Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Fantasy, chapitre 2

Ses cheveux bouclés et sombres flottant au grès du vent, la main en visière devant ses yeux de couleur foncée, Arthur observait chaque recoin des Monts de Glace qui arrivait à la portée de son regard.

Au sommet de la Forteresse des Limbes, des terres inconnues dans son dos, il se sentait comme un roi à qui on avait enlevé tout espoir et qui régnait sur un monde de glace, vide de toute forme de vie.

Sa conscience se tourna durant quelques instants vers la jeune fille qu'il avait sauvé et recueilli quelques heures plus tôt. Malgré son charme froid et sa détermination rare, il n'oubliait pas sa nature : une Sorcière, au service du Conseil des Sorcières, celles qui avaient envoyé les Nombreuses Terres à la poussière pour en faire un monde sur lequel elles auraient un contrôle parfait.

Perdu dans ses pensées Arthur contempla les grandes étendues blanches qui se dessinaient devant lui, et qui continuaient sur des lieux jusqu'à la frontière avec le reste des Nombreuses Terres. Là où il faisait bon vivre et où le moral était au beau fixe.

Alors qu'il sondait l'horizon, le jeune homme aperçut du coin de l'oeil une petite silhouette qui se faufila hors de la Forteresse, une longue cape sur les épaules et le capuchon couvrant son visage.

Son sang ne fit qu'un tour. Il n'eut pas besoin d'aller chercher loin pour découvrir les intentions de la jeune fille. Mais en plein jour comme en pleine nuit, s'approcher de la frontière entre les Nombreuses Terres et les Terres Inconnues était risqué. Toutes les créatures nocturnes qui n'étaient pas des bêtes assoiffées de sang patrouillaient parmi les sommets et les plaines afin de trouver une proie à abattre. Et avec le froid glacial de l'hiver qui contaminait de plus en plus rapidement les Monts de Glace, les animaux mortels étaient bien plus féroces qu'en temps normal.

Descendant les escaliers en courant, Arthur attrapa son arc et vérifia la position de son couteau à sa ceinture. Il sortit à son tour sur le perron, et de la même manière qu'il l'avait fait le matin même, sauta par-dessus la rambarde, pour courir dans la neige à la poursuite de la Sorcière.

- ADHARA ! hurla-t-il, quitte à se laisser découvrir par chaque meute de loup et autres créatures qui peuplaient les environs. La jeune fille n'avait absolument aucune idée de ce qui l'attendait.

Arthur ne savait pas si ce qu'il voulait empêcher le plus était qu'elle parvienne à traverser la frontière, ou qu'elle se fasse tuer, mais dans tous les cas, il ne pouvait pas la laisser s'approcher des Terres Inconnues.

Slalomant entre les immenses sapins, il aperçut au loin derrière le ciel bleu profond les nuages noirs qui se rassemblaient à la frontière. Sans réfléchir, le jeune homme continua de courir dans la neige qui devenait dure à cause du froid glacial des Terres du Nord, avec comme seul bruit à ses oreilles son souffle régulier. À certains moments, il remarquait plus loin devant lui le mouvement fluide de la cape noire de la jeune fille.

Soudainement, alors que les brumes des Terres Inconnues devenaient plus nettes devant lui, un mouvement sur sa gauche attira son attention. Encochant rapidement une flèche qu'il tira de son carquois, le Veilleur se retourna d'un bond, et un genoux à terre, il pointa son arme sur la forme qu'il avait aperçu du coin de l'oeil.

La silhouette de la jeune Sorcière se dessina au milieu de son angle de vison. Ses cheveux noirs comme la nuit un peu ébouriffés, et ses yeux carmins pétillaient d'une colère sourde, malgré le sourire ironique qui prit place sur son visage.

Arthur regarda rapidement derrière lui, sans comprendre. Le double de la jeune femme s'y tenait debout et le fixait. Son regard oscillant entre les deux personnes, le sourire d'Adhara s'agrandit de plus belle lorsque une étincelle de compréhension s'alluma dans les yeux du jeune homme.

- Une Enchanteresse... murmura-t-il.

