonnerre au loin grondait. Le bruit assourdissant de la pluie tombant sur la toile de son para pluie commençait à lui donner mal au crane.
Lorsqu'il aperçu Iruka, il se hâta de le rejoindre pour le protéger de la pluie. Le chunnin n'avait pas prit de parapluie avec lui.
- Oye, Iruka.
Leurs bras se frôlèrent lorsque Kakashi se rapprocha assez pour qu'ils tiennent à deux sous le pépin noir.
- Est-ce que tu souhaites que l'on discute autre part ? Le temps ne se prête pas à
- Non, Kakashi sama, coupa Iruka. Ce ne sera pas long.
Ce fut à ce moment précis, qu'il fut certain que ses pressentiments allaient s'averer corrects.
- Je tiens à m'excuser, Kakashi-sama, d'avoir profiter de votre ivresse hier soir. Je ne me sens on ne peut plus honteux de mes actes et je vous prierai de bien vouloir m'excuser !
- Non, tu n'as pas besoin de t'excuser ! se hâta Kakashi, lorsque Iruka était sur le point de se mettre à genoux. Relève toi, lui demanda-t-il en lui prenant doucement le bras.
- J'ai profiter de la situation, je suis un être absolument abjecte ! protesta Iruka. Lâchez-moi, s'il vous plait, Kakashi-sama.
- E-Ecoute, j'était consentant. Je ne t'en veux pas et s'il y a bien quelqu'un ici qui a profiter de la situation, c'est bien moi. Je te prie d'accepter mes plus profondes excuses, Iruka-sensei.
Un long souffle s'échappa de leur bouche à l'unisson.
- Ok. Et concernant votre... petit mot, commença Iruka.
- Oh, je, ah, bégaya Kakahsi. J- j'étais moi aussi un peu saoul et...
Bordel, le rouge lui brulait les joues. Fort heureusement, son masque cachait sa gêne.
- Bien, répondit Iruka en prenant une grand inspiration. Dans ce cas j'imagine que notre conversation peut s'arrêter là.
Elle pourrait. Iruka semblait soulager, comme si un poids venait de quitter ses épaules. C'est Kakashi qui en avait un sur les épaules maintenant. Ce secret, il ne pouvait plus le garder. Que perdrait-il à essayer ? Que perdrait-il à avouer ses sentiments à Iruka, là, maintenant ? Rien, il n'avait rien à perdre.
- En réalité... Je t'apprécie beaucoup. Je suis navrée pour le piètre mot que je t'ai laissé, j'aurais préféré t'écrire quelque chose de plus charmant, à la hauteur de ce que tu mérites de recevoir.
- Qu'entendez-vous par là, Kakashi-sama ?
Kakashi prit une grande inspiration, puis resserra la hanse du parapluie entre ses challenges. Iruka avait rougit, c'était bon signe. Il pouvait, devait même, le faire maintenant.
- Iruka, commença-t-il en jouant nerveusement avec sa main libre. J'entretiens pour toi des... des sentiments amoureux.
L'air quitta la poitrine d'Iruka. Il fit un pas en arrière.
- Kakashi-sama, vous...
Iruka recula encore sous la pluie, tête baissée.
- Oye, alerta doucement Kakashi en attrapant Iruka par la taille. Tu vas être trempé, reviens là-dessous.
Il pleuvait vraiment beaucoup et la pluie venait de mouiller les cheveux de Iruka. Le bruit fracassant de la pluie camouflait son cœur battant. Est-ce qu'il avait été trop directe ? Iruka était silencieux depuis et arborait un air grave sur son visage.
- Que dirais-tu d'un rendez-vous ailleurs que sous cette pluie ? Un autre jour, si tu veux. C'est moi qui t'invite.
- Je ne peux pas, refusa Iruka en secouant la tête. Je ne peux pas, Kakashi sama.
- Ecoute, si ce n'est pas réciproque tu as juste à me le dire, au moins je serai fixé. Je pense que tu es intelligent, et tu as bien du remarqué que je te tournais autour ces derniers temps. Tu m'intéresses. J'aime ta personnalité. Mais je suis quelqu'un de raisonnable. Si tu me dis non, j'arrêterai de te taquiner.
