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Révélations en Lumière

Seul dans son immense chambre, Link faisait tourner un verre d'eau entre ses doigts. Grâce à la force de Zelda, il avait remporté la victoire, mettant Cassandre au tapis.

Mais la victoire, au sens large, n'était pas encore acquise.

Il avait bien essayé de s'enfuir en célestrier, mais Elfy l'avait cloué au sol et emprisonné. A la suite de quoi, mécontente de ses tricheries, la reine avait enfermé le jeune épéiste jusqu'au soir, histoire de faire bonne figure sans décrédibiliser son statut de Héros.

Maître et oiseau étaient désormais entravés par de solides chaînes, invisibles pour l'un, palpables pour l'autre.

Il sursauta quand le cliquetis d'une clef dans la serrure résonna dans la pièce. L'espace d'un fol instant, Link crut que Zelda, d'une manière ou d'une autre, était parvenue à le rejoindre.

Espoir qui se brisa quand Herenya apparut sur le seuil. 

« Bonsoir, Link. Votre sentence est terminée. Je viens attester de votre état de santé physique et mental.  

— Fais donc, répondit-il d'un ton las.

— « Faites », rectifia-t-elle. En ma nouvelle qualité de supérieure hiérarchique, notre relation Maître-élève n'est plus à l'ordre du moment.

— Très bien.

— Votre Altesse. »

Link leva les yeux au ciel. Allons bon... il n'en était plus à ça près.

« Très bien, Votre Altesse », répéta-t-il d'un ton sarcastique.

Herenya l'observa sans rien dire, toujours plantée sur le seuil, à croire qu'elle avait pris racine. Puis elle referma la porte et sembla incanter quelque chose.

« Voilà. Ainsi, les oreilles indiscrètes ne peuvent plus nous entendre », annonça-t-elle.

Elle s'installa confortablement dans l'ottomane en face de Link, jambes croisées, et l'étudia avec attention.

« Bien. A présent, nous pouvons entrer dans le vif du sujet, décréta-t-elle.

— Je vais bien, répartit aussitôt Link, pressé d'en finir. Vous pouvez vaquer à vos occupations... Votre Altesse.

— En réalité, je ne suis pas venue pour ça. »

Elle parut tout à coup ennuyée. Elle décroisa les jambes, joua avec ses doigts, baissa les yeux vers ses ongles qu'elle se mit à nettoyer frénétiquement. Elle n'était pas ennuyée, nota Link ; plutôt embarrassée.

 « En fait, reprit-elle maladroitement, ce qui ne lui ressemblait pas, j'ai estimé que vous deviez être mis au courant. »

Elle semblait légèrement sous tension, comme en attente de sa réponse.

« Mis au courant ?

— Du contrat de mariage qui nous unit, vous et moi, annonça-t-elle de but en blanc.

— Je vous demande pardon ? »

L'épéiste encaissa le choc. Il ouvrit, puis ferma la bouche. Qu'est-ce que c'était encore que cette histoire ? Depuis quand ce contrat existait-il ? Il ne l'avait pas vu, ni entendu parler, et encore moins signé...

« Vous plaisantez, j'espère ?

— Je ne suis pas du genre à plaisanter. Écoutez-moi bien, appuya Herenya en le regardant droit dans les yeux.  Vous avez accordé une signature à Pimprenelle, votre domestique. Vous vous en souvenez ? 

— Oui. Et alors ? Ne me dites pas que... » 

Il écarquilla les yeux en comprenant subitement. La mélodie des ongles d'Herenya reprit alors qu'ils s'entrechoquaient les uns aux autres.

Link la dévisagea avec incrédulité.

« Vous ne vous êtes tout de même pas servie de cette signature pour...

— En fait, si. C'est irrévocable, crut-elle bon de préciser. 

— Mais comment ...

— Je sais transposer la matière », coupa-t-elle avec impatience. 

Elle avait plissé les yeux sans détourner son attention de ses ongles. Elle ne semblait pas émue le moins du monde.

Link ne savait plus que penser. Qu'on voulût les marier, c'était une chose. Que ce soit Herenya qui se fût servie de sa signature, c'en était une autre.

La jeune femme croisa ses mains et le considéra longuement, étudiant son visage, comme si elle balançait entre plusieurs réponses. 

