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Le Feu Guerrier

« Tu n'es pas en état.

— Je le dois. C'est mon devoir. »

Link se résigna. Zelda était aussi têtue qu'une pendule déréglée.

Lui, se sentait à cran.

Son évanouissement brutal, ses sombres visions, la disparition de la tablette – il avait été vérifier sur place -, tout ceci ne lui disait rien qui vaille.

Et Zelda faisait comme si de rien n'était.

Car il fallait dire ce qui était : quelques minutes auparavant, Orbo était revenu avec la tablette à la main. Curieux hasard. Auquel il avait expliqué qu'il l'avait emmenée pour la leur rendre, le temps que Zelda se rétablisse. 

Mais Link suspectait autre chose.

Il devait y avoir autre chose.

Quelque chose ne tournait pas rond dans cette histoire. Plusieurs choses, même. D'une manière ou d'une autre, Hergo avait voulu s'emparer de la prophétie, et d'autres événements se profilaient. Pourquoi, ils l'ignoraient. Mais si Link s'évertuait à démêler le pourquoi du comment, Zelda, elle, se résignait à suivre le cours des événements en faisant abstraction du reste.

« Orbo m'a paru vraiment louche, insistait Link en la talonnant dans un des couloirs de l'École.

— Détends-toi un peu. Il l'a juste prise pour nous. Tu cherches le mal où il n'y en a pas. »

L'épéiste se renfrogna. Une contraction légère des épaules de Zelda trahit sa nervosité. Il connaissait bien ce signal corporel pour l'avoir vu des milliers de fois. Elle voulait faire bonne figure, luttait contre la fatigue.

« Je te rappelle que c'est toi qui m'a averti de sa disparition, s'obstina-t-il.

— Eh bien, jeta-t-elle par-dessus son épaule, elle n'a pas disparu... puisqu'elle est là ! »

Exaspéré, Link monta d'un ton :

« D'accord, très bien ! Et Hergo, tu en fais quoi ? Il était dans ta vision ? Non ? Oui ? Peut-être ? Enfin, comme sembles décidée à négliger tout ce qui arrive... »

Elle s'arrêta si brusquement qu'il fut coupé net dans sa phrase, à un cheveu de la percuter.

Ses yeux étaient deux éclairs bleus, une foudre brutale et imprévisible menaçant de s'abattre à tout instant.

« Oui, il l'était », répondit-elle d'une voix lourde de tension.

Elle planta son regard dans le sien. Ils se mesurèrent du regard quelques instants, l'un refusant de céder à l'autre.

Zelda finit par articuler entre ses dents serrées :

« Pour autant, ça ne veut pas dire que tu dois lui jeter la première pierre. »

Elle tourna sèchement sur elle-même pour regagner sa chambre, laissant Link en plan dans le couloir. Parvenue au seuil, elle se retourna.

« Quand tu auras fini d'élaborer des théories du complot, tu pourras peut-être mettre ton esprit au service des installations de ce soir. Moi, je vais me reposer et préparer mon discours.  »

Et claqua la porte.

Link sentit une pierre descendre dans son estomac. Il inspira un grand coup.

 Très bien, madame la prophétesse. On verra ce que le destin nous aura réservé et que tu refuses d'admettre.

Car une intuition, un fort pressentiment le tiraillait, comme si un pic-vert s'amusait à le picorer de l'intérieur.

Désabusé, il tourna les talons. Il marcha sur quelques mètres, avant de porter, instinctivement, la main à sa ceinture.

Par pure précaution, il y avait soigneusement dissimulé Fay. La déesse avait insufflé à l'épée le pouvoir de se rétrécir jusqu'à la taille d'un bibelot, d'un simple accessoire décoratif de ceinture.

Un feu s'était mis à courir dans ses veines.

Et ce n'était pas celui qui l'animait quand il faisait les sessions d'entraînement pratique avec ses élèves.

Non.

Le feu guerrier qui l'avait animé des mois auparavant.

Et s'il avait choisi de se réveiller, ce n'était pas pour rien. Quelque chose allait se produire. Quelque chose de définitif, d'irrémédiable. Sans doute pas de manière subite, mais progressive, si progressive qu'il devrait avoir l'œil... et la tablette n'était un prélude, une amorce de quelque chose. Quelque chose d'infiniment plus grand et vaste.

Chaque pas le rapprochait de cet événement dont il ignorait les rouages et la portée. Ses bottes claquaient contre le sol du couloir avec détermination. Il lui semblait que sa démarche était plus assurée, plus lourde que d'ordinaire. Chaque parcelle de son être était sur le qui-vive.

En attente.

Il réajusta ses gants. Il ne l'avait plus fait depuis... Depuis qu'il avait affronté l'Avatar du Néant. Une habitude qu'il pensait avoir perdue. Ses gants étaient toujours bien ajustés à présent, avec sa tunique neuve.

Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui se trame dans les ombres, dans ce qu'on ne voit pas ?

Un frisson parcourut sa colonne, puis traversa sa poitrine et son ventre. Zelda voulait fermer les yeux ? Soit. Lui ne le ferait pas. Il se sentait parfaitement réveillé et attentif.

L'épéiste se rendit vers le réfectoire, où on installerait l'estrade et quelques chaises, ainsi que des projecteurs et des miroirs acoustiques, des outils venus de l'Extérieur. Les miroirs acoustiques renvoyaient les sons dans toute la salle, d'une qualité égale, sans interférences ou effet de distance. Les projecteurs diffuseraient des lumières puissantes et colorées et tournoieraient dans la pièce.

Il manqua percuter Orbo ; il rectifia de justesse sa trajectoire, mais c'était Orbo qui était le moins attentif.

« Pardon », grommela-t-il sans le regarder.

Link l'observa sans rien dire. Une besace pendait le long de son torse. Un achat récent, visiblement. Il était si concentré sur ses réflexions qu'il ne se retourna pas une seule fois.

« Orbo ? » appela Link.

Il s'arrêta aussitôt.

« Ouais ?

— Tu aides à l'installation ? »

Le petit bonhomme sembla se contracter. Mais ce dut être une illusion, car il se tourna tranquillement vers son aîné et acquiesça.

« Tout juste. On m'a demandé de vérifier les flambeaux du couloir. Certains sont trop usés et doivent être changés.

— Oui, oui, je vois. Tu sais ce que je pourrais faire pour aider ? »

Le sang guerrier battait plus fort dans ses veines. Qu'est-ce qui lui arrivait ?

Quelque chose ne va pas.

« Ils ont besoin de bras pour installer l'estrade. Et mettre les instruments en coulisses. Enfin, coulisses... La cuisine, en gros. La mère Them ne va pas être contente. Mais bon, on fait avec ce qu'on a. »

La cuisinière en chef n'aimait pas qu'on occupe son espace. Link opina.

« OK. J'espère qu'elle ne se vengera pas sur les menus ! Bon courage pour les flambeaux.

— J'espère aussi ! Merci. A un de ces quatre ! »

Orbo s'éloigna. Link fronça les sourcils devant ce qui avait ressemblé à une démonstration d'affection : à un de ces quatre. Généralement, le petit homme ne faisait que des apparitions furtives et lui parlait à peine. L'attitude d'Orbo devenait de plus en plus énigmatique. Instinctivement, l'épéiste effleura la garde minuscule de Fay, sans intention de l'empoigner.

Son intuition ne le quittait pas. Là, dans les ombres de ce qu'il ne pouvait voir, des choses se mettaient lentement, inexorablement en place, telles les pièces de puzzle invisibles.

Mais il se tiendrait prêt.

                                                        ***

Il était essoufflé. Les premiers invités commençaient à affluer dans la salle. Il s'assit sur une des chaises encore vides et but une gorgée d'eau de sa bouteille, puis s'essuya les lèvres d'un revers de manche.

« Link ! »

Il sursauta et se tourna, apercevant Zelda qui courait vers lui. Il fronça les sourcils et se leva pour la rejoindre, à l'écart des autres habitants qui discutaient un peu plus loin.

« Il y a un problème ? s'enquit-il.

— Plutôt un changement de programme. La prophétie a changé et je voulais que tu la voies pour ne pas être surpris. »

Le jeune Maître se figea. Quoi ?

« Qu'est-ce que tu racontes ? C'est impossible.

— Ben, regarde par toi-même. »

Elle sortit la tablette du sac. Link l'empoigna des deux mains et lut attentivement :

« Deux haches ensemble brandies/ Jamais ne fonderont l'Uni/ Mais deux êtres réunis/ Pour en former un seul suffit.

Force, sagesse et courage/ Qui brillent en deçà des nuages/ Fraieront le chemin/ De leur destin.

Quand deux seront réunis/Une nouvelle ère commencera.

Les cieux et la terre du Levant/En tandem ouvriront la voie/Vers leur avenir longtemps occis/Par les démons d'autrefois. »

Link blêmit. La terre du Levant ? Quand deux seront réunis ?

Et... de leur destin à la place de son destin ?

Trois différences, trois minuscules différences... mais qui avaient un impact tout autre sur la prophétie, qui l'orientaient sur un autre chemin ; cela, Link le sentait intuitivement, le ressentait. Le message d'origine avait changé.

Comment était-ce possible ?

Et pourtant... Force, sagesse et courage étaient toujours figés dans le bleu électrique d'origine.

« Tu crois que... Tu crois qu'Hylia l'a modifiée ? souffla-t-il enfin.