- C'est plus compliqué que ça. Vous ne pouvez le comprendre.
- C'est Aoba, c'est ça ? demanda Kakashi en retirant sa main jusqu'ici reposant dans le bas du dos du brun. Ton cœur est déjà pris.
Les poings d'Iruka étaient serrés, et ses traits crispés. Quelque chose le frustrait.
- Ecoutez, Hokage-sama. Vous n'êtes simplement pas quelqu'un que je ne puis me permettre de fréquenter.
- Quoi, c'est juste parce que je suis ton Hokage ?
- Ne minimisez pas la situation s'il vous plait, et mettez-vous à ma place. Ce que j'ai fait hier est écœurant. C'est un manque de respect rendez-vous compte !
- Oh, je suis écœurant, répondit froidement Kakahsi. Eh bien, tu n'avais pas l'air de trouver ça écœurant, hier soir, Iruka.
- Vous savez très bien ce que je veux dire, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dis Kakashi-sama ! s'enerva Iruka.
- Tu me gonfles avec tes Sama à tout va. Tu m'as sucer la queue hier soir tu peux bien laisser tomber les formalités !
- Arrêtez de me le rappeler, je me sens assez honteux comme ça.
- D'accord. Je comprend, suivant l'interprétation, il peut s'agir là d'une image dégradante que de sucer son boss.
- Ne dites pas ça, je n'ai pas le sentiment d'avoir vu mon image se dégradée. Je ne peux simplement pas entretenir de relation avec vous voilà tout. C'est pour vous que je fais ça, vous comprenez ?
- Tu veux dire que si je n'avais pas été promu Hokage, tu aurais accepté ma proposition ?
- Eh bien, peut-être, probablement. Qui sait ? bafouilla Iruka. Vous êtes un homme charmant, Hokage-sama.
- Qu'est-ce qui te dérange dans le fait que je sois Hokage ?
- Kakashi, dit soudainement Iruka sérieusement en aspirant son regard. Nous sommes deux hommes. Le conseil des anciens n'acceptera jamais ça. Comprends que c'est dans ton intérêt que je fais ça.
- Je m'en fiche pas mal d'eux. Est-ce tant égoïste de ma part de finalement souhaiter vivre ma vie quand j'en ai envie ? Est-ce égoïste de ma part de vouloir juste être Kakashi ? J'ai donné ma vie pour notre village.
- Malheureusement, je ne suis personne pour donner un avis là-dessus, répondit tristement le brun, avant de faire quelque part en arrière, se retrouvant sous la pluie battante. Dans l'optique que notre conversation prenne cette tournure, j'ai prévu de vous demander de respecter plusieurs limites.
- Des... limites ?
- J'aimerais que nous nous rencontrions uniquement si nos fonctions nous l'exigent. Nos discussions devraient rester professionnelles. Si nous nous croisons en dehors du domaine professionnels, échangeons-nous de simple salutations.
Le cœur serré, le regard de Kakashi se dessina en demi-lune. Il dégageait une aura bafouée et destructrice, qui déstabilisa un peu le plus jeune qui baissa les yeux.
- Eh bien, ça en fait des limites.
- C'est pour votre bien. Et pour le mien aussi.
Iruka releva son visage avec détermination.
- Je vous demande solennellement d'accorder le crédit nécessaire à cette demande, Hokage-sama.
- Eh bien eh bien, je vous souhaite une agréable soirée, Umino-san, déclara Kakashi en serrant les dents, dans un soupçon d'ironie. Nul besoin cette fois de vous proposer ma compagnie jusqu'à votre domicile je suppose.
Sur ces dernières paroles sarcastiques, Kakashi avait alors quitté le parc, le cœur meurtri. Il aurait du la fermer, finalement.
Fin Flash-back
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EDIT 18/08/2024 REECRITURE
Alors, cette première partie du chapitre 3, vous a plus ?
Pourquoi Iruka agit ainsi selon vous ?
Bien à vous,
Sweetysamaa
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