- Tu comprends maintenant pourquoi si quelqu'un doit se rendre dans les Terres Inconnues, je suis la personne idéale ?

- Enchanteresse ou non, tu n'y survivrais pas, même avec l'immensité de tes pouvoirs.

Sans se départir de son sourire froid, la jeune fille secoua lentement la tête.

- As-tu confiance en quelqu'un ? Seras-tu capable de me croire si je te dis que je ne tenterai pas tout de suite de traverser la frontière ? demanda-t-elle sans le quitter de ses yeux flamboyants.

Puis sans laisser le temps au jeune homme d'ouvrir la bouche pour se défendre, elle tourna les talons et marcha en direction de la Forteresse des Limbes.

Derrière Arthur, son double s'évapora dans l'air glacial des montagnes.


                                                                                       ***


Assise en tailleur sur le sol de pierre de sa chambre, Adhara, les yeux clos et le souffle lent posa doucement ses mains à côté d'elle. Lorsque sa peau brulante entra en contact avec la pierre gelée, un frisson la traversa.

La peau de ses mains et de ses avants-bras vira soudainement au rouge, de la même couleur cramoisie que les reflets de ses yeux.

Une légère brise se leva dans la pièce, faisant doucement virevolter les cheveux de la jeune fille. Son souffle se faisant de moins en moins régulier, elle semblait avoir du mal à garder les yeux clos.

- Adhara... chuchotèrent les nombreuses voix du vent.

La jeune femme tressaillit, et devant elle se matérialisèrent brusquement deux silhouettes.

Leurs capes d'un blanc de neige ne laissèrent aucun doute sur leur identité, malgré le fait que leur visage soit dissimulé dans l'ombre du capuchon relevé sur leurs têtes.

La jeune femme ouvrit rapidement les yeux, fixant les deux personnes sans ciller. La couleur de sa peau retrouva son brun naturel. Elle se leva alors lentement, chancelant durant quelques instants, après l'effort qu'elle avait dû faire pour faire apparaître les deux inconnus.

- Akasha, Ajestoa... murmura-t-elle en s'inclinant.

- Adhara, répondirent celles-ci en coeur, la Sorcière-Reine n'a pas pu venir, comme tu le demandais.

La jeune fille étouffa de justesse une grimace. Si c'était avec les deux Sorcières des Terres du Nord qu'il lui fallait marchander, elle n'obtiendrait jamais les informations qu'elle voulait.

- Parle, Ensorceleuse, dirent les deux femmes d'une seule voix.

- Qui est ce Veilleur ? demanda rapidement Adhara, ne s'attardant sur aucune formalité.

- Il se nomme Arthur Ostoher, il a 18 ans et est originaire des Terres du Nord. Il est Veilleur de la Forteresse des Limbes depuis le début de l'hiver et a pour frère Paul Ostoher, descendant oublié de notre ennemi commun : le Roi-Veilleur. Vous n'êtes pas sans ignorer le but de votre présence à la frontière des Terres Inconnues, Adhara.

La jeune fille sursauta violemment.

- Ce garçon est le frère de Paul Ostoher ? dit-elle prudemment, alors il doit savoir pourquoi je suis là...

- Il l'ignore totalement, commença Ajestoa, sans que la seconde Sorcière ne parle en même temps. Il ne croit qu'en le Roi-Veilleur, et est persuadé, comme tous, que son frère a quitté ce monde lorsqu'il était lui-même Veilleur, lors d'une bataille entre lui et des êtres maléfiques qui tentaient de franchir la frontière.

La jeune femme s'inclina une seconde fois pour remercier les deux soeurs, ne s'attendant à ne recevoir aucune autre information, et s'apprêta à reprendre sa position initiale pour leur permettre de repartir.

- Vous êtes puissante, Adhara, et intelligente, dit soudainement Akasha, mais ne sous-estimez aucun de vos ennemis. Vous ignorez totalement qui est Arthur Ostoher.

L'Ensorceleuse ne répondit rien, et après que ses mains aient momentanément touché la pierre froide, et le dégradé cramoisi de sa peau ait disparut, la pièce retrouva son habituel silence glacial, comme si celui-ci ne l'avait jamais quitté.