« Je vais vous parler en toute franchise, décida-t-elle alors. Visiblement, vous vous êtes fait une fausse image de moi. Je ne suis pas la femme que vous croyez. Je vous ai dupé, menti et trahi. » énuméra-t-elle calmement.

Comme un programme informatique brusquement arrêté, Link sentit quelque chose se figer en lui-même. En notant son expression se refermer, le regard d'Herenya sembla se faire moins incandescent, et ses yeux eurent plus de mal à soutenir son regard. Elle s'humecta les lèvres et reprit : 

« Sachez que je ne suis pas venue ici pour vous demander pardon. Ni pour vous offrir mon amitié. Je continuerai même à vous trahir. Vous comprenez ? »

Comprendre était un bien grand mot. Chaque phrase, chaque mot, chaque syllabe devenait une épine de plus qui se plantait dans le cœur de Link. Cette insensibilité le révulsait, le pinçait de l'intérieur, comme un poison qui se répandait lentement dans son organisme. Il se rendait compte d'à quel point il avait espéré du potentiel, de l'intelligence de cette femme qui, en réalité, ne se préoccupait guère plus de lui qu'une chaussure qu'elle arrangerait à son pied. 

Visiblement gênée par cet étalage d'émotions, car Link demeurait expressif, Herenya détourna le regard vers le lustre du plafond. 

« Mais sachez aussi que ce que je vous partage en ce moment, s'il venait à être su, me vaudrait d'être sévèrement punie. »

Ce fut au tour de Link de détourner les yeux.

« Pourquoi ? demanda-t-il au bout d'un moment. Vous m'avez trahie. Vous nous avez trahis. Et en plus de cela... Vous n'en éprouvez aucun remords, puisque vous êtes prête à continuer. Vous avez osé utiliser ma signature pour vos propres fins. Vous avez arrêté Zelda.

— C'est exact. J'ai aussi falsifié la prophétie, à ce propos. »

Link inspira longuement par le nez pour calmer son désordre intérieur. Un arrière-goût amer persistait dans sa bouche. Il ignorait si cela était dû à ces révélations crues et sans états d'âmes ou à son combat, mais il commençait sérieusement à avoir la nausée. Au moins, en ce qui concernait la prophétie, il le savait déjà. Sans y avoir vraiment cru, toutefois.  A présent qu'Herenya le lui avouait, cela le refroidissait davantage. 

« Pourquoi avez-vous fait tout cela ? parvint-il à articuler avec effort. Comment pouvez-vous vous montrer aussi indifférente à tout ce que vous nous infligez ? »

Très curieusement, Herenya ne répondit pas. Son regard à elle était toujours fixé sur un point du plafond.

Ah non. Ça, c'est trop facile. 

« Répondez-moi, exigea-t-il d'une voix terrible. Ne vous défilez pas, Herenya, vous étiez très bien partie. Allez jusqu'au bout des choses. Maintenant.

— Puisque vous insistez. », soupira-t-elle.

Ce fut à son tour de prendre une grande inspiration.

« Vous êtes quelqu'un de bien, commença-t-elle en reportant son regard sur une fenêtre. Je crois... Je crois bien n'avoir jamais croisé quelqu'un comme vous. »

La surprise ébranla de nouveau Link. Il se sentait comme un verre qu'on exposait tour à tour au froid et à la chaleur.

« Écoutez... » elle sembla sur le point de lui confier quelque chose, puis se ravisa. « Je vais tâcher d'être entièrement honnête avec vous. Vous devez comprendre dans quel contexte vous évoluez ici. Pour commencer, la reine n'est pas ma véritable mère. Elle m'a arrachée d'une famille pauvre et m'a éduquée à des valeurs de justice, de droiture et de loyauté. Si je venais à lui désobéir, je pouvais être déshéritée. Et mourir. Sauf si...

— Sauf si ... ?

— Je ne suis pas sûre que vous puissiez l'entendre.

— Dites-moi toute la vérité, Herenya.

— Très bien. Je pouvais être déshéritée sauf si son fils, le prince Eden, mourait. Ma place serait assurée. Elle ne pourrait plus me déshériter, car elle n'aurait plus d'héritier. »

La jeune femme vrilla son regard dans le sien. Link sentit sa respiration se bloquer subitement.

« Vous n'avez tout de même pas ...

— J'ai empoisonné son vin avant ma venue à Célesbourg. Personne ne pouvait me soupçonner, j'étais déjà partie quand il est mort. »

La nausée repartait de plus belle. Link se massa les tempes. A cela venait de s'ajouter un mal de tête. Herenya se montrait si froidement implacable dans ses réponses, véritables coups de tonnerre, qu'il se sentait, lui, comme une feuille ballottée par les bourrasques.

« Je ne vous comprends pas très bien, admit-il. Votre place est assurée, vous serez reine. Vous n'avez donc plus rien à craindre.

— Pas tout à fait. Que vaut une reine sans roi ni héritier ?

 — Admettons... Dans ce cas, expliquez-moi quel est l'objectif du Levant pour qu'il nous embarque dans ses exactions.

— Vous n'aimerez pas ma réponse.

— Répondez quand même. Je préfère vivre sans œillères, même si la vérité ne me plaît pas toujours.

— Entendu. C'est très admirable. Peu de gens en sont capables.

— Ne jouez pas à ça avec moi et répondez. »

Herenya hocha la tête, réfléchit quelques instants, puis se leva et se lança.

« Notre objectif est fonder un royaume, unique, réuni sous la même bannière. Un royaume où nous n'aurions plus à craindre que les forces des démons jaillissent à nouveau. Un royaume si puissant qu'il connaîtrait la paix pendant des décennies. »  elle marcha vers la fenêtre et tourna son buste vers Link. « En tant que Héros, et au vu de votre considération, au moment où vous monterez sur le trône avec moi, cette victoire sera assurée. Voilà pourquoi nous vous avons choisi... Bien que vous n'avez jamais été notre "cible" privilégiée. Notre vieux prophète avait parlé d'une fille de la Déesse. Elfy souhaitait que son fils, Eden, l'épouse. Vous imaginez la puissance du sang de la descendante directe de la Déesse ? C'est une autre raison pour laquelle j'ai tué mon "frère". Il ne méritait pas d'être roi et il gâcherait sa vie ainsi, soumis à sa femme. Alors que moi... Moi qui ai travaillé d'arrache-pied pour renforcer le royaume, c'est à moi que revient ce statut de droit. J'ai d'abord fait croire à Elfy que le prophète était devenu fou pour qu'elle cesse de lui donner du crédit et pour décourager mon "frère". Ce qui ne l'a pas empêché de rechercher activement Zelda... de fait, son comportement devenant trop risqué pour moi, car Elfy aurait découvert que je lui avais menti, je l'ai fait assassiner comme je vous l'ai mentionné. »

Mentionné. Le meurtre de son frère d'adoption était relégué à une simple mention, comme une note en bas de page d'un livre, ou d'un détail ennuyeux...

Plus l'étendue de son ambition se révélait, plus Link prenait conscience de la portée des événements passés ; à quel point ils étaient soigneusement imbriqués, comme des pièces de puzzles arrangées dans l'ombre la plus discrète.

 « Elfy vous a peut-être paru jeune, reprit Herenya, mais c'est un masque. Elle doit passer le flambeau. Elle ne vaut plus grand-chose, à son âge. » elle sembla réfléchir et s'adossa au rebord de la fenêtre. « En ce qui concerne votre futur statut, vous n'avez pas d'inquiétude à concevoir. Quand vous serez sacré roi, vous serez relativement en paix. Vous n'aurez pas à porter mon fardeau. Vous pouvez même vous estimer heureux. » elle marqua une pause, sembla hésiter, puis ajouta : « A ce propos, puis-je vous poser une question d'ordre ... personnel ? Cela restera entre nous. »

Link sentait que quelque chose d'autre lui échappait. Un autre motif qu'Herenya s'était bien gardée de lui révéler. Quelque chose qui faisait sens, à ses ambitions, à ses projets. La raison profonde de ses actes.

Il choisit tout de même de répondre à son interrogation, par curiosité :

« Posez votre question.

— Êtes-vous impuissant ? »

Il fut si décontenancé qu'il en lâcha son verre, répandant l'eau qu'il contenait sur le tapis.

« J'espère que ce n'est pas le cas, renchérit Herenya avec un infaillible sens des réalités. Auquel cas, nous devrions adopter et faire croire que cet enfant serait de sang royal. Si vous n'êtes pas certain de la réponse, il vaudrait mieux vérifier, et le plus tôt sera le mieux. »

Link inspira profondément, plusieurs fois.

OK.

Respirer...

Souffler...

En réalité, il se sentait sur le point d'exploser. Ou d'imploser. Ou les deux en même temps. Ne parvenant pas à décrypter son expression, Herenya se rassit, les coudes sur les genoux, le menton sur ses mains.

« Vous n'êtes tout de même pas eunuque ? » se risqua-t-elle sans le moindre embarras.

Le silence s'installa.

Tu veux regarder, peut-être ? ... Pauvre folle.

« Bien, se reprit Link, récapitulons d'abord. Vous m'avez trahi plusieurs fois, vous allez à nouveau me trahir et ça ne vous pose aucun problème, vous voulez m'épouser pour ma réputation, vous voulez me séparer de la femme que j'aime, vous avez tué votre frère adoptif pour votre profit et votre ambition personnelle. Vous pensez que je devrais m'estimer heureux. Et vous me demandez si je suis impuissant ou eunuque.

— Je constate que vous m'avez bien comprise. »

Très lentement, dans un calme qu'il était loin de ressentir, Link se leva.

« Je ne vous épouserai jamais, Herenya.

 — Malheureusement, il est trop tard à présent. Vous n'avez pas répondu à ma question, constata-t-elle dans une moue agacée. C'est ennuyeux. Il est préférable de tout planifier à l'avance afin de ne pas être surpris. Ne soyez pas aussi pudique... J'ai été sincère avec vous, vous pouvez l'être avec m...

Allez vous faire voir ! »

Link s'était soudainement levé et, dans un accès de rage, avait enroulé ses mains autour de la gorge d'Herenya, la clouant contre le dossier de l'ottomane. La jeune femme écarquilla les yeux et se figea comme une proie tétanisée devant son prédateur.

« Vous... N'en êtes... Pas ... Capable, haleta-t-elle. Vous êtes... Un homme... Juste. »

Il semblait à Link que son cœur se fragmentait un peu plus. Même sous la pression, elle n'était pas femme à céder si facilement. C'était à le rendre complètement fou. Il avait envie de la secouer dans tous les sens jusqu'à comprendre la raison profonde, authentique, de ses actes.

« Je ne veux pas vous tuer, siffla-t-il entre ses dents serrées. Vous ne voyez donc pas à quel point je suis furieux contre vous ? »

Les yeux de la princesse s'écarquillèrent davantage.

« Vous êtes... Furieux... Contre moi ?

— En matière d'intelligence tactique, vous êtes imbattable. Mais en matière d'intelligence émotionnelle, vous ne valez pas un clou, Herenya.

— Non... Je... Comprends. S'il... Vous... plaît... Lâchez-moi. »

Se rendant compte de la pression de ses mains, Link desserra sa prise et s'éloigna, tout son corps en tension sous l'énergie de la colère. Herenya se massa le cou en grimaçant.

« Vous devez être très en colère, reconnut-elle d'une voix rauque. Vous n'y êtes pas allé de main morte. 

— Vous n'avez pas été complètement honnête avec moi.

— Ah non ? s'étonna-t-elle tout innocemment. Il me semblait que si. Voulez-vous que je vous détaille les ingrédients du poison que j'ai fait servir à Eden ?

— Non. Vous devez me dire pourquoi, vous, Herenya, vous faites cela.

— Vous vous fichez de moi ? Je vous ai tout dit. Ne soyez pas trop exigeant, Link, tout ce que je vous ai dévoilé me vaudrait une peine qui frôlerait la mort.

— Vous êtes malade. Un hylien qui se porte bien, qui est normalement constitué, au sens psychologique du terme, ne tuerait jamais quelqu'un de sang-froid pour asseoir des ambitions. Les ambitions n'ont aucune réalité. Elles ne vous rendront pas heureuse. Elles ne sont que des défis qui vous poussent vers l'avant, mais elles ne doivent jamais, au grand jamais, devenir un pilier de votre vie.

— Je suis malade. »

Herenya sembla réellement réfléchir à la question. Link ressentit une forme de mélancolie de sa part ; son visage se tordit, se crispa...

Puis elle éclata de rire.

Ce fut si inattendu que Link en perdit sa contenance. La jeune femme applaudit des deux mains comme face à un spectacle qui l'aurait divertie.

« Vous êtes fort, reconnut-elle. Oui, vous êtes vraiment très fort. Vous pensiez réellement que j'étais venue m'épancher auprès de vous ? Décidément, vous me connaissez vraiment très mal. Je vous l'ai dit et je vous le répète : je ne souhaite aucun pardon. Je ne suis pas ici pour m'apitoyer sur mon sort, et encore moins pour recevoir de la pitié de votre part. »

Link s'aperçut alors que son rire ne contenait aucune joie. Elle jouait la comédie – et elle la jouait formidablement bien. S'il n'était pas en capacité de percevoir les véritables sentiments, il aurait cru que tout ceci l'amusait réellement.

« Bien, se ressaisit-elle, avez-vous autre chose à me demander ? Non ? Non, décida-t-elle en profitant de son hébétude. Tout ce qui s'est dit ici reste entre ces murs. Je compte sur vous. Le cas échéant, je ne manquerai pas de raconter cette petite mésaventure, ajouta-t-elle en désignant son cou. Je pourrai aussi prétendre que vous m'avez battue et que vous êtes complètement fou. De nous deux, Elfy sait très vite qui croire, à présent, n'est-ce pas ? »

Le choc continuait de se répercuter en Link, comme une balle lancée à pleine vitesse qui oscillait entre son empathie et ses ressentis internes.

« Vous... commença-t-il, soufflé par autant d'arrogance. Vous n'êtes qu'une...

— Attention à ce que vous allez dire. Tout peut se retourner contre vous à n'importe quel instant ! »

Elle semblait de plus en plus extatique. Link choisit de se taire, mais la fureur bouillonnait.

« Sage décision, salua Herenya dans un large sourire. Venez donc dîner avec nous. Je vous conseille de vous calmer un peu avant. Allez donc vous rafraîchir. Avec une telle énergie, Elfy sentira tout de suite que quelque chose cloche. Si elle le perçoit... Bah, c'est si évident qu'il faut qu'elle soit une profonde idiote pour ne pas le voir. »

Au milieu de sa tourmente émotionnelle, Link croisa à nouveau son regard et fut frappé par l'évidence.

« Ce n'est pas Elfy qui est l'araignée. L'araignée, poursuivit-il en retenant son souffle, c'est vous. C'est vous qui tirez les ficelles. Depuis le début.

Toutes ses dernières illusions se résorbaient. Link s'était accroché à l'idée que, peut-être, Herenya agissait sous la contrainte. Mais cette détestation qu'elle affichait pour Elfy ...

Elle n'avait jamais agi sous ses ordres.

Elle n'avait jamais été contrainte.

Non.

Herenya avait toujours été le maître du jeu.

Et Elfy était son pantin.

« Jolie métaphore, apprécia-t-elle d'un air agréablement surpris. Vous avez une âme de poète que je n'avais pas soupçonnée. Vous me plaisez de plus en plus, savez-vous ? Notre cohabitation sera plus instructive que je ne le pensais. »

Elle se leva avec grâce de l'ottomane et l'observa avec intérêt, appuyée contre le dossier.

« Vous me plaisez tellement que je vais finir par tomber amoureuse de vous. Je ne vous conseille pas de m'en faire arriver là, toutefois. Je ferais de votre vie un enfer. »

Et sur ces mots, Herenya quitta la chambre comme elle y était entrée.



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Un petit interlude pour expliquer le sens du titre de ce chapitre !

Il s'agit d'un jeu de mots entre le fait de révéler quelque chose et de mettre en lumière. Toutes ces révélations mettent en lumière les objectifs jusque-là méconnus du royaume du Levant.

Mettre en lumière et révéler sont des synonymes. Je voulais justement jouer sur la nuance et la notion de lumière : tout ce qui semblait obscur à Link se révèle comme étant parfaitement clair (à quelques détails près : pourquoi Herenya agit-elle ainsi ?). Tout s'éclaircit.

Il y aussi une notion de jeu d'ombres et de lumières : tout n'est pas entièrement blanc ou entièrement noir. Il y a toujours des motifs qui expliquent pourquoi certains actes sont commis, certaines paroles prononcées...

Et enfin, j'aimais bien la sonorité. "Révélations" pour moi manquait d'un petit quelque chose... D'une petite connotation, d'un appui. De quelque chose qui donne le ton du chapitre.

Comment Link et Zelda vont-il s'en sortir ... ?

Et que deviennent nos chers amis de Célesbourg ?

Suspense...








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