— Il n'y a pas d'autre option. Qui d'autre qu'elle le peut ? Elle a sûrement essayé de me contacter directement, sans succès... c'est d'elle que vient la vision.

— Mais pourquoi ? Pourquoi aurait-elle changé ?

— Parce qu'elle s'est peut-être trompée, qu'elle a eu d'autres visions, ou qu'elle a voulu nous aider. Elle a dû nous voir galérer, c'est sûr...

— Non. »

Zelda le regarda comme s'il s'était transformé en prunier.

« Quoi, « non » ?

— Je n'y crois pas. Quelque chose cloche. Enfin, Zelda, tu ne trouves pas bizarre que tu aies une vision de l'araignée qui tire les ficelles, qu'Orbo ramène comme par hasard la prophétie et que, comme par hasard, elle ait changé ?

— Mais ça n'a rien à voir ! Et puis comment tu veux qu'il modifie quoi que ce soit ? Il ne sait même pas écrire. Et si tu insinues que c'est Hergo, déjà, je ne vois pas pourquoi il mettrait la terre du Levant, deux au lieu de trois seront réunis, leur destin au lieu de son destin, et en plus il est nul en sculpture. »

Elle avait raison, pourtant le mauvais pressentiment continuait de creuser Link.

« Quoi qu'il en soit, je vais lire cette prophétie telle qu'elle est écrite », éluda Zelda en balayant l'air d'une main.

Elle n'attendait aucune réponse. La salle s'emplissait déjà des bruits joyeux des groupes de conversation, des boissons versées dans les verres qui tintaient et de quelques rires. Sans que son compagnon ne puisse lui répondre, elle monta vers l'estrade, l'invitant du regard à la rejoindre. Link réprima un soupir.

Gaepora ne tarda pas à compléter leur groupe, et quand les derniers invités furent assis, il fit un petit discours introductif. Puis Zelda entama la lecture de la prophétie.

Soudain, un mouvement furtif attira l'attention de Link. L'espace d'une seconde, dans le coin droit de sa vision, presque à l'angle mort.

Presque... il aurait suffi d'un millimètre pour qu'il ne remarque rien.

Quand il tourna discrètement la tête, il n'y avait plus personne contre le mur du fond. Un flambeau brûlait dans son socle.

L'instant d'après, le cauchemar débutait.

                                                                                   ***

Dès que la lecture de la prophétie fut achevée, des crépitements se firent entendre. D'abord discrets, ils prirent rapidement de l'ampleur, comme si un feu s'apprêtait à dévorer la salle.

Et le feu effectivement jaillit.

Les torches crachèrent des flammèches anormalement violacées. Tout le réfectoire fut plongé dans une lumière spectrale. Un mouvement de panique agita les invités, qui se levèrent de leurs sièges, se percutèrent, se renversèrent pour certains, d'autres courant vers la sortie.

Plusieurs habitants tentèrent d'ouvrir la porte. En vain. Tout avait été fermé.

Ils étaient prisonniers.

Du projecteur qui se situait face à l'estrade, accroché au plafond, jaillit un serpent de lumière, filant droit sur l'oratrice. Link sauta sur Zelda pour l'aplatir au sol et l'en protéger ; Gaepora eut lui-même ce réflexe, et tous trois se retrouvèrent les uns sur les autres. Un rire malfaisant emplit la salle, provenant de partout et de nulle part à la fois.

« Le ciel ne vous protège plus, désormais ! »

Une autre voix, masculine, sourde et puissante telle la voix d'un dieu ; résonnant de part et d'autre de la salle d'une sonorité égale.

Les miroirs acoustiques, songea brièvement Link en se redressant.

Soudain, les hautes fenêtres du réfectoire se brisèrent. Des cordes filèrent le long des murs. Le sang de Link ne fit qu'un tour.

C'est une embuscade !

Des Bokoblins, créatures hideuses à la peau rouge sang, et aux minuscules cornes noires, tels des dizaines de démons miniatures, firent irruption dans la pièce avec rage. Ils se ruèrent sur les invités qui hurlaient de terreur. Le Héros empoigna Fay et la brandit vers le ciel pour invoquer l'éclat céleste. Son sang bouillait dans ses veines comme un torrent déchaîné. La lumière nimba la lame, qui fendit l'air vers les ennemis, plus rapide que le son.

L'air en trembla.

L'onde lumineuse les heurta si puissamment que la moitié tomba assommée ou vaincue au sol. L'autre riva son attention vers le Héros et l'épée divine. Quelques-uns du second groupe, qui avait été surpris par l'éclat, se retrouvèrent au corps à corps avec Opale, Carmin, Kiko, Grida, Hergo, Latruche, Orbo et Them. La cuisinière en chef devenait une véritable tigresse quand son réfectoire était menacé. Elle frappait les ennemis récalcitrants avec une grosse louche en fer forgé.