De l'autre côté de la frontière des Terres du Nord régnait un silence absolu. La brume s'accrochait aux sommets des Monts de Glace qui commençaient doucement à laisser place à des collines. Le ciel était invisible et la couleur gris ardoise de la brume rendait les environs moroses. Les branches des vieux arbres morts ondulaient légèrement et leurs racines sortaient tristement du sol gelé, bloquées à tout jamais hors de la terre. Accrochée à la branche d'un des arbres, une longue cape d'un vert infini était déchirée en plusieurs endroits. Au sol, des tâches de sang de la couleur d'un rubis contrastaient fortement avec la blancheur de la neige.



                                                                                   ***


Couché sur le même fauteuil où Adhara avait reprit connaissance après sa chute, Arthur contemplait les sommets enneigés au-travers des hautes fenêtres. Les jambes posées sur le dossier du siège, il était tellement perdu au fin fond de ses pensées qu'il n'entendit pas le bruit des bottes de la jeune fille marteler le sol de pierre lorsqu'elle entra dans la pièce, lui qui restait pourtant toujours extrêmement concentré.

Se postant derrière le dossier, c'est à l'ombre que sa silhouette dépeint sur le visage du jeune homme, qu'il remarqua qu'il n'était plus seul.

Se redressant d'un bond, la même bataille de regard que le matin même commença, et aucun des deux ne cilla.

- Que veux-tu cette fois-ci ? demanda le garçon en brisant le silence de la salle.

- J'ai besoin d'un guide dans les Terres Inconnues. Je n'ai plus mon balais, dit-elle du tac au tac sans broncher.

- Tu t'adresses à la mauvaise personne, dit-il un sourire ironique s'affichant sur son visage. Je n'y ai jamais posé un pied. Et je refuse de le faire.

- Tu ne peux pas imaginer ce que les Nombreuses Terres risquent si je ne parviens pas à me rendre dans les Terres Inconnues... répondit-elle un air peiné s'affichant sur son visage mate.

Se retenant d'une main sur l'accoudoir, Arthur sonda de ses yeux bleus les sentiments que transmettaient ceux de la jeune femme.

- J'ai eu un frère, un jour, commença-t-il finalement. Il avait toujours une lueur de courage qui brillait dans ses yeux et il n'a jamais renoncé devant un danger. Il a passé sa vie à aller de l'avant, mais sa détermination a finalement prit une place plus important que celle qu'occupait sa raison. Il s'est jeté à corps perdu dans de nombreuses luttes pour sauvegarder la paix des Nombreuses Terres. Aujourd'hui, le Roi-Veilleur seul sait où il peut se trouver.

- J'ai perdu plus qu'un frère depuis ce jour, continua-t-il en laissant son regard se tourner machinalement vers les Monts de Glace qui semblaient si lointains depuis la Forteresse des Limbes. Je me suis lancé dans la même quête que lui et j'ai suivit ses pas. Avec pour seule différence, que mon esprit critique est bien trop ancré en moi pour que je me sacrifie sans que cela ait un but constructif.

- Que veux-tu dire ? demanda brusquement Adhara, ses yeux flamboyants sondant le visage impénétrable du jeune Veilleur.

- Je sais que le Conseil des Sorcières veut le corps de mon frère. Si je suis ici aujourd'hui, c'est pour avoir des réponses à sa disparition. Et pour finir ce qu'il a commencé. Supprimer l'ère de terreur que le Conseil veut par tous les moyens mettre en place sur les Nombreuses Terres pour mieux contrôler chaque peuple.

L'Enchanteresse ne répondit rien et se contenta de déglutir difficilement, posant son regard sur les flammes qui dansaient dans la cheminée. Le vent soufflait rageusement au-dehors, signe que la nuit ne tarderait pas à tomber, poussant les nuages vers le sud. Le silence glaçant qui prit possession de la pièce fit entendre aux deux jeunes gens des bruits provenant de leur imagination, mettant en scène des fantômes d'un autre temps.

