« Oh, Papa, si tu avais vu comme on les a battus ce soir ! Ils n'oseront plus jamais monter sur un terrain de foot après ça ! 5-0, l'humiliation !!!

- Et combien de buts as-tu marqué, Aurélien ?

- 3.

- Bravo ! »

Les yeux du garçon brillaient d'une lueur de satisfaction et d'orgueil. Son père, sans voir ce regard fier, lui dit :

« Tu iras loin dans cette société, mon fils. Je suis fier de toi. »

La petite Eva regardait son grand frère avec envie. Tous les matchs qu'il jouait avec l'équipe de la ville étaient gagnés. Les autres joueurs de l'équipe refusaient de monter sur le terrain s'il n'était pas là. Son frère était une star.

Eva était admirative devant un si grand succès et en oubliait de manger en rêvant : est-ce que le talent pouvait être génétique ? Elle l'espérait bien. Elle aussi voulait les honneurs de la foule, le respect de ses coéquipiers, l'admiration de la société toute entière.

« Ton match en or devrait se dérouler on ne peut mieux, Aurélien », poursuivit son père, plongé dans ses réflexions. « Ce sera le plus beau match en or qu'on n'ait jamais vu. »

Retenant un immense sourire, Aurélien gonfla la poitrine et continua de manger en silence. Son père était fier de lui, c'était le plus important.