En tous cas, ce n'était pas Hergo qui avait manigancé cette attaque : il était aussi surpris que tout le monde. Et pour savoir qu'il faisait un très mauvais acteur, Link n'avait aucun doute sur son innocence.

Le premier groupe de Bokoblins, celui qui n'avait pas été touché, changea brusquement de tactique : il fonça droit vers Link comme un seul homme. Les invités se massaient contre le mur opposé, terrorisés.

Le jeune Maître comprit brusquement leur plan. Pendant qu'il bataillerait avec une partie des attaquants, l'autre, quand elle reprendrait ses esprits, acculerait les villageois. Ils les dépouilleraient de leurs biens et, évidemment, n'hésiteraient pas à tuer les réfractaires. Ou les prendraient en otage.

L'épéiste chargea à nouveau la lame d'éclat céleste et tenta un deuxième mouvement d'attaque à distance. Mais les Bokoblins se protégeaient avec leurs boucliers, à présent. Quelques imbéciles tombèrent quand même, mais Link devait rapidement changer de stratégie lui aussi. L'éclat céleste, c'est bien pour surprendre. Après, il faut se retrousser les manches et batailler.

« Alors, c'est toi le morveux qu'on appelle Héros ? cria l'un d'eux. Eh les gars, matez ce gringalet ! »

Ils ricanèrent tous, un rire gras et sonore qui ne fit que nourrir la colère de Link. Ces Bokoblins parlaient ?

« Tu te marres bien avec ta lampe ? » entonna un autre, suivi par une ribambelle de gloussements sarcastiques.

Manifestement choquée d'être ainsi comparée, Fay surgit de la garde, au bas de l'estrade. Elle fit porter sa voix mécanique :

« Je puis vous assurer à 100% que je ne suis pas une lampe. »

La vague recula, prise par surprise.

« Bien joué, mais ça ne nous fait pas peur ! brailla un Lézalfos, visiblement le chef de la charge. Viens te battre, freluquet !

— Vous vous êtes vus, bande de pouilleux ? hurla Zelda. La lampe, elle a achevé la moitié d'entre vous ! (Fay se tourna vers elle et répéta qu'elle n'était pas une lampe). Bande de ringards !

— Mais enfin, ne les provoque pas ! », rétorqua Link.

Il poussa un long soufflement, agacé. Toute cette mise en scène frisait le ridicule.

« Je m'en contrefiche, répartit-elle pourtant, crispée de colère. Ils t'insultent, et tu ne dis rien ? Ils ne savent pas de quoi tu es capable.

— Je suis tout à fait d'accord, appuya Gaepora.

— Et voilà ! Tu vois bien. »

Link s'abstint de répondre. Il se mordillait les lèvres tout en réfléchissant. Alors que Zelda souhaitait galvaniser sa colère, lui, pour sa part, tâchait de comprendre. Pourquoi ces montres parlaient-ils ? D'où venaient-ils et surtout, qui les avait mandatés, et pour quelle raison ?

Il devait prendre les choses en main.

« Allez surveiller leur deuxième groupe, ordonna-t-il. Zelda, prends la torche là-bas et défends-toi avec si nécessaire. Faites une barrière de chaises pour protéger les invités. N'hésitez pas à utiliser les autres torches pour jouer sur la visibilité. Demandez de l'aide aux autres, ils se sont débarrassés des combattants de leur côté.

—  Et toi, qu'est-ce que tu vas faire ?

— Je vais les combattre directement. »

Un éclair inquiet traversa le feu bleu de son regard. Il inclina la tête d'un air posé.

« J'ai combattu la horde de démons de Ghirahim. Et je ne te parle pas de tous ceux que j'ai pu croiser en chemin. » il appuya son regard sur le sien comme pour en modérer l'ardeur de la flamme. « Fais-moi confiance. » il banda ses muscles. « Après tout, tu l'as dit toi-même : ils ignorent de quoi je suis capable. »

Zelda le dévisagea un moment, comme si elle balançait entre l'inquiétude et l'ardeur du combat.

« Fais bien attention à toi », dit-elle enfin comme il sautait de l'estrade.

En se réceptionnant, Link empoigna la garde de Fay. L'esprit réagit aussitôt :

« Maître, je détecte un accroissement de puissance des Bokoblins. En outre, ils semblent obéir à un ordre supérieur.

—  Un ordre supérieur... » murmura-t-il pour lui-même. Je m'en doutais. « De qui ?

— Je ne puis vous en dire davantage. »

Elle reprit sa place dans l'épée. Le Héros opina légèrement et s'élança avec intrépidité.

Il verrait ce détail plus tard.


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