Rouge de honte, le jeune homme aurait voulu se terrer n'importe où, là où personne ne pourrait le trouver et l'observer.
Cependant, la brune et le noiraud semblaient satisfaits de cette réponse, puisqu'ils hochèrent la tête sans rien dire avant de se lancer sur un sujet complètement différent.
Izuku souffla, soulagé, sous l'œil critique de l'androïde. Observant la bande des trois amis s'éloigner, il grogna et commença à se dépêcher afin de les rejoindre.

— Bande d'intellos cons.

•••

Observant avec intérêt la sculpture de marbre, Izuku ne fit pas attention à Katsuki qui s'approchait dangereusement trop près d'un tableau datant du XVIeme siècle.

— Monsieur ! Monsieur !

Le vert eu un violent sursaut. Il détourna son regard de l'œuvre qu'il étudiait et surprit un vigile échanger un conversation avec Katsuki.

— Monsieur, il est interdit de toucher les tableaux !

Le blond semblait contrarié, ce qui fit directement réagir Izuku. Il s'élança rapidement vers les deux individus et s'interposa entre l'homme et le robot.

— Excusez-le, c'est tout nouveau pour lui, il ne recommencera pas !

Toute l'attention des visiteurs semblait être posée sur eux. Izuku aurait tant aimé de fondre dans le sol à cet instant.
Le grand baraqué devant lui retroussa ses lèvres, comme un chien enragé le ferait avec ses babines. Ses lunettes noires scannèrent Izuku qui déglutit, espérant que ce gadget ne soit pas un détecteur de métal comme ils ont dans les aéroports.

— Izuku ! Katsuki ! On vous a cherché partout ! Oh.

Ochaco haussa les sourcils en remarquant le vigile en face d'elle. Elle le regarda dans les yeux, ou plutôt dans les lunettes.

— Un problème ?

L'homme acquiesça en silence, augmentant le stress d'Izuku. Avait-il compris que Katsuki n'était pas un humain ?

— Faites en sorte qu'ils ne touche plus rien ici.

Il repartit à son poste, à côté de l'arche séparant deux salles distinctes.
Ochaco sourit à Izuku puis à Katsuki.

— Allons-y ! Iida vous attend depuis tout à l'heure, il veut absolument te montrer quelque chose Izu !

Elle repartit rapidement vers la prochaine salle, laissant derrière elle le vert et le blond.
Izuku fronça les sourcils. Il commença à chuchoter afin de ne pas attirer les regards.

— Qu'est-ce qu'il t'as pris !?

L'androïde haussa les épaules et commença à fuir son maître.
Izuku avait beaucoup de mal avec ce terme.

— Ne recommence pas ! Et c'est pas par là, à moins que tu ne veuilles aller aux toilettes.

Le ton semi-sarcastique d'Izuku ne sembla pas plaire au blond qui fit volte-face. Le vert faillit rentrer en collision avec le robot.

— La peinture est une putain d'arnaque. Ouvre tes yeux sale-

À peine eu-t-il eu le temps de comprendre ce que Katsuki sous-entendait qu'il était déjà hors de sa vue.
Izuku soupira, observant la peinture à côté de lui. Il leva les yeux au ciel et emboîta le pas de ses amis et de l'androïde.

Il les retrouva dans la section scientifique du musée, au milieu de la partie espace. Les trois regardaient avec intérêt l'écran géant où étaient présentées différents modèles de fusée inventées à travers l'histoire. Iida pointa du doigt l'écran lumineux.

— J'ai travaillé sur ce projet-ci ! Enfin, je suis arrivé vers la toute fin du processus que ma section gérait, mais c'était tout de même très enrichissant ! Je vais vous faire une confidence, mais gardez la bien pour vous.

Katsuki haussa les sourcils, tout ouïe à ce qu'Iida s'apprêtait à dire.

— Nous sommes en plein travaille sur un tout nouveau modèle de fusée révolutionnaire. On est qu'au tout début du projet, mais on avance pas à pas. On rencontre juste une grosse coquille actuellement, et ça nous prend un temps fou pour ne serait-ce que la comprendre.

