Une douce symphonie m'appelle avec les notes les plus calmes de la maison, je la reconnaitrai entre mille, c'est le fameux Nocturne, l'Opus 9 Numéro 2 de Chopin.
Je me réveille délicatement, et m'assois sur mon lit, la musique a déjà prit possession de toute la pièce, c'est agréable d'entendre cela dès le matin, elle te transporte à travers ses notes et te fait ressentir toute les émotions que le pianiste a. C'est une bonne manière de partager son humeur, de la joie, de la colère, de la tristesse, de la nervosité, de la peur, nous pouvons lire ça seulement en écoutant, calmement, la mélodie.
Elle m'appelle, elle veut que je descende et que je la rejoigne, c'est ce que je fis, plus je me rapprochais d'elle, plus elle était agréable à écouter.
Une fois arrivé devant la porte du salon, je vois la personne qui libère ces notes merveilleuses, ma mère.

La pièce était illuminée par les éclats du soleil matinal qui traversaient les rideaux, en plein milieu se trouvait ce piano, délicatement utilisé par ses doigts qui dansaient de touche en touche pour en sortir ce son.

La mélodie prit fin petit à petit que le temps passe, une fois terminé, ma mère se retourne vers moi et affiche un large sourire.

"- Ne m'oublie pas." Me susurre t-elle

Elle disparut en poussière, ne laissant qu'un sentiment d'espoir attaché au piano. Je regarde le piano et souris à mon tour.

"- Je ne t'oublierai pas, maman."

"- Merci" Murmura la même voix, s'envolant, emportant avec elle sa joie de vivre qu'elle avait partagé toute ces années avec nous.

Mon réveil sonna, annonçant que tout cela, n'était qu'un rêve, bien trop beau, pour être vrai...

"- Tu me manques maman..."