Pourquoi est-ce que je t'ai aimé toi ? Pourquoi je ne l'ai pas aimé lui, lui qui m'aimait. Tu sais très bien de qui je parle. Tu sais très bien que ces cinq mois passés en couple avec Mathias n'étaient pas totalement ce qu'ils paraissaient être. Tu sais très bien que je te dois quelque chose. Tu ne sais pas plein de choses sur moi. Tu ne sais pas que je me souviens encore de ce jour où tu es venue quand je pleurais alors que tu ne te sentais pas bien. Tu ne sais pas que je rêve de pouvoir une fois de plus pouvoir sentir tes bras entourer mon corps, te sentir là, près de moi en ayant l'impression que tu ne partiras jamais, que je pourrais rester avec toi pour l'éternité, que je pourrais juste lever la tête et poser mes lèvres sur les tiennes, juste respirer ton odeur encore une fois, juste garder ma tête sur ton épaule, voir le temps s'arrêter, le monde se figer et passer une infinité de jours, d'heures, de minutes et de secondes sans me préoccuper du reste du monde, juste vivre comme ça, dans tes bras, avoir ton parfum comme lumière, ta présence comme remède à tout mes maux, boire chacune des paroles s'échappant de tes lèvres que je rêve de sentir sur les miennes. Car je t'aime. Je t'aime juste toi, Marie. Moi Fatima, je suis lesbienne, je ne le comprend qu'après huit mois d'amour pour toi. Je suis passé par toutes les étapes. J'ai pensé être hétéro, j'ai pensé être bi, pan, me dire que j'étais simplement bi. Tout ça pour comprendre que je me suis loupée sur toute la ligne. Je suis homosexuelle et homoromantique. Tu te souviens quand tu as dit "ne vous inquiétez pas je reste hétéro",  comme si une possible appartenance à la communauté LGBTQ+ de ta part m'inquièterait. Comme si la seule chose que je voulais ce soit que tu sois hétéro. Mais bien sûr ! Comme si j'allais vouloir que tu me repousse encore infiniment, comme si j'allais vouloir entendre ta voix utiliser un ton froid et glaçant chaque fois que tu me parles, comme si j'allais vouloir que tes yeux me regardent comme tu regardes un insecte, une créature qui n'inspire que du dégoût, du mépris. Car oui, sans t'en rendre compte peut-être, ou volontairement, qu'en sais-je de ce qu'il se passe sous la protection de tes cheveux, cheveux dans lesquels j'aimerais passer mes mains en t'embrassant, cheveux avec lesquels je voudrais jouer quand ta tête reposerait sur mon buste ou mes jambes, qu'en sais-je de ce qu'il se trame dans ton esprit si compliqué ? Qu'en sais-je si le mépris que tu as pour moi est volontaire ou non ? Je sais seulement que tu me méprises, je sais seulement que je t'aime et que chaque secondes qui passent me rendent un peu plus dingue de toi, que chaque fois que mon regard se pose sur toi, je me sens totalement éblouie, et je me sens fière, comme si je réussissais enfin à atteindre mon but, celui de te voir, je sais aussi que quand ton regard croise le mien même pendant un millième de seconde en cours, mon cœur explose, comme un feu d'artifice dans ma poitrine, que chaque fois que je te vois rougir et que tes joues prennent cette magnifique teinte rouge-rose qui leur va si bien je sens des papillons dans le ventre, que quand je te vois sourire le monde semble enfin s'éclairer, que quand tu ris le monde prend enfin des couleurs, que quand tu regardes l'objectif de ton téléphone en faisant un musical.ly et que j'ai l'impression de sentir tes deux iris bleues-grises me fixer je me sens tellement importante, comme si tu ne regardais que moi, comme si tu ne pensais qu'à moi. Je sais que c'est faux, que ce ne sera jamais vrai. Mais je m'accroche à mes illusions comme un enfant s'accroche à ses peluches. Car en vérité c'est ce que je suis. Une fille qui refuse de grandir et de quitter l'enfance mais qui s'intéresse des fois à des sujets bien trop compliqués pour elle, qui ne se sent pas toujours à l'aise avec les filles de son âge, qui se sent bien avec des gens plus âgés, qui a un humour particulier et qui ne sais jamais comment réagir sur le moment. Une enfant qui veut contrôler sa vie parce qu'elle veut se sentir libre et qu'elle ne comprend pas qu'elle a encore besoin des adultes et qu'elle aura besoin d'eux jusqu'à la fin de sa vie. Une enfant qui ne veut pas faire ses devoirs parce qu'elle a la flemme mais qui y arrive sans aucun problème si elle essaie. Une enfant qui n'a l'impression d'être chez elle que lorsqu'elle est dans tes bras. Cette enfant peu sûre d'elle mais qui fait semblant de se sentir confiante, c'est moi. 

23 septembre 2018

HEY !!!! Petit double-update, j'avais vraiment envie de vous l'écrire, et vous connaisez l'inspiration : il faut l'utiliser jusqu'à épuisement quand elle est là, sinon on est mal.

ALLEZ SCHUSS !!!! 🏳️‍🌈