Concentré, Iida fronçait les sourcils. Son doigt frottait son menton, et Izuku pu presque voir une perle dévaler son front pâle.

— C'est quoi le problème ?

Tous se retournèrent vers Katsuki. Les deux amis d'Izuku étaient à chaque fois surpris lorsque le blond s'exprimait. Peut-être était-ce parce qu'il n'ouvrait presque jamais la bouche. Iida fut le premier à réagir, étant le destinataire de la question.

— La coquille ?

— Ouais.

— Et bien il y a un calcul qui est censé correspondre à un autre, or ce n'est pas le cas. Le problème est que...

Ochaco se retourna vers Izuku qui observait les deux individus échanger sur un sujet totalement abstrait à son cerveau.

— Il va vite s'intégrer, surtout si Iida l'approuve. Peut-être qu'ils deviendrons meilleurs amis, qui sait ? Iida adore parler calculs et problèmes.

Elle souriait, son regard pétillant rencontra les émeraudes du vert. Izuku grimaça un peu, mais pas assez pour que son amie l'aperçoive.
Allait-il réellement laisser l'androïde se construire une vie d'Homme ?

— Ouais, peut être... j'espère qu'il ne me le volera pas !

Ils rièrent ensemble tranquillement, suivant le chemin de la visite indiqué par les flèches jaunes.

— Qui ? Iida ou Katsuki ?

Haussant les épaules, Izuku se modilla distraitement la lèvre inférieure. En fait, il ne savait pas. Il ne voulait pas que les choses changent. Iida était son meilleur ami, Katsuki était l'androïde arrivé par mégarde chez lui.
Sa routine confortable lui était précieuse.
Et peut-être aurait-il été préférable pour lui de renvoyer le grand colis à l'entreprise.

•••

— C'était sympa aujourd'hui ! On se refera ça un de ces quatres !

Iida et Izuku acquiescèrent. Ochaco leur souriait, quelques un de ses cheveux volant au vent, recouvrant une partie de son visage. Alors qu'elle les plaquait derrière son oreille, une sonnerie de téléphone retentit.
Iida sortit son cellulaire de sa sacoche et observa l'écran avant de poser son regard sur ses amis.

— C'est moi, je reviens.

Il s'éloigna de ses amis afin de se retrouver un peu plus loin pour prendre l'appel sous le regard intrigué d'Izuku et inquiet d'Ochaco. Elle s'approcha du vert.

— Je crois qu'il a quelques problèmes avec son boulot...

Izuku se retourna complètement vers son amie qui avait toujours le regard porté sur l'ingénieur.

— Ah bon ? Pourquoi tu dis ça ?

Elle pinça ses lèvres en croisant les bras. Izuku avait l'habitude des inquiétudes d'Ochaco, cependant il ne l'avait jamais vu s'inquiéter pour autrui comme ça. Elle semblait réellement préoccupée.

— Je sais pas... il est tout le temps ailleurs ces temps-ci. Que ce soit quand on se parle ou quand on se voit... Je m'inquiète Izu.

Le vert acquiesça, observant son ami de loin. Il avait la mine sombre, ses sourcils froncés démontraient un certain mécontentement de la part de l'ingénieur.
Izuku posa délicatement sa main sur l'épaule d'Ochaco et la frotta, l'air absent.
Après quelques instants, il sortit de sa transe et cligna des yeux plusieurs fois.

— Où est Katsuki ?

La brune eu un mouvement de sursaut, elle aussi venait de réaliser l'absence du blond.
Ils regardèrent autour d'eux, tournant à gauche et à droite frénétiquement.
Izuku commençait à sentir la panique l'envahir.

— Merde, merde, merde...

Il commença à courir à travers le parc dans lequel ils ont pique-niquer il y a de ça plusieurs heures.

— Katsuki !

Son cœur battait à cent à l'heure, les larmes commençaient à perler au coins de ses yeux brûlants.
Il fit le tour du parc, recherchant dans les moindre recoins.
En vain.

— Izuku ! Regarde !

Bonjour bonjour !
Comment ça va pour vous ?

J'espère que ce chapitre vous a plu !
On se retrouve la semaine prochaine ;)

Kiss ! ❤️
- LoovZzz

1195 mots