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Cherche-moi

« Non, je n'en sais vraiment rien, Zelda. Non, je te répète que je ne l'ai pas vu. Mais de toute manière, il reviendra, tôt ou tard. Pourquoi est-ce que tu te préoccupes autant de lui ? »

Gaepora ne comprenait pas, et sa fille se refusait à avouer ses sentiments réels pour Link. Elle ne se sentait pas prête. Elle avait peur de la réaction de son père.

« Mais s'il lui arrivait quelque chose ? » insista-t-elle, luttant contre la panique.

Sa question le surprit tant qu'il resta la regarder, sourcils froncés.

« Qu'est-ce que tu voudrais qu'il lui arrive ?

— Mais j'en sais rien, moi ! Il pourrait... Il pourrait tomber sur un Extérien malintentionné, par exemple. »

Cette fois, Gaepora sourit franchement.

« Je t'accorde qu'il est parti brusquement, mais cela peut être dû à plusieurs choses. Il a forcément ses raisons. Et puis, c'est un grand garçon. Il a quand même vaincu l'Avatar du Néant, c'est plutôt pour toi qu'il s'inquiéterait ! » un pli d'inquiétude barra son large front. « Qu'est-ce qui s'est passé qu'il te mette dans tous ces états ? Vous vous êtes disputés ? »

Il plissa les yeux comme pour essayer de lire à travers sa fille. Il y avait quelque chose d'autre.

« Non, le détrompa Zelda en secouant énergiquement la tête. Et je ne suis pas dans tous mes...

— Regarde-toi : tu n'arrêtes pas de tourner en rond. Tu es sur le point de pleurer. J'ai l'impression de faire face à une bombe prête à exploser », énuméra-t-il doucement, d'un ton si conciliant qu'elle se brisa devant son regard éperdu.

« Zelda ! Excuse-moi, je suis maladroit... Je ne voulais pas... »

Il se tut et s'empressa de la prendre dans ses bras, tandis qu'elle était agitée de violents sanglots.

 Qu'est-ce qu'elle lui cachait ? Il enquêterait à ce sujet... il espérait simplement que Link ne s'était pas mis en danger.



                                            ***


Midi était passé depuis longtemps quand Link retrouva Opale, sa confidente, à la terrasse d'un café réputé. Ses longs cheveux brun doré bouclaient le long de son visage, et sur ses épaules. Elle avait des yeux opalins, d'où son nom. Elle avait perdu de vue son compagnon et attendait qu'il vienne la rejoindre dès qu'il le pourrait. Ce café était leur lieu de rendez-vous attitré.

La foule venue au grand marché n'avait guère dégrossi ; elle battait comme le sang dans les veines.

Opale ne chercha pas à masquer sa surprise quand son ami émergea de la marée humaine, l'air sombre et contrarié, ce qui ne lui ressemblait pas. Il s'assit en face d'elle après l'avoir brièvement saluée. Son regard se perdait déjà ; elle grimaça.

« Eh bien, bonjour, Link ! Tu en fais une tête ! On dirait que tu as eu une mauvaise surprise !

— Désillusion, répondit-il d'un ton expéditif.

— A ce point ? s'enquit-elle, bienveillante, penchée vers lui comme le bruit étouffait leurs voix.

— Hmm-hmm. »

Opale se recula dans sa chaise, pensive. Elle connaissait la tendance de Link à exagérer les faits, dus à ses forts ressentis, et attendait que les émotions passent. Elle savait que c'était loin d'être facile. Elle devait donc le laisser tranquille le temps que la pression redescende.

Link réfréna son envie d'enfouir sa tête dans ses mains. Il avait l'impression d'être submergé par des vagues qui le projetaient sans cesse contre les récifs de la déception et du doute. Zelda avait tant de facettes qui lui échappaient encore... S'était-elle seulement inquiétée de son absence ?

« Link, intervint soudain Opale. Respire. Regarde, tout va bien. »

Respire.

Son esprit s'escrimait encore à le projeter dans des situations qui n'existaient pas... Il leva les yeux vers Opale. Il se sentait presque coupable. Lui, qui, ce matin même, trouvait la force de pardonner à Hergo, se retrouvait tout à coup aussi vulnérable qu'un nouveau-né quand Zelda se prenait à un jeu de séduction...

« Je n'aime pas te voir comme ça, ça me rend triste et je me sens impuissante, poursuivit son amie. Je peux faire quelque chose pour t'aider ?

— Je sais pas. Me taper dessus, peut-être. Regarde-moi : c'est... (il fut agité par un hoquet d'émotion). C'est débile. Je sais très bien ce que Zelda éprouve pour moi, et quand elle se laisse draguer par un inconnu, je trouve le moyen d'être déçu...

— Oh. » Opale comprit brusquement. « Mais si tu as besoin de ressentir, laisse-toi ressentir. Même si c'est très fort. De toute façon, tu ne l'as pas insultée ? Ni cet inconnu ?

