- Et bien, enchanté Katsuki, je suis Izuku Midoriya, bienvenu chez moi.

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Le soleil s'était levé depuis plusieurs heures quand Izuku sortit de son immeuble, accompagné d'un grand gaillard coiffé d'une casquette noir.

Izuku avait réussi à retrouver dans sa petite cave un carton rempli de vêtements que sa mère avait gagné lors d'un événement de quartier quelques années auparavant.
Ils étaient un peu trop amples pour lui, mais un peu trop étriqués pour l'androïde à ses côtés.

Le vert était nerveux.
Il jetait avec frénésie des regards de droite à gauche, zieutant les passants qui ne faisaient pas attention au jeune homme mais plutôt à l'autre individu qui se baladait à ses côtés.

- Oï, tu veux qu'on croit que t'as quelque chose à cacher ou quoi ?

Izuku lui lança un regard fatigué.
Katsuki ne pouvait pas savoir ce qu'ils fairaient s'ils apprenaient qu'il était un des modèles K-0001.
Il faudrait d'ailleurs qu'ils aient une discussion à ce sujet.
Le vert soupira en observant les alentours avant de subitement tourner sur une rue moins pratiquée.

- On respire enfin.

Le silence les accompagna jusqu'au niveau de la devanture d'une boutique.
En y regardant de plus près, Katsuki réalisa que ce n'était pas une boutique, mais une friperie.

- Ici ?

Le regard vert vif se posa sur lui.
L'air interloqué qu'Izuku lui lançait à chaque fois commençait réellement à émettre chez l'androïde ce qu'on appelle couramment l'énervement.

- Oui, ici, pourquoi ?

Le cendré grogna et entra à l'intérieur avant qu'Izuku ne lui ai dit de faire quoi que ce soit.
Après tout il lui avait demandé d'agir comme bon lui semblait.

Katsuki observa les différents bacs en plastique et rayons improvisés en tirant presque la grimace.
Il s'exprima aussi bas que possible, de sorte à ce que seul Izuku puisse l'entendre.

- Dans ma mémoire interne. On a pas été programmé pour vivre avec des pauvres qui vont en frip'.

Izuku s'empourpra en fronçant les sourcils, bras croisés et poings serrés.

- Les frip' c'est ce qu'il y a de meilleur ! Y'a que les snobs qui méprisent les friperies !

Le regard rouge carmin de Katsuki s'assombrit, son air colérique prenant le dessus.

- T'es en train de me traiter de snob là ?

Izuku roula des yeux et commença à farfouiller parmi les différents articles aux prix imbattables.

- Bien sûr que non. Je sais par contre que vous êtes programmés pour vivre avec des snobs blindés aux as, donc ça doit jouer, je suppose.

- Nerd.

Le vert gonfla ses joues tâchetées mais ne releva pas la pique inutile du robot.
Il continua sa sélection d'article alors qu'une femme d'un âge avancé s'approcha des deux grands et bels hommes.

Lorsqu'elle fut assez proche, ses yeux ternes s'illuminèrent, sa bouche esquissant un sourire.

- Izuku mon garçon ! Tu viens enfin rendre visite à la vieille Toshi !

Le vert s'inclina légèrement, la main sur la nuque, un petit sourire gêné aux lèvres.

- J'étais assez occupé ces derniers temps, excuses moi Tati...

- 'va c'n'est rien ! Tu m'apportes un grand gaillard là !

Izuku tira soudainement Katsuki qui ne bougea pourtant pas d'un poil.
Le blond cendré s'avança par lui-même jusqu'à être à distance raisonnable de la vieille dame.

- Quel beau garçon ! Comment t'appelles-tu ?

- Bakugo. Katsuki Bakugo.

- Et bien mon p'tit Katchuki, bienv'nu chez tantine Toshi ! Tu peux t'servir petiot j't'offre tes premiers achats !

Avant qu'un des deux clients ne puisse protester, la souriante Toshi retourna d'un pas des plus vifs dans son antre, derrière un rideau de perles en bois qui tintèrent un moment.

Izuku soupira en massant sa tempe avec hardeur.
Il demanda d'un ton las à Katsuki de sélectionner les vêtements qui lui iraient et alla s'asseoir sur un marche-pied qui traînait à côté de la modeste cabine d'essayage.
Les rideaux rouges de celle-ci gênait la vue d'Izuku sur le cendré.
Il voulait tout de même garder un œil sur l'androïde, sait-on jamais.

Après un long moment d'attente, Izuku vit Katsuki arriver vers lui, une pile de vêtements dans ses bras forts et musclés.

Izuku se demanda soudainement ce que cela ferait d'être entre ces bras robustes, mais il chassa prestement cette idée qu'il trouvait totalement saugrenue.

Premièrement les mecs ne se font pas de câlins.
Deuxièmement se retrouver entre les bras d'une machine pourrait s'avérer extrêmement et inutilement dangereux.

C'est ce qu'Izuku pensa alors que Katsuki ressortait de la cabine d'essayage vêtu de son premier ensemble.

Izuku eut du mal à garder la bouche fermée tant il trouvait le blond à tomber.

Remarquant un certain trouble sur le visage du vert, Katsuki arqua un sourcil, blasé.

- Alors, je prends ou pas ?

Le vert se demanda comment l'androïde pouvait paraître si beau dans un style si random qu'était le t-shirt jean.

Ah. Oui.

Ce type représente l'idéal de la société.
L'homme parfait.
Grand, blond, beau, fort.
Et sûrement très intelligent.
C'est ce qu'Izuku craignait certainement le plus, son intelligence.
Artificielle.
Sur-développée.
Ces robots.
Étaient-ils un danger ?
Ou servaient-ils réellement de simples joujoux et assistants aux plus riches qui les achetaient ?

Tant de questions sans réponses qu'Izuku laissa de côté en détaillant pour la millième fois le blond.

- Oui prends celle-ci.

Les essayages continuèrent et s'enchaînaient durant de longues minutes durant lesquelles Izuku admirait de plus en plus le physique de Katsuki auquel toute tenue allait.

Même la chemise la plus laide du marché pouvait paraître sexy sur lui.

En regardant l'heure, Izuku remarqua que midi approchait à grands pas et qu'il fallait retourner à l'appartement afin de tout préparer pour le lendemain.

En effet, Izuku travaille la semaine en tant que serveur dans un restaurant huppé à l'autre bout de la ville.
Il n'est donc par conséquent pas présent à l'appartement, de l'aube jusqu'à tard le soir.

Izuku sourit discrètement.
Peut-être qu'il pourrait demander à Katsuki de lui préparer à manger le soir.
Après tout, les nouilles expresses commençaient un peu à le dégoûter, à force d'en manger.

- Tu sais quoi, prends tout, on rentre. Je vais aller payer, ranges toutes tes affaires.

Katsuki fronça les sourcils, une lueur d'incompréhension dans le regard.

Izuku se demandait toujours comment une machine pouvait autant ressembler à un homme réel avec une voix réelle qui s'exprime de façon trop réelle.
Chaque détail semblait... réel.
Il laissa de nouveau ses questionnements et réflexions de côté avant de lever les yeux au ciel.

- Tu ne croyais tout de même pas qu'on allait partir avec tout ça comme des voleurs ?

La question du vert laissa un silence pesant entre eux.
Izuku ouvrit alors un sac en toile, assez grand pour tout ce que Katsuki avait entre les bras, et le cendré comprit qu'il fallait qu'il fasse rentrer tous les articles à l'intérieur.

Une fois cette tâche faite, Izuku se retourna en déposant une somme d'argent sur le comptoir avant de définitivement partir de la friperie.

- TATI ON REPART, J'AI LAISSÉ L'ARGENT SUR LE COMPTOIR, MERCI !

Le vert pressa Katsuki vers la sortie, entendant des coups de canne provenir de l'arrière boutique.

- BON SANG FRIPON ! JE VOUS AI DIT DE NE PAS PAYER !

Trop tard, la vieille Toshi ne voyait plus personne dans son magasin.
Elle soupira, contrariée.

- Les jeunes et leur foutu égo alors...!

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Hellow !
Comment ça va ?

Je sors deux chapitres ce week-end pour me faire pardonner cette absence :'D

J'espère que ce chapitre vous a plu !

Kiss ! ❤️

🌼LoovZzz🌼

🤩😍🤩