Après plusieurs essais afin de jouer à un jeu, j'abandonne, cet ordinateur étalé sur mes jambes beug trop, bien trop.
Je me relève et vais dans ma chambre, je sors soigneusement mon téléphone qui chargeait sur ma table de chevet et lui enlève la prise. Je pianote sur le clavier, j'écris et je lis, je dois faire cela pour pouvoir écrire des récits un minimum mature.
Là c'est le déclic, mes pensées toute aussi neutre depuis tout à l'heure deviennent des pensées de mélancolie, autant de questions surviennent.

Pourquoi j'existe ?
Je n'ai rien a faire ici.
Et si je me mutilais ?
Non, si tu le fais tu iras en enfer.
Mais même si je ne fais pas cela j'irai tout de même en enfer.
Des personnes m'aiment-ils vraiment ?
Non, ils ont pitié de toi.
Alors répond moi, donne moi une réponse convenable, une réponse qui répondra à cette question.
Si je meurs, quelqu'un pleurera pour moi ?
Non.

Des conclusions subviennent à ces questions, les réponses toutes aussi négative que les questions posées. Ma tête éprouve une envie de sommeil profond et commence à avoir des vertiges, mais je me ressaisis, je rouvre grandement les yeux toujours avec ce visage neutre et revient à mes occupations, ces échéances ne doivent pas me faire perdre conscience, pas maintenant.
Ma mère m'appelle, elle me demande d'enlever la vaisselle du lave vaisselle afin de les mettre dans les armoires. Je le fis après être partis dans les toilettes, et la les cris, me demandant pourquoi j'y suis allé sans chaussure, me faisant la morale, me disant que c'est sale et qu'il y a plein de maladie. Je m'en contre fiche, je ne lui répond pas et continue sans un mot les affaires devant être faite. Chose finie, je retourne dans ma chambre et referme la porte, prend mon téléphone ainsi que ma tablette et vais me poser devant mon bureau. Je mets mes écouteurs et écoute pour la énième fois une musiques s'intitulant "No Entry" d'un Utaite japonais nommé Mafutsuki ou MafuMafu pour les intime. J'ouvre ma tablette et continue la suite de mes récits fictifs, parfois dépressifs. Ma mère nous appelles pour aller dîner, elle a préparé des cuisses de poulet à la sauce le tout cuit dans le four, c'était alléchant mais l'envie d'en manger me dégoutait, seulement pour le fait de m'insinuer que si je mange cela, je grossirais de plus en plus et vivrai avec les moqueries venant des autres. Je l'informe que je ne mangerai pas et elle recommence encore à crier, me disant que je deviendrai malade si je ne donne pas à mon corps ce dont il a grandement besoin, mais je lui répond toujours la même chose, que cela n'arrivera pas. Je retourne dans ma chambre, reprend ma place et continue le récit.

Je m'imagine les scènes les plus désagréables et les plus honteuse, tout se mélange dans ma tête, tout. Nous sommes dimanche et demain je n'ai pas cours, heureusement, c'est congé de pentecôte, maintenant vous devez savoir dans quels mois je trouve, et c'est bien pour cela que je dois me préparer pour les examens, enfin si je suis encore en vie. Je prend la farde verte se trouvant exactement à ma droite et l'ouvre à la page voulue, et la commence la boucle temporelle, je lis, encore et encore pour bien tout faire rentrer. Même si l'envie de mourir me ronge les ongles, ce n'est pas pour autant que je ne dois pas réussir ma vie si je me retrouve encore ici.

Peut-être qu'un jour, sûrement, je trouverai le bon moment pour quitter tout le monde afin d'assouvir mes désirs depuis déjà plusieurs années.