— Non. Je suis juste parti. Elle m'a vue partir, comme si, tout à coup, elle s'était rappelé que j'étais là... »

La jeune femme le regarda avec bienveillance.

« Et si tu venais chez nous pour dîner ? Ça te ferait du bien. »

Dîner ? Par Hylia, combien de temps j'ai déambulé dans ce marché ?

Il se rappelait s'être acheté un en-cas puis s'être installé à l'écart de la foule. Mais de là à être resté jusqu'au soir...

Comme si Opale devinait ses pensées, elle intervint :

« Tu sais, on dîne très tôt.

— Ah... Ça me rassure. Va pour le dîner. »

Elle lui fit un clin d'œil, puis paya le barman et récupéra ses affaires.

Opale entraîna Link dans le flux de villageois. Même s'il s'était tari, le bourdonnement de l'activité du marché persistait. Et de ça, il s'en était suffisamment imprégné. Sa confidente admit en avoir eu sa dose, elle aussi. Elle fit appeler un fiacre pour qu'il puisse les déposer plus rapidement chez elle.

Une fois parvenus devant une maison nichée dans un écrin de verdure, la jeune femme sortit ses clefs de sa sacoche et ouvrit la porte. Enfin, le calme de la maisonnée envahit Link et il se sentit déjà plus serein. Les murs pêche captaient la lumière de l'extérieur qui, par la suite, s'affaissait sur un tapis ocre et bordeaux, ainsi que sur le plancher brou de noix. Sur les tables en merisier, dans la cuisine et la salle de séjour, étaient disposées quelques tasses de porcelaine de bonne qualité. Des tableaux ornaient les murs clairs, ressortant davantage par effet de contraste. Une légère odeur d'encens, sûrement de la vanille, embaumait agréablement l'air.

« Tu veux boire quelque chose ? s'enquit Opale en refermant la porte derrière eux. Une tisane, peut-être ? »

Link accepta la proposition avec reconnaissance. Il commençait à se sentir coupable de sa réaction envers Zelda, qu'il jugeait un peu extrême... mais, après tout, c'était dans sa nature et il n'avait pas réussi à faire autrement. Il avait fait de son mieux. Il déclara, un peu gêné, qu'il mourrait aussi de faim.

« Ne t'inquiète pas. Tu peux rester manger ici. »

Opale s'affaira à la cuisine, ouverte sur la salle de séjour de sorte qu'ils puissent poursuivre leur conversation. Le chevalier alluma un feu dans l'âtre. Il achevait de l'attiser lorsque sa confidente revint avec une marmite d'eau. Elle l'accrocha au-dessus des flammes en attendant que son contenu soit suffisamment chaud, et apporta une panière remplie afin de faire patienter son ami.

Link n'avait rien dit d'autre que des généralités ; la beauté des tableaux, la douceur des tapis, le bois de bonne qualité. Elle l'observa dévorer le pain, qu'il beurra pour apaiser son appétit, toujours muet. Assise dans un fauteuil en face du sien, elle laissa son regard contrôler l'eau à chauffer.

« Comment tu te sens ? s'enquit-elle.

— Mieux. Merci. Ce que je t'ai dit, à propos de Zelda et moi... Tu peux le garder pour toi ? Enfin, Carmin peut le savoir aussi, bien sûr. Je pense que tu as compris qu'on s'était... mis ensemble. »

Le verbaliser lui fit un effet bizarre. Une sorte de pétillement dans sa poitrine, mêlé à un nœud d'émotions contraires.

Opale sourit avec indulgence.

« Bien sûr ! Depuis le temps qu'on charriait Zelda avec ça. C'est elle qui a fait le premier pas, alors ?

— Non.

— Oh ! Alors ça, elle va m'entendre !

— Tu dis que vous charriez Zelda avec cette histoire ?

— Mais oui ! Quand je passais à l'École pour aider à la confection des tenues de chevalier, je ne manquais jamais de laisser un mot sous sa porte. A chaque fois qu'on se croisait, Carmin lui demandait toujours si elle avait ENFIN osé te dire ce qu'elle ressent pour toi. Avec le temps, elle s'est mise à nous éviter, gloussa-t-elle. Et elle a fini par mettre une latte contre sa porte, pour éviter que je puisse continuer mon petit manège. »

Link écarquilla les yeux. Les dernières fois qu'il avait voulu entrer dans sa chambre, il avait toujours entendu ce glissement de bois avant qu'elle lui ouvre. Elle n'avait jamais voulu lui expliquer ce qu'elle fabriquait.

« Pour en revenir à ta situation, mon cher Link, Carmin se comportait exactement comme Zelda au début de notre relation.

— Ah bon ?

— Ouais. Qu'est-ce que ça me mettait en rogne, je te dis pas. Tu connais Carmin, il ne fait pas dans la dentelle. Lui s'entourait de plusieurs femmes, sous mon nez !

