chapitre 51 : Politique vs Polémiques (2)
_Nous revoilà ! Merci d'être resté chers téléspectateurs et ceux qui prennent le train en marche ne bougez plus vous êtes à la bonne place ! Dit-elle en lançant un clin d'oeil à la caméra avec un beau sourire commerciale avant de se tourner vers Jordan rayonnante.
_Monsieur Zadré, êtes-vous prêt à interagir avec notre public ?
_Quand faut y aller...
_Bien dans ce cas nous passons l'antenne à monsieur Digbeu qui nous appelle de la ville de Man ! Bonsoir monsieur Digbeu !
_Bonsoir Caroline ! Vous êtes sublime à l'écran !
_Merci oh la la ! Monsieur Digbeu pouvez vous coupé le son de votre poste pour que nous puissions nous entendre ?
_Ah oui désolé ! Ca va vous m'entendez bien ?
_Parfaitement monsieur Digbeu ! Maintenant je vous laisse avec notre invité !
_Bonsoir monsieur Jordan !
_Bonsoir Monsieur Digbeu !
_Et bien de ce que j'ai compris de votre récit c'est que vous avez du vous battre pour vous sortir de là où vous étiez, je sais ce que s'est je suis passé par là moi aussi ! Mais il y a une chose qui me taraude l'esprit !
_Je vous écoute !
_Il y a des vidéos qui circulent sur le net où on vous voit emmener un corps inanimé dans une clinique, et les on dits disent qu'il s'agirait de votre épouse et que elle était une prostituée...
_Elle s'appelait Rebecca ! Je n'ai pas envie de parler de son passé car elle est morte ! Mais elle fait partie de ces personnes qui m'ont soutenu pendant tout ce temps alors s'il vous plaît, je parle aux internautes laissez la se reposer en paix. Elle a suffisamment subi en mourant car elle a été brutalisée et agressée sexuellement par... ce que je veux dire c'est que je souhaiterais qu'on supprime toutes ces images qu'on a d'elle sur le net !
_Les rumeurs courent que Moussa celui pour qui vous avez travaillé est le fautif ! Il y a des avis de recherche à son sujet !
_Moussa va payer pour ses crimes, laissons la police faire son travail !
_Mais il y avait des rumeurs comme quoi il travaillait pour le premier ministre alors serait-ce lui derrière tout ce qui vous arrive ces derniers temps ?
_Nous ne pouvons pas accuser sans preuves n'est ce pas ? Mais il est vrai que nos adversaires cherchent certainement à nous nuire.
_Donc vous êtes attaqué ?
_Monsieur Digbeu vos minutes sont écoulées merci d'avoir appelé, maintenant passons l'antenne à Doumbia Issa qui nous appelle de Treichville ! Bonsoir monsieur Doumbia, vous n'avez pas assez de minutes alors tâchez d'être efficace!
_Je ne vais pas durer, je veux juste dire au vieux môgô qu'il n'a pas à avoir honte de son passé, un vrai môgô il griga fort pour sa famille, les oba ! oba là faut pas il va écouter ! Vieux môgô je te soutiens toi tu connais que la vie c'est pas amusement ton candidat là moi je vais le voter mais il n'a qu'a sciencer pour nous!
_Merci beaucoup pour ces paroles d'encouragements Issa !
_C'est famille !
_Merci Issa maintenant nous donnons l'antenne à Cédric depuis Adjamé ! Vous avez la parole !
_Merci vielle mère ! Vieux môgô toi tu es en drap que ces mou dans le ghetto, moi yai pas papa yai pas maman, papier aussi là j'ai pas eu occasion de ça ! Moi je veux savoir si Lamine est président là il va sciencer pour nous ?
_Tu fais quoi dans la vie ?
_Je suis apprenti Gbaka !
_Demain viens à mon bureau ! Je profite pour dire à tout le monde que j'ai monté un projet qui consiste à former comme il faut des jeunes à conduire afin qu'ils travaillent avec nous, la famille s'agrandit et on n'exige pas de diplôme particulier, ayez l'envie seulement de vous en sortir et je nous vous accompagnons (...)
Jordan passe un bon moment à interagir avec les téléspectateurs, évidemment il rencontre des cas isolés mais il sait comment les gérer.
La journaliste se tourne à présent vers Coralie qui jusque-là n'avait émis aucuns mots se demandant comment le public réagira à ses déclarations.
