Yuki, une voisine, me rejoint avec une petite boîte emballée.

— Tu vas vraiment partir ? Comme ça, du jour au lendemain, tu abandonnes tout ?

— Oui Yuki, je sais que cela va te paraître fou mais j'aime quelqu'un et j'ai besoin d'être avec cette personne. J'ai l'impression de mourir sans elle

— Elle ?

— Cette personne

Ne jamais révéler dans un pays conservateur qu'on ne n'est pas hétéro.

— Je pensais que tu parlais d'une femme. Vu que tu vas partir, je t'ai aimé au lycée

— Au lycée ? On était dans le même lycée ?

— Oui, tu me connais probablement plus sous le nom de Yukio Sato. Ou plutôt comme la transgenre lesbienne déguelasse sans prénom féminin

— Je ne savais même pas que tu avais de tel surnom, j'écoute très peu les autres

Elle a eu la confiance de me révéler ça, je vais faire de-même.

— Et oui, c'est bien d'une femme que je suis amoureuse