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01 Mars 2016 : En Australie
Il bailla bruyamment et fit avance rapide de l'enregistrement de son émission de sport, n'ayant jamais été fan de basketball. Quand le sujet l'intéressa enfin, il remit la vitesse normale mais finalement, écouta à peine la présentatrice. Il bascula la tête en arrière jusqu'à ce qu'elle repose doucement sur le dossier du canapé et laissa les minutes passer ainsi, le regard fixant intensément le plafond blanc. Lorsque Murray s'assit à côté de lui brusquement, il sursauta en jurant.
« Désolé ! Alors on fait quoi ce soir ? » se renseigna son ami.
Il soupira, en passant une main sur son visage encore et toujours fatigué. Bien que cela fasse plus de deux mois qu'il ne travaillait plus, il n'arrivait toujours pas à dormir correctement et rattraper le sommeil en retard. Sa famille et ses amis avaient toujours eu la gentillesse de faire semblant de ne rien remarquer mais il était certain qu'ils étaient tous au courant de ses régulières insomnies. Il secoua la tête, il ne fallait plus qu'il y pense. Il se redressa en reniflant.
« Absolument rien ! » marmonna-t-il.
« Oh arrête ! Tu te rappelles de Scott ? Tu sais celui qui a la superbe maison un peu plus loin... »
« Comme tout le quartier... » chuchota-t-il plus pour lui-même que pour Murray qui ne l'écoutait pas de toute façon.
« Il organise une petite fête chez lui.»
Nick leva les yeux au ciel mais avant de pouvoir ouvrir la bouche, Murray ajouta :
« Je suis sûr qu'on pourrait passer une soirée géniale ! »
« J'en suis sûr aussi ! »
« Parfait, c'est parti alors ! » s'exclama Murray en tapant dans ses mains.
« Sans moi ! » lui annonça Nick en se levant. « Mais vas-y-toi ! »
Il prit sa bière qui était sur la table basse et pendant que Murray était un peu pris au dépourvu par ce qu'il venait de lui répondre, il sortit dehors par la grande baie vitrée. Comme tous les soirs, il s'appuya sur la rambarde en bois qui entourait la terrasse. Il laissa son regard apprécier le coucher de soleil que ce dernier et l'océan lui offraient. Cet endroit était tout simplement magnifique.
« On va rester là encore combien de temps ? » l'interrogea Murray qui ne semblait pas avoir fini la conversation qu'ils avaient commencé à l'intérieur.
« Jusqu'à ce que le soleil ait complètement disparu. C'est reposant, tu ne trouves pas ? »
« Je ne parle pas de ça, Nick ! »
Ses yeux quittèrent l'horizon et se posèrent sur un couple qui riait et s'éclaboussait sur la plage, au bord de l'eau. Il grimaça et baissa le regard.
« Je parle de cette maison, de cette ville, de ce pays... » haussa légèrement la voix Murray. « Merde, Nick, ça fait deux mois qu'on a... Disparu en Australie ! Alors j'en conviens, c'est une belle île mais on peut pas rester ici indéfiniment. »
Murray ne comprenait rien. Comme tous les autres. Personne ne comprenait rien à ce qu'il ressentait et parfois même lui se posait des questions. Il but une longue gorgée de sa boisson et prit son temps pour répondre à son ami.
« Et pourquoi pas ? »
« Pourquoi pas ? Mais... Je te rappelle qu'il y a plusieurs mois, tu es venu me voir et tu m'as exposé ton plan. Un super plan, soit dit en passant... »
« Merci ! »
Oui, son plan était parfait. Visiter le monde, ce monde qu'il avait déjà parcouru tellement de fois sans vraiment le voir. Faire la fête et rencontrer des filles. Vivre... Il était parfait jusqu'à ce que Murray et Dean décident de l'accompagner parce que ce qu'il avait oublié de préciser, c'est que ce plan n'était que du vent. Il avait toujours eu l'intention d'hiberner en Australie.
« Mais tu ne suis plus du tout ce plan ! »
Deux mois ! Il avait mis deux mois pour se rendre compte de la supercherie. S'il avait dû parier, il aurait misé sur moins mais c'était sans compter sur la patience de son ami et sûrement sur la confiance qu'il lui portait.
« Je me sens bien ici ! J'ai le soleil, la plage, l'océan, les cocktails... » mentit-il encore une fois.
« Sérieux ? Tu te sens bien ici ? Et les autres pays, tu en fais quoi ? Ce que tu viens de me décrire, tu peux les retrouver ailleurs. »
« Ecoute Murray, je ne t'ai jamais demandé de m'accompagner, ok ? » lui rappela Nick doucement en se tournant vers lui qui était toujours à l'entrée de la maison. « Alors si j'ai envie de rester dans cette putain de maison de plage, je le ferai aussi longtemps que je le voudrai. Tu as voulu venir de toi-même, alors maintenant tu assumes et suis mon rythme ou tu rentres à Glasgow ! »
« Non, non, non, c'est trop facile, Nick ! Mais tu comprends pas ? Si je suis ici, c'est pas pour me dorer la pilule mais pour veiller sur toi ! »
« Et bien, je te remercie mais j'ai pas besoin de toi pour ça. » asséna-t-il, vexé d'apprendre que son meilleur ami avait encore une fois joué les nounous avec lui.
Il commença à marcher pour entrer et aller se coucher. Murray avait fini de l'épuiser avec sa conversation insupportable.
« Non, tu restes là ! » l'arrêta Murray en mettant son bras en travers de la fenêtre ouverte. « J'en ai marre de te voir comme ça, Nick. Tu crois qu'on a rien vu ? Qu'on ne voit pas que tu déprimes ? Tu es toujours un aussi mauvais menteur, tu sais. »
Il avait en effet, espéré que son état passe inaperçu. Il avait même pensé qu'il s'était amélioré comme comédien mais il semblait clair que ce n'était pas le cas.
« On sait tous que cette année n'a pas été facile pour toi même si... Personnellement, je ne vois pas trop pourquoi tu restes autant attaché à cette petite conne qui n'en a rien à foutre de toi... »
Brusquement, Nick lâcha sa bouteille et se jeta sur Murray en le prenant par le col de son T-shirt. Il le fit reculer jusqu'au mur de la façade et siffla entre ses dents :
« Je t'interdis de parler d'elle comme ça. C'est clair ? »
« Tu deviens fou ! » s'écria Murray en repoussant énergiquement le blond qui lâcha aussitôt prise. « Calme-toi sérieux ! Tu te rends compte de l'état dans lequel tu te mets pour elle ? »
C'était insensé. Murray n'avait aucune raison de lui faire la morale parce qu'il le savait très bien, même trop bien. Il l'avait connu pendant deux mois, deux petits mois dans sa vie. Ils avaient formé un couple pendant une semaine et lui, treize mois plus tard – oui, il comptait ! – il l'aimait comme avant. Comme avant quoi ? La pause ? Qu'il ne s'éloigne de tous ses proches ? Ou qu'elle ne lui brise le cœur ? Rien n'avait changé. Rien ! Il effaça rageusement la larme qui coulait sur sa joue.
« Elle était... »
« Elle était cool et jolie, mec ! Je vais pas te dire le contraire. »
Nick eut un sourire amer. Cool et jolie ? Non ! Elle était la femme de sa vie, elle était parfaite. Enfin si on faisait abstraction du fait qu'elle lui avait piétiné le cœur par téléphone bien entendu. Mais ça, il se garda bien de le faire remarquer à son ami. Ce dernier comme les autres ne pouvaient pas comprendre. Seule Billie semblait comprendre ce qu'il vivait.
« Mais elle ne mérite pas tout cet amour. Il faut que tu avances, sérieusement. Tu attends quoi là ? »
« Rien ! »
« Rien ? Tu n'attends plus rien d'elle ? »
« Non... »
« Tu n'es pas dans un trip obsessionnel où tu penses qu'elle va soudainement changer d'avis et revenir en courant vers toi ? » proposa Murray, en fronçant les sourcils, perplexe.
« Absolument pas. Si ça avait dû se produire, elle l'aurait fait bien avant... Aujourd'hui... C'est totalement terminé entre nous. » avoua-t-il à voix haute.
Il grimaça en luttant pour ne pas pleurer. Le penser depuis des mois était une chose mais le déclarer à une tiers personne, c'en était une autre. Ça rendait les choses beaucoup plus réelles. Malheureusement. Et ça lui faisait affreusement mal. Il mit une main devant sa bouche avant de la passer dans sa barbe qu'il n'avait pas rasé depuis un long moment.
« Alors pourquoi tu t'interdis de vivre comme ça ? »
« Je ne m'interdis rien... »
« Ok, très bien. Alors pourquoi rester en Australie ? »
Il se passa une main sur la nuque. Il connaissait Murray et il savait que son ami ne lâcherait pas l'affaire. Il n'avait pas le choix et de toute façon, ça ne changerait rien.
« C'est magnifique ici mais au Japon ou au Cambodge aussi ! » reprit Murray en voyant que Nick n'ouvrait toujours pas la bouche. « Alors pourquoi là ? »
« Parce que c'est l'endroit le plus éloigné de Londres ! » souffla-t-il au bout d'un moment.
« Le... Quoi ? Mais... »
Nick baissa les yeux vers le sol de la terrasse, ne pouvant pas soutenir le regard de Murray. Ce dernier allait encore une fois crier pour essayer de lui faire entendre raison bien que cela ne serve à rien. Mais étonnamment, ce n'est pas la voix de Murray qui le surprit mais les bras de son ami autour de ses épaules pour le prendre dans ses bras.
« Putain Nick... » entendit-il enfin non loin de son oreille. « Il faut que tu te défasses de cette fille. Que tu avances ! Si j'avais su que tu souffrais encore autant, je... »
Nick n'était pas sûr de préférer le Murray compréhensible. Il était même légèrement flippant. Il se défit de l'étreinte de son ami et lui apprit :
« Je ne t'ai pas dit ça pour qu'on devienne de vraies gamines, ok ? Tu voulais la raison, je te la donne. Maintenant... Je sais que tu me comprends pas et en toute honnêteté, je comprends pas non plus mais Emily... C'est... »
Il leva les yeux au ciel, maudissant chacune des larmes qui s'y trouvaient. Il n'était pas un pleurnichard. Depuis ce jour-là, dans le couloir de l'O2, dans les bras de Lewis, Nick n'avait plus versé une seule larme et il était hors de question que cela change aujourd'hui, devant Murray.
« C'est un tout. Je ne peux pas t'expliquer ce qu'elle arrivait à me faire ressentir. J'étais normal... J'étais seulement moi avec elle. »
« Mais tu es seulement toi avec moi et avec les autres aussi... »
« Oui mais... C'était différent. J'étais amoureux. »
Il avait peut-être rêvé tout ce qu'il avait partagé avec elle mais il s'en foutait parce que c'était le plus beau rêve qu'il lui ait été donné de faire. Alors certes, il avait mal terminé pour lui mais il était heureux de l'avoir vécu.
« Et tu l'es encore ! » affirma Murray.
« Peut-être... » se contenta-t-il de dire en haussant les épaules.
« On restera là autant que tu le voudras mais promets-moi d'essayer de regarder les gens qui t'entourent. Les filles en particulier. »
« Murray... »
« Je te demande pas de coucher avec elles mais... De les regarder, de leur parler... De voir qu'il y a d'autres filles que ton Emily au monde. »
C'était sûrement quelque chose qui était dans ses cordes. Regarder des filles et leur parler, il le faisait depuis un an non ? Peut-être pas après tout...
« Promis mais ça commencera demain ! Maintenant, toi, tu vas à cette fête chez ce Scott avec Dean et moi, je vais dormir ! »
Son ami l'observa un long moment avant d'abandonner. Il devait se douter que Nick ne changerait pas d'avis et puis les cernes qui décoraient son visage avaient sans doute pas mal aidé aussi. Murray lui tapota l'épaule avant de retourner à l'intérieur en criant :
« Dean, on sort ! »
Nick respira à fond, comme s'il avait été en apnée pendant toute la discussion. Il ramassa sa bouteille qui s'était finalement vidée sur le bois de la terrasse et la posa sur la table du salon de jardin. Puis il retourna à son poste d'observation pour voir la fin du coucher de soleil. Quand il entendit quelques minutes plus tard la porte d'entrée claquer, il sortit son portable de sa poche de bermuda et tel un drogué, chercha frénétiquement sa prochaine dose. La photo d'Emily... La seule et l'unique photo qu'il ait. Son bien le plus précieux à cet instant. Il sourit et se sentit soudain plus serein.
*****
Une heure plus tard, il avait enfin décidé à déserter la terrasse pour passer la soirée à regarder un des matches de rugby du Tournoi des Six Nations du weekend précédent. Il était dans la cuisine en train de se préparer un sandwich quand son portable vibra longuement sur le plan de travail. Il soupira. C'était un appel. Il n'avait aucune envie de parler à qui que ce soit. Il jeta tout de même un coup d'œil au nom de son correspondant. Lewis ! Il hésita un instant puis il flancha en grimaçant. Il décrocha.
« Ouais ? » grommela-t-il.
« L'Australie ne t'a pas appris à être plus poli au téléphone ! » s'exclama la voix amusée de Lewis.
« A quoi bon franchement ? Tu sais que c'est moi, je sais que c'est toi ! Pas besoin de faire les présentations ! »
« Pas faux ! »
Nick sourit légèrement face à sa petite victoire mais très vite, il se reprit. Si Lewis appelait, c'est qu'il avait quelque chose à lui dire. D'habitude, il envoyait un message ou carrément un mail mais les appels étaient assez rares ces derniers temps. Il mit le haut-parleur, reposa son portable sur la table et tout en tartinant ses tranches de pain de mie de mayonnaise, il prévint son ami :
« Je n'ai pas vraiment le temps, là. Je vais regarder le rugby ! »
Il entendit des murmures qui au lieu de l'exaspérer, le firent ricaner. C'était devenu une habitude. Il avait trouvé ça énervant au début mais maintenant, il n'y faisait presque plus attention en fait.
« Bonjour Billie ! » dit-il à son amie qui écoutait leur conversation téléphonique pour pouvoir y participer à un moment ou à un autre.
« Bonjour Nick ! » intervint la jeune femme. « Comment ça va ? »
Il laissa son geste en suspens, le couteau en l'air et observa une seconde son portable comme s'il pouvait voir Billie comme ça ou inversement. C'était ridicule. Il se reprit, continua sa préparation et déclara de manière à ne pas mentir :
« Comme d'habitude ! »
« Pourquoi tu n'es pas sorti avec Murray ? » lui demanda Lewis entrant plus rapidement qu'il ne l'aurait pensé dans le vif du sujet qui l'intéressait.
« Il est à une soirée et il a quand même trouvé le temps de vous prévenir ? » s'étonna-t-il, sèchement.
Il n'en pouvait plus. Les mois étaient passés mais rien n'avait changé. Bien au contraire. Murray et Lewis agissaient de plus en plus comme s'ils étaient les parents de Nick et ça l'insupportait réellement.
« Vous n'avez pas d'autres conversations que moi ? Sérieusement, ça commence à me gonfler. C'est pour ça que tu me téléphones ? » se renseigna-t-il après avoir envoyé balancer son couteau sur le plan de travail.
« Déjà calmes-toi ! »
« Si vous ne m'agaciez pas, je serais très calme, je te signale. » lui fit-il remarquer.
« Je te veux pas de mal, Nick. Je voulais seulement discuter avec toi. »
« Donne-moi ce téléphone. » ordonna Billie à Lewis avant de reprendre quelques secondes plus tard. « Nick, on est que tous les deux. Maintenant, dis-moi ce qui ne va pas. »
Nick prit appui sur le meuble de cuisine juste le temps de réfléchir à la demande de son amie et reprit son iPhone qu'il colla à son oreille après avoir retiré le haut-parleur. C'était Billie à l'autre bout du combiné. C'était différent. Il n'avait plus besoin de faire semblant. Il s'installa sur le sol carrelé de la pièce, le dos contre le lave-vaisselle.
« C'était son anniversaire dimanche. »
« Je sais... »
« Déjà l'année dernière, j'avais pas pu le fêter avec elle mais je lui avais fait livrer un bouquet de fleurs à son appartement. »
« Je me rappelle. Il était magnifique. » dit doucement Billie.