Lorsque la jeune femme posa ses mains basanées sur le dossier du fauteuil. Arthur remarqua inconsciemment qu'elles tremblaient légèrement.

Alors qu'elle se reprenait rapidement et qu'elle s'apprêta à ouvrir la bouche pour parler, un léger bruit attira l'attention du jeune homme, qui se redressa brutalement sur le siège. Il plaqua une main sur la bouche de la jeune fille et lui fit signe de se taire.

Sautant agilement par-dessus le fauteuil, il attrapa lentement son couteau de chassa à sa ceinture et se dirigea à pas lents vers la porte de la salle principale, qui donnait sur le hall de la Forteresse.

Quelques pas derrière lui, Adhara le suivait, tâchant de calmer les battements de son coeur.

Soudainement, les bruits se firent plus pressants, et un courant d'air glacial pénétra la pièce, gelant les deux jeunes gens jusqu'aux os.

En s'approchant du vestibule, Arthur nota que les bruits n'avaient aucune origine humaine, et alors que la solution se fit claire dans son esprit, la Sorcière l'énonça à sa place.

- C'est une Créature Noire... murmura-t-elle dans un souffle, un nuage de buée se formant après ses paroles.

Le jeune homme sursauta. Il ne l'avait pas entendu se pencher par-dessus son épaule pour regarder à son tour dans le hall. Probablement un de ses talents d'Enchanteresse.

Les Créatures Noires étaient des êtres qui portaient leur nom à la perfection. D'une couleur noir corbeau, il était impossible de savoir quelle matière constituait leur corps. Une aura de la même nuance entourait constamment leur corps, et comme pour les créatures des neiges qui avaient tentées de s'emparer de la jeune fille le matin-même, leurs yeux brillaient d'une étincelle de mort.

Arthur n'avait jamais vu de telles créatures de ses propres yeux, mais un détail attira cependant son attention pendant un court moment. Elles avaient pour réputation d'être les monstres maléfiques les plus silencieux au monde. Le seul moyen de distinguer leur présence avant de les voir était de remarquer le froid glacial qui prenait place tout autour de leur futures victimes.

Se concentrant à nouveau, le jeune Veilleur entendit à nouveau un léger martèlement sur le sol de de pierre, signe que leurs agresseurs se rapprochaient dangereusement.

- Le seul moyen de leur échapper et de monter au sommet de la tour, murmura le jeune homme en tournant la tête vers la Sorcière qui se trouvait dans son dos.

- Je ne peux les retenir que quelques secondes, dit-elle en devinant la question qu'il avait en tête. Après, il va falloir courir.

En hochant la tête, Arthur la fit discrètement passer devant lui, et sans même jeter un coup d'oeil dans le hall, Adhara ferma les yeux et plaqua ses mains sur le mur froid.

Elle se concentra du mieux qu'elle le put, et à nouveau, ses mains et ses avants-bras prirent une couleur cramoisie, laissant sortir une lumière pourpre du bout de ses doigts, qui se dirigea rapidement vers l'entrée de la Forteresse des Limbes.

Avant même que le jeune homme n'ait l'occasion de se pencher pour regarder, elle l'attrapa par le bras, et après un signe de tête, tous deux foncèrent vers l'escalier, la jeune femme devant.

En franchissant le hall à toute allure, le Veilleur remarqua du coin de l'oeil les deux immenses créatures de la couleur des ténèbres, qui étaient bloquées par une barrière de brume de couleur blanc pur. Étonnement, aucune des deux ne semblaient chercher à forcer la frontière de fortune.

En arrivant au pied du grand escalier, le jeune homme prit les devants et gravit les marches à la vitesse de l'éclair, la peur qui l'envahissait le pousser à agir toujours plus vite. À quelques pas derrière, la Sorcière le suivait sans se laisser distancer.

Il ne remarqua pas le regard qu'elle échangea avec une des créature, et elle-même ne s'en formalisa pas bien longtemps.

