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- XVII : La fin

La vérité c'est que je le déteste, je le déteste parce que je l'aime toujours. Je le déteste parce qu'il n'est pas resté, parce qu'il a refusé de se battre. J'ai mal au cœur j'ai mal au ventre ma gorge se serre à chaque fois que je pense à lui (des milliers de fois dans la journée) chaque détail me rappelle lui, mon cou vide, mes doigts vides, certaines expressions que d'autres balancent, il y a aussi lui qui me rappelle lui. Je ressens un vide immense en moi, je ne pourrais jamais m'en remettre, ou alors ça me prendra une éternité. Il me manque affreusement... Sous la douche en utilisant le rasoir je fais exprès d'appuyer plus fort pour laisser une marque de sang qui coule jusqu'au sol, non je ne me mutile pas, c'est simplement un manque d'attention de ma part. Je pleure ? Non je n'ai plus de larmes je n'ai que des sanglots vides, des cris de désespoir, un appel à l'aide pour que quelqu'un vienne me sortir de ce cauchemar, personne ne me comprend, personne n'essaie de me comprendre, les poings qui se serrent et mes ongles qui s'enfoncent dans ma peau, j'ai des traces physiques comme morales de cet abandon. Je ne peux rien faire pour y remédier c'est ça le pire. J'ai mal,  j'ai énormément mal, je ne peux vivre sans lui ma vie se résumait à lui et maintenant elle ne se résume à rien. J'essaie de remplir mon programme quotidien du mieux que je peux pour éviter de trop y penser mais il y a toujours ce creux dans la journée, je vais sur Netflix et je retrouve tous les films qu'on regardé ensemble, je vais sur internet pour me commander à manger et je vois ce fameux restaurant, j'ouvre mon placard et je retrouve ce tee shirt, je vais sur WhatsApp et je ne peux m'empêcher d'aller dans mes contacts archivés pour voir s'il m'a bloqué ou non. Je prie pour qu'il me bloque, pour que cette tentation d'aller lui parler ne soit plus présente, c'est une torture, un supplice. Mais je ne peux le faire tout simplement parce que je me suis assez rabaissée comme ça, j'ai un minimum de fierté et de raison. Je l'aime et je ne veux pas le perdre mais mon cœur est brisé et rien ne pourra plus le recoller. Entre l'amour et la haine il n'y a qu'un pas. Et ce pas, c'est la souffrance.

J'oublie peu à peu le timbre de ta voix, les détails de tes yeux et leur couleur. J'oublie tes manies, tes habitudes, j'oublie aussi quelques moments passés en ta présence que je m'étais juré de ne pas oublier. J'oublie ... je le sais parce que je ne pense plus à toi comme une nécessité je pense à toi comme à un fantôme errant dans ma mémoire, je ne vois plus ton visage comme avant je ressens seulement ton absence, je me souviens de toi dans les grandes lignes car tu as marqué ma vie à ta manière. Au début je ne parvenais pas à agir pour moi-même, je me demandais sans cesse qu'est-ce que tu en penserais. C'était difficile à admettre mais je ne savais pas faire autrement, je n'existais plus, tu avais pris possession de mon âme, de mon corps. C'est pour cela que je ne t'oublierai jamais, il y aura toujours une empreinte des blessures que tu m'as laissées.

Une semaine s'était écoulée depuis leur rupture et aucun des deux n'était revenu. Azur était vraiment mal en point et sombrait dans la dépression. Il lui manquait énormément elle ne faisait que de penser à lui, avait des troubles de concentration, ne mangeait plus, ne dormait plus. Mais elle se retenait de pleurer, son cœur était explosé en milliers de morceaux. Elle manquait atrocement à Eyden qui faisait tout pour l'oublier mais n'y arrivait pas. Elle entama un flirt, sous l'effet de l'alcool, de la drogue et de la haine, une relation qui aurait pu aboutir a du sexe. Mais elle se ravisa à temps et ne commit pas cette erreur fatale.

En réalité, tout lui rappelait Azur. Il la voyait partout et pensait constamment à elle. Il noyait son chagrin et ses sentiments dans des relations sans lendemain. En vain. Il n'arrivait pas à l'oublier. C'était un réel cauchemar pour tous les deux et ils priaient pour qu'il prenne fin.