« Cette année... Je voulais... Tu sais, lui en envoyer un autre mais... »
« Tu ne l'as pas fait ? »
Aucun jugement ne perçait dans la voix de Billie et c'était ça que Nick appréciait le plus chez son amie. Elle l'écoutait patiemment et ne semblait pas le juger alors qu'elle aurait eu toutes les raisons de le faire. Après tout, un an après s'être fait largué par téléphone, il était toujours amoureux de cette fille. Ça sonnait comme un problème qui méritait des heures de thérapie avec un psy hors de prix.
« Non, je n'ai pas eu le courage. »
« Pourquoi ? »
« Je veux pas être le mec collant et encore... Amoureux alors qu'elle... Elle est passée à autre chose ! »
« Je comprends. »
Un petit silence enveloppa Nick mais étrangement il se sentait détendu voire presque apaisé. Cela était sans aucun doute dû au fait qu'il s'était confié à Billie. La majorité du temps, l'année qui venait de s'écouler, il avait très bien vécu et n'avait pas pensé à Emily vingt-quatre heures sur vingt-quatre mais depuis que le groupe était en pause, il avait l'esprit moins occupé et avec l'anniversaire d'Emily, il avait du mal à gérer tous ses sentiments.
« Vous me manquez. » avoua-t-il au bout d'un moment.
« Toi aussi, tu nous manques ! » répondit aussitôt Billie. « Pourquoi vous ne rentrez pas en Angleterre ? Vous pourriez venir à la maison ? » proposa-t-elle.
L'idée était tentante, vraiment et il était à deux doigts de l'accepter mais au fond de lui, il ne voulait pas rentrer. Pas maintenant, pas à cause d'un manque. Il était parti pour s'éloigner d'Emily et de tout ce qui pouvait la lui rappeler. Il fallait qu'il apprenne à gérer ses émotions qui l'empêchaient de vivre correctement. Cela faisait un an et ça avait déjà assez duré.
« Non... »
« Je m'en doutais, mais ça valait le coup d'essayer quand même ! »
Billie eut un petit rire avant de reprendre la parole :
« En tout cas, je suis là si tu veux en parler, ok ? »
« Oui, merci. »
Il appuya l'arrière de son crâne contre l'appareil ménager et ajouta :
« S'il te plaît, tu peux me rendre un service ? »
« Oui, tout ce que tu veux ! »
« Fais en sorte que ton mec arrête de jouer les papas poules avec moi ! »
« Il tient réellement à toi ! » lui rappela-t-elle.
« Je sais et moi aussi mais sérieusement, je n'en peux plus. En plus, ça n'arrange pas du tout ma situation. »
« Ok, ok, je lui dirai d'être plus discret ! »
Ce n'était pas ce qu'il avait voulu dire quand il lui avait fait sa demande mais ça serait toujours mieux qu'aujourd'hui. Il se rendait compte qu'il était naturellement trop émotif, trop sentimental, trop... Gnangnan, il n'avait donc pas besoin des autres pour le lui rappeler.
« Tu n'étais pas censé regarder du foot, toi ? »
« Non, du rugby ! Les matches du tournoi des Six Nations ! »
« Ah oui, l'Italie contre l'Ecosse où l'Ecosse a... »
« Non mais ça va pas ! » s'exclama-t-il en ouvrant grand les yeux, choqué « Si je voulais seulement connaître le résultat, j'irai sur internet et puis c'est tout ! » expliqua Nick en se levant.
« Oh excuse-moi ! Je pensais pas qu'il y avait mort d'homme si je te disais que... »
« Elle le fait exprès ! » se lamenta-t-il, une main sur le front.
« Ouais, en effet ! Bon allez je te laisse regarder ton match. Passe une bonne soirée. »
« Bonne journée à vous ! »
Au moment où il s'apprêtait à raccrocher, il cria presque dans le téléphone :
« Merci Bill ! »
Seul le bip lui répondit. Il n'était pas sûr qu'elle l'ait entendu mais au fond, ce n'était pas important parce que Billie savait déjà qu'il lui était reconnaissant pour tout ce qu'elle faisait pour lui depuis des années.
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