— Seigneur.

— Comme tu dis. Mais retiens-en le meilleur, Link, comme pour toute chose. Ça veut dire que vous vous êtes confrontés aux limites de votre relation. Pour trouver l'équilibre, il faut trouver les limites. » elle poursuivit en fronçant légèrement les sourcils : « Et cet équilibre, ce n'est pas à une seule personne de la trouver. Une relation engage la responsabilité de deux personnes. La tienne est de reconnaître que pour toi, ce qui s'est passé, c'était trop pour le moment. Celle de Zelda, d'assumer ce qu'elle a fait. Et une relation, ce n'est pas non plus fait pour s'en rendre malade, tu comprends ? »

Elle marqua une pause le temps que Link assimile ce qu'elle lui disait. Puis elle se rendit à la cuisine pour envelopper ses mains de serviette. Elle décrocha la marmite d'eau et la posa sur une palette en bois devant la cheminée. Elle apporta deux tasses, un bol d'herbes à infuser et une louche. Pendant qu'elle servait la tisane, Link déclara avec obstination :

« Ça n'empêche que je ne ferais jamais quelque chose d'aussi sournois à quelqu'un que j'aime.

— Plus tard, tu ne le verras pas comme sournois, mais plutôt comme un cadeau, à propos des limites dont je t'ai parlé. Même les pires événements enseignent des choses importantes. Mais je comprends que ce soit difficile. Zelda a peut-être besoin, comme Carmin avec moi, de tester ton amour. Mais c'est son problème, pas le tien. Toi, tu dois lui dire que tu n'acceptes pas ce genre de choses.

— Ça me semble juste.

— Tant mieux. Attention, je te conseille de la laisser refroidir, le prévint-elle en le voyant tendre la main vers sa tasse. C'est très chaud. »

A ce moment, la porte claqua et Carmin fit irruption dans la pièce, rayonnant, les bras chargés de paquets. Opale le rejoignit avec enthousiasme pour l'embrasser. Link sentit la douleur du manque palpiter dans sa poitrine et baissa le nez sur sa tasse fumante. Il se sentait mieux, ici, au chaud, chez des personnes de confiance, dans un environnement propice à la prise de recul. Ce qu'il ressentait pour Zelda était très fort. A cela s'ajoutait sa déclaration, la veille... il se sentait épuisé.

« Link ! Eh bien, mon vieux, ça fait un bail ! »

Il sursauta à la voix bourrue et bon enfant de Carmin, et se sentit rassuré de sa présence. Il était aussi expansif et désordonné que sa compagne était discrète et élégante. Ses cheveux roux semblaient comme électrifiés par endroits, sur ses tempes notamment, où ils prenaient l'allure d'une petite crinière au-dessus des oreilles. Il avait dû choisir ses vêtements à la hâte ; son veston brun n'était pas entièrement fermé, et la chemise blanche qu'il portait en-dessous était un peu froissée. Son pantalon, trop long, était mal retroussé, formant un pli bizarre en haut de ses chaussures. A côté de lui, Opale ressemblait à une statue de l'Ordre.

Link lui répondit avec un filet de voix qui lui fit un peu honte. Étonné, Carmin haussa un sourcil. L'épéiste supplia silencieusement Opale du regard, qui hocha la tête et lui exposa la situation.

« Non ?! Sérieux ? On a enfin réussi notre coup !

— Mais l'initiative n'est pas de Zelda », répartit aussitôt sa compagne.

Le visage de Carmin se figea dans sa joie, puis il fit une moue déçue.

« Dommage. Mais bon. Je pense que Zelda ne va pas tarder à rappliquer ici... Je gage que demain matin, elle sera là ! Tu veux rester dormir en l'attendant ?

— Euh, c'est gentil... Mais... Je vous dérange déjà trop.

— Mais non, mais non. Si elle ne vient pas demain matin, eh bien tu retourneras à l'École de Chevalerie, histoire que Gaepora lance pas une milice à ta recherche ! Non, je plaisante. Si tu ne le sens pas, ben on les préviendra. Dans tous les cas, vous vous recroiserez.

— Merci, vous êtes géniaux. Je vous revaudrai ça.»

Il put enfin toucher sa tasse sans risquer de se brûler ; le liquide chaud lui fit du bien et le détendit davantage. Une odeur de bouillon émana de la cuisine, et il se rappela qu'il avait l'estomac sur les talons. Opale drapa la table basse du salon avec une nappe, et disposa des bols en terre cuite avec des cuillers. En attendant que le plat fût prêt, Link se laissa aller dans le fauteuil, sa tasse dans les mains. Il faisait bon, il reverrait Zelda le lendemain, il mangerait à sa faim et dormirait sans crainte, sous un toit ami de confiance.

Son angoisse s'apaisa enfin.

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