_A présent, vous avez toute notre attention Coralie ! Qu'avez-vous à dire au sujet des rumeurs qui vous attribuent le statut d'ex prostituée ? Mais avant tout qui était Coralie avant d'être prostituée ?
_Bonsoir chers téléspectateurs, je suis Coralie Kadjo, issue de la famille Kadjo qui a fait faillite après la mort de ma mère, en ce temps mon beau-père que je voyais comme un père a eu des difficultés à gérer les biens laissés par ma mère et on a fait faillite. Il rentrait chaque soir puant l'alcool, je voyais que c'était difficile pour lui mais pour moi également car le rocher sur lequel je m'appuyais faiblissait, je lui ai fait part de mes inquiétudes et il s'est ressaisie car il voulait que mon bien(enfin c'est ce que je croyais). Depuis toujours il me traitait comme une princesse, me soutenait et écoutait mes points de vues, c'est ainsi qu'on a décidé de louer notre grande maison et de prendre un petit appartement pour pouvoir s'en sortir.
Ce fût une belle décision car ça nous a aidé , évidemment la taille du salon de l'appartement faisait le balcon de ma chambre passée, on a tous les deux eue du mal à s'habituer à ce nouveau mode de vie mais c'était mieux que rien. Je subissais des moqueries à l'école à cause de la déchéance financière de ma famille que tout le monde enviait au temps.
Bref notre petite vie dans cette maison était parfaite jusqu'à ce que mon père commence à rentrer tard et souvent saoule, puis c'est arrivé ! Le jour le plus monstrueux de ma vie, à 14 ans je ne connaissais d'hommes, d'ailleurs je n'ai jamais eu de copain dans ma vie.
Sans s'en rendre compte, Coralie avait le visage noyé par les larmes, parler de cet événement la ramène à des souvenirs amers. Jordan inquiet s'approche d'elle et s'accroupit face à elle avant de lui prendre le visage dans les mains et de l'inciter à le regarder.
_Si c'est trop dur tu n'es pas obligée de continuer ! Dit il tout bas en lui essuyant le visage.
_Je peux le faire, je ne savais pas que ça allait être encore douloureux d'en parler !
_J'insiste si tu ne peux pas on arrête !
_Je vais le faire !
_Je m'excuse, parler de sa vie en public n'est pas si facile que je le pensais !
_Vous voulez un moment de pause ? On peut faire une pause !
_Non ça va ! À 14 ans, j'ai été violée par l'homme en qui j'avais le plus confiance, celui de qui je n'aurai jamais cru un acte pareille ! Je me souviens que j'étais tétanisée, milles et une questions me venaient à l'esprit. J'ai excusé l'acte de mon père comme quoi il n'était pas dans son état normal, qu'il voyait en moi la femme qu'il a le plus aimé c'estàdirema mère. Puis ça c'est reproduire une deuxième fois, ensuite une troisième fois jusqu'à ce que je perde les nombres exactes. Ma tante est venue me voir et j'ai eu le courage de lui dire, c'était prévu qu'elle m'enlève de cet enfer mais elle a eu un accident de la circulation et elle n'a pas survécu, c'était ma seule famille restante.
P
eu de temps après on a retrouvé notre fortune soudainement, mais rien n'a été comme avant je continuais à être son jouet sexuel. Puis un jour il a ramené une femme à la maison, Aïssata qui ne supportait pas le fait que mon père s'occupe de moi avec amour d'après lui.
Un jour il m'a dit d'accompagner cette dernière faire ses courses, j'ai suivi des ordres mais en vrai je me suis retrouvée vendue à une femme dans une commune que je connaissais que de loin. J'ai eu un deuxième homme sur mon corps, la première fois j'ai été violée par un proche et la deuxième fois par un inconnu qui sentait mauvais, répugnant et méprisable. Je me demande qu'est-ce qui a été le plus douloureux un inconnu ou un proche ? Peu importe ceci ne devrait arriver à aucune femme d'avoir des rapports contre son gré.
Dans les rues à la merci de cette dame j'ai été envoyé à Moussa et c'est là que j'ai arrêté de compter le nombre d'hommes qui avec qui j'ai eu des rapports forcés.
Je n'en pouvais plus et j'étais certaine que Dieu m'avait abandonné, j'ai essayé de mourir mais Jordan et le père Maurice que je ne remercierai jamais assez d'ailleurs, ont été une porte de rédemption, par qui je peux enfin voir le bout du tunnel.
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