Alors qu'un hélicoptère traversa le ciel gris et monotone d'Abidjan, Azur perdue dans ses pensées ouvra le rideau de la fenêtre de la salle de classe puis le regarda se déplacer à une vitesse impressionnante. Elle aurait aimé être à l'intérieur et qu'il l'emmene loin d'une certaine réalité en une fraction de seconde. Elle se demandait si un jour ce vide disparaitrait du creux de son cœur et si ce couteau enfoncé se retirera un jour sans pour autant enclencher une hémorragie infinie. Azur avait un plan, un plan qui pourrait tout arranger mais qui était risqué. Elle n'était plus sûre de rien et ne savait plus si ça en valait réellement la peine. Elle en venait même à douter de la sincérité d'Eyden, et si tout cela n'était qu'une mascarade, une feinte pour se débarrasser d'elle. Ça n'aurait aucun sens, mais ce n'était pas une hypothèse à exclure. C'était le flou total dans sa tête, elle ne discernait plus le vrai du faux, ne savait plus si elle devait abandonner ou continuer de se battre. Mais heureusement sa meilleure amie Dana ne cessait de lui rappeler l'amour fort et sincère qui les liait auparavant et qui l'empêchait de tout laisser tomber. Elle garda donc espoir et patience puis elle attendit.

C'était un samedi soir, elle était à la fête d'anniversaire de son meilleur ami Marvin, elle s'amusait bien et pour une fois avait arrêté de se morfondre sur sa rupture. Elle enchaînait les verres de whisky en dansant avec ses amis quand soudain elle entendit son téléphone vibrer : c'était le son personnalisé des notifications du contact d'Eyden. Son cœur fit une embardée :

— bonsoir, ne réponds pas à ce message je tenais juste à te remercier pour le long message que tu m'as écrit. Ça m'a beaucoup touché, je te souhaite une bonne continuation et prends soin de toi.

— j'espère que tu as compris le message, merci et toi aussi prends soin de toi

— je t'en prie

Contact bloqué.

Elle ne l'avait pas remarqué tout de suite, c'est
lorsqu'elle re rentra quelques instants plus tard sur son contact, qu'elle vit qu'il l'avait bloqué. C'était peut-être sous l'effet de l'alcool ou de l'adrénaline ou encore de la colère mais elle quitta la soirée sur le champ après avoir dit au revoir à son meilleur ami. Elle rentra à la maison et vérifia les autres réseaux sociaux : il l'avait bloqué de partout. Mais heureusement qu'elle avait un second numéro professionnel, elle le contacta sur celui-ci :

— t'es complètement malade, pourquoi tu me bloques ?

— pourquoi tu te permets de m'insulter

— réponds à ma question, t'as pété les plombs ou quoi ?

— tu agis comme une idiote et ça ne me surprend pas. Je t'avais dit que je le ferai, qu'est ce qui te surprend

— je ne me souviens pas avoir vu ça, la seule chose que j'ai vu c'est ''je serai toujours là pour toi''

— tu l'as entendu, arrête de jouer la victime. Lors de ce putain de dernier appel je te l'avais dit

— tu m'avais dit qu'on n'allait pas se perdre... C'est quoi c'est encore cette merde qui agit sur toi c'est ça ? Écoute moi, si tu veux que je te laisse tranquille il va falloir que tu changes de numéro de téléphone parce que moi je ne vais pas arrêter d'insister. Ce que j'ai dit dans le dernier texte tu ne l'as lu qu'à moitié visiblement.

— si je te bloque c'est parce que je ne veux plus avoir à penser à toi ce texte je l'ai lu quarante fois depuis que tu l'as envoyé. Ça m'énerve de l'admettre mais tu me manques et je ne veux plus que ça se reproduise. Je ne veux plus... Alors fais moi moi plaisir et disparais

— débloque moi Eyden, s'il te plait

— disparais de ma vie Azur, s'il te plait, je t'en supplie

— non, je ne peux pas vivre sans toi

— alors moi je le ferai, prends soin de toi

— Eyden arrête ne me bloque pas

— barre-toi

— pourquoi tu veux me chasser de ta vie

— je veux t'oublier, pour cette douleur tu as juste besoin de temps ne t'inquiète pas

— je ne veux pas que ça me passe, je ne veux pas passer à autre chose, je ne veux pas nous laisser tomber. Tout me pousse à le faire, tout me pousse à croire tes paroles, mais je crois en nous et je crois encore en toi alors je ne vais pas laisser tomber. Bloque-moi maintenant Eyden.

— ... tu me manques à en mourir, mais putain non ça ne peut plus reprendre comme avant

— ça peut, tout peut encore reprendre, tout va s'arranger et je crois encore à notre putain de belle histoire, je ne la laisserai pas filer crois-moi

— plus maintenant crois-moi. J'ai couché avec une autre pour essayer de rejeter tout ce manque de toi, rien y fait

— alors arrête de lutter. Arrête de te battre contre toi même...

— non, je crois que je vivrai avec, jusqu'a ce que ça se dissipe petit à petit. Ça fait partie de moi désormais. C'est comme une partie de toi en moi qui me suit ou que j'aille.

— je ne veux pas que ça se dissipe. Ça suffit maintenant on ne s'est pas assez déchiré comme ça ? On ne mérite pas toute cette souffrance qu'on s'inflige.

— tu n'as rien fait pour mériter de l'endurer avec moi cette souffrance, alors trouve-toi un autre mec qui te mettra bien et mets une croix sur moi

— tu es l'amour de ma vie et je n'aimerai plus jamais quelqu'un d'autre après toi

— clairement j'ai perdu ma part de loyauté et je ne me pardonnerai sûrement jamais

— moi je te pardonne, pour tout et je ne te ferai jamais culpabiliser pour ça. Tu n'étais en aucun cas fautif

— tu ne peux pas me pardonner aussi facilement

— et pourtant tu le sais... Que c'est ce que j'ai toujours fait

— si je reviens vers toi Azur ... ça se reproduira encore et encore jusqu'a ce que ton cœur soit desséché

— il l'est déjà, si tu savais. Mais pas à cause de cette merde, c'est à cause de cette période sans toi qui m'a détruit de l'intérieur

— je t'ai dit la vérité ce que j'avais sur le coeur. Je m'inquiète pour nous et pour toi et surtout pour cette tournure qui m'a eu ces derniers temps et qui nous a foutu dans ce pétrin

— je suis heureuse avec toi si tu t'inquiète pour mon bonheur alors reste près de moi

— je ne veux plus te voir souffrir

— alors tu sais ce qui te reste à faire ...

Cette nuit les deux discutèrent jusqu'a l'aube. Ils s'étaient enfin retrouvés et s'étaient atrocement manqué.

Plus tard dans la semaine, Eyden téléphona à Azur :

— ma vie, je dois t'annoncer quelque chose

— je t'écoute qu'est ce qu'il y'a ?

— je me suis rendu chez un imam, qui m'a conduit lui même chez un raqui avec lequel j'ai pris rendez vous aujourd'hui soir.

Azur savait à quel point c'était dur pour lui de surpasser cette chose. Mais grâce à l'amour qu'il lui portait, il a réussi à se battre contre lui même et à prendre une bonne initiative. Elle était follement heureuse si bien que les larmes lui montèrent aux yeux instantanément.

— t'imagines pas à quel point ça me fait plaisir et à quel point je suis fière de toi mon amour, je serai là si tu as besoin de moi. Merci pour ces efforts que tu fais.

— c'est à moi de te remercier car grâce à toi et au soutient que tu m'apporte, je commence à ressortir petit à petit la tête de l'eau et je le sens, j'ai un pressentiment que cette fois ci tout ira mieux.

— je le sens aussi ma vie, je t'aime

— et moi encore plus que tout au monde Azur.

Quelques semaines plus tard, Eyden allait toujours à ses rendez vous et son état semblait s'améliorer, il y eut quelques rechutes. Il y eut des moments où Eyden était au plus bas, ou tout sombrait autour de lui mais il n'avait qu'à prendre le téléphone et composer le numéro de sa moitié pour que tout rentre dans l'ordre.

Le temps est passé, sous le regard du bon Dieu qui était fier de voir ces deux âmes sœurs se battre l'un pour l'autre sans jamais abandonner. Tout finissait par s'arranger jusqu'à ce que cette période infernale ne devienne qu'un souvenir lointain. Et enfin, enfin ... c'était terminé.

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