Le souffle court, le garçon arriva au sommet, et fit face à une lourde porte de bois. Sans hésiter un seul instant, il sortit d'une de ses poches une lourde clé de métal, et l'introduisit dans la serrure. Poussant la porte de toutes ses forces, celle-ci pivota sur ses gonds, laissant entrer les premières lueurs du crépuscule. Attrapant la jeune Sorcière d'une main, ils franchirent tous deux la porte, et le Veilleur la referma brutalement après leur passage. 

Sous le bleu azur du ciel, où la Lune commençait timidement à se faire voir, le Soleil entamait lentement sa course vers l'horizon. Les rayons de l'astre projetaient des couleurs rouge et orange sur le visage des deux jeunes gens. En le contemplant dans un silence absolu, brisé uniquement par le bruit du vent, la même pensée leur vint à l'esprit. 

Ils ne parviendraient pas à échapper aux Créatures Noires une fois la nuit tombée. 

Refusant d'abandonner, Adhara s'élança vers le bord de la tour, afin d'observer la hauteur qui les séparait du sol. 

- C'est impensable, dit Arthur sans bouger d'un pouce, peut importe ce que tes pouvoir peuvent nous offrir, nous parviendront jamais à descendre de là en vie. 

La jeune fille se tourna rapidement vers le jeune homme, un grand sourire illuminant ses lèvres. Toute trace de haine ou de mensonge semblait avoir disparu de son visage. 

- Tu ignores tout des pouvoirs d'une Enchanteresse, répliqua-t-elle en s'approchant de lui. Se dédoubler à volonté n'est qu'une infime partie de tout ce que tu peux imaginer. 

Levant un sourcil interrogateur, le Veilleur l'engagea à continuer. 

- Si je parviens à visualiser la hauteur qui nous sépare du sol et l'endroit précis où nous devons nous retrouver, pour éviter de chuter ou d'être prisonnier de la neige gelée, je peux faire en sorte de nous faire atteindre le pied de la Forteresse sans encombres. 

Ne sachant pas si il devait y croire, ou simplement espérer que la jeune fille soit en mesure d'accomplir ses dires, il la fixa simplement, sans prononcer un mot. Cependant, un détail de son physique le frappa soudainement. Les cheveux noirs de la Sorcière commençaient lentement à prendre une couleur aussi blanche que la neige. 

Passant une main dans les boucles qui lui tombaient sur le front, un sentiment d'horreur le submergea lorsqu'il remarqua qu'elles étaient gelées. Adhara qui ne semblait pas avoir fait le lien, le regarda sans comprendre. 

Entraînant la jeune fille le plus loin possible de la porte de la tour, ses pensées se bousculaient dans sa tête. Ils devaient réussir à descendre, et vite, car les Créatures Noires ne tarderaient pas à forcer le passage. 

- C'est le moment de mettre en pratique tes pouvoirs, dit-il en la tenant par la taille pour la tirer au plus près du vide. Si tu rates, il ne reste plus qu'à espérer que la chute soit mortelle, plutôt que ces monstres ne nous retrouvent en bas, tentant malgré tout de nous rattacher au dernier fil qui nous séparera de la mort. 

Ignorant les propos du garçon, elle saisit sa main pour raffermir sa prise sur sa taille, et le fixa dans les yeux. 

- Comment s'appelait ton frère, Arthur ? demanda-t-elle.

- Paul, répondit simplement celui-ci ne comprenant pas pourquoi la Sorcière s'intéressait à de telles futilités durant un moment pareil. 

- Et bien, commença-t-elle en respirant longuement, tout en jetant un regard au sol qui paraissait injoignable, il n'est pas mort. Ce n'est pas son corps que le Conseil des Sorcières recherche. Elles m'ont envoyé ici pour le tuer. 

Et devant la mine ébahie du jeune homme, Adhara passa son bras libre autour du cou du garçon, et elle l'entraîna dans le vide, les faisant disparaître dans la nuit. 

Au loin, dans les froides et inhabitées Terres Inconnues, la longue cape verte qui pendait tristement à la branche d'un arbre mort s'agita soudainement, comme si elle tentait par-dessus tout d'essayer de s'échapper. 

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro