Assis à leurs chaises devant de nouveaux bureaux, entourés de nouvelles têtes pour la plupart inconnu ou vue de loin, certains s'osaient à discuter, à faire connaissances, à tenter de se faire de nouveaux copains, potentiellement des futurs amis qu'ils essayeraient de garder jusqu'à la fin de ses trois ans de lycée. Bienvenue dans trois ans de labeur intensive qui apporterait diplôme et place dans une université réputé qui les aideraient à obtenir une place dans une bonne entreprise et essayé de garder la tête en dehors de l'eau. Ils n'étaient pas tous et toutes des enfants à papas, nés avec des cuillères dans la bouche et dont l'existence revenait à demander à son parent de l'argent dès qu'ils en avaient besoin. Certes étaient-ils tous inscrits dans cet établissement publique mais parce que les appréciations des professeurs et la réputation de l'école étaient sans précédents. Dans le classement du pays elle était placé cinquième, ce qui n'était pas négligeable au vue de l'emplacement de celle-ci. Ce n'était pas vraiment pas la campagne car les boutiques présentes étaient proches mais ce n'était pas une grande métropole pour autant, les gens étaient obligés de partir dans la grande ville d'a côté pour trouver un magasin à la mode qui ne prenait pas la peine d'installer son enseigne dans une telle ville comme celle-ci. Si les riches venaient ici c'étaient seulement pour habiter dans une grande maison qui revenaient deux à trois fois moins cher qu'en métropole.
         Sauf pour lui, assis vers le centre de la pièce, à observer d'un oeil distrait ses nouveaux camarades pour l'année, il n'avait trop rien à voir avec eux. À seize ans il travaillait déjà après l'école et les weekends pour aider sa maman, mère célibataire qui s'est séparer d'un mari toxique dont le garçon ne connaissait de l'existence que son nom. George Dupont. Un nom bien français pour un personnage misogyne et raciste. D'après les récits que lui racontait sa mère, Marie, qu'il appelait 'Ma, elle avait bien fait de s'enfuir de ses côtés sinon ils n'auraient pas eu le vie qu'ils auraient aujourd'hui. Oui ce n'était pas tous les jours faciles, mais qui avait dit que la vie était un jeu d'enfant ? Sa mère travaillait à temps plein dans une entreprise dans le centre-ville qui vendait des livres et des manuels, elle était vendeuse là-bas et faisait des heures pas possible pour qu'ils ne manquent de rien, surtout son fils. Lui s'était déniché un petit boulot de nounou de dix-sept heures à vingt et une heure généralement, si ça ne s'attardait pas, ce qui arrivait de temps à autre. Ses voisins, des personnes plus ou moins aisé résidaient dans l'appartement d'en face et avait engagé le garçon dès lors qu'il les avait aidé un jour alors qu'ils avaient tous deux réunions de dernières minutes. Il travaillait assez bien pour qu'ils ne laissent la garde de leurs enfants de six ans depuis le mois de juin. Le week-end il allait aidé sa maman dans le magasin, travaillant au black puisqu'il n'était pas majeur, il n'avait que le mercredi de repos où il avait étudié d'arrache pied tout l'été pour n'avoir aucune lacune à la rentrée. Quand ils avaient finis leurs dernières années de collèges, tous ses copains avaient déménager ou avaient été envoyer en pension complète dans des instituts privés qui coutaient plus que ce qu'il pouvait se l'imaginer et il n'était pas très SMS ni appels téléphoniques, il n'avait donc de nouvelles d'eux qu'avant qu'ils partent jusqu'aux prochaines vacances. Ils lui manquaient déjà.
          Le menton posé sur sa main, il essayait de retenir un maximum de visage au cas où il se perdait dans les couloirs ou qu'il avait besoin de demander un renseignement, ils leurs demanderaient directement. Ça le faisait presque rire qu'ils soient tous habillés de la même façon. Un jean plus ou moins foncés, un tee-shirt généralement noir, les cheveux lâchés et des pairs de Stan Smith qu'il n'avait jamais pensé à acheté car ce n'était pas son genre de faire comme tout le monde juste parce que c'était la mode alors qu'ils allaient les délaissés dans quatre mois. Il n'avait pas les finances de se le permettre. Puis il était très à l'aise dans ses baskets converses qu'ils avaient réussi à avoir dans sa taille et en promo, de couleurs noirs elles étaient passe partout. En fait, à part ses chaussures, il ressemblait à tous les autres, il se fondait dans la masse et c'était très bien ainsi. Il y avait quand mêmes des personnes qui retenaient son attention, ceux avec un style soit un peu décalé soit dont les charmes retenaient plus longtemps ses yeux. Un petit groupe en particulier, au devant de la classe, le fit presque jalouser. Ce n'était que des vêtements mais ils les portaient avec une présence inexplicable qui le fit s'attarder sur eux. C'était le genre de groupe qui se faisait remarqué parce qu'ils étaient sympa avec tous le monde et avaient de bonnes notes, enfin c'était comme cela que se comportait ceux dont lui parlait sa mère, ceux de son époque. Sincèrement, c'était le genre qu'il évitait. Il regardait de loin et c'était ainsi. Il y avait ce garçon vêtue d'une chemise blanche sous un fin sweat shirt marron qu'il avait laissé dépassé par dessus son pantalon de la couleur du bois et des baskets blanches très basiques mais qui donnait du charme à la tenue, ses cheveux blonds rajoutaient quelque chose en plus et son attitude décontracté fit froncer le nez au garçon qui détournait les yeux en soupirant intérieurement. Il pouvait avoir autant d'argent qu'eux qu'il ne pourrait jamais aussi bien s'habiller. Puis est-ce que ça lui irait ?
          Il ouvrit sa trousse au moment où une personne s'assit sur la chaise vide à côté de lui, parlant avec une fille qui s'était installé devant. Elles conversaient avec le sourire mais l'adolescent restait en retrait, leurs dires ne le concernaient pas et il n'avait pas à s'insinuer dans les conversations. C'était mal élevé. Le brouhaha dans la pièce, il le connaissait bien, c'était celui qu'il était chaque fois sans y participer parce que ses copains ne se trouvaient jamais dans sa classe et qu'il était trop silencieux pour démarrer une conversation. C'était surtout qu'il avait peur de déranger oui. Il n'avait pas bien confiance en lui et sa place de personne dans la classe lui suffisait amplement.

"- Tu ne serais pas Jungwon par hasard ?"

        Il n'avait d'abord pas prêter attention à la question jusqu'à ce qu'il réalise que son nom avait été prononcé. Interloqué, il tournait le regard vers les deux jeunes filles qui le regardaient, ayant arrêtés leurs conversations. Le ying et le yang. L'une était africaine et le regard doux tandis que l'autre blonde comme le blé le regardait avec un sourcil parfaitement dessiné, c'était elle qui avait posé la question. Mais il ne la connaissait pas. S'étaient-ils déjà vu ?

"- Si, pourquoi ?, après avoir plusieurs fois clignés des paupières."

        Yang Jungwon pour être précis, mais qui ça intéressait ? Elle n'avait que demandé son nom.

"- Je suis la soeur de Destiny, répondit celle de la table devant eux."

          Destiny, soit la fille la plus gentille que Jungwon connaissait. Il ne la connaissait que parce qu'elle venait régulièrement dans la boutique dans laquelle travaillait sa mère et qu'elle discutait de temps à autre avec lui, quand ils avaient du temps. Maintenant qu'il la regardait plus sérieusement, elles se ressemblaient un peu : le même menton, la même nom. Destiny lui avait parlé de sa soeur jumelle : Emilie. Elles étaient inscrites dans le collège à l'autre bout de la ville qui avaient différentes options que le sien. Si lui avait prit mathématiques, elles avaient forcément pris langue.

"- Emilie ?, demandait quand même le garçon, peu sûr."

          Elle hôchait la tête avec un sourire avant que sa copine, assise à côté de lui ne se présente à son tour :

"- Moi, c'est Cassandra, une main sur la poitrine pour bien marqué que c'était elle et pas quelqu'un d'autre."

        Un peu mal à l'aise que deux regards soient fixés sur lui, il hochait doucement la tête avant de courber un peu ses épaules. C'était étrange mais il espérait que personne ne l'ait entendu. Ses camarades finiraient pourtant par connaître son nom lorsque leur nouveau professeur principal ferait l'appel mais il avait quand même cette petite boule dans le ventre qui le rendait inconfortable. Certes Emilie avait un sourire rassurant et rien de méchant ne se laissait apparaître, mais l'énergie débordante que dégageait son amie Cassandra le fit s'écraser comme disparaître. Puis elle, il ne l'avait jamais vu. Comment connaissait-elle son nom ? Avait-elle aussi un membre de se famille qui le connaissait ?

"- Destiny m'avait qu'on serait dans le même lycée, l'informait-elle, c'est trop cool qu'on soit dans la même classe !

- Ah oui ?, se surprit-il."

Son amie de la librairie le considérait donc vraiment comme un copain. Ça lui réchauffait le cœur, au moins cette relation n'allait pas à sens unique. Emilie hocha la tête, tout sourire.

"- Elle m'a beaucoup parlé de toi et de ta mère, c'est sympa de mettre un visage sur un nom."

Totalement d'accord avec elle, il lui rendit un petit sourire avant de baisser la tête sur son cahier vert fermé, le rouge un peu aux joues. Sa timidité le rattrapait et il ne savait pas la contrôler. Il n'était pas habitué à ce qu'on lui dise qu'on parlait de lui, que ce soit en bien ou en mal, personne ne le faisait généralemen. Et pour quoi faire ? Ses copains n'en avaient pas besoin, ils étaient très bien ensemble et ça leurs suffisaient. Cela lui fit donc un drôle d'effet d'entendre que quelqu'un d'extérieur parlait de lui dans le bon sens. Il appréciait vraiment la jeune fille et leurs discussions, bien qu'assez banales, lui plaisaient. C'était agréable de la voir arriver toute joyeuse, de prendre deux trois livres et de converser pendant des dixaines de minutes avec le fils de l'employée.

"- Ça serait cool si on devenait ami, dit Cassandra, la voix plus aiguë que sa copine."

Il lui jetait un coup d'œil alors qu'elle aussi souriait. Au moins appréciaient-elles ce début d'année au lieu de se morfondre de la fin des vacances. Elles avaient l'air lumineuse et quelque part le garçon appréciait ça. Il n'avait aucun doute qu'il finirait par être assez à l'aise avec elles pour se détendre en leurs présences.

"- Mangeons ensemble ce midi !, renchéri la jumelle."

Et déjà là, il ne savait plus où donner de la tête. Mais il avait quand même accepté, parce que c'était plus agréable de manger avec de la compagnie que tout seul à utiliser une table de quatre sous le fusil des regards des autres. Quand le professeur rentra, à peine une minute après que la sonnerie ait retenti, tous s'étaient assis dans un petit fond sonore de chuchotements avant que l'adulte ne pose sa sacoche sur le bureau, regardant la classe à travers ses lunettes simples sans bords. Il devait avoir la cinquantaine et la calvitie l'avait bien eût au passage des années. Au vue de ses trois poils sur la tête, ses cheveux avaient dû être dense et beaux. Avec son long nez et son visage dur, il avait dû être un gars un peu sombre comme ceux qui se trouvaient de la classe et qui se demandait ce qu'ils faisaient là. Mais son attitude disait tout autre chose. Les épaules carrées et le dos droit, il laissait son regard passer dans les rangs, attendant sûrement le silence alors que quelques reblochon continuait encore de bavarder. Quand le silence fût complet, quelques de dixaines de secondes après, il prit une grande inspiration avant de commencer de sa voux forte et assurée :

"- Bien, faisant tomber à plat son sac sur le plat de son bureau, bonjour à tous, je suis monsieur Richard, enseignant de mathématiques et votre professeur principal pour cette année."

Rien qu'à l'intonation et au son de sa voix, tous savaient qu'il ne valait mieux pas défier son autorité s'ils ne voulaient pas qu'ils arrivent des bricoles.

"- Vous rentrez cette année en seconde générale, continuait-il les mains dans le dos en imprégnant le sol de ses pas, il vous sera demandé rigueur, concentration, sérieux et un travail régulier tout au long de l'année si vous espérez obtenir les meilleurs résultats et ne pas arriver comme des simplets en première l'année prochaine."

Jungwon ne savait pas trop si l'adulte avait déjà repéré des visages qui lui indiquaient le contraire de ce qu'il venir de dire mais il le prit personnellement. Il avait l'impression que ses mots lui était visé et son cœur s'était légèrement accéléré de panique. Il espérait tellement obtenir un bon dossier de cette année à la dernière.

"- Mais avant toutes choses, faisons l'appel."

Comme si cela était un jeu télévisé et qu'une grosse somme d'argent était mise en jeu, Jungwon s'installât plus confortable sur sa chaise, redressant les épaules en regardant le professeur ouvrir une sorte de petit carnet avec un soleil dessiné dessus que le garçon trouvait démodé. Il commençait par appeler des prénoms auxquels les élèves répondaient d'un "oui", "présent.e" avant qu'il ne demande des informations complémentaires comme la date de naissance ou encore le collège dans lequel ils avaient été. Sans surprit, une grande majorité de la classe avait été dans le collège opposé au sien mais a la vue de certains, il avait des doutes quant à leurs choix de le fréquenter. Ses nouvelles copines venaient effectivement du même établissement que les autres et ça ne le surprit pas beaucoup qu'elles se connaissent d'avant. Le blond qu'il avait fixé auparavant aussi et Cassandra émit même un commentaire un son sujet.

"- Park Jay, citant son nom en chuchotant juste après que le professeur l'ait fait, ce mec est incroyable."

Lui, qui regardait ce fameux garçon, tournait les yeux vers la blonde qui hochait la tête, les sourcils levés et se mordait la lèvre inférieure. Même un aveugle verrait qu'elle en pinçait pour lui. S'il avait été du sexe opposé, Jungwon s'y serait sûrement attardé plus longtemps. En tout cas, il s'avait attiré l'œil, c'était indéniable. Mais il ne le regarderait que de loin.

